et l'art de tout gâcher ?

Mar 17, 2007 18:57

Je viens de vivre une expérience passablement désagréable. En cours de correction du chapitre 7 de Quentin, considéré comme le chapitre final, pour une raison qui m'échappe Jean-Baptiste s'est mis à parler. De lui. Pas de Quentin. Bien la première fois que ça lui arrivait. Et j'ai vu se dessiner une histoire, avec un début, un milieu, même une fin en un sens ; surtout j'ai découvert Jean-Baptiste en tant que personnage, indépendant de Quentin, avec sa propre histoire, son propre développement et toutes les conséquences que cela peut avoir sur sa relation avec Quentin.

Je sais que le nez dans le ruisseau est l'histoire de Quentin, c'est normal que ça tourne autour de lui et de ce qu'il est et de rien d'autre, alors je n'avais jamais pris le temps de regarder Jean-Baptiste et de chercher à savoir qui était au juste "Jean-Baptiste" (maintenant que j'y pense, c'est la direction que je prenais avec Fabien dans l'histoire de Sayara avant de me corriger, mais j'ai beaucoup plus travaillé Sayara que Quentin...). Il a fallu arriver à la fin pour que ça me revienne en pleine tronche. En un sens j'en veux à Jean-Baptiste parce que j'ai même plus le plaisir d'avoir achevé quelque chose. C'est juste incomplet. Baclé. Alors que le nez dans le ruisseau, ça devait seulement être quelque chose d'amusant et de pas prise de tête.

ça me laisse un goût amer dans la bouche, ça me gâche une bonne partie de l'amusement que ça a été d'écrire Quentin, et je regarde le nez dans le ruisseau, ce que c'est, et je me demande plus ce que pourrait être l'histoire qui s'appellerait la tête dans les nuages.
Je pourrais laisser les choses comme ça. Personne ne saurait comment ça se passe, après. Mais moi ça me dérange.
Et ça m'énerve aussi, parce que justement, c'est pas le genre de truc que je devrais vivre avec une histoire comme celle de Quentin. Et ça me donne encore plus envie de rire au nez des prof de litté qui nous affirmaient que l'analyse psychologique des personnages n'avait aucun intérêt parce qu'ils ne sont pas vivants. Hérésie !

*relis son post* Pourquoi est-ce qu'à chaque fois que j'essaie de parler de ce que j'écris de façon sérieuse, je tombe dans le grand lamento ? Ô rage, Ô désespoir, Ô écriture [insérer adjectif adéquat en i] ! Et après on se demande pourquoi je m'obstine à écrire du grand divertissement. Être sérieuse me transforme en Drama Queen. Maman.

raaaaaaaaaaaaah, wtf, scribouillages, oh-my-god c'est moi qu'ai écrit ça ?, woe the angst of the emo scribouilleuse, faites pas attention., baka, original : le nez dans le ruisseau

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