Ficlet KKM

Dec 18, 2005 18:12

Je fais ça vite avant de retourner tenter de conclure le nouveau shot des lesneufmondes.

Le machin qui suit a été écrit cette nuit aux alentours d'une heure du matin, dans un état de maladie émotionnelle due à l'attente interminable de l'épisode 70 combiné à "comment faire pleurer Wolf ?", et ça se sent.
C'est un patchwork d'idées qui bouillonnent et du coup ça rend pas terrible, mais bon.

[Edit] Finalement, semblerait que j'ai mieux réussi à rendre ce que je voulais que je l'imaginais. :p C'est le problème de l'écriture instinctive, quand je suis vidée j'ai du mal à relire sans me dire, c'est "trop". Bref. Je relirai demain pour voir. ^_^



Nous disions donc SPOILERS de l'épisode 70 de KKM. ^vv^
C'est un hypothétique post-série qui envisage le pire entre Wolf et Shouri quelque soit le sexy de l'image mentale, je suis une Yuuram Fangirl avant tout !

Rating : G

- Wolfram !
Conrad marche à grandes enjambées, court presque. Les mains de Wolfram se tendent sur la selle de son cheval mais il ne répond pas.
- Wolfram ! Qu’est-ce que tu fais ? Où est-ce que tu vas ?
Wolfram n’est pas en uniforme, il ne l’a pas porté depuis ce jour. Il n’en supporte plus la vue, n’imagine pas le remettre un jour, il n’en a plus le droit.
- Ça ne te regarde pas, répond sa voix, automatiquement, sans la brusquerie, la chaleur habituelle.
Sa voix est morne, morte, et Conrad sait que les yeux de Wolfram le sont aussi.
- Tu t’enfuis ? accuse-t-il parce que ce n’est pas par la douceur qu’on raisonne Wolfram. Comment peux-tu t’en aller ? Comment peux-tu abandonner ton devoir ?
Il n’y a aucune réaction, pas un frémissement.
- Comment peux-tu abandonner Yuuri ?
Wolfram se retourne, rage, fureur, douleur, chagrin, désespoir. Culpabilité.
- TAIS-TOI ! hurle-t-il. TAIS-TOI !
Conrad s’avance encore, tend la main mais Wolfram se redresse, creuse sa paume comme pour appeler sa magie.
- Ne me touche pas ! Je t’interdis de me toucher ! Laisse-moi ! Laisse-moi !
La voix tremble, hoquette presque, se casse. Wolfram ne ploie pas, Wolfram est trop droit, trop fort, alors il se brise.
Conrad qui a toujours su plier face à la tempête regarde avec impuissance et chagrin son petit frère se laisser détruire.
- Wolfram… appelle-t-il de nouveau, plus doucement, un peu désespérément.
Wolfram tourne le dos, laisse-moi, ne me touche pas, ne me regarde pas, plus jamais plus jamais plus jamais…et les mains de nouveau sur la selle, sur le point de monter, de partir, de disparaître, il ne sait pas où, mais le plus loin possible, loin, loin de tout, loin de tout ce qui lui rappelle ça, loin de Yuuri, du regard trahi, douloureux de Yuuri.
Wolfram veut disparaître.
- Wolfram.
Non non non
- Wolfram.
La voix presque suppliante.
Non non non
- Ne t’en va pas.
Wolfram lâche un hoquet, un sanglot presque, et s’accroche à son cheval pour rester debout alors que les pas de Yuuri se rapprochent, puis s’arrêtent.
- Ne t’en va pas. S’il te plait.
Wolfram a les yeux fermés.
- Wolfram, regarde-moi. Je t’en prie. Regarde-moi.
Wolfram secoue la tête, il ne peut pas, il ne peut pas. Il n’a pas le droit. Il a laissé d’autres yeux noirs le regarder, il a mis les doigts dans d’autres cheveux sombres, a touché un autre corps, s’est laissé caresser par d’autres mains. Pire, il a provoqué. Il a séduit. Il a trahi. Il s’est battu contre l’homme qu’il aime, adore, vénère. Son fiancé, son roi. Son ami. L’homme pour lequel il serait mort (aurait dû mourir) sans se poser de questions plutôt que de le blesser.
