[World of Warcaft] bout du background de Balsam

Nov 18, 2009 19:00

Parfois, pour le NaNoWriMo, je n'ai pas besoin de chercher l'inspiration bien loin... le background de Balsam, mon perso de World of Warcaft, est suffisant! ^^

Je ne me fais pas d'illusion, pour les non-joueurs de WoW certaines choses risquent de ne pas être très compréhensibles ;p

Notes pouvant servir à la compréhension de ce qui suit:
Les Cor Leonis étaient une guilde présente dans les deux factions du jeu : la Horde et l'Alliance. Elle avait pour but la paix entre les peuples et le dialogue plutôt que la guerre acharnée, au même titre que les Messagers de Paix (qui étaient bien plus nombreux). Comme beaucoup d'autres, cette guilde a cessé d'exister à l'extension BC.
Vers la fin j'en étais l'Emissaire Horde, avec mon personnage Nuageuse (taurène chasseresse). Nous avons eu un certain nombre de passages RP très intéressants, notamment avec la venue d'un certain Manthor sur notre forum. A la suite de cette visite, Balsam quittait la guilde et partait seule, refusant de parler à quiconque. Toute cette histoire est maintenant perdu car le forum n'existe plus depuis longtemps et je n'avais pas gardé tous les passages dans mes disque durs (je n'ai que le début, sans la discussion avec Manthor).
Ce qui suit raconte la fin de cette histoire, ce que j'aurais voulu faire dans le jeu : appeler les Cor Leonis à la rescousse pour aller tirer Balsam du mont Rochenoire où elle était aller se perdre. Finalement la guilde s'est délitée avant que j'ai le temps de farmer le sceau d'ascension! (le truc permettant d'ouvrir le haut du mont Rochenoir)

*************

[Remontons ensemble un peu le temps, voulez-vous? A l'époque où le chemin vers l'Outreterre venait juste de s'ouvrir, la guilde des Cor Leonis arpentait encore les terres d'Azeroth. Certains de ses membres avaient déjà mis les pieds sur ce nouveau monde et ne savaient pas vraiment ce qu'ils étaient sensé y trouver, mais ce n'était pas le cas de tous: certaines affaires restaient à régler ici.
Un jour un réprouvé du nom de Manthor est venu dans les quartiers des Cor Leonis. Perspicace, posant les doigts là où ça faisait mal, il réussit à faire sortir Balsam de ses gonds. Celle-ci arracha alors son tabard et partit sans un regard en arrière, malgré les appels de Nuageuse.
Il fallu des semaines à Nuageuse, Tahjin et tous les Cor Leonis pour retrouver la jeune chamane impulsive. ]

*********************
L'auberge était presque vide, ce qui était plutôt étonnant à Baie du Butin. Certes, l'auberge était miteuse. Certes, le gobelin qui tenait le comptoir était aussi agressif que le rhum qu'il servait et sa bière avait le même potentiel assommoir que la matraque qu'il avait toujours à portée de main.

Mais on était à Baie du Butin, la ville qui ne dormait jamais, qui tenait en équilibre sur ses rochers gluants de vase, qui grouillait littéralement de toutes sortes de créatures, même les plus improbables. L'auberge n'aurait pas dû être vide.

Balsam leva les yeux sur Nuageuse. La Taurène avait croisé les bras sur sa poitrine dans une tentative avortée de paraître menaçante, mais l'effet en était gâché par la hauteur du plafond ; elle devait baisser la tête et rentrer les épaules pour ne pas râper le bois de ses cornes. Derrière la masse imposante de la future matriarche Cicadasing, adossé au mur, Tahjin la fixait de ses petits yeux de troll.

Ses amis. Ses deux uniques amis avait-elle envie de dire, même si elle devait bien avouer pouvoir en nommer un certain nombre en dehors de ces deux-là. Mais Nuageuse et Tahjin avaient été les premiers, à la fois compagnons de jeux et de mauvais coups et sorte de famille de substitution. Malgré les océans et les années qui les avaient séparés, ils s'étaient toujours retrouvés et leur loyauté les uns envers les autres n'avait pas faibli.

C'était peut-être pour ça que Balsam se sentait si mal, parce qu'ils étaient là tous les deux, épuisés par le voyage, couvert de poussières et de blessures, furieux contre elle et blessés par tout ce qu'elle leur avait caché.

