Harry Potter : Flare [one-shot]
Flare
Couple : Kingsley/Charlie ^^
Genre : ficlet complètement pointless, encore
Rating : PG-13
Date : 2 août 2006
Disclaimer : Rien n’est à moiiiiii.
Avertissements : Ficlet appartenant à l’univers du RPG instantamots
Note : Ficlet commandée par spooky_ronny. C’est pas génial, excuse-moi. ^^ ;;;;;
Univers du RPG Instantamots
1632 mots
Charlie échangea un regard avec Will, puis les deux dresseurs de dragons se laissèrent tomber sur le sol dans un grand soupir de soulagement.
« Dis-moi que c’était le dernier, gémit Will.
- Le dernier, promit Charlie avant d’ajouter : jusqu’à la prochaine pondaison !
- Tranquilles pour trois ans, merci Merlin ! Si y’a un truc dont je me passerais dans le métier, c’est bien le marquage des œufs ! »
Charlie regarda Margaret, une énorme et magnifique femelle Magyar, renifler avec suspicion son œuf pour s’assurer qu’il ne lui était rien arrivé avant de se poser dessus avec une grâce incroyable pour sa taille. Il sourit.
« Moi pas. »
Quoiqu’il arriverait à l’œuf maintenant, ils le sauraient. Ils seraient prêt à intervenir au moindre problème, pourrait surveiller l’évolution du futur bébé, et surtout, si un braconnier réussissait à le voler, ils pourraient le retrouver n’importe où dans le monde et le rendre à Margaret. Ça valait bien les quelques difficultés qu’éloigner la maman pendant une vingtaine de précieuses secondes pouvait poser.
Will jeta un regard incrédule et un peu exaspéré à Charlie.
« Et tu t’es fait encore plus cramer que moi ! Sans compter le coup de queue que t’a balancé Joséphine tout à l’heure ! Un jour tu vas te faire bouffer. »
Charlie haussa les épaules sans perdre son sourire. Will soupira et se releva, tendant une main à son ami. « L’est temps qu’on rentre au camp, on a mis plus de temps que prévu et faut que tu te soignes. »
Charlie accepta l’aide.
« J’ai faim ! déclara-t-il une fois sur ses pieds.
- Pareil. Je peux te mettre la pommade si tu veux… ?
- Merci ça ira », répondit tranquillement Charlie.
J’aurais essayé, pensa Will avec résignation.
Et ce n’était pas la première fois, mais depuis qu’il était avec cet Auror à l’ego comparable à l’appétit d’un Dent-de-Vipère après une période de jeûne, son ami était devenu un vrai rabat-joie et Will, qui avait été son unique partenaire de lit pendant presque plus d’un an avant, avait l’impression très nette de s’être fait voler.
Saleté d’Auror.
« On dirait qu’on a de la visite », annonça Charlie, intrigué.
Will et lui étaient partis quatre jours plus tôt pour le marquage des œufs des Magyars sous leur protection situés dans les hauteurs, laissant Jonathan, Gwendolyn et Berel garder le camp avancé et s’occuper des dragons plus proches. Mais les trois dresseurs n’étaient clairement plus trois, il y avait une demi-douzaine de personne en plus qui s’était installée.
« ‘tain c’est pas vrai, fit Will alors même que le regard de Charlie s’éclairait. On dirait que ton Dent-de-Vipère apprivoisé a débarqué ! Et il a amené le reste de sa harde !
- Je me demande ce qu’il se passe », murmura le rouquin avant de commencer sa descente de la petite dénivellation où ils avaient installé le camp.
A mi-pente lorsque Jonathan les aperçut et leur fit de grands signes. Ils étaient à peine arrivés en bas que Kingsley leur tombait dessus à bras raccourcis.
« Vous avez deux jours de retard ! »
Charlie le vit foudroyer Will du regard et se mettre à compter avec une agitation croissante les brûlures et égratignures de son petit ami.
« Salut, Kingsley », répondit paisiblement Charlie, sachant qu’un Kingsley stressé et inquiété n’était pas quelqu’un avec lequel on pouvait discuter de façon rationnelle.
Il était plus qu’heureux de le voir, néanmoins, et lui aurait bien sauté dessus pour le lui faire savoir et pour le calmer, mais si le groupe de dresseurs auraient à peine cillé, il savait que les Aurors présents auraient un peu plus de mal à se retrouver avec une preuve visuelle de la bougrerie [1] de leur chef.