Ce n’était pas moi ! se révolte une voix en lui. Ce n’était pas moi !
Mais il avait laissé faire, n’avait pas été assez fort, n’avait pas assez lutté, n’avait pas assez… pas assez…
- Wolfram.
Des mains sur ses épaules et Wolfram voudrait s’enfuir. Comment Yuuri peut-il le toucher ? Comment peut-il vouloir le toucher ?
- Ne me touche pas, souffle-t-il, et sa voix sort étranglée, fragile, et il se déteste.
Pas assez fort, jamais assez fort.
- Ne t’en va pas, murmure Yuuri. Ce n’est pas ta faute. Ce n’est pas ta faute, tu entends ? Ne me laisse pas.
Si, si, c’est ma faute ma faute ma faute
- Ce n’est pas ta faute. Ce n’était pas toi. Ne me laisse pas. Tu n’as pas le droit. Je te l’interdis. Je te l’interdis.
Wolfram a soudain envie de rire. Yuuri, magnanime Yuuri qui pardonne si facilement toute trahison. Gentil et compréhensible Yuuri qui se fiche que (pas son fiancé, jamais son fiancé) Wolfram (ce n’était pas moi !) l'ait trahi, ait séduit son frère. Ou peut-être s’en soucie juste un peu, pas parce que c’est Wolfram, parce que c’est son frère.
L’absolution fait soudain plus mal que le rejet et la colère et la culpabilité et Wolfram se brise un peu plus parce que peut-être qu’il n’y avait rien à perdre. Pas la confiance de Yuuri puisque ce n’était pas lui (Yuuri se fiche que tu ne sois pas fort, Yuuri a Conrad pour le protéger, Yuuri a plein de monde pour se protéger, Yuuri peut se protéger tout seul, même de toi) et pas l’amour de Yuuri puisqu’il n’existe pas.
- Je ne veux pas te perdre, souffle Yuuri. Je t’en prie, Wolfram. Je ne veux pas te perdre, pas encore une fois. Je peux pas te perdre.
Les bras de Yuuri sont aussi fermes que sa voix est cassée et Wolfram est peut-être encore plus à vif qu’il ne le croit parce que l’espoir soudain fait mal et il s’accroche à Yuuri et pleure, sanglote, comme il ne l’a jamais fait, même enfant (enfant à colères, aux yeux secs et au visage chiffonné par la fureur) mais le soulagement est trop fort. Plus fort que lui.
- Pardon, pardon, dit Yuuri, la voix rauque de larmes, aussi. Pardon Wolfram, j’aurais dû savoir, j’aurais dû voir, je t’en prie me laisse pas, me laisse pas, tu peux pas, pardonne-moi, t’as dû tellement souffrir et j’ai rien vu, pardon, pardon, pardon…
Idiot, pense Wolfram et il aspire difficilement, cherche à se calmer, sait qu’il ne se pardonnera pas d’avoir pleuré, craqué, mais ses doigts s’accrochent et il se mord la lèvre ; les bras de Yuuri autour de lui sont comme un onguent, un pansement, parce qu’ils ne disent pas « je te réconforte », parce qu’ils disent « tu es à moi ».
- Ne me laisse pas.
Ne me laisse pas te laisser.
- Ça ira, Wolfram, ça ira, je te promets, je te le promets…
Wolfram n’en est pas sûr parce que c’est trop personnel, trop proche, et qu’il ne pourra plus jamais revoir les parents de Yuuri, parce qu’il ne pourra jamais être à nouveau dans la même pièce que Shouri, parce qu’il est encore moins digne de Yuuri qu’il l’était avant.
Mais les bras de Yuuri lui disent « tu es à moi » et Wolfram sait que même si rien ne sera plus jamais pareil, même si lui ne sera plus jamais pareil, ce n’est pas grave. Ce n’est pas grave tant que Yuuri l’accepte à ses côtés, tant que Yuuri veut de lui à ses côtés.
Ce n’est pas grave.
Et ce sera ça qui l’aidera à tenir la nuit lorsque la terreur de s’endormir le maintiendra éveillé.