Mais, hé, quoi ? Y'aurait fallu qu'elle leur dise tout ? Elle savait très bien comment ça se serait terminé : Tahjin aurait haussé les épaules en lui disant de lâcher l'affaire et Nuageuse lui aurait envoyé un médico-chamane pour qu'elle lui raconte tout ses petits malheurs, allongée sur un divan pendant qu'il fumerait une pipe de feuillerêve.

Il y avait des affaires qu'on devait régler seul et celle-là en faisait partie. Sauf que là, d'accord, elle s'était surtout enfoncé dans la mouise jusqu'aux oreilles et elle avait eu de la chance que les Cor Leonis la retrouvent aussi rapidement.

« J'attends », fit Nuageuse.

C'était les premiers mots qu'elle lui adressait depuis qu'ils étaient sorti des steppes ardentes.

« Des excuses ? Tu peux rêver ma grosse », marmonna Balsam.

Nuageuse fronça légèrement le museau mais ne dit rien de plus. Derrière, Tahjin fixait un nœud dans le mur avec l'air de le trouver absolument passionnant. C'était peut-être le cas, après tout qui pouvait dire à quoi pensait un troll ?

« Des explications, déjà, ce serait bien », siffla la taurène après une bonne minute de silence supplémentaire.

Balsam se renfrogna et arracha son regard de Nuageuse pour le poser sur un autre nœud, dans le bois du parquet celui-là. Peut-être qu'en le fixant suffisamment longtemps, elle finirait par voir ce que ça avait de si intéressant.

« Balsam, on a traversé la moitié du monde, rameuté toute la guilde, payé les renseignements au prix cher et on a même été jusqu'à tabasser un gobelin pour retrouver ta trace. J'estime qu'on a le droit de savoir pourquoi au juste est-ce qu'on a dû aller te chercher jusque dans la gueule de Nefarian ! »

Nuageuse avait hurlé ce mot et la rumeur dans la rue connue une brusque baisse de volume, comme si tous les passants tendaient brusquement l'oreille. La taurène eut un reniflement agacé qui ne couvrit pas le ricanement de Tahjin.

« Nefarian ? Mais non mon pauvre ami, vous avez mal entendu... s'éleva une voix par la fenêtre. Ce n'est pas de la mousse des marais que je vois dans vos oreilles ? C'est vicieux, ça, la mousse des marais... ça s'infiltre partout et... »

Tahjin ferma la fenêtre d'un geste vif, empêchant Balsam d'entendre la suite de l'explication tarabiscotée qu'Hamérion sortait à un passant. Elle se mordit la lèvre pour s'empêcher de sourire ; Hamérion à Baie du Butin, c'était un peu comme poser un elfe de sang au milieu d'une basse-cour : il avait l'air de vouloir se trouver n'importe où ailleurs mais sans oser bouger, des fois que la crasse ambiante le touche. Hamérion avait la malchance de cumuler deux tares selon Balsam : il était humain et il était paladin.

L'orque revint vers Nuageuse qui avait commencé à taper du sabot sur le sol. Exercice dangereux s'il en faut pour un tauren dans un établissement où chaque étage n'était séparé de ses voisins que par des planches en bois mal dégrossies.

« Si tu passes à travers le plancher, compte pas sur moi pour te ramasser en bas, marmonna Balsam.

- Je n'ai pas de plume », se contenta de faire remarquer Tahjin, toujours avec son sourire en coin horripilant.

Nuageuse lui lança un regard menaçant mais cessa de faire trembler les meubles.

« L'auberge est vide, hein ? demanda Balsam.

- Jusqu'au dewnier poivwot woulant sous les tables, susurra le Troll. Les sowties sont gawdées, Shasslaw a piégé les fenêtwes, Iymwil a sowti ses dagues et les autwes empêchewont les cuwieux de veniw twop pwès. Nous sommes entwe nous, petite sœuw. »

Balsam eut un coup au cœur. Tahjin ne l'avait pas appelé comme ça depuis des années, depuis leur enfance à vrai dire.

« D'accord », marmonna-t-elle.

Oui, d'accord. Il n'y avait personne d'autre pour entendre ça, l'endroit était gardé par des individus de confiances et, soudain, Balsam comprit pourquoi ils avaient attendu d'arriver ici, pourquoi ils avaient vidé une auberge - cette auberge en particulier - pourquoi Nuageuse et Tahjin ne l'avaient pas coincé entre deux arbres pendant le voyage.

