Les chemins de la liberté.

Jun 20, 2011 12:16

 Questions importantes et métaphy-siques-ta-génitrice (mais évitons d'être grossiers) : Japan expo ou Festival Paris Cinéma ? Glander ou bosser ? St-Nectaire ou St-Agur ? 
Tous mon général.

Revenons sur Terre. Mes parents sont partis hier pour l'aéroport et après avoir fait un bout de chemin avec eux je suis allé retrouver les cinéphiles avec qui j'avais rendez-vous au sein d'un resto Réunionais. J'avais lu des choses sur ce resto donc je ne cachais pas certaines appréhensions que j'avais eu à l'organisateur peu de jours avant. Et finalement tout s'est à peu près bien passé. A peu près, c'est une sorte d'exactitude en soi, ça veut dire que la nourriture était correcte au fond mais que le prix castrait pas mal comme je l'avais lu. Et puis sans doute le fait que j'appréhendais de me retrouver seul avec une maison à gérer (je n'ai rien contre la solitude, je ne la connais que trop bien mais par moments elle devient pesante surtout dans ces moments-là) pour une bonne semaine, je pense que en un sens ça a un peu émoussé ma sensibilité une nouvelle fois. A un moment on s'est retrouvés à discuter des gens qu'on appréciait ou pas sur le forum et j'ai eu l'impression qu'on évaluait limite certaines personnes. Et j'ai eu cette réflexion soudaine que, quelle que soit la passion qu'on porte au fond, bien souvent si on ne la force que trop, elle finit par nous isoler. Là entre cinéphiles (mais ça pourrait bien être une congrégation d'otakus branchés Hentai, de fans de cinéma gore, de passionnés de BDs, de branchés du cuir, de théologistes ultra conservateurs...), j'ai eu l'impression de me retrouver comme dans une secte. Et je n'aime pas quand ma pensée, mes goûts, mes envies et passions se retrouvent comme dans un cadre, encerclées par quelque chose et qu'on choisisse la médiocrité pour évoquer que blabla un tel ou une telle a fait ceci, cela. C'est petit. Ce n'est pas comme ça que je fonctionne, je ne juge pas les gens, je n'ai pas à les juger. Sauf si l'on s'en prend à moi ou quelque chose qui m'est cher (ma famille, mes amis). Ma ligne de conduite, mon éthique sont là. Après, les gens ne comprennent pas forcément, tant pis, je n'y puis rien, on ne me changera pas.

Je ne dis pas que ce rendez-vous cinéphile n'était pas bien non plus, hein, attention. J'ai passé un bon moment mais j'ai senti cette ambiance, cette espèce de sensation profonde qui touchent inconsciemment à mon ethique et me fait fuir consciemment la politique, la religion et beaucoup d'autres choses où l'on suit plus ou moins un mouvement et des idées principales. Ainsi dès le début, en plaisantant, j'ai dit aux gens autour de moi : Bon, on abordera pas Tree of life, ni Dany Boon, d'accord ? L'un est sujet à toutes les considérations pas possible depuis un certain temps (j'attends que le soufflet retombe parce que par moments ça part un peu dans le n'importe où), l'autre... Pas besoin d'en parler (je signale que j'étais contre Bienvenue chez les Chtis au départ et que je n'ai pas vu son nouveau film. Je ne tiens pas à le voir).

L'après-midi, j'ai faussé compagnie à mes compagnons cinéphiles, un peu embêté car, cet après-midi était ma seule fenêtre de manoeuvre pour voir un film en salles, étant donné que je ne vais pas trop pouvoir bouger la semaine. Ressortie en salles d'un Godard que je n'avais jamais vu donc j'en ai profité. Là aussi les hasards de la vie sont bizarre. Il y a un ou deux an encore, je n'aurais jamais voulu voir un Godard (plus jeune, Le mépris me fut une souffrance et un emmerdement sans pareils). Et puis finalement... Je me suis lancé et j'en ai apprécié quelques uns. Comme quoi, things change. Et, je me suis pris une belle baffe, enthousiaste, émouvante. Un film à la fois austère, mais gai et triste, matriciel. Très beau moment.

Je suis rentré une boule dans le ventre avec ce sentiment de solitude que je ne connais que trop bien. Une solitude liée à l'éloignement. Quand j'étais à Amiens pour mes études d'Arts Graphiques, je souffrais d'être loin de ma famille et en même temps c'était une forme de bonheur et de liberté car je me recréais mon monde autour de moi. Ma chambre était décorée aussi bien de posters de l'intégralité des oeuvres de Miyazaki que de mes propres dessins (avec des étoiles phosphorescentes pour la nuit) quand je n'accrochais pas des choses au néon au plafond avec une ficelle (tiens je vais vous scanner une photo en fin de post). Ici, ce n'est pas/plus pareil.

Enfin bon. Le mieux c'est sans doute d'organiser au max ses journées pour faire le plus de choses et ne pas y penser.

Et jouer un max aux jeux vidéos. Et puis songer à me trouver une coupine.
Comment ça j'abuse ?


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