Le vent dans les couilles - épisode 43.
EH OUI.
TU L'AS PAS VOULU MAIS TU L'AS EU !
TA GRANDE SAGA BIEN DE CHEZ NOUS. AVEC DU SUSPENS, DE L'AMOUR ET DES TWISTS RENVERSANTS.
LE VENT DANS LES COUILLES !
Non mais oh, c'est fini de gueuler comme ça oh ?
Bref, épisode 43 de la troisième saison.
Résulmhé : Dominique Bof-Kahn, trahi par son meilleur ami a décidé d'émigrer aux USA. Sentant battre fièrement la croupe américaine et la brise fraîche de liberté qui titille ses narines, notre fier étalon machiste (et un peu con) décide alors d'entrer à l'institut international du fond monétaire (ça c'était la première saison). Notre fier destrier au faîte de sa puissance incroyable de français bien à son aise partout arrive finalement à briguer le poste de grand chef. Malheureusement un beau jour, alors qu'il prenait une douche la porte grande ouverte, fier d'exhiber son membre rustre mais si viril à l'air frais et une eau à 38° , une femme de chambre sino-antillano-argentinienne arriva et là... Ce fut le drame et le début de sa longue déchéance...
Poste de police du 40e district de New-York, une cellule mal famée.
Dominique se demandait maintenant comment il allait faire pour s'en sortir. En France, il y avait toujours eu un Deus ex-machina de dernière minute rien que pour lui. Dans ton cul la loi de Murphy. Certes, bien souvent, il pensait plus avec sa bite qu'avec sa tête, mais qu'y pouvait-il ? Il était irrésistible et les femmes se devaient de tomber dans ses bras, du moins le pensait-il très fortement, la psychologie féminine et le mot "non" n'arrivant pas toujours à ses oreilles. En général de toutes façons, les femmes, il les préférait chanter du rock que faire de la politique ou autre activité forcément pas amusante. Et en anglais. Là il n'y comprenait rien mais au moins la musique était mieux. Pas de revendications étranges ou autres. Bon sang, elles avaient une cuisine, que voulaient-elles de plus ? C'était pour lui un mystère insondable.
Mais merde, Nico pourrait quand même intervenir en ma faveur, pensa t-il.
Nico, c'était son grand ami politique. Grand par l'agitation qu'il pouvait provoquer en brassant du vent. Sa taille, c'était autre chose mais heureusement les médias (dont il détenait 80% des parts de marché avec la fille Bouygues bientôt mariée à son 5e fils) préféraient l'écouter. Faut dire que le prez, il en jette. Et le prez, c'était son ami. Enfin normalement. Un ami, ça prend de vos nouvelles, généralement non ? Et là, rien de rien. C'était un comble.
Notre bedonnant héros se retourna sur le lit poussiéreux de sa cellule afin de se mettre sur le flanc. Il n'allait pas quand même leur faire le plaisir de perdre des kilos en se mettant sur le ventre constamment, ils n'attendaient que ça de l'affamer encore plus les salauds. Hier, ils avaient même supprimé le paquet de cigarette qui était apporté après son plateau quotidien quatre étoiles et il avait alors dû échanger sa rolex pour un plein paquet de clopes qu'il lui faudrait maintenant économiser pour un mois.
Et dire que Monique m'avait prévenue, putain.
En un flashback moisi et tout flou dont même les plus grands films des années 40 ne voudraient pas, il se rappela la dernière fois qu'il avait vu sa femme Monique, un mois et demi avant tout le remue-ménage.
Dominique, mon chéri, tu as bien tout ?
_ Mais oui ma Momo, mais oui.
Dominique soupira. Il repartait en Amérique bordel, pas besoin de regarnir son sac à dos de bouffe française qui empestait à mort, notamment les 3 bocaux de saucisse-choucroute. Il songea avec un haut le coeur navré, qu'il lui faudrait encore se débarrasser du munster à la douane de l'aéroport sans quoi les alarmes antiterrorisme allaient se redéclencher. Et la fois d'avant, les chiens renifleurs avaient en plus failli faire une attaque, pensez donc, un vrai St-Nectaire fermier. Quel gâchis.
Sa femme le raccompagna jusqu'à la voiture où il essaya de planquer le sac à dos dans le coffre. Peine perdue, elle prit l'énorme paquetage pour le mettre à l'avant de la Twingo rouge (en ces temps de crises, la BMW avait été revendue à un quelconque premier ministre en échange de menus services), côté siège passager. Jusqu'à Orly-Sud, l'habitacle empestera donc une puanteur laitière typiquement alsacienne.
Mon chéri, tu feras très attention là-bas. Rappelle-toi, ils sont plus méchants qu'en France. Ne vas pas nous plonger encore dans la merde à cause de ta queue.
