TW/DW : La fin d'une ère [OT3verse]
La fin d’une ère
Genre : angstouillis
Censure : K+/PG
Spoilers : Pour tout l'OT3verse, rien pour les séries
Date : Mercredi 30 avril
Disclaimer : Je n’ai rien à voir avec Doctor Who et Torchwood. :)
Note : écrit pour tipitina à l’occasion d'ecrirepouraider :)
Chronologie de l'OT3verse
Cela prit plus de temps que prévu, un bonheur et une douleur, car Jack et lui sentaient que leur aventure arrivait à sa fin, et Ianto, sans le savoir, prolongeait leur agonie.
Le Docteur se souvenait de leurs premiers voyages, des premiers instants de Ianto dans le Tardis : méfiant, presque hostile, si difficile à plaire, son désarroi et cette conviction profonde qu’il serait abandonné un jour. Puis il avait trouvé sa place, son équilibre ; il y avait eu ses sourires et son affection obstinée, cette assurance qu’il ne craignait plus d’afficher.
Ç’avait été beau, de le voir grandir (leurs six mains emmêlées).
Dès l’instant où Ianto avait commencé à maîtriser ses nouvelles capacités, le Docteur avait vu se créer l’instant où il partirait. Jack avait mis plus de temps à s’en rendre compte, sa tête fermement enterrée dans le sable du déni.
Mais le regard de Ianto, doucement, se teintait de la couleur de l’espace-temps, reflétait l’euphorie d’un territoire infini à explorer. Par lui-même.
Lorsque le Tardis menaça de devenir une prison, le Docteur prit Ianto à part et lui dit :
« Ne vous retenez pas.
- Pardon ? »
Ah, cet air interrogateur et poli, comme il le haïssait… Avec un soupir, le Docteur mit les mains dans les poches et sourit à Ianto.
« Vous avez l’univers à vos pieds et vous êtes jeune, Ianto Jones, mon Ianto Jones. Profitez-en. Allez-y. »
Ianto détourna les yeux.
« Je n’ai pas envie de vous quitter, admit-il à voix basse.
- Vous découvrirez bien vite que l’espace-temps n’est pas aussi immense que vous le pensez, on n’arrête pas de se cogner à de vieilles connaissances. Et vous saurez où nous sommes, quels que soient le lieu et l’époque.
- Ce n’est pas ce que…
- … vous vouliez dire, j’imagine, mais notre équipée arrive à sa fin. »
Sourire désolé aux lèvres, le Docteur lui frôla la joue des doigts.
« Merci, Ianto Jones. Je n’oublierai jamais le temps que nous avons passé ensemble. »
Ianto ferma les yeux, inspira profondément. Lorsqu’il les rouvrit, il n’était déjà plus vraiment là. Pourtant ils revinrent à l’instant présent, brutalement, le regard de Ianto se focalisa derrière l’épaule du Docteur. Ce dernier devina sans peine qui se trouvait là ; lorsqu’il se contorsionna le cou pour voir, Jack leur tournait déjà un dos orageux et disparaissait dans le Tardis.
Une expression de détresse s’afficha sur le visage de Ianto.
« Laissez-le bouder, lui dit doucement le Docteur. Il a juste besoin d’un peu de temps, ne vous culpabilisez pas, c’est ce qu’il veut. Comportement d’enfant gâté. Il ne saura vous accueillir autrement que les bras ouverts lorsque vous vous reverrez. »
Après un court instant de silence, Ianto le prit soudain dans ses bras, le serra contre lui. Le Docteur se laissa faire, embarrassé.
« Merci, Docteur, souffla-t-il. Pour tout. »
Il l’embrassa.
Les lèvres de Ianto lui manqueraient, pensa le Docteur, toute la passion qu’il pouvait mettre dans un baiser, brûlante comme un soleil, soigneusement dissimulée sous ses costumes bien repassés.
Les lèvres devinrent souffle et le corps dans ses bras disparut dans les limbes du temps.
Bon voyage, Ianto Jones.