Peut-être que j'arriverai à extraire toutes les idées parasite du truc pour le rendre plus correct. Bref.

***

Le second est un one-shot univers. ^^
C'est à dire qu'il intervient dans un univers-bunny né à cause du défi "coin des lèvres" de novembre du WSAC, mais je pense qu'il peut être pris plus ou moins tout seul.



*

Rating : PG

- NAAAAOOOOOOOOON ! J’veuuuuux paaaaaaaaaaas !
- Votre Majesté !
- Yuu-chan !
- Vous pouvez pas me forcer ! cria Yuuri en s’accrochant aux rideaux.
Gunther se tourna d’un air désespéré vers Murata effondré de rire dans un coin de la pièce pendant que Shouma essayait sans grand succès de convaincre son fils de lâcher les rideaux.
- Votre Altesse ! supplia le conseiller avec des larmes dans la voix.
Murata se calma difficilement, se racla la gorge, puis remonta ses lunettes sur son nez avant de prendre une grande inspiration et de se tourner vers Yuuri.
- Shibuya… commença-t-il aussi sérieusement que possible.
- Non ! Non ! Non ! s’exclama Yuuri. C’est pas la peine ! Je refuse ! On m’avait pas dit qu’il fallait… qu’il fallait… C’était pas dans le contrat !
- Shibuya, essaie pas de te faire plus stupide que tu l’es, ça marche pas. C’est censé être la plus belle nuit de ta vie !
Yuuri le foudroya du regard et Ken soupira avant de changer de tactique.
- Si tu ne le fais pas, la cérémonie sera déclarée nulle et non avenue.
- C’est pas ce que ton discours disait, tout à l’heure !
- C’était la cérémonie publique, une reconnaissance publique, ça c’est la cérémonie privée qui concrétise ce qui a été dit. Sinon ce ne sont que des paroles en l’air, de l’esbroufe.
- Et comment on peut savoir que ça… que… enfin… que ce sera fait, hein ? Me dit pas qu’en plus y’aura quelqu’un pour regarder ! Oh mon Dieu ! s’horrifia Yuuri en pâlissant.
- N’importe quoi, fit Murata en levant les yeux au ciel. J’ai juste une totale confiance en Sir Von Bielefelt.
Au nom, Yuuri devint encore plus blanc et s’accrocha aux rideaux de plus belle avec une détermination exemplaire. Ken fronça les sourcils puis haussa les épaules.
- Tu l’auras voulu, déclara-t-il avant d’appeler sans hausser la voix :Yozak.
Tous les autres sursautèrent lorsque l’homme roux surgit de nulle part.
- Yep, Votre Altesse.
- Il est à toi.
- Yozak ! Ne t’approche pas où je hurle ! T’approche pas j’te dis ! Je suis ton roi, tu peux pas faire ça ! Conrad ! Conrad ! Conraaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaad !
Il y eut un bruit de déchirure terrifiant, un cri suraiguë qui glaça le sang de toute personne dans un rayon de dix kilomètres, puis plus rien.
- Jamais vu quelqu’un d’aussi terrifié par sa nuit de noces, commenta Ken en secouant la tête.
Gunther et Shouma éclatèrent en sanglots.

