Opération Lire Plus En Français, phase 1
(Et Opération me remettre à bloguer sur des plate-formes moins épuisantes que Tumblr)
Ça fait des années que, en toute objectivité, je ne lis quasi plus en français ; ça a commencé quand je suis tombée dans la fanfic, par pur aspect pratique : la quantité de fics en anglais est astronomique par rapport à celle en français, et je lis beaucoup.
Puis petit à petit, le français est devenu pour moi ma langue de travail, et du coup celle de l'effort : celle dans laquelle j'écris, celle dans laquelle je dois réfléchir pour traduire.
Conséquence : pour me détendre, je lis en anglais. C'est dommage, parce que je rate plein de trucs bien, et problématique parce que je "perds" mes mots en français et j'ai plus de chance de laisser passer des anglicismes quand je traduis. Du coup, en plus de l'éternel résolution d'écrire plus (pour... pleurer plus ?), j'ai aussi résolutionné de lire au moins un (1) truc en français, de taille NaNo au minimum ou plusieurs trucs si c'est pas le cas, tout inclus : fictions publiées, non-fiction, fanfictions. J'ai une pile de livres qui prend la poussière sur ma table de chevet, et question fandom je ne lis plus ou presque en français, c'est pas cool pour les collègues francophones. Et puis je laisserai des reviews, comme ça, et je ferai des recs. Dans le cas des fics, ce sera que les écrits dont j'ai que du bien à dire. Ça pourra être plus mitigé dans le cas des œuvres publiées. Ce qui me fait une excellent transition pour la lecture de ce mois-ci :
Les Fiancés de l'hiver, Livre I de La Passe Miroir de Christelle Dabos
Éditions Gallimard (disponible en Jeunesse et Folio)
4e de couv :
«Écoute-moi bien, fille... Tu es la personnalité la plus forte de la famille. Je te prédis que la volonté de ton mari se brisera sur la tienne.»
Ophélie cache des dons singuliers : elle peut lire le passé des objets et traverser les miroirs. Fiancée de force à l'un des héritiers d'un clan du Pôle, elle quitte à regret le confort de sa famille. La jeune femme découvre ainsi la cour du Seigneur Farouk, où intrigues politiques et familiales vont bon train. Loin de susciter l'unanimité, son entrée dans le monde devient alors l'enjeu d'un complot mortel.
*
Une amie me l'a prêté il y a quelques mois, et une fois que je l'ai eu sur ma pile de livres à lire, je n'ai pas arrêté d'en entendre parler, forcément.
C'est bien écrit, l'univers steampunko-postapocalyptico magique est très riche, très intéressant et a tout pour me plaire. La magie fonctionne comme je l'aime, et c'est plein d'intrigues politiques, ce que j'adore aussi. Pourtant, j'ai eu beaucoup, beaucoup de mal à rentrer dedans.
Les trois trucs concrets qui m'ont freinée :
1) Ophélie souffre un peu du syndrome du "special snowflake" au début, elle est différente des autres filles, ce qui m'a un chouïa agacée, d'autant que malgré la profusion de personnages féminins intéressants, pendant les trois-quarts du roman, les seules relations positives qu'elle a sont avec des hommes.
2) Thorn, le fiancé, m'irrite à un point où la meilleure Biafine du monde ne peut rien. Il coche tous les trucs qui me soûlent, et surtout : mais-sa-vie-a-été-dure-alors..., un truc que je pardonne pas à un personnage masculin. Je ne sais pas si la tentative de rédemption sera réelle ou pas, je préférerais pas. Pour le coup, j'aime beaucoup la direction que prend Ophélie sur le sujet à la fin.
3) La mise en place m'a paru interminable. C'est inexplicable, parce que d'habitude, c'est ma partie préférée. Le premier tome d'une série est souvent mon chouchou même si ce n'est pas forcément le meilleur, parce que j'adore le moment de la découverte d'un univers. Je vais mettre ça sur ma difficulté à m'attacher à Ophélie. Du coup, voir le monde à travers ses yeux n'était peut-être pas idéal.
J'ai traîné la patte sur la première moitié (et ce n'est pas un petit roman !), j'ai commencé à m'intéresser pour de vrai au troisième quart, et j'ai dévoré le dernier quart, quand on soulève enfin le voile de la vérité. Ophélie a fini par se frayer un chemin dans mon petit cœur aigri et je nourris pour elle des espoirs aroace qui seront sûrement déçus, mais une autre de mes résolutions de cette année, c'est d'être plus positive :D
Pour des raisons de cohérence de collection, j'attends tristement que sorte le deuxième tome en Folio. Ce sera donc sans doute ma lecture de mars :)
En conclusion : accrochez-vous si vous ne rentrez pas dedans tout de suite, ça en vaut la peine.