_ Momo, arrête, on a eu aucun problème...
_ Tu dis ça parce que la petite journaliste n'a pas eu les couilles de porter plainte, comme bien d'autres, mais un jour, c'est toi qui te feras chopper tes couilles et j'peux te dire que cette fois-là, tu auras mal.
_ Arrête de me traiter en gosse, on a eu les meilleurs avocats du monde et un dossier-béton sur ce coup. Ils pouvaient rien prouver et puis c'était avant que je me mette avec toi. T'emmerde pas avec ça, tout se passera bien.
_ Je l'espère mon chéri, je l'espère. Fais moi un gros poutou, allez.
Fatalement, cette fois Monique avait raison. Il était dans la merde, et jusqu'au cou.
Il la sentait jusque là, d'ailleurs hier, on lui avait encore fait une fouille rectale. Il commençait néanmoins à s'y faire mais cela dit, qu'espéraient-ils y trouver ? Bon sang, c'était la dixième depuis le début du mois. Ils voulaient l'humilier ou quoi ? Parce qu'il était français sûrement ? Eh ben, il ne craquerait pas, non, non, non. Eux, ils craqueraient, mais pas lui, pas Dominique Bof-Kahn.
Un crissement le tira hors de ces réflexions graveleuses. Derrière la grille, la porte venait de s'ouvrir et le lieutenant qui l'avait à sa charge venait d'arriver avec un petit homme trapu à lunette. Propre, bien sur lui, cravatte à rayure, la cinquantaine. Sûrement un avocat, enfin ! pensa Dominique.
Pourtant, ce qui amorçait un début de sourire réjoui déclina lentement quand le bonhomme se présenta.
"Bonjour, je m'appelle Dick Rodger, je suis médecin à l'université de médecine de Columbia. J'ai participé à l'analyse du gant qui vous a examiné le derrière et je suis formel, nous y avons retrouvé la sonde anale russe qui y avait été placée comme nos sources le confirmaient. Tout porte dorénavant à croire qu'il y a bien un complot à l'oeuvre contre notre belle nation et je me réjoui qu'on ait pu vous arrêter avant que vous ne tentiez de fuir le pays. Et comme il est probable que votre corps dissimule sans doute d'autres choses comme des microfilms Tchèque, dans les jours qui suivent, nous allons devoir procéder à des investigations... comment dire... encore plus profondes."
TU L'AS PAS VOULU MAIS TU L'AS EU !
TA GRANDE SAGA BIEN DE CHEZ NOUS. AVEC DU SUSPENS, DE L'AMOUR ET DES TWISTS RENVERSANTS.
LE VENT DANS LES COUILLES !
Non mais oh, c'est fini de gueuler comme ça oh ?
Bref, épisode 43 de la troisième saison.
Résulmhé : Dominique Bof-Kahn, trahi par son meilleur ami a décidé d'émigrer aux USA. Sentant battre fièrement la croupe américaine et la brise fraîche de liberté qui titille ses narines, notre fier étalon machiste (et un peu con) décide alors d'entrer à l'institut international du fond monétaire (ça c'était la première saison). Notre fier destrier au faîte de sa puissance incroyable de français bien à son aise partout arrive finalement à briguer le poste de grand chef. Malheureusement un beau jour, alors qu'il prenait une douche la porte grande ouverte, fier d'exhiber son membre rustre mais si viril à l'air frais et une eau à 38° , une femme de chambre sino-antillano-argentinienne arriva et là... Ce fut le drame et le début de sa longue déchéance...
Poste de police du 40e district de New-York, une cellule mal famée.
Dominique se demandait maintenant comment il allait faire pour s'en sortir. En France, il y avait toujours eu un Deus ex-machina de dernière minute rien que pour lui. Dans ton cul la loi de Murphy. Certes, bien souvent, il pensait plus avec sa bite qu'avec sa tête, mais qu'y pouvait-il ? Il était irrésistible et les femmes se devaient de tomber dans ses bras, du moins le pensait-il très fortement, la psychologie féminine et le mot "non" n'arrivant pas toujours à ses oreilles. En général de toutes façons, les femmes, il les préférait chanter du rock que faire de la politique ou autre activité forcément pas amusante. Et en anglais. Là il n'y comprenait rien mais au moins la musique était mieux. Pas de revendications étranges ou autres. Bon sang, elles avaient une cuisine, que voulaient-elles de plus ? C'était pour lui un mystère insondable.
Mais merde, Nico pourrait quand même intervenir en ma faveur, pensa t-il.