*

Yozak jeta Yuuri dans sa chambre sans aucun ménagement et ce dernier atterrit brutalement sur les fesses, serrant toujours contre lui un bout du rideau auquel il s’était accroché.
- Ouch…
- Mais qu’est-ce que tu fabriquais ?
Yuuri releva la tête brutalement. Wolfram était assis en tailleurs sur le lit, les bras croisés, et le fusillait du regard. La chemise de nuit qu’il portait était si courte et si transparente qu’elle ne laissait pas grand-chose à l’imagination et Yuuri se rappela soudain pourquoi il était là. Il se releva lentement, cherchant les sorties de secours. La porte de la chambre était sans aucun doute verrouillée et de toute façon Yozak devait la surveiller. Il ne restait que la fenêtre, mais le sol était trop loin.
Il était fichu.
Wolfram sauta du lit et Yuuri avala sa salive.
- Attends, Wolfram, euh, on peut discuter…
- Discuter de quoi ?
Rire nerveux.
- Euh, le mariage, ce soir, tout ça… C’est un peu rapide, quoi, on devrait attendre !
- Mais qu’est-ce que tu racontes ? s’irrita Wolfram en continuant de s’approcher. C’est notre nuit de noces !
- Oui mais…
- Tu es en train d’essayer de te défiler !
- Mais non, je…
- Alors pourquoi tu recules ?
- …
- Yuuri ! Reviens ici espèce de mauviette !
Yuuri savait parfaitement que c’était complètement ridicule de chercher à fuir dans une pièce fermée, mais il continua à courir comme un fou, poursuivi par Wolfram qui l’insultait de façon peu créative et menaçait de le flamber sur place. Il se passa cinq bonnes minutes de course-poursuite qui tournait en rond, jusqu’à ce que Yuuri, en bondissant sur le lit, se prenne les pieds dans les draps et s’étale par terre.
Wolfram lui sauta dessus sans hésitation et Yuuri se retrouva allongé sur le dos, les poignets maintenus au sol, et le blond assis sur lui à califourchon avec sur le visage un air meurtrier qui ne promettait rien de bon.
La nuisette de Wolfram était là juste pour qu’il ne soit pas nu et le pyjama de soie noire de Yuuri était assez léger pour qu’il sente la chaleur des cuisses de Wolfram autour de lui. Il avala de nouveau sa salive et ferma les yeux très fort avec un mélange de stress et d’anticipation, son réflexe presque naturel de protestation bataillant contre une curiosité nerveuse qui le travaillait depuis quelques temps maintenant mais qu’il avait toujours fait de son mieux pour ignorer.
La pression sur ses poignets disparut soudain, celle du poids de Wolfram sur lui également. Yuuri attendit quelques secondes, n’osant pas rouvrir les yeux, mais au bruit de draps qu’on ouvrait, il se redressa. Wolfram était en train de se glisser dans le lit comme si de rien n’était, lui tournant le dos.
- Wolfram… ? Qu’est-ce que tu, euh, fais ?
- Ça se voit pas ?
- … Mais, euh, tu, enfin… euh… on… ?
- Tu ne veux pas, non ?
- Mais… euh… le mariage n’est pas jugé nul si, euh, il est pas… consommé ?
- Et alors ? Personne d’autre que nous ne le saura.
C’était le cas, acquiesça Yuuri en silence. Si Wolfram, contrairement à ce que Murata prétendait, ne disait rien, alors personne ne saurait. Envahi par un mélange de soulagement et de déception, Yuuri se releva et se coucha à son tour, jetant de petits coups d’œil à Wolfram. Il se sentait un peu mal à l’aise, un peu coupable.
Il s’était dit qu’il serait incapable de soutenir le regard de Conrad et Gwendal le lendemain matin parce qu’ils sauraient ce qu’il aurait fait avec leur petit frère, mais l’idée de les tromper sur la légitimité de leur mariage ne lui semblait pas beaucoup mieux.
Enfin, l’important était fait, non ? Il y avait eu la cérémonie, il avait pris Wolfram pour époux « devant Shinou et Shin Makoku », la nuit de noces n’était que...