Ça fait des années que, en toute objectivité, je ne lis quasi plus en français ; ça a commencé quand je suis tombée dans la fanfic, par pur aspect pratique : la quantité de fics en anglais est astronomique par rapport à celle en français, et je lis beaucoup.
Puis petit à petit, le français est devenu pour moi ma langue de travail, et du coup celle de l'effort : celle dans laquelle j'écris, celle dans laquelle je dois réfléchir pour traduire.
Conséquence : pour me détendre, je lis en anglais. C'est dommage, parce que je rate plein de trucs bien, et problématique parce que je "perds" mes mots en français et j'ai plus de chance de laisser passer des anglicismes quand je traduis. Du coup, en plus de l'éternel résolution d'écrire plus (pour... pleurer plus ?), j'ai aussi résolutionné de lire au moins un (1) truc en français, de taille NaNo au minimum ou plusieurs trucs si c'est pas le cas, tout inclus : fictions publiées, non-fiction, fanfictions. J'ai une pile de livres qui prend la poussière sur ma table de chevet, et question fandom je ne lis plus ou presque en français, c'est pas cool pour les collègues francophones. Et puis je laisserai des reviews, comme ça, et je ferai des recs. Dans le cas des fics, ce sera que les écrits dont j'ai que du bien à dire. Ça pourra être plus mitigé dans le cas des œuvres publiées. Ce qui me fait une excellent transition pour la lecture de ce mois-ci :
Les Fiancés de l'hiver, Livre I de La Passe Miroir de Christelle Dabos
Éditions Gallimard (disponible en Jeunesse et Folio)
4e de couv :
«Écoute-moi bien, fille... Tu es la personnalité la plus forte de la famille. Je te prédis que la volonté de ton mari se brisera sur la tienne.»
Ophélie cache des dons singuliers : elle peut lire le passé des objets et traverser les miroirs. Fiancée de force à l'un des héritiers d'un clan du Pôle, elle quitte à regret le confort de sa famille. La jeune femme découvre ainsi la cour du Seigneur Farouk, où intrigues politiques et familiales vont bon train. Loin de susciter l'unanimité, son entrée dans le monde devient alors l'enjeu d'un complot mortel.
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Une amie me l'a prêté il y a quelques mois, et une fois que je l'ai eu sur ma pile de livres à lire, je n'ai pas arrêté d'en entendre parler, forcément.
C'est bien écrit, l'univers steampunko-postapocalyptico magique est très riche, très intéressant et a tout pour me plaire. La magie fonctionne comme je l'aime, et c'est plein d'intrigues politiques, ce que j'adore aussi. Pourtant, j'ai eu beaucoup, beaucoup de mal à rentrer dedans.
Les trois trucs concrets qui m'ont freinée :
1) Ophélie souffre un peu du syndrome du "special snowflake" au début, elle est différente des autres filles, ce qui m'a un chouïa agacée, d'autant que malgré la profusion de personnages féminins intéressants, pendant les trois-quarts du roman, les seules relations positives qu'elle a sont avec des hommes.
2) Thorn, le fiancé, m'irrite à un point où la meilleure Biafine du monde ne peut rien. Il coche tous les trucs qui me soûlent, et surtout : mais-sa-vie-a-été-dure-alors..., un truc que je pardonne pas à un personnage masculin. Je ne sais pas si la tentative de rédemption sera réelle ou pas, je préférerais pas. Pour le coup, j'aime beaucoup la direction que prend Ophélie sur le sujet à la fin.
3) La mise en place m'a paru interminable. C'est inexplicable, parce que d'habitude, c'est ma partie préférée. Le premier tome d'une série est souvent mon chouchou même si ce n'est pas forcément le meilleur, parce que j'adore le moment de la découverte d'un univers. Je vais mettre ça sur ma difficulté à m'attacher à Ophélie. Du coup, voir le monde à travers ses yeux n'était peut-être pas idéal.
J'ai traîné la patte sur la première moitié (et ce n'est pas un petit roman !), j'ai commencé à m'intéresser pour de vrai au troisième quart, et j'ai dévoré le dernier quart, quand on soulève enfin le voile de la vérité. Ophélie a fini par se frayer un chemin dans mon petit cœur aigri et je nourris pour elle des espoirs aroace qui seront sûrement déçus, mais une autre de mes résolutions de cette année, c'est d'être plus positive :D
Pour des raisons de cohérence de collection, j'attends tristement que sorte le deuxième tome en Folio. Ce sera donc sans doute ma lecture de mars :)
En conclusion : accrochez-vous si vous ne rentrez pas dedans tout de suite, ça en vaut la peine.