« Grosses emmerdes avec les dragons ? demanda Berel en roumain.
- Margaret et Joséphine ont fait des difficultés et Mary-Rose avait encore changé de nid, répondit Charlie en anglais. Qu’est-ce qu’il se passe ici ? Que nous vaut la présence du Chef des Aurors ? »
Il avait de nouveau tourné les yeux vers Kingsley, le caressant du regard. Son petit ami, s’il était toujours énervé, avait repris une attitude un peu plus professionnelle et distante. Ce n’était clairement pas une visite de courtoisie…
« Un groupe d’ex-Mangemorts en fuite a été aperçu dans la région, répondit Kingsley. Nous sommes à sa poursuite. »
Un Chef des Aurors n’était techniquement pas censé sortir de son bureau en dehors des cérémonies officielles, mais Kingsley avait décidé de ne pas en tenir compte, ce qui valait mieux vu l’humeur dans lequel il était lorsqu’il passait plus de deux heures à signer des rapports. Son pauvre adjoint s’était retrouvé avec toute la paperasse pendant que Kingsley menait les troupes au « front ».
« Nous sommes arrivés hier avec l’intention de te recruter, pour constater votre absence. »
Charlie traduisit le reproche, devina ce que Kingsley avait dû s’imaginer. Il allait leur falloir de longues heures au lit avant que son petit ami n’arrête d’y penser. Malheureusement ils n’avaient apparemment pas le temps dans l’immédiat.
« On a rien remarqué de particulier. Ça peut peut-être expliquer pourquoi Mary-Rose a encore déplacé son œuf, mais si les Magyars ont repéré une menace dans cette période de ponte, je donne pas cher de la peau des Mangemorts.
- On ne peut pas se contenter de suppositions, répondit Kingsley. Il faut que quelqu’un nous guide jusqu’à ce qu’on les trouve, vivants ou grillés. »
La voix de Kingsley avait un peu hésité sur « grillés », son regard glissant de nouveau sur les brûlures de Charlie. Ce dernier hocha la tête.
« Il faut se déplacer en groupes de deux ou trois, pas plus, les Magyars sont encore plus nerveux que d’habitude pendant la ponte. »
Kingsley avait l’air lui-même pas mal nerveux.
« Ah bon. Bon… Eh bien…
- Vous êtes six, nous cinq, on peut faire quatre groupe de deux et un groupe de trois. Je…
- Je suis pas sûr que tu devrais repartir, Charlie, intervint Will. T’as été pas mal touché, t’as besoin de récupérer…
- On voit qu’il n’a pas eu de bon back-up, fit Kingsley d’un ton mauvais.
- Ça va aller, merci Will, intervint tout de suite Charlie. C’est superficiel. »
Il fronça les sourcils en direction de Kingsley. Ce dernier pouvait détester Will autant qu’il voulait mais Charlie ne supportait pas qu’il s’en prenne à lui au niveau de son travail. Will était un excellent dresseur.
« On a un médicomage avec nous, offrit un Auror.
- Pas de refus », répondit Charlie.
Il fallut un peu de temps au médicomage pour s’occuper de Charlie, mais lorsque ce dernier fut à peu prêt guéri et que ce fut au tour de Will de se faire soigner, il proposa à Kingsley de le suivre dans sa tente pour discuter de la situation plus en détails, ignorant les yeux au ciel et léger ricanement des autres dresseurs.
La tente s’était à peine refermée derrière eux que Charlie sautait sur Kingsley.
« Tu m’as manqué, souffla-t-il avant de l’embrasser avec ardeur.
- Mmmmh », acquiesça Kingsley.
Il leur fallut un peu de temps pour se séparer l’un de l’autre à contrecoeur.
« C’est vraiment sérieux, cette histoire de Mangemorts ? demanda Charlie, un peu essoufflé.
- Oui, répondit Kingsley, l’air bien plus sombre qu’il ne devrait l’avoir avec les mains sur les fesses de Charlie. Pourquoi t’as pas envoyé de message pour prévenir du retard ? Tu te rends compte de ce qui aurait pu se passer ?
- Les dragons provoquent des interférences.