Que la confirmation entre les époux.
Personne d’autre que nous ne le saura.
Ça voulait dire qu’ils étaient mariés devant Shin Makoku, mais pas entre eux ? C’était comme si les autres avait le droit d’appeler Wolfram « l’époux de Yuuri », mais que Yuuri ne pouvait pas dire « Wolfram est mon époux »… Et vice versa.
Il se rappela la petite lumière dans les yeux de Wolfram quand il lui avait proposé qu’ils se marient, finalement. Il y avait bien sûr eu le ton hautain de ses paroles, sa façon de dire « il était temps, tu es vraiment lent mais je savais que tu céderais, que tu reviendrais à la raison », mais Yuuri le connaissait bien, maintenant, et il avait vu la joie que le blond avait tenté de dissimuler. Wolfram avait été tellement heureux.
La gorge de Yuuri se serra.
Personne d’autre que nous ne le saura.
Est-ce qu’il venait de dire à Wolfram, « notre mariage ne compte pas, j’ai juste fait ça pour les apparences », lui qui s’était toujours moqué d’être un Maou conventionnel ?
Est-ce qu’il venait de refuser le droit de l’appeler « époux » à la seule personne pour qui ça comptait vraiment ?
… A quel point venait-il de blesser Wolfram ?
Quoique Yuuri ait dit à Murata, il savait pourtant bien ce qu’impliquait le mariage. Qu’après il y aurait la nuit de noces. Ce n’était même pas comme si… quelque part… il ne désirait pas au moins un peu Wolfram. Yuuri était un jeune homme en pleine santé et Wolfram était… beau, et passionné, et… là. Mais Yuuri avait paniqué parce que tout le monde savait, et tout le monde s’attendait à ce qu’il se passe quelque chose et, bon, Yuuri avait fait de ses protestations un instinct de survie. C’était un peu terrifiant de réaliser que des fantasmes qu’il se cachait encore allait non seulement se concrétiser, mais en plus que ce serait connu de tout Shin Makoku et d’une bonne partie du reste du monde aussi.
- Wolf… tu boudes ?
A l’absence totale de réponse, Yuuri se redressa et se rapprocha mais Wolfram semblait dormir. Il le secoua un peu. La seule réaction qu’il eut fut que le blond se tourna sur le dos. Wolfram était beaucoup trop silencieux et Wolfram n’était jamais silencieux dans son sommeil. Il respirait la bouche entrouverte, bougeait, ronflait tout bas parfois, rêvait tout haut aussi. Et quand Yuuri le bougeait, il le projetait hors du lit.
- Wolfram, je sais que tu fais semblant de dormir.
Le blond ouvrit les yeux et se redressa brutalement.
- Qu’est-ce que tu fais ?
- Je vais faire semblant de dormir ailleurs !
- Tu peux pas faire ça ! protesta Yuuri. C’est notre nuit de noces !
Il méritait totalement le regard foudroyant que Wolfram lui lança, il l’admettait volontiers et après une courte grimace intérieure, allait s’excuser, mais n’arriva pas à émettre un son. Assis sur le lit mais une jambe déjà à l’extérieur, la nuisette se contentant de marquer par sa couleur la limite entre la peau et le tissus, le regard brûlant, Wolfram était un véritable objet de fantasme et Yuuri commença à s’agiter.
C’était bien le moment de penser à ça !
- Tu te moques de moi, c’est ça ? ragea Wolfram et cette fois Yuuri entendit dans sa voix qu’il était blessé et sentit ses remords revenir au grand galop.
- Si tu voulais pas te marier… commença le blond mais Yuuri l’interrompit tout de suite, plaçant les mains sur ses épaules.
- Non, non, c’est pas ça, assura-t-il précipitamment.
- Qu’est-ce que c’est, alors ? Tu…
- Tes frères, dit Yuuri parce que c’était la première chose qui lui passa par l’esprit.
- Quoi, mes frères ? Tu préfèrerais peut-être que Conrad soit à ma place, c’est ça ?
- Huh ?
Yuuri cligna des yeux. Il y avait des fois où il n’arrivait vraiment pas à le suivre.
