DCU : Amnésiaverse, bout 4 très en retard

Oct 07, 2011 16:20

aka Terre Inconnue bis, aka vous vous souvenez, c'est le bunny où tous les bats ont perdu la mémoire :p
j'avais oublié que je galérais à l'écrire parce que ce type de bunny c'est toujours complexe et je ne veux l'écrire que pour le fun et j'arrive pas à en faire du crack pur

Bout 1
Bout 2
Bout 3

Je rappelle qu'on est du POV de Dick !



Jason raccrocha sans attendre de réponse, ce qui provoqua chez lui un sentiment familier d’exaspération.
« Nous allons être rejoints par Jason, dit-il aux autres. Il s’appelle Jason Wayne. »
Bruce s’assombrit encore plus.
« Nous sommes attaqués personnellement, déclara Bruce. Nous devons rassembler le plus d’informations possible. »
Il lança un mouvement général de repli vers la bibliothèque. Ils se mirent automatiquement en file indienne, Bruce en tête, suivi de Tim et du petit. Lui fermait la marche.
Ils notèrent tout ce qu’ils savaient, comparèrent les répertoires des deux portables et retinrent tous les noms et numéros semblables.
« Remarques ? demanda Bruce.
- Jusqu’ici les amnésiques ne sont que du sexe masculin, dit-il. Tu me diras, il n’y a que des garçons dans cette maison, mais l’appel de Jason est peut-être significatif.
- Il faudrait trouver des filles Wayne, fit le petit. Il y en a forcément.
- Mais ça ne concerne pas que les Wayne », intervint Tim.
Tim l’indiqua du menton.
« Il pourrait très bien être un Wayne, rétorqua le petit.
- Tu déduis ça comment ? fit Tim.
- John.
- Quoi ? »
Tous les regards se tournèrent vers lui. Il haussa les épaules et croisa les bras.
« On va m’appeler John ! Parce que Jane Eyre, et John Doe, et j’en ai assez d’être il. »
Et ça lui semblait presque familier, alors c’était tout aussi bien.
« C’est très commun, fit le petit d’un ton désapprobateur.
- C’est le but.
- C’est très bien », rétorqua Tim.
Les deux cadets se fusillèrent du regard.
« Du calme, intervint Bruce fermement. Restez concentré. »
Le petit se renfonça dans sa chaise.
« Je disais, reprit-il d’un ton hautain. Que John peut très bien s’appeler Wayne également, si père l’a épousé.
- Oui, alors non.
- Pourquoi ? » demanda automatiquement Bruce, et Tim renchérit : « Oui, pourquoi ? Si c’est une attaque contre le nom de famille plutôt que le sang, il suffirait que tu sois enregistré légalement comme un Wayne. »
John croisa les bras, sur la défensive sans trop se l’expliquer.
« Je ne me sens pas marié, d’accord ? Je n’ai pas… »
Il n’éprouvait pas suffisamment de certitudes quant à sa place dans la vie de Bruce.
« J’ai pas de bague, acheva-t-il d’un ton triomphant.
- Ça ne signifie rien, répondit Bruce. L’idée ne me semble pas aberrante.
- À moi, oui ! »
Il évita le regard de Bruce. D’un ton précautionneux, Tim demanda :
« Alors si ce n’est ni le sang, et qu’on considère que ce n’est pas le nom de famille… ?
- Excellente question, je dois dire. »
Sursaut général, tout le monde se tourna vers la porte comme un seul homme. Un homme âgé, en robe de chambre, l’air distingué, se trouvait dans l’ouverture.
« Alfred Pennyworth, pour vous servir. »

