La journée moyenne de Shakes en ce moment, en commençant par le moment de dormir : *se couche* *bunnyse* *dort* *se réveille* *scribouille un peu* *BOSSE* *panique* *BOSSE*BOSSE*BOSSE*s'effondre*se couche avec l'intention de dormir*écrit l'équivalent d'une journée NaNo en une heure*
Donc, le bunny du jour :
UA, OOC, desperate!Conner/oblivious!Tim ; fanboy!Tim/clueless!Dick ; Lex/Clark ?? ; trapèze/dick ; (à venir) clueless!Bruce/clueless!Dick.
Guest stars : BigBadBrother!Jason ; Alfred
1836 mots
Bruce terminait tout juste son café lorsqu’un bruit de pas précipita dans l’escalier, puis dans le couloir lui fit reposer prudemment sa tasse. La porte de la salle à manger s’ouvrit d’un coup, dans l’embrasure un adolescent brun aux cheveux ébouriffés, souffle court, joues rouges, un mélange d’excitation et de désespoir dans ses yeux bleus.
Alfred haussa un sourcil.
« Je ne cesse de remercier le ciel que le manoir fut construit de pierres solides, maître Bruce. Le pas léger de maître Timothy nous aurait tous mis à la rue.
-Bonjour, Tim.
- Bruce… ! Bruce… ! BRUCE !
- Tim. »
Le garçon se précipita vers lui, plaqua sur la table une feuille de papier blanc sur laquelle on avait imprimé un petit article.
Le titre : Robin retourne au nid !.
Bruce resta parfaitement impassible sous le regard fiévreux de son fils adoptif. Ce dernier, écœuré par une telle absence de réaction, entreprit de lire lui-même l’extraordinaire nouvelle.
« Richard Grayson, dit Robin, le champion du monde et médaillé d’or olympique de trampoline retourne aux sources de son succès. Suite à sa victoire d’une facilité presque insultante aux jeux olympiques d’été, le jeune Américain d’origine roumaine déclare avoir envie de souffler.
“Le cirque me manque terriblement, avoue-t-il. Le trapèze aussi ! ”
Voltigeur dans l’âme, il se réjouit de retrouver sa “famille” au cirque Haley. Avant d’entreprendre une tournée au travers des États-Unis, le cirque Haly donnera une représentation privée au Madison Square Garden de New York, à laquelle Roy Harper, médaillé d’or de tir à l’arc et l’un des meilleurs amis de “Robin”, a accepté de faire une démonstration. D’autres champions connus - Wally West, Garth Tempest pour n’en citer que deux, respectivement médaillés d’athlétisme et de natation - seront présents sous le chapiteau. Le spectacle sera donné au profit des orphelins de la fondation caritative Martha Wayne (Tim insista lourdement avant de reprendre sa lecture :), une cause qui touche particulièrement Grayson, ayant lui-même perdu ses parents tout jeune. Les enfants de la fondation seront bien sûr les premiers spectateurs de cette représentation spéciale, mais les autres billets seront vendus aux enchères dès demain. Précipitez-vous, ils partiront vite ! »
Tim reprit son souffle et releva des yeux écarquillés vers Bruce. Ce dernier s’autorisa enfin l’esquisse d’un sourire. D’un geste nonchalant, il sortit de sa poche de chemise un rectangle de papier coloré qu’il tendit à l’adolescent.
Invitation, y était-il écrit, puis plus bas : Cirque Haly, Madison Square Garden.
« Bon anniversaire, Tim. »
Bruce s’était stoïquement préparé à des cris de joie (Tim n’avait pas tout à fait cessé de muer), mais ce silence de béatitude stupéfaite lui convenait tout à fait. Puis toujours sans un mot, Tim se jeta à son cou et entreprit de mettre prématurément la main sur son héritage en l’étouffant, sous le sourire approbateur d’Alfred.
« Tu es le meilleur, le meilleur, le meilleur, jura Tim.
- J’en conclus que ça te plaît. »
Il ne daigna même pas répondre.
« Dick Grayson ! s’exclama-t-il d’une voix extatique. Merci, Bruce, merci !
- Je veux savoir avant que tu le demandes en mariage, réussit à prononcer Bruce.