Nico, c'était son grand ami politique. Grand par l'agitation qu'il pouvait provoquer en brassant du vent. Sa taille, c'était autre chose mais heureusement les médias (dont il détenait 80% des parts de marché avec la fille Bouygues bientôt mariée à son 5e fils) préféraient l'écouter. Faut dire que le prez, il en jette. Et le prez, c'était son ami. Enfin normalement. Un ami, ça prend de vos nouvelles, généralement non ? Et là, rien de rien. C'était un comble.
Notre bedonnant héros se retourna sur le lit poussiéreux de sa cellule afin de se mettre sur le flanc. Il n'allait pas quand même leur faire le plaisir de perdre des kilos en se mettant sur le ventre constamment, ils n'attendaient que ça de l'affamer encore plus les salauds. Hier, ils avaient même supprimé le paquet de cigarette qui était apporté après son plateau quotidien quatre étoiles et il avait alors dû échanger sa rolex pour un plein paquet de clopes qu'il lui faudrait maintenant économiser pour un mois.
Et dire que Monique m'avait prévenue, putain.
En un flashback moisi et tout flou dont même les plus grands films des années 40 ne voudraient pas, il se rappela la dernière fois qu'il avait vu sa femme Monique, un mois et demi avant tout le remue-ménage.
Dominique, mon chéri, tu as bien tout ?
_ Mais oui ma Momo, mais oui.
Dominique soupira. Il repartait en Amérique bordel, pas besoin de regarnir son sac à dos de bouffe française qui empestait à mort, notamment les 3 bocaux de saucisse-choucroute. Il songea avec un haut le coeur navré, qu'il lui faudrait encore se débarrasser du munster à la douane de l'aéroport sans quoi les alarmes antiterrorisme allaient se redéclencher. Et la fois d'avant, les chiens renifleurs avaient en plus failli faire une attaque, pensez donc, un vrai St-Nectaire fermier. Quel gâchis.
Sa femme le raccompagna jusqu'à la voiture où il essaya de planquer le sac à dos dans le coffre. Peine perdue, elle prit l'énorme paquetage pour le mettre à l'avant de la Twingo rouge (en ces temps de crises, la BMW avait été revendue à un quelconque premier ministre en échange de menus services), côté siège passager. Jusqu'à Orly-Sud, l'habitacle empestera donc une puanteur laitière typiquement alsacienne.
Mon chéri, tu feras très attention là-bas. Rappelle-toi, ils sont plus méchants qu'en France. Ne vas pas nous plonger encore dans la merde à cause de ta queue.
_ Momo, arrête, on a eu aucun problème...
_ Tu dis ça parce que la petite journaliste n'a pas eu les couilles de porter plainte, comme bien d'autres, mais un jour, c'est toi qui te feras chopper tes couilles et j'peux te dire que cette fois-là, tu auras mal.
_ Arrête de me traiter en gosse, on a eu les meilleurs avocats du monde et un dossier-béton sur ce coup. Ils pouvaient rien prouver et puis c'était avant que je me mette avec toi. T'emmerde pas avec ça, tout se passera bien.
_ Je l'espère mon chéri, je l'espère. Fais moi un gros poutou, allez.
Fatalement, cette fois Monique avait raison. Il était dans la merde, et jusqu'au cou.
Il la sentait jusque là, d'ailleurs hier, on lui avait encore fait une fouille rectale. Il commençait néanmoins à s'y faire mais cela dit, qu'espéraient-ils y trouver ? Bon sang, c'était la dixième depuis le début du mois. Ils voulaient l'humilier ou quoi ? Parce qu'il était français sûrement ? Eh ben, il ne craquerait pas, non, non, non. Eux, ils craqueraient, mais pas lui, pas Dominique Bof-Kahn.
Un crissement le tira hors de ces réflexions graveleuses. Derrière la grille, la porte venait de s'ouvrir et le lieutenant qui l'avait à sa charge venait d'arriver avec un petit homme trapu à lunette. Propre, bien sur lui, cravatte à rayure, la cinquantaine. Sûrement un avocat, enfin ! pensa Dominique.
Pourtant, ce qui amorçait un début de sourire réjoui déclina lentement quand le bonhomme se présenta.
"Bonjour, je m'appelle Dick Rodger, je suis médecin à l'université de médecine de Columbia. J'ai participé à l'analyse du gant qui vous a examiné le derrière et je suis formel, nous y avons retrouvé la sonde anale russe qui y avait été placée comme nos sources le confirmaient. Tout porte dorénavant à croire qu'il y a bien un complot à l'oeuvre contre notre belle nation et je me réjoui qu'on ait pu vous arrêter avant que vous ne tentiez de fuir le pays. Et comme il est probable que votre corps dissimule sans doute d'autres choses comme des microfilms Tchèque, dans les jours qui suivent, nous allons devoir procéder à des investigations... comment dire... encore plus profondes."