¤

Alfred Pennyworth, puisque tel était son nom, s’était réveillé dans la nuit avec l’impression distincte que quelque chose manquait. Il détermina immédiatement qu’il s’agissait de son identité. Se sentant homme à l’esprit pratique et ordonné, il déboutonna sa chemise de pyjama et vérifia l’intérieur du col. Une étiquette était cousue, son nom brodé sans fioriture.
Alfred se rhabilla puis enfila la robe de chambre pendue derrière la porte avant de revenir à sa table de chevet.
Deux cadres photos s’y trouvaient posés. L’un représentait un homme jeune et brun, le front ombrageux mais le regard doux, la main posée sur l’épaule d’un adolescent d’une quinzaine d’années, plus brun encore, au sourire éclatant. Délicatement, Alfred retira la photo de son cadre et la retourna.
Bruce et Dick, disait la légende, puis l’année. La photo remontait à une douzaine d’années. L’autre était un portrait de groupe - Alfred se reconnut au milieu. Il retrouva le front de Bruce, malgré les tempes grisonnantes et quelques pattes d’oies au coin des yeux ; le sourire de Dick inchangé. Devant Bruce, un adolescent à nouveau, plus âgé que ne l’était Dick sur la première photo, l’air sérieux. Dick avait les mains appuyées sur les épaules d’un garçon d’une dizaine d’années à l’attitude hautaine.
Derrière la photo, « Tim » et « Damian » identifiaient l’adolescent et l’enfant. La photo était datée de cette année.
Alfred rangea les photos, sortit de sa chambre et partit à la recherche des autres habitants de la maison, ou d’une tasse de thé, en fonction de ce qu’il trouverait en premier.
Ce furent tous ses garçons, débattant activement de la situation dans la bibliothèque, et notamment de la question de l’état marital de Bruce et Dick. Une vague d’affection, presque mélancolique, s’empara de lui. Bruce et Dick, identifia-t-il, étaient siens, il éprouvait pour eux l’amour d’un homme qui les avait peut-être élevés ; il aimait Damian et Tim tout aussi fort mais la nuance était différente - son sentiment de responsabilité envers eux était tempéré, plus distant.
« Vous êtes de la famille, déclara Bruce d’un ton catégorique.
- En tout cas, vous êtes ma personne préférée, signala Dick, presque provocateur.
- Ton prénom est Richard, mais il semble que l’on t’appelle Dick, dit calmement Alfred. Voici Bruce, Tim et Damian.
- Dick ? » répéta ce dernier tandis que Damian, soupçonneux :
« Comment vous le savez ?
- Vous avez toute votre mémoire ? renchérit Tim avec une intensité impressionnante.
- Non, répondit Alfred. Toutefois mon nom est cousu sur mes vêtements et vos photos annotées se trouvent sur ma table de chevet.
- Même moi ! s’exclama Dick.
- Tu vis dans cette maison depuis au minimum douze ans. »
L’annonce sembla prendre tout le monde de court. Le front de Bruce se fit encore plus ombrageux.
« On ne va jamais s’en sortir, il nous faut d’autres informations, dit Tim en laissant pointer un peu d’angoisse.
- Nous ne sommes pas isolés du monde, fit remarquer Alfred.
- Personne ne doit savoir ce qu’il se passe ! trancha Bruce. Nous ne savons pas qui nous a attaqués et pourquoi.
- Mais on ne va pas rester à ne rien faire non plus, répliqua Dick.
- Il doit y avoir des informations dans les chambres, des ordinateurs, il faut qu’on explore le manoir plus à fond », ajouta Tim.
Bruce fronça les sourcils.
« On forme des équipes », l’encouragea Dick.
Il pressa la main contre le bras de Bruce. Ce dernier pinça les lèvres, mais il prit la main de Dick et la serra brièvement. Alfred observa le geste avec un sentiment désagréable, une inquiétude sourde.
« Êtes-vous certains de ce que vous êtes l’un pour l’autre ? » demanda-t-il doucement.
Bruce le regarda droit dans les yeux, calme et sûr de lui.
« Ce n’est pas quelque chose que je peux mettre en doute. »
Dick haussa doucement les épaules.
« Je sais ce que je ressens, dit-il. C’est la seule chose qui est claire. »
Alfred hocha la tête, sans être pour autant rassuré. Ce dont lui était certain, c’était que penser à eux lui donnait du chagrin.
« On attend Jason », déclara Bruce d’une voix calmement autoritaire.
Le temps que Tim explique de qui il s’agissait, du moins le peu qu’il en savait, le téléphone portable de Dick sonna : Jason était à la porte.

Note : Alfred a une photo de Bruce et Jason dans le tiroir de sa table de chevet. Il la cache parce que c'est trop douloureux.

Et après Jason, ça va bouger un peu (autant que ça peut bouger quand j'écris XD)

scribouillages, fanfic : dcu

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