- Qu’est-ce que tu racontes ? T’es franchement ridicule, quand tu t’y mets, tu sais ? fit-il en secouant la tête. C’est juste que ça me perturbe de savoir que tes frères et ta mère et tout le monde savent ce que… ce qu’on… que…
Wolfram avait l’air totalement incrédule et Yuuri enchaîna immédiatement avant de se faire insulter d’une façon ou d’une autre :
- Et puis, je suis nerveux ! Je sais pas pour toi, mais moi c’est la première fois !
- J’espère bien ! s’indigna immédiatement Wolfram avant que Yuuri ne réalise ce qu’il venait d’avouer. Et pour qui tu me prends ? Un débauché ?
- Non, enfin, bref ! Y’a de quoi être nerveux ! C’est pas facile ! Je sais pas quoi faire, moi !
Wolfram mit les poings sur les hanches et secoua la tête.
- J’aurais dû m’en douter, marmonna-t-il d’un ton exaspéré.
Yuuri n’eut pas le temps de se vexer.
- Waouf !
Dans la seconde qui suivit, il était allongé sur le dos, Wolfram assis à califourchon sur lui, dans la même position que plus tôt sauf que cette fois le placement du bassin du blond était beaucoup plus stratégique et Yuuri le regardait avait des yeux immenses, la bouche entrouverte sous le choc.
- Wolfram !
Wolfram avait la tête baissée, mais quand il la redressa, il avait sans conteste les joues rouge d’embarras.
- Tais-toi, mauviette, fit-il, et avec une détermination presque effrayante se pencha.
Yuuri fut embrassé.
- Menteur, réussit-il à couiner quand le blond s’écarta un peu pour reprendre son souffle. C’est pas ta première fois !
La baiser de Wolfram avait été à peu près aussi innocent que l’éclat des lunettes de Murata et la façon dont son bassin se frottait contre le sien n’avait certainement pas été apprise dans les livres d’Anissina ! Du moins Yuuri l’espérait parce que Greta lisait ces livres et cette pensée était traumatisante, là. De quoi parlait-il, déjà ? Ah oui ! Il revint à son indignation mêlée de désir. Le sourire de Wolfram était satisfait, quoiqu’un peu gâché par son souffle court et ses joues rouges.
Wah, pensa Yuuri.
Wolfram était… Lui ne trouvait pas les mots mais son corps y réagissait très bien, en tout cas.
- Je sais ce que je fais, moi, idiot, murmura Wolfram. J’étudie, contrairement à certains.
Ses doigts étaient en train de défaire les boutons de la chemise de pyjama de Yuuri, lui frôlant la peau.
- Gunther a dû oublier ce cours-là, fit Yuuri d’une voix étranglée.
Wolfram ne se donna pas la peine de répondre, Yuuri ne l’aurait pas entendu de toute façon. Il avait les oreilles bourdonnantes et les mains qui le démangeaient sans qu’il sache quoi en faire, mais ce n’était pas grave parce que Wolfram, lui, avait effectivement l’air de savoir ce qu’il faisait.
Il arriva un moment où Yuuri remarqua distraitement qu’ils étaient nus, mais ce fut sa dernière pensée relativement cohérente. Après Wolfram l’entoura complètement et Yuuri oublia qu’il ne savait pas ce qu’il faisait, plaça les mains sur les hanches de Wolfram et laissa son instinct s’occuper du reste.

¤

- Woh, souffla Yuuri un peu plus tard.
- Mmh, répondit Wolfram déjà à moitié endormi.
Yuuri se sentait euphorique. Epuisé mais euphorique.
- Wolf ?
Respiration régulière, lèvres entrouvertes, Wolfram dormait. Yuuri avait envie de le serrer très fort et de lui dire plein de choses. Il n’était juste pas sûr de savoir quoi.
La seule chose dont il était certain, c’était qu’il allait aimer être marié à Wolfram.

/Nuit de noces

En tout cas, c'est le prélude à des dizaines de pages d'angst. ^vv^

Sur ce, je retourne donner des coups de marteaux à mes trois Harry.

fanfic : kyou kara maoh

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