Blablablablabla. Blabla.

Nov 12, 2007 16:38

Le truc ultra positif de NaNo, c'est que c'est un rythme qui me correspond bien. J'ai besoin de régularité pour me forcer à écrire. Pondre 1700 mots tous les soirs, c'est une bonne régularité. Bien sûr, je peux pas faire ça à l'année, je sais déjà pas si je vais tenir le mois. Une fois que Novembre sera passé, j'envisagerai de me faire des mini-NaNo : 1700 mots sur trois à cinq jours (selon) de temps en temps, ce serait suffisant pour me faire achever la petite quantité de one-shots en cours qui squattent mon disque dur.

Mais je pouvais pas rester éternellement satisfaite de ce que j'écris, la Terre se serait mise à tourner dans l'autre sens, ou un truc dans le genre. C'est pas tant du chouinage que des interrogations... Je lj-cut, hein, parce que bon. Finalement, ce que je vais raconter est surtout pour moi, pour que j'y voies plus clair, et pour que je garde une trace :p


J'ai un problème récurrent avec Regarde-moi, sous absolument tous les noms que cette fic a eu : le rythme. La progression.
J'ai modifié l'ordre des scènes et chamboulé la chronologie un nombre de fois impressionnant, envisagé de supprimer des bouts, *supprimé* des bouts avant d'arriver à quelque chose qui m'allait à peu près... pour les trois premiers chapitres. La progression est vraiment importante, il s'agit de prendre deux personnages, de les faire finir ensemble, tout cela sur deux ans qu'il faut raconter. Deux ans pour développer leur relation, sans négliger le fait qu'ils ont une vie en dehors de l'autre, une vie qui prend de la place.
Une vie qui me permet de montrer qu'il existe cette fameuse progression entre eux, et surtout de faire comprendre le temps qui passe. Aujourd'hui, j'entame le chapitre neuf, nous sommes en mai. L'histoire a commencé en septembre de l'année précédente.

J'avais une chronologie relativement satisfaisante, les scènes s'enchaînaient de façon logique, émotionnellement les persos avaient l'air de suivre... Jusqu'à ce que Sayara, qui est quand même mon personnage principal, freine des quatre fers et décide que j'avais rien compris à comment il fonctionnait, que mes conclusions à propos de sa façon de réagir étaient fausses, et surtout qu'il était moins traumatisé que ce que j'essayais de lui faire croire. Ce qui a déclenché une panique générale dans l'existence de mes scènes.

Entre autres, Gwenaël et Sayara étaient censés s'engueuler *grave*, ça devait conclure la première année de façon dramatique et mon épilogue de "première saison" était constitué de leur réconciliation, un truc choupi et eux, qui me plaisait beaucoup (le fait que j'essaie désespérément de réduire l'influence de Gwen sur Regarde-moi ne se sentait pas, c'est clair... >.>).
En gros, Gwenaël devait sans le savoir taper quelque part où ça fait mal, Sayara réagissait au quart de tour et voilà.
Seulement Sayara soutient mordicus que tout ça, c'est pas assez solide, qu'il a aucune raison de s'enflammer alors qu'il est déjà en train de régler le problème qui fait mal tout seul. Un peu avec Cédric, mais surtout tout seul. Depuis hier, il a décidé d'ailleurs que ce serait *déjà* réglé au moment où il voit Gwenaël.
Tout ça fait partie de la nouvelle évolution du personnage de Sayara contre laquelle je me bats depuis quelques jours. Autant celle de Fabien s'est passée sans douleur, avec un résultat des plus positifs, autant j'ai eu la sensation d'être en conflit avec Sayara. J'ai gagné une bataille mais perdu la guerre et je me retrouve avec des scènes importantes qui disparaissent *littéralement*, à devoir désespérément improviser des scènes de remplissage et de transition pour pouvoir relier d'une façon ou d'une autre d'autres scènes importantes, très éloignées dans le temps, et que je ne peux pas décemment mettre à la suite.

Sayara a eu raison, certainement, les personnages ont toujours raison.
Mais moi je suis paumée, et je me retrouve avec ces scènes sorties de nulle part que j'ai dû écrire à l'arrache, sans penser à leurs conséquences, juste pour pouvoir maintenir un semblant de temps qui passe. Du fanservice quoi, qui s'est mis à apporter des éléments du passé de Sayara, des éléments de son présent aussi. Mais du fanservice qui donne l'air d'être important, et d'avoir des conséquence. Sauf que y'en a pas. Pas de perturbations, rien que des scènes de presque quotidien, quelques infos de plus sur Say dont on a pas forcément besoin.
Alors c'est sûr que j'atteins mon quota de chapitres, mais j'ai la sensation de n'avoir que du vide entre deux scènes importantes. D'accorder de l'importance à des choses qui ne devraient pas en avoir. D'insister lourdement sur des détails.
Hier j'ai réfléchis pour essayer de voir comment ces détails pourraient influencer l'histoire plus tard, justifier leur présence, mais les seuls scénarios qui me viennent sont trop clichés, même pour moi (et c'est pas peu dire), et surtout ça ne fait *pas du tout* avancer le schmilblick entre mes deux futurs tourteraux.
Je soupçonne que je me suis plantée, quelque part dans mon chapitre huit, qu'il y a quelque chose que j'ai oublié de dire, et qui règlerait tout, mais ça ne vient pas, alors pour le moment, je sens les ciseaux de la révision de texte me bouffer au moins un chapitre et demi au montage.

Bien sûr, ce n'est pas le moment que je me pose ces questions, pas le moment que je corrige, pour le moment il faut que je serre les dents et que j'avance. Mais j'ai très peur de partir dans une mauvaise direction, surtout de rater quelque chose qui pourrait être meilleur. -_-;

Le problème, je crois, c'est que j'écris Regarde-moi en glousssant. Mais il arrive toujours un moment où la scribouilleuse prend le pas sur la fangirl, et là ça fait mal.
Une fic définie comme un sitcom ne devrait pas me causer autant de soucis, et surtout, ne devrait pas me faire *autant* culpabiliser sur sa qualité. Mourf.

Mais à part ça, ça va hein. :D
Ne paniquons pas. Comme je l'ai dit, je vais serrer les dents et avancer. Là je suis partie pour 6000 mots de conflit et d'angst au moins :D

nanowrimo killz me pliz, meta-scribouillages, oh-my-god c'est moi qu'ai écrit ça ?, original : regarde-moi (sgc), woe the angst of the emo scribouilleuse, blabla

Previous post Next post
Up