- Et l’état dans lequel t’étais ? Si y’avait pas eu de médicomage…
- J’aurais parfaitement survécu avec notre pommade habituelle, coupa Charlie, embrassant de nouveau Kingsley. Ça aurait pris plus de temps, c’est tout. »
Plus que les Mangemorts en liberté, c’était les brûlures qui rendaient l’Auror irrationnel. Il semblait considérer que le moindre petit coup de chaud mettait Charlie en danger de mort. Ce qui rendait les choses difficiles vu le métier de ce dernier.
« Il est temps que tu rentres, grommela son petit ami après le baiser. Encore combien de temps avant que tu prennes ce boulot d’instructeur, déjà ?
- Deux mois, dit Charlie même si Kingsley le savait parfaitement.
- Et tu t’installes à l’appart’, hein ?
- Oui, King… »
Ils en avaient déjà parlé des dizaines de fois avant mais Kingsley ne se lassait pas du sujet. Charlie se demandait parfois si ce changement radical lui réussirait, se retrouver instructeur dans les environs de Londres après avoir été sur le terrain vingt quatre heures sur vingt quatre, mais il y aurait les stages pratiques et il aurait plus de vacances. Ça faisait un moment que Charlie avait envie d’aller voir des collègues australiens qui s’occupaient des Opaleyes… Peut-être même qu’il arriverait à convaincre Kingsley de l’accompagner.
« On a combien de temps avant que tes dresseurs se posent des questions ? demanda celui-ci en jetant un coup d’œil à l’un des deux lits de camp.
- Ça fait longtemps qu’ils s’en posent plus, répondit-il en se demandant si c’était le moment de rappeler à Kingsley que ce n’était pas les dresseurs, le problème, mais les Aurors.
- Parfait ! »
Oh et puis si Kingsley considérait que ça n’avait pas d’importance… Charlie se laissa entraîner vers l’un des lits, décidant de ne pas signaler à son petit ami qu’il ne s’agissait pas du sien. Kingsley risquait de demander à qui il était et Charlie était certain que la réponse ne serait pas appréciée, que ce soit justifié ou pas.
Jetant rapidement un sort de silence autour d’eux, il répondit au baiser fiévreux donné par Kingsley, le laissa un instant pester contre la multitude de protections qui recouvraient Charlie avant de l’aider avec un rire étouffé.
Kingsley lui avait vraiment manqué.
(Fin)
[1] Vocabulaire du RPG Instantamots : Homosexualité
Couple : Kingsley/Charlie ^^
Genre : ficlet complètement pointless, encore
Rating : PG-13
Date : 2 août 2006
Disclaimer : Rien n’est à moiiiiii.
Avertissements : Ficlet appartenant à l’univers du RPG instantamots
Note : Ficlet commandée par spooky_ronny. C’est pas génial, excuse-moi. ^^ ;;;;;
Univers du RPG Instantamots
1632 mots
Charlie échangea un regard avec Will, puis les deux dresseurs de dragons se laissèrent tomber sur le sol dans un grand soupir de soulagement.
« Dis-moi que c’était le dernier, gémit Will.
- Le dernier, promit Charlie avant d’ajouter : jusqu’à la prochaine pondaison !
- Tranquilles pour trois ans, merci Merlin ! Si y’a un truc dont je me passerais dans le métier, c’est bien le marquage des œufs ! »
Charlie regarda Margaret, une énorme et magnifique femelle Magyar, renifler avec suspicion son œuf pour s’assurer qu’il ne lui était rien arrivé avant de se poser dessus avec une grâce incroyable pour sa taille. Il sourit.
« Moi pas. »
Quoiqu’il arriverait à l’œuf maintenant, ils le sauraient. Ils seraient prêt à intervenir au moindre problème, pourrait surveiller l’évolution du futur bébé, et surtout, si un braconnier réussissait à le voler, ils pourraient le retrouver n’importe où dans le monde et le rendre à Margaret. Ça valait bien les quelques difficultés qu’éloigner la maman pendant une vingtaine de précieuses secondes pouvait poser.
Will jeta un regard incrédule et un peu exaspéré à Charlie.
« Et tu t’es fait encore plus cramer que moi ! Sans compter le coup de queue que t’a balancé Joséphine tout à l’heure ! Un jour tu vas te faire bouffer. »
Charlie haussa les épaules sans perdre son sourire. Will soupira et se releva, tendant une main à son ami. « L’est temps qu’on rentre au camp, on a mis plus de temps que prévu et faut que tu te soignes. »
Charlie accepta l’aide.
« J’ai faim ! déclara-t-il une fois sur ses pieds.
