[Fic] Il était une fois... - Olive

Jul 19, 2009 14:23

Je crois que je n'ai jamais écris aussi vite... prompt de Shakes pour son anniversaire: "Ecris-moi un conte de fée"

Joyeux anniversaire encore une fois !! ;p

(ça m'a fait écrire sur Olive!! j'aurais jamais cru écrire sur Olive!!! skeeeee merci mon pingouin!!)

Genre: originale, fantastique, "conte" de fée
Rating: G
Taille: 2992 mots
Remarque: Olive est un perso plot-bunny, qui navigue entre deux-trois univers encore très flous. Je n'avais encore jamais écrit sur lui, mais là, d'un coup, un de ses univers vient de prendre une sacrée substance!! Pas vraiment relu, pas très travaillé, y'a sûrement plein de fautes et de tournures de phrases bizarres mais je verrais ça une autre fois...


« Il était une fois...

« Il était une fois une petite fille qui passait ses vacances chez ses grand-parents, à la montagne. Enfin, pas tout à fait : le village se trouvait au pied d'une montagne, la falaise se dressait au dessus des toits comme pour mieux observer les habitants d'en haut.

« La petite fille était toujours très impressionnée par la montagne. Le matin, quand elle ouvrait les volets de sa chambre, elle voyait la roche dure, les sapins qui recouvraient certaines pentes, et la brume qui l'habillait comme une fine écharpe, pour la protéger du froid de la nuit. Elle avait très envie d'aller à la rencontre de la montagne, d'escalader ses pentes, de glisser dans les gravières et de caresser la roche incrustée de lichens. Elle avait envie de discuter avec les sapins, de courir après les marmottes et d'aller le plus haut possible à la recherche de l'insaisissable edelweiss.

« Mais sa grand-même ne l'entendait pas de cette oreille. "La montagne est dangereuse!" disait-elle. "Si tu tombes, personne ne te retrouvera!" "Alors vient avec moi, mamie, s'il te plait!" "Non, non et non. Tu vas te fatiguer et je devrais te porter pour redescendre. Je n'ai plus l'âge!"

« Et la petite fille partait bouder un moment, avant d'oublier. Sa grand-mère ne la laissait de toute façon pas s'ennuyer : il y avait toujours quelque chose à faire à la ferme. La petite fille adorait aller dans le poulailler pour lancer de grains aux poules, qui se précipitaient dessus en piaillant et en se volant dans les plumes. D'ailleurs, il y avait toujours quelques plumes à ramasser ; des noirs qui prenaient des reflets vert dans la lumière du soleil - et pourtant, les poules noires restaient bien noires, elles! - des rousses, des grises et blanches... celles-ci étaient ses préférées, mais aussi les plus difficiles à trouver.

« Mais aller dans le poulailler toute seule était hors de questions, parce qu'il y avait les oies. Elles étaient au nombre de trois, grosses, grasses, et méchantes. La grand-mère les écartait à coups de bâtons et la petite fille ne faisait pas le poids contre elles. Elle attendait toujours que sa grand-mère les calme avant de rentrer dans le poulailler. C'était dommage, parce que sinon elle aurait bien passé sa journée au milieu des poules et des canes.

« Le matin, sa grand-mère s'occupait du potager. La petite fille la suivait et accomplissait de petites tâches qu'elle lui donnait. Par exemple, ramasser des framboises, enlever des mauvaises herbes autour des fraisiers, ou attraper tous les escargots qu'elle pouvait trouver pour aller les donner aux poules. La petite fille n'aimait pas tellement faire ça : plus d'une fois elle lança les escargots dans les buissons de l'autre côté du muret, au lieu d'aller les donner aux poules toujours affamées qui les becquaient méchamment pour les manger.

« Après le repas du midi et une petite sieste, la grand-mère partait cette fois faire une grande promenade avec le chien et la petite-fille...

- Mais elle pue ton histoire! S'exclama Romain.

- Elles sont où les fées? » Fit Lucie, à plat ventre sur le tapis, le menton dans les mains et les pieds se balançant doucement.

Olive soupira, jeta un coup d'œil au reste de l'auditoire - Marc jouait sur sa DS sans l'écouter, sa sœur Martine essayait d'attraper le chat planqué sous l'antique armoire et Joanne feuilletait un manga - et reprit:

« Un peu de patience... j'introduis l'histoire pour le moment, fit-il en regardant la petite Lucie qui l'écoutait avec attention.

- J'espère qu'il y aura au moins des dragons... » marmonna Romain.

Ça n'était pas au programme mais Olive se dit qu'il pourrait sans doute faire un effort.