Ici, Balsam était chez elle. Cette chambre, elle l'avait partagé avec Nuageuse à l'époque où elle avait suivi son père jusqu'ici, puis Tahjin les y avait rejointes quand Erde l'avait ramassé dans la jungle.

C'était leur chambre, à tous les trois.

Malgré l'odeur infecte qui l'imprégnait, la couleur suspecte des draps et la patine du temps, cette chambre était leur petit sanctuaire. Balsam sut soudain ce que Tahjin trouvait à ce nœud dans le mur : son lit s'était trouvé de ce côté-là et il avait dû passer ses nuits d'insomnie à le fixer.

« Tahjin, je sais que tu l'as », fit Balsam d'une petite voix et le troll se décrocha du mur pour prendre son sac, posé près de la porte.

Il fouilla dedans et en ressortit un petit paquet avec déférence qu'il apporta à Balsam. Nuageuse s'écarta pour le laisser passer et se laissa tomber avec un certain soulagement sur le tabouret qui meublait la pièce avec un lit, un hamac et une table. Le tabouret craqua mais tint bon.

Balsam posa le petit paquet sur ses genoux, l'entourant des mains comme si c'était un animal craintif. Il était un peu plus gros que ses deux poings réunis et la seule odeur qu'il émettait était celle du cuir patiné de son emballage.

« Oyez, oyez, commença-t-elle avec un manque d'entrain évident. Vous qui êtes là ce soir allez entendre la seule, l'unique, la grande histoire véridique et sans détour, de Balsam Leafbalm. »

Puis elle ferma la bouche, incapable de continuer. Ses mains ouvrirent le paquet d'elles-mêmes, comme si elles obéissaient à leur propre volonté, et déballèrent son contenu. Nuageuse détourna le regard, pas Tahjin. Balsam prit la tête réduite et la plaça devant son visage.

Les yeux étaient fermés par des coutures, tout comme la bouche. Les oreilles en étaient réduites à deux feuilles fripée de part et d'autre et le temps avait terni la couleur de sa peau, à l'origine aussi verte que celle de Balsam.

« Bonjour papa, fit-elle. Merci », rajouta-t-elle à l'adresse de Tahjin.

Celui-ci haussa les épaules ; elle avait déposé toutes les possessions auxquelles elle tenait dans une de ses caches et le troll les avait trouvé en suivant sa piste. Plutôt que de les laisser à la merci des éléments et des bêtes sauvages, il les avait embarqué avec lui. Parmi tout cela, la tête de son père était son bien le plus précieux.

« Mon père s'appelait Hector Leafbalm, et il était à demi-humain, lâcha-t-elle, soudain, comme si c'était une énormité sans nom. Il me racontait l'histoire, des fois, pour m'endormir le soir. Il me disait qu'il était né dans les campagnes des contreforts de Hautebrande, juste après la deuxième guerre. Les orcs avaient complètement détruit cette partie de Lordaeron mais les survivants, dont sa mère, ont reconstruit Austrivage.

« Il le disait pas mais j'entendais bien dans sa voix qu'il n'était pas très heureux. Si on réfléchit un peu, avec le recul, on se rend bien compte que sa mère elle s'était fait passer dessus par un orc enragé et qu'elle a pas eu la chance d'en crever. Et puis un jour il est parti, parce que sa mère voulait se remarier et que le nouveau mari, ben, il l'aimait pas. Un peu logique, hein !

« Alors il est resté seul pendant longtemps, dans les plaines d'Arathi, il a même passé le pont des nains pour aller dans les marais puants des Paluns. Et puis, un jour, il a rencontré Thrall. »

Elle se tue un instant.

Ce qu'elle racontait n'avait rien à voir avec les derniers évènements mais ni Nuageuse, ni Tahjin ne fit de commentaire. Elle ne leva pas pour autant les yeux pour croiser leurs regards.

« En fait il a pas vraiment rencontré Thrall. Il lui a jamais adressé la parole. Mais quand Thrall s'est rendu avec la horde des orcs libérés des camps à Fort-de-Dune pour tout démolir, il s'est retrouvé embarqué dedans. Et puis, bah, il a suivi. Ils étaient plus verts que lui, ils parlaient une langue qu'il n'avait jamais entendu, mais je pense qu'il en avait assez d'être tout seul. Mon père était pas complètement orc et, franchement, ça se voyait. Ils l'ont tenu à l'écart, mais quand il a fallu se serrer les coudes pour traverser la grande mer et construire Orgrimmar, personne n'a fait la fine bouche.