- Pareil. Je peux te mettre la pommade si tu veux… ?
- Merci ça ira », répondit tranquillement Charlie.
J’aurais essayé, pensa Will avec résignation.
Et ce n’était pas la première fois, mais depuis qu’il était avec cet Auror à l’ego comparable à l’appétit d’un Dent-de-Vipère après une période de jeûne, son ami était devenu un vrai rabat-joie et Will, qui avait été son unique partenaire de lit pendant presque plus d’un an avant, avait l’impression très nette de s’être fait voler.
Saleté d’Auror.
« On dirait qu’on a de la visite », annonça Charlie, intrigué.
Will et lui étaient partis quatre jours plus tôt pour le marquage des œufs des Magyars sous leur protection situés dans les hauteurs, laissant Jonathan, Gwendolyn et Berel garder le camp avancé et s’occuper des dragons plus proches. Mais les trois dresseurs n’étaient clairement plus trois, il y avait une demi-douzaine de personne en plus qui s’était installée.
« ‘tain c’est pas vrai, fit Will alors même que le regard de Charlie s’éclairait. On dirait que ton Dent-de-Vipère apprivoisé a débarqué ! Et il a amené le reste de sa harde !
- Je me demande ce qu’il se passe », murmura le rouquin avant de commencer sa descente de la petite dénivellation où ils avaient installé le camp.
A mi-pente lorsque Jonathan les aperçut et leur fit de grands signes. Ils étaient à peine arrivés en bas que Kingsley leur tombait dessus à bras raccourcis.
« Vous avez deux jours de retard ! »
Charlie le vit foudroyer Will du regard et se mettre à compter avec une agitation croissante les brûlures et égratignures de son petit ami.
« Salut, Kingsley », répondit paisiblement Charlie, sachant qu’un Kingsley stressé et inquiété n’était pas quelqu’un avec lequel on pouvait discuter de façon rationnelle.
Il était plus qu’heureux de le voir, néanmoins, et lui aurait bien sauté dessus pour le lui faire savoir et pour le calmer, mais si le groupe de dresseurs auraient à peine cillé, il savait que les Aurors présents auraient un peu plus de mal à se retrouver avec une preuve visuelle de la bougrerie [1] de leur chef.
« Grosses emmerdes avec les dragons ? demanda Berel en roumain.
- Margaret et Joséphine ont fait des difficultés et Mary-Rose avait encore changé de nid, répondit Charlie en anglais. Qu’est-ce qu’il se passe ici ? Que nous vaut la présence du Chef des Aurors ? »
Il avait de nouveau tourné les yeux vers Kingsley, le caressant du regard. Son petit ami, s’il était toujours énervé, avait repris une attitude un peu plus professionnelle et distante. Ce n’était clairement pas une visite de courtoisie…
« Un groupe d’ex-Mangemorts en fuite a été aperçu dans la région, répondit Kingsley. Nous sommes à sa poursuite. »
Un Chef des Aurors n’était techniquement pas censé sortir de son bureau en dehors des cérémonies officielles, mais Kingsley avait décidé de ne pas en tenir compte, ce qui valait mieux vu l’humeur dans lequel il était lorsqu’il passait plus de deux heures à signer des rapports. Son pauvre adjoint s’était retrouvé avec toute la paperasse pendant que Kingsley menait les troupes au « front ».
« Nous sommes arrivés hier avec l’intention de te recruter, pour constater votre absence. »
Charlie traduisit le reproche, devina ce que Kingsley avait dû s’imaginer. Il allait leur falloir de longues heures au lit avant que son petit ami n’arrête d’y penser. Malheureusement ils n’avaient apparemment pas le temps dans l’immédiat.
« On a rien remarqué de particulier. Ça peut peut-être expliquer pourquoi Mary-Rose a encore déplacé son œuf, mais si les Magyars ont repéré une menace dans cette période de ponte, je donne pas cher de la peau des Mangemorts.
- On ne peut pas se contenter de suppositions, répondit Kingsley. Il faut que quelqu’un nous guide jusqu’à ce qu’on les trouve, vivants ou grillés. »
La voix de Kingsley avait un peu hésité sur « grillés », son regard glissant de nouveau sur les brûlures de Charlie. Ce dernier hocha la tête.
« Il faut se déplacer en groupes de deux ou trois, pas plus, les Magyars sont encore plus nerveux que d’habitude pendant la ponte. »
Kingsley avait l’air lui-même pas mal nerveux.