« Bien... l'après-midi, la grand-mère emmenait la petite fille en promenade, mais jamais en direction de la montagne. Elles prenaient les chemins de la campagne et passaient par les champs, et la grand-mère lui apprenait à reconnaître les bonnes plantes à grignoter. Vers la fin de l'été, elles ramassaient aussi beaucoup de mûres pour pouvoir en faire des gelées et des confitures. Mais la petite fille, toujours, regardait vers la montagne et mourrait d'envie d'y aller.

« Sa grand-mère avait beau dire, elle était sûre que ce n'était pas si dangereux. La montagne veillait sur le village, elle les regardait toute la journée et savait sûrement que la petite fille mourrait d'envie d'aller lui rendre visite. Quelques jours avant la fin des vacances, elle se décida à y aller sans rien dire à sa grand-mère. Elle se prépara un petit sac à dos dans lequel elle glissa un morceau de pain, sa gourde remplie d'eau fraiche, et ce qu'elle put chaparder au jardin : deux tomates, un cornichon et une poignée de framboises. Elle raconta à sa grand-mère qu'elle allait faire un tour à la ferme d'à côté, où il y avait un garçon un peu plus âgée qu'elle pour jouer avec lui, puis elle se sauva. Mais une fois hors de vue de la ferme, elle ne prit pas la direction du village : elle se tourna vers la montagne, lança un "j'arrive!" et se mit en route.

« La montagne était moins proche qu'elle le pensait... elle traversa de nombreux champs puis une forêt avant d'enfin arriver au niveau des premières roches. Il y avait un chemin qui longeait la falaise, caillouteux, creusé d'ornières par les tracteurs, mais elle le délaissa pour grimper directement vers les rochers. C'était aussi facile qu'elle le pensait : elle sautait d'une roche à l'autre, s'émerveillait des anfractuosités qui lui semblaient être de petites grottes pleines de promesses, et monta tant et si bien qu'elle arriva bien vite à la limite où les châtaignier et les hêtres laissaient la place aux sapins.

« Elle fit alors une petite pause, bu à sa gourde et mangea le pain et une tomate avec le cornichon. Découvrant que les framboises s'étaient écrasées, elle les mangea aussi pour ne pas les laisser perdre. Puis, elle se remit en route.

« "Je suis là, montagne, je suis venue te voir" chantonnait-elle. Et elle caressait une roche incrustée de lichen pour bien le lui faire savoir. "Dis-moi, dis-moi, où sont les marmottes ? Où sont les fées ?" Évidemment, la montagne ne lui répondit pas. Mais le vent souffla dans les cimes et les sapins semblèrent se pencher dans une direction, qu'elle suivit en riant.

- Et là, elle tombe sur un dragon qui la croque toute crue! Hurla soudain Romain en explosant de rire.

- Nooooooon, se lamenta Lucie en lançant un regard plein de crainte à Olive. C'est pas vrai, hein? Elle rencontre pas de dragon?

- Bien sûr que non, reprit Olive en secouant la tête, désespéré, à l'adresse de Romain. La petite fille continua son chemin et fut bientôt rattrapée par la fatigue. Le sommet semblait aussi loin que l'était la lune, qui était apparue dans le ciel peu après le coucher du soleil et qu'elle apercevait parfois entre deux sapins. Elle mangea sa deuxième tomate et termina sa gourde, se rendant compte qu'elle était affamée, et qu'elle avait très soif.

« Sa grand-mère lui avait appris à reconnaître les bonnes plantes, et elle regarda autour d'elle dans l'espoir de trouver quelque chose à manger, mais il n'y avait rien. Oh, si, il y avait des tas de plantes, mais aucune qu'elle connaissait. Les feuilles ne ressemblaient à rien qu'elle n'ait jamais vu et, plutôt que de risquer de tomber malade, elle décida qu'elle pouvait bien se passer d'un repas.

« La nuit était tombée et la lune n'éclairait pas beaucoup. Elle avait de plus en plus de mal à voir où est-ce qu'elle mettait les pieds. Soudain, la montagne n'était plus très accueillante. Il y avait des bruits, parfaitement inconnus, qui s'élevaient tout autour d'elle sans qu'elle puisse voir de quoi ils venaient. Ça crissait, dans l'ombre, ça caquetait, ça trottinait, ça grognait, même...

- Un dragon!

- Non, Romain, sourit Olive. C'était plus vicieux qu'un simple dragon. Un dragon, on le voit venir de loin, il annonce la couleur avec sa taille, ses griffes, ses crocs et ses jets de flammes.

« Mais ce qui entourait la petite fille avait beau être petit et presque invisible, ce n'était pas inoffensif pour autant. Au bout d'un certain temps, ça commença à chuchoter, doucement. La petite fille ne comprenait pas ce qu'on lui disait et ça lui faisait peur autant que ça l'énervait. Elle finit par crier que ce n'était pas drôle. Il y eut des petits rires, comme des ricanements moqueurs et méchants.