(fin)
528 mots
Genre : angstouillis
Censure : K+/PG
Spoilers : Pour tout l'OT3verse, rien pour les séries
Date : Mercredi 30 avril
Disclaimer : Je n’ai rien à voir avec Doctor Who et Torchwood. :)
Note : écrit pour tipitina à l’occasion d'ecrirepouraider :)
Chronologie de l'OT3verse
Cela prit plus de temps que prévu, un bonheur et une douleur, car Jack et lui sentaient que leur aventure arrivait à sa fin, et Ianto, sans le savoir, prolongeait leur agonie.
Le Docteur se souvenait de leurs premiers voyages, des premiers instants de Ianto dans le Tardis : méfiant, presque hostile, si difficile à plaire, son désarroi et cette conviction profonde qu’il serait abandonné un jour. Puis il avait trouvé sa place, son équilibre ; il y avait eu ses sourires et son affection obstinée, cette assurance qu’il ne craignait plus d’afficher.
Ç’avait été beau, de le voir grandir (leurs six mains emmêlées).
Dès l’instant où Ianto avait commencé à maîtriser ses nouvelles capacités, le Docteur avait vu se créer l’instant où il partirait. Jack avait mis plus de temps à s’en rendre compte, sa tête fermement enterrée dans le sable du déni.
Mais le regard de Ianto, doucement, se teintait de la couleur de l’espace-temps, reflétait l’euphorie d’un territoire infini à explorer. Par lui-même.
Lorsque le Tardis menaça de devenir une prison, le Docteur prit Ianto à part et lui dit :
« Ne vous retenez pas.
- Pardon ? »
Ah, cet air interrogateur et poli, comme il le haïssait… Avec un soupir, le Docteur mit les mains dans les poches et sourit à Ianto.
« Vous avez l’univers à vos pieds et vous êtes jeune, Ianto Jones, mon Ianto Jones. Profitez-en. Allez-y. »
Ianto détourna les yeux.
« Je n’ai pas envie de vous quitter, admit-il à voix basse.
- Vous découvrirez bien vite que l’espace-temps n’est pas aussi immense que vous le pensez, on n’arrête pas de se cogner à de vieilles connaissances. Et vous saurez où nous sommes, quels que soient le lieu et l’époque.
- Ce n’est pas ce que…
- … vous vouliez dire, j’imagine, mais notre équipée arrive à sa fin. »
Sourire désolé aux lèvres, le Docteur lui frôla la joue des doigts.
« Merci, Ianto Jones. Je n’oublierai jamais le temps que nous avons passé ensemble. »
Ianto ferma les yeux, inspira profondément. Lorsqu’il les rouvrit, il n’était déjà plus vraiment là. Pourtant ils revinrent à l’instant présent, brutalement, le regard de Ianto se focalisa derrière l’épaule du Docteur. Ce dernier devina sans peine qui se trouvait là ; lorsqu’il se contorsionna le cou pour voir, Jack leur tournait déjà un dos orageux et disparaissait dans le Tardis.
Une expression de détresse s’afficha sur le visage de Ianto.
« Laissez-le bouder, lui dit doucement le Docteur. Il a juste besoin d’un peu de temps, ne vous culpabilisez pas, c’est ce qu’il veut. Comportement d’enfant gâté. Il ne saura vous accueillir autrement que les bras ouverts lorsque vous vous reverrez. »
Après un court instant de silence, Ianto le prit soudain dans ses bras, le serra contre lui. Le Docteur se laissa faire, embarrassé.
« Merci, Docteur, souffla-t-il. Pour tout. »
Il l’embrassa.
Les lèvres de Ianto lui manqueraient, pensa le Docteur, toute la passion qu’il pouvait mettre dans un baiser, brûlante comme un soleil, soigneusement dissimulée sous ses costumes bien repassés.
Les lèvres devinrent souffle et le corps dans ses bras disparut dans les limbes du temps.
Bon voyage, Ianto Jones.
(fin)
528 mots