« Ah bon. Bon… Eh bien…
- Vous êtes six, nous cinq, on peut faire quatre groupe de deux et un groupe de trois. Je…
- Je suis pas sûr que tu devrais repartir, Charlie, intervint Will. T’as été pas mal touché, t’as besoin de récupérer…
- On voit qu’il n’a pas eu de bon back-up, fit Kingsley d’un ton mauvais.
- Ça va aller, merci Will, intervint tout de suite Charlie. C’est superficiel. »
Il fronça les sourcils en direction de Kingsley. Ce dernier pouvait détester Will autant qu’il voulait mais Charlie ne supportait pas qu’il s’en prenne à lui au niveau de son travail. Will était un excellent dresseur.
« On a un médicomage avec nous, offrit un Auror.
- Pas de refus », répondit Charlie.
Il fallut un peu de temps au médicomage pour s’occuper de Charlie, mais lorsque ce dernier fut à peu prêt guéri et que ce fut au tour de Will de se faire soigner, il proposa à Kingsley de le suivre dans sa tente pour discuter de la situation plus en détails, ignorant les yeux au ciel et léger ricanement des autres dresseurs.
La tente s’était à peine refermée derrière eux que Charlie sautait sur Kingsley.
« Tu m’as manqué, souffla-t-il avant de l’embrasser avec ardeur.
- Mmmmh », acquiesça Kingsley.
Il leur fallut un peu de temps pour se séparer l’un de l’autre à contrecoeur.
« C’est vraiment sérieux, cette histoire de Mangemorts ? demanda Charlie, un peu essoufflé.
- Oui, répondit Kingsley, l’air bien plus sombre qu’il ne devrait l’avoir avec les mains sur les fesses de Charlie. Pourquoi t’as pas envoyé de message pour prévenir du retard ? Tu te rends compte de ce qui aurait pu se passer ?
- Les dragons provoquent des interférences.
- Et l’état dans lequel t’étais ? Si y’avait pas eu de médicomage…
- J’aurais parfaitement survécu avec notre pommade habituelle, coupa Charlie, embrassant de nouveau Kingsley. Ça aurait pris plus de temps, c’est tout. »
Plus que les Mangemorts en liberté, c’était les brûlures qui rendaient l’Auror irrationnel. Il semblait considérer que le moindre petit coup de chaud mettait Charlie en danger de mort. Ce qui rendait les choses difficiles vu le métier de ce dernier.
« Il est temps que tu rentres, grommela son petit ami après le baiser. Encore combien de temps avant que tu prennes ce boulot d’instructeur, déjà ?
- Deux mois, dit Charlie même si Kingsley le savait parfaitement.
- Et tu t’installes à l’appart’, hein ?
- Oui, King… »
Ils en avaient déjà parlé des dizaines de fois avant mais Kingsley ne se lassait pas du sujet. Charlie se demandait parfois si ce changement radical lui réussirait, se retrouver instructeur dans les environs de Londres après avoir été sur le terrain vingt quatre heures sur vingt quatre, mais il y aurait les stages pratiques et il aurait plus de vacances. Ça faisait un moment que Charlie avait envie d’aller voir des collègues australiens qui s’occupaient des Opaleyes… Peut-être même qu’il arriverait à convaincre Kingsley de l’accompagner.
« On a combien de temps avant que tes dresseurs se posent des questions ? demanda celui-ci en jetant un coup d’œil à l’un des deux lits de camp.
- Ça fait longtemps qu’ils s’en posent plus, répondit-il en se demandant si c’était le moment de rappeler à Kingsley que ce n’était pas les dresseurs, le problème, mais les Aurors.
- Parfait ! »
Oh et puis si Kingsley considérait que ça n’avait pas d’importance… Charlie se laissa entraîner vers l’un des lits, décidant de ne pas signaler à son petit ami qu’il ne s’agissait pas du sien. Kingsley risquait de demander à qui il était et Charlie était certain que la réponse ne serait pas appréciée, que ce soit justifié ou pas.
Jetant rapidement un sort de silence autour d’eux, il répondit au baiser fiévreux donné par Kingsley, le laissa un instant pester contre la multitude de protections qui recouvraient Charlie avant de l’aider avec un rire étouffé.
Kingsley lui avait vraiment manqué.
(Fin)
[1] Vocabulaire du RPG Instantamots : Homosexualité