- Le moustique se marie ? fit une voix derrière eux. Conner s’est décidé ? »
Tim lâcha enfin Bruce et tourna un visage trop heureux pour être tout à fait dédaigneux vers son frère. Il brandit son ticket comme une arme de destruction massive.
« Je vais voir Dick Grayson à New York !
- Au secours, fit Jason en se laissant tomber sur une chaise. Bruce, je t’ai déjà dit de pas l’encourager.
-T’es jaloux, c’est tout », déclara Tim.
Jason étrangla un rire moqueur, Tim ne s’occupait déjà plus de lui.
« Je reviens, il faut que je le dise à Kon !
- Je suis sûr qu’il sera ravi d’apprendre que son rival a été mis à ta portée, marmonna Jason, le nez dans son café.
- Le petit-déjeuner, Maître Tim. Je vous assure que Monsieur Grayson n’annulera pas si vous avez l’audace de vous sustenter.
- Je reviens, je reviens, j’envoie juste le message ! »
Pas précipités dans l’autre sens.
« Bon anniv’, moustique ! cria Jason, puis à Bruce : Non, vraiment, c’est pas sympa. Il va être insupportable.
- Un état que tu connais bien, fit remarquer justement Bruce.
- Ha, ha, ha. »
¤¤¤
Tim n’irait pas se qualifier de fanboy, comme le prétendait Conner, et encore moins de fangirl, le mot préféré de Jason. Non, il admirait Dick Grayson de façon parfaitement saine et normale lorsqu’on était face à un tel athlète. Plus jeune, il avait suivi assidument les déplacements du cirque Haly dans l’espoir de les voir revenir dans la région. Néanmoins, même si ç’avait été le cas, ses parents, traumatisés du traumatisme qu’ils avaient cru infliger à leur fils, ne l’auraient jamais laissé retourner au spectacle.
Leur décès avait coïncidé avec l’émergence de Robin l’athlète prodige sur la scène internationale sportive. Tim s’était accroché à ce succès fulgurant pour surmonter son chagrin. Dick avait lui aussi perdu ses parents, de façon encore plus horrible, il avait assisté à la mort de ses parents, et Dick n’avait pas abandonné, il avait fait en sorte qu’ils soient fiers de lui. (puis Bruce l’avait recueilli et avoir Jason comme frère aîné exigeait un esprit combattif, Tim s’en était sorti mieux qu’il aurait jamais cru).
Tim sortit son second scrapbook « Robin », remplis d’articles et de photos, et y inséra le bout d’article qui annonçait le retour de Dick Grayson sur la piste de cirque.
Bientôt, il pourrait y ajouter son billet de spectacle, et peut-être une seconde photo de Dick et lui. Il y aurait certainement une réception après le spectacle auxquels ils seraient tous, les artistes, les invités, les orphelins.
Sourire idiot aux lèvres, Tim rangea soigneusement l’album redescendit l’escalier quatre à quatre.
Il allait voir Dick Grayson !
¤¤¤
« Ton fils est de mauvaise humeur, déclara Lex lorsqu’il vint déposer Conner chez Clark pour le week-end.
- Lâche-moi, grommela ladite progéniture.
- Ce n’est pas grave, Conner, je t’aime quand même », répliqua Clark avec un coup d’œil appuyé à Lex.
Conner émit un bruit indistinct et se glissa dans l’appartement d’un pas mou.
L’adolescence, soupira intérieurement Clark.
Lex fit jouer les clefs de sa voiture, la McLaren, si Clark ne se trompait pas.
« Je continue à penser que ce serait mieux pour lui si on passait les week-ends tous ensemble…
- Sur une île déserte au milieu du pacifique, je sais, et non.
- Pas nécessairement. »
Clark pinça les lèvres, Lex soupira de façon dramatique puis lui glissa un rectangle de papier dans la poche de chemise. Il n’avait pas eu le réflexe de reculer, il aurait dû, il aurait dû se raidir dès que la main de Lex avait bougé, mais non.
Un jour, se promit Clark, un jour je développerai un instinct de survie
. « Un billet pour la représentation du cirque Haly à MSG dans un mois, déclara Lex. Conner a insisté hier pour y aller. »
Clark sortit le ticket et vit qu’il était à son nom.