« Mais il avait du mal à rester planté là, à Durotar, à essayer de faire pousser quelque chose sur des cailloux alors il est parti, de nouveau. Et c'est là qu'il a rencontré ma mère.

« Papa, il avait jamais vécu la possession démoniaque et personne n'a dû prendre le temps de lui expliquer. Il s'est pas inquiété plus que ça qu'une orque puisse avoir les yeux rouges. Il a pas dû chercher à savoir pourquoi elle se barrait d'Orgrimmar et pourquoi elle a accepté un demi-orc dans son plumard. Et quand elle lui a dit son nom, et le nom de son clan, il a juste dû hausser les épaules ; il comprenait pas grand chose à ces histoires de clan et de tribu. Lui il s'était inventé un nom parce que sa mère voulait pas qu'il porte le sien, et il était sa propre famille.

« Ma mère, elle s'appelait Minze du clan Rochenoir. Je sais foutre pas ce qu'elle faisait à Orgrimmar au moment de sa construction et je sais pas pourquoi elle en est partie. Je suis née et elle a attendu que je sois sevrée pour se barrer. Elle a planté mon père au milieu du désert, à des lieues de Gadgetzan, et lui il a fait ce qu'il a pu pour moi. »

Nuageuse remua sur son tabouret, mal installée et peut-être mal à l'aise à cause de ce qu'elle venait de dire.

Ouais, elle avait du sang humain.

Ouais, sa mère était une grognasse de Rend Main-Noire.

Et je vous emmerde tous, avait envie de rajouter Balsam.

« La suite de l'histoire vous la connaissez, marmonna-t-elle pourtant. Mon père s'est fait engager par le Cartel et on est venu ici, à Baie du Butin. Comme il parlait le commun il servait de guide pour des péteux d'humains bourrés de fric qui cherchaient des sensations fortes. Mais un jour il est pas revenu, et moi j'ai dû me débrouiller pour manger.

« Et puis une grosse taurène pleurnicharde qui détestait le poisson a débarqué avec son druide de père et elle m'a cassé les pieds pendant des semaines, mais je l'ai laissé faire parce que je pouvais dormir dans un lit et qu'elle me nourrissait ! »

Balsam se baissa pour éviter la baffe amicale que Nuageuse lui lança.

« Et le gwos dwuide a twouvé dans la jungle un p'tit twoll et la wamené pour empêcher les deux filles de s'étwiper, rajouta Tahjin. Il avait aussi wetwouvé la tête de ce bwave Hectow.

- Et l'idiote que je suis a cru que tu étais responsable de l'état de sa tête et a essayé de te casser la figure, précisa Balsam.

- Je me suis interposé et c'est depuis ce jour qu'une de mes cornes pousse moins droit que l'autre... fit Nuageuse en levant les yeux au ciel.

- Mais on a fini par l'adopter, hein mon twoll ?

- Oui, Nua m'empoisonnait avec le poisson qu'elle voulait pas manger et Balsam chewchait un moyen de savoiw si je pouvais wespiwer sous l'eau. »

Tous trois sourirent des mêmes souvenirs et des mêmes bêtises pendant quelques instants. Puis Nuageuse mit le point final de l'histoire :

« Et un jour deux gros taurens très costauds sont venu me chercher par la peau du cou pour me ramener à la maison, sans que Erde ne puisse rien y faire.

- Je suis sûre que tu leur as pourri la vie pendant tout le voyage.

- Évidemment, j'avais été à bonne école avec toi, fit Nuageuse, pince-sans-rire. J'ai même pourri la vie de tout le monde jusqu'à mon adolescence où on m'a enfin fichue dehors pour que j'aille explorer le vaste monde avec mon loup et mon fusil.

- Et où on t'as sauté dessus pour ne plus te lâcher, surtout ! rétorqua Balsam.

- Et pouwquoi, alows, tu es allée là-bas ? » demanda soudain Tahjin.

Le sourire de Balsam s'effaça. Mais se taire à ce stade ne voulait plus rien dire.

« Je voulais la tuer, marmonna-t-elle en serrant les dents. Je voulais la tuer pour nous avoir abandonné, pour avoir espionné, pour être une Rochenoire. Là-bas... ces orcs ils sont pas affranchis des démons, vous le savez, hein ? C'est contre ça que Thrall se bat, et eux ils disent juste que la horde de Thrall c'est une farce. Ils se rendent surtout pas compte à quel point ils sont contrôlés... »

Elle frissonna, soudain, et ne put s'empêcher de serrer ses bras contre elle. Elle était consciente de ce à quoi elle avait échappé. Elle était consciente d'être en vie mais, surtout, de ne pas être comme eux.

