Scribouillage : séance d'autosatisfaction, pardon. XD

Sep 21, 2007 14:05

♪ Extrait du chapitre 3 des Oiseaux fous qui est en fait le chapitre 2 ♪ :

Jack s’arrêta devant la porte. Les mains dans les poches, il la regarda un moment, suivit des yeux les vieilles moulures de bois parfaitement cirées. Il pinça les lèvres et redressa les épaules. Il frappa, trois coups forts et confiants, fronça les sourcils à l’absence de réponse, et cette fois, le visage tout plein de désinvolture, entrouvrit la porte.
« Ianto ? »
La chambre était vide. Une petite lampe sur la table de chevet éclairait les murs blancs, impersonnels, et le lit double, dont aucun pli ne froissait les draps. Un livre, à côté de l’oreiller, attira l’attention de Jack. Il se rapprocha pour en distinguer le titre.
« Le songe d’une nuit d’été, murmura-t-il. On révise ses classiques ? »
De nouveau, Jack parcourut la chambre du regard sans rien trouver de plus pour indiquer que l’on y vivait depuis trois ans déjà. Rien qui la distinguait de toutes les autres chambres de Ianto ces deux dernières décennies.
Sauf peut-être… Intrigué, Jack se rapprocha d’un tableau que l’on avait recouvert d’une taie d’oreiller. Il la souleva pour découvrir un simple miroir rectangulaire au tain piqué. Il le toucha, souffla dessus et regarda la buée disparaitre. Une glace ordinaire. Il replaça soigneusement la taie. Tout le monde avait ses phobies, mais il ne se souvenait pas que Ianto recouvrait ses miroirs dans ses autres chambres. Du linge qui finissait de sécher peut-être, mais cela non plus ne lui ressemblait pas.
Jack sortit de la chambre et referma la porte derrière lui. Les mains de nouveau au fond des poches, il repartit à la recherche de Ianto. Il essaya d’éviter les lattes qui craquaient, sans grand succès, désavantage d’une vieille maison ; Ianto pourtant réussissait sans effort à surgir de nulle part dans le silence le plus complet. A chaque fois que Jack lui demandait comment il faisait, il n’obtenait comme réponse qu’un visage impassible accompagné de : « Secret professionnel, Monsieur. » ♠

J'ai pris beaucoup de plaisir à écrire ce passage. Il n'est pas parfait, mais il se rapproche le plus de ce que je voudrais atteindre comme style d'écriture.
Dans ce passage, on révèle des dizaines de choses sur Jack et Ianto. Sur Jack, surtout. Des détails qui en disent longs.
Par exemple : fronça les sourcils à l’absence de réponse, et cette fois, le visage tout plein de désinvolture, entrouvrit la porte.
L'utilisation de "cette fois" est censée poser ces questions : Mais combien de fois Jack est-il venu frapper à la porte de Ianto sans jamais oser entrer ? Et qu'est-ce que ça veut dire pour leur relation, vingt ans après les évènements du premier chapitre ?

Vous voyez ce que je veux dire ? Est-ce que ça fonctionne pour vous ?
Parce que moi, ça me fait jubiler, de placer tous ces petits trucs. Sans compter les éléments qui annoncent ce qu'il se passera dans les prochains épisodes/chapitres. Mais si le lecteur ne sent rien, alors je me plante. :p

N'empêche. Satisfaction. Et c'est tellement rare, que j'ai cette impression d'avoir non seulement réussi à montrer ce qu'il y a dans ma tête, mais d'avoir aussi cette sensation de l'avoir fait bien. Avec un style écrit. Sur ce je vais aller me planquer, ah ah.

scribouillages, fanfic : torchwood, blabla

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