« Tu ne peux pas l’accompagner ? soupira-t-il. Et si j’avais autre chose à faire ?
- J’y serai aussi », corrigea Lex.
Clark ferma un court instant les yeux.
« Une sortie en famille tous les deux mois, c’est bien ce qu’on a négocié, non ? Ce sera celle des deux prochains mois.
- Il a jamais été question de sortir en public.
- Il n’en a jamais pas été question non plus.
- Lex.
- Je viens le récupérer dimanche soir, passez un bon week-end. »
Clark le regarda s’éloigner en silence, mais referma la porte avant qu’il ne soit monté dans sa voiture. Conner s’était affalé sur le canapé et regardait l’écran éteint de la télévision d’un œil morne.
Un problème avec Tim, sans doute. Avec Conner, c’était toujours plus ou moins lié à Tim. Ou à la situation entre Clark et Lex, mais dans ces cas-là, il faisait partager son opinion. Sans aucun problème.
Clark avait 48h pour savoir ce qui n’allait pas. Lex aurait le reste de la semaine pour tenter de le résoudre.
Il y avait des jours où il avait beau savoir qu’il n’était pas possible de faire autrement, cet arrangement avec Lex l’étouffait plus que tout.
¤¤¤
Le soir de la représentation, Bruce fut impressionné par le calme de Tim. Ce dernier n’avait pas beaucoup mangé de toute la journée, et l’on sentait qu’il était un peu nerveux, mais il n’y avait aucune de toute l’excitation à laquelle il s’était attendu. Jason, qui avait refusé de les accompagner, s’en était d’ailleurs senti floué. Il les avait néanmoins tous mis dehors avec enthousiasme, Bruce s’attendait à retrouver le manoir dans un état assez déplorable, même si avec les années Jason devenait meilleur à ranger derrière ses « petites réunions entre potes ». Il fallait remercier Alfred qui avait toujours su se faire mieux obéir de Jason que Bruce.
Tim fut majoritairement silencieux pendant le trajet qui séparait l’appartement new-yorkais de Madison Square.
- La dernière fois que je l’ai vu en vrai, dit-il doucement lorsque la limousine ralentit, ses parents sont morts juste après.
Bruce ne répondit rien, soudain plongé dans ses souvenirs. Il n’y avait pas eu de bruit. Aucun. On aurait pu entendre le « clac » du trapèze, le cri des Grayson, les hurlements du public.
Mais il n’y avait eu que le silence. La rupture des cordes était passée inaperçue, John et Mary étaient tombé sans une plainte, les spectateurs n’avaient pas compris ce qu’il se passait sous leurs yeux. Puis le rebond sourd des corps sur la piste. La panique.
Et au milieu de tout ça, un garçon au visage pâle, choqué, les yeux bleus écarquillés, les lèvres tremblantes. Pas une larme. Pas un cri. Bruce avait couru à contresens de la foule, vers les corps et l’enfant brisé. Mais les employés du cirque s’étaient rassemblés soudain autour de leurs oiseaux à terre, on l’avait repoussé, « la sortie est par là, on appelle une ambulance, merci monsieur mais pas besoin d’aide ».
Plus tard il avait suivi la lutte des gens du cirque pour garder le petit, et lorsqu’il devint évident qu’ils la perdraient, il était intervenu. Quelques jours plus tard, le cirque Haly quittait enfin Gotham pour ne jamais y revenir.
Il avait suivi de loin les efforts de l’enfant pour surmonter sa détresse, puis Jason était arrivé dans sa vie et il n’avait plus eu le temps de s’occuper d’orphelins problématiques à des centaines de kilomètre de là alors qu’il en avait un quelques chambres plus loin.
Dick Grayson était revenu dans les bagages de Tim, dont la chambre était un temple dédié au jeune acrobate.
Bruce se rendit compte qu’il avait les mains étrangement moites. Il les essuya sur un mouchoir en tissu.
Ce n’était qu’un spectacle, une occasion de faire plaisir à Tim.
Il le suivit hors de la limousine et sans même jeter un coup d’œil à l’immense affiche qui ornait l’entrée, pénétra dans le théâtre.
(à suiiiivre)
Navrée si c'est pas clair ou si c'est pas français ou si c'est brouillon, je fonctionne sur mes réserves, là, je sais même pas comment @_@