« Tu ne l'as pas fait, n'est-ce pas, fit Nuageuse, sortant Balsam de son hébétude.

- Nan. C'est même le contraire. Ils m'ont choppé, tu sais, dit-elle en relevant la lèvre pour montrer du doigt sa dent manquante du côté gauche. Un coup de bouclier, se contenta-t-elle de dire. Si elle avait pas été là, on m'aurait passé la tête dans la moulinette à démon et c'est pas Balsam que vous auriez retrouvé. J'sais pas ce que ça aurait été, mais ça aurait plus été moi, c'est sûr. J'ai quand même joué le jeu parce que, bah, je voulais pas mourir. Pi ils faisaient pas trop attention à moi, mais quand y'a eu tout le remue-ménage quand vous êtes venu, j'ai juste lâchés mes armes et l'armure et le tabard qu'on m'avait refilé et j'ai fichu le camp. »

Le soir tombait dehors et les moustiques commencèrent à s'agglutiner sur la vitre de la fenêtre. Tahjin lança machinalement un sort qui gela le verre, suffisamment pour tous les figer sur place.

« J'suis rudement contente que vous soyez venu, v'savez, marmonna finalement Balsam.

- Et moi je suis rudement contente qu'on soit arrivé à temps.

- Vous avez eu le temps de faire des dégâts avant de partir ?

- Wend est mowt, si c'est de ce genwe de dégâts que tu pawles, fit Tahjin.

- Rend ? Rend Main-Noire ? Vous l'avez tué ? Mince alors... souffla Balsam.

- Joaquin a eu un sort heureux et Sati protégeait nos arrières avec Thodraa, précisa Nuageuse. Honnêtement, mes flèches étaient parfaitement inutiles contre lui. Mais pas contre son dragon, heureusement.

- Un foutu dwagon qui cwaint pas la magie, ça devwait pas exister, marmonna le troll.

- Franchement, allez à Orgrimmar réclamer une récompense, j'suis sûre que Thrall sera ravi d'entendre ça !

- Tu as une pweuve de sa mowt suw toi ? Pawce que moi, j'ai oublié de pwendwe sa tête en pawtant, signala Tahjin avec un sourire un peu effrayant.

- Erf...

- Comme tu dis », soupira Nuageuse.

Le silence qui régnait dans l'auberge fut soudain troublé par des éclats de voix venant du rez-de-chaussé.

« Allons bon, marmonna Nuageuse en se levant. Qu'est-ce qui se passe ? lança-t-elle par la porte ouverte.

- Faut qu'on s'taille ! répondit la voix haut-perchée de Shasslar. L'aubergiste a fichu le camp et le cartel nous envoie la milice !

- Je savais que c'était une mauvaise idée de... ''réquisitionner'' ce bâtiment, fit la voix, beaucoup plus grave et calme, de Thodraa.

- Ça tombe bien, on a fini ! » hurla Balsam en bondissant dehors.

Elle avait remballé la tête de son père et dévala les escaliers sans attendre ses deux amis. En bas, les autres membres de Cor Leonis la fixaient avec l'air de se demander s'ils avaient le droit de la laisser passer ou non. Mais Nuageuse apparu à sa suite et croisa le regard de Sati.

« Révérée Sati ?

- Révérée Nuageuse ? répondit sur le même ton l'elfe de la nuit.

- Je propose que l'on réunisse nos troupes et que l'on aille voir ailleurs si on y est.

- Ma chère, je plussoie à cette décision. »

Les deux Émissaires se sourirent et commencèrent à distribuer des ordres pour rapatrier les personnes manquantes, barricader les portes, empêcher Iymril de faire un massacre, donner ses pilules à Shasslar qui bondissait partout et filer par-derrière. Au milieu du tumulte, Nuageuse prit le temps de se tourner vers Balsam pour lui lancer un morceau de tissu rouge et doré soigneusement plié.

« Remet-moi ce tabard, toi ! » ordonna-t-elle d'un air faussement furieux.

Balsam le déplia et resta vaguement ébahi devant pendant quelques secondes.

« Oui chef ! » hurla-t-elle, son sourire lui mangeant la moitié du visage.



Et avec tout ça, j'ai 1900 mots d'avance!! ö_ö

nano09, wow

Previous post Next post
Up