Alors elle dit à la montagne que vraiment, elle ne devrait pas autoriser des choses aussi idiotes sur ses flancs. Là, les chuchotements reprirent et se firent plus agressifs. On lui pinça un mollet, méchamment, et elle poussa un cri de surprise. Quelque chose s'agrippa à son short et elle le repoussa de la main, mais on la mordit.

« Alors la petite fille eut peur, soudain, très très peur. Elle ne voyait pas ses agresseurs et ils riaient, ils riaient dans l'ombre. Quelque chose se prit dans ses cheveux et elle hurla en secouant la tête et les bras, dans l'espoir de s'en débarrasser. Ça lui griffa la visage mais elle réussit à le repousser, et elle se mit à courir.

« Ce ne fut pas une course facile, parce qu'il faisait sombre, qu'il n'y avait pas de chemin, qu'elle ne voyait pas ses pieds et se prenait sans cesse des branches dans la figure. Derrière elle et à côté d'elle, les choses couraient et riaient toujours. Elles s'accrochaient parfois à ses vêtements en même temps qu'une branche, et elle les chassait du mieux possible. Elle tomba plusieurs fois, se fit très mal aux genoux, s'érafla les paumes des mains.

« "Je regrette!" criait la petite fille dans l'espoir de se faire pardonner. "Je ne voulais pas vous vexer, pardon pardon pardon!" Mais rien à faire. Les choses se contentaient de ricaner et de continuer à la poursuivre. Évidemment, à flanc de montagne, entre des sapins et des rochers, ce qui devait arriver arriva. Elle trébucha sur un gros caillou sûrement placé là exprès, glissa, tomba, et se mit à culbuter sur elle-même en dégringolant la pente entre les arbres. Étourdie, elle se releva avec difficultés. Il y avait des aiguilles de sapin dans son t-shirt, son short, et jusque dans ses chaussettes. Mais elle n'avait pas le temps de les enlever : les choses l'avaient suivi et semblaient lui tourner autour, faisant une farandole dont elle était le centre.

« La petite fille força le passage et se remit à courir. Encore et encore. Elle avait mal aux pieds et aux mains, les aiguilles de sapin l'irritaient de partout, on la pinçait, la mordait, la griffait, la chicanait. Elle était aussi très fatiguée, mais elle ne s'arrêta pas, parce qu'elle ne voulait pas imaginer ce que les choses lui feraient dans ce cas.

« Soudain, elle déboula dans une petite clairière. Il y avait de l'herbe sur le sol, longue et coupante, et des buissons tout autour. La lune éclairait l'endroit d'une lueur argentée rassurante. La petite fille s'arrêta pour reprendre son souffle et cria: "Montagne! Je te demande pardon! Sauve moi!" Et, aussi surprenant que cela puisse paraître, il y eut une réponse. Le vent se leva doucement et vint murmurer à son oreille "Quel est ton prix, petite mortelle?" "Que veux-tu?" fit la petite fille en retour.

« La réponse se fit attendre. Le vent tourbillonna autour d'elle, se glissa dans ses vêtements, lui ébouriffa les cheveux. "Tu n'as rien à offrir" fit finalement la voix, déçue. "S'il vous plait!" implora-t-elle, terrorisée ; dans le sous-bois, les choses qui l'avaient poursuivie attendaient qu'elle revienne sous le couvert des arbres, marmonnant entre elles, ricanant, moqueuses. Mais le vent était tombé et elle eut beau tendre l'oreille, elle n'entendait plus la voix.

« Les choses semblaient ne pas vouloir quitter le couvert des arbres, alors elle s'assit là, dans l'herbe coupante et sèche, affamée, assoiffée, morte de peur. Elle avait mal partout, elle était fatigué et sentit les larmes lui monter aux yeux. "Je ne dois pas pleurer" songea-t-elle. "Ça leur ferait trop plaisir." Elle enfouit son visage dans les bras posés sur ses genoux, et se prépara à passer la nuit la plus longue et la plus affreuse de son existence.

« Le temps passa. Les choses dans le bois ne se lassaient pas d'attendre, de rire et de chuchoter entre elles. La lune traversa le ciel, mais la petite fille ne bougeait pas. Elle n'osait pas. Et soudain, elle entendit un froissement dans l'herbe, des pas hésitants, une respiration profonde et rassurante. D'ailleurs les choses moqueuses et chicaneuses s'étaient tues, elle ne les entendait plus.

« La petite fille leva les yeux, apeurée, et tomba nez à nez avec la plus belle des créatures.

- Une fée? S'exclama Lucie.

- Un cerf, corrigea Olive avec un sourire.

- Pfff, marmonna Romain, moqueur.

- Un cerf immense, avec des bois d'une taille extraordinaire, continua-t-il sans s'inquiéter de l'interruption, en écartant les bras pour appuyer son propos. Il s'était suffisamment approché pour renifler la petite fille et ne semblait pas avoir peur d'elle.

« Dans le sous bois, une des choses poussa un petit cri rauque de défi et le cerf leva la tête pour souffler avec agacement ; le silence revint et ne fut plus troublé. Il se tourna à nouveau face à la petite fille, qui le fixait avec émerveillement. Il était si beau, si imposant, si calme et l'air si protecteur, qu'elle se demanda si elle ne s'était pas endormie dans cette clairière et qu'elle ne rêvait pas.

« "Les mortels te cherchent, enfant des hommes. Ils troublent ma forêt." Fit une voix grave et douce qui lui serra l'estomac. "Pardon" murmura-t-elle en retour. Sa voix était rauque et éraillée, car elle avait eu la gorge serrée pendant très longtemps, à force de retenir ses larmes. "Je peux te ramener auprès d'eux, l'acceptes-tu?" "Oui, s'il vous plait" répondit-elle en se levant. Ses genoux et ses chevilles protestèrent. Elle était restée assise longtemps et elle était maintenant percluse de courbatures. "Je ne peux le faire gratuitement, enfant des hommes. Un service rendu se doit d'être payé. Je refuse de t'offrir ma dette." "Mais, je n'ai rien à offrir..." "Vraiment? Je pense que si."

« Il garda le silence un moment, sans cesser de la dévisager. Elle commençait à se sentir gênée, car il avait un regard très pénétrant. Jamais elle n'avait vu un cerf d'aussi près, mais elle était presque sûre qu'ils n'étaient pas aussi grand normalement. Que les bois n'étaient pas aussi larges, que la fourrure n'était pas aussi belle. Le moindre de ses mouvements faisait rouler des muscles puissants sous sa peau et elle résista à l'envie de tendre une main pour tenter de flatter sa haute encolure.

« Puis il reprit finalement la parole : "Tu me rejoindras. Un jour je t'appellerai et tu me rejoindras. Je te laisserai du temps pour...

- Les enfants, le goûter est servi ! S'éleva la voix de leur grand-mère depuis la cuisine.

- Ouais ! » Fit Romain en se levant.

Olive regarda son auditoire déguerpir de la chambre, laissant derrière eux DS , manga et une pantoufle. Il soupira, conscient tout de même d'avoir sans doute fait mieux que la dernière fois qu'il avait tenté de raconter une histoire à ses cousins. Il était l'ainé de tous ; sa mère l'avait eu quand elle avait seize ans, alors que ses oncles et tantes avaient tous pris leur temps pour donner d'autres petits enfants à sa grand-mère. Il se leva du lit où il s'était installé et s'approcha de la fenêtre ; dehors, la montagne brillait dans le soleil de l'après-midi, imposante. Elle lui semblait même plus proche que dans ses souvenirs d'enfance.

Il se demanda vaguement si l'un de ses cousins ou cousines allait faire le rapprochement entre la petite fille et lui-même. Tout dépendait si leurs parents leur avaient raconté la peur qu'il avait fait à tout le monde pendant son enfance, en se rendant seul sur la montagne...

Un bruit à la porte attira son attention et il se retourna pour croiser le regard de Lucie, qui était revenue sur ses pas.

« Comment ça finit ? Demanda-t-elle d'une petite voix.

- Bien, lui sourit Olive. La petite fille accepta la proposition du cerf et il la ramena chez elle.

Sa grand-mère était très soulagée de la retrouver.

- Et est-ce qu'elle a rejoint le cerf, après ?

- C'est une autre histoire, ça... elle n'est pas encore arrivée.

- Ah... fit-elle. Et les fées, elles étaient où ?

- C'était les petites choses méchantes dans la forêt, Lucie, fit-il doucement.

- Les fées sont gentilles, affirma sa cousine.

- Les fées ne sont pas gentilles, dit Olive. Si une fée a l'air gentille, c'est que ça cache quelque chose. Quelque chose de désagréable en général.

- Ah... fit Lucie sans vraiment avoir l'air d'y croire. Tu devrais venir tu sais, y'a de la tarte aux pommes », rajouta-t-elle avec un grand sourire gourmand avant de disparaître dans le couloir.

Olive se passa les mains dans ses cheveux, frôlant au passa les deux petites excroissances apparues de part et d'autres de son crâne pendant son adolescence. Elles n'avaient pas changées depuis, et restaient invisibles tant qu'il s'arrangeait pour avoir les cheveux assez longs, ébouriffés et plein d'épis. Le chat sortit de sous l'armoire et le fixa avec l'air de celui qui sait parfaitement à quoi on pense.

« Oui, le chat, fit Olive. Le temps n'est pas encore venu. Mais bientôt, bientôt... murmura-t-il en regardant la montagne par la fenêtre. J'attends ton appel, je l'attends depuis longtemps... je suis prêt, tu sais... »

(fin)

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