All Yours (Partie 2)

May 11, 2008 16:07


Partie très courte, mais LJ refusait mon découpage alors j'ai du improviser

Titre original: Paradoxes and Oxymorons
Auteur original:  exhumedpotato
Traducteur: Sganzy
Disclaimers: Pas à moi, pas de sous
Spoiler: 2x23
Résumé: Ca n'avait rien à voir avec un désir de paternité ou un truc du genre. Il était juste curieux.

Et donc, cinq minutes plus tard, House était assis sur le trône, une petite chose sur un bras qui vidait son biberon alors qu’il essayait d’ouvrir le panier à linge du pied gauche pour avoir un aperçu des sous-vêtements de Cuddy. Il dut vite se résigner au fait que faire ces deux choses là en même temps lui était physiquement impossible et se mit à admirer les murs alors que la chose suçotait la tétine, faisant toute sorte de bruits qui lui donnait l’impression d’être vieux et bizarre. Il s’était assuré que la porte était fermée, parce que, même s’il sentait que Cuddy n’en avait rien à faire et était trop occupée à faire le ménage, il détestait l’idée que quelqu’un puisse le voir dans une position aussi avilissante : Assis sur les toilettes avec un être inutile sur un bras et donnant l’impression de rendre un service.

Il contempla le niveau du lait dans le biberon et le pria de se vider plus vite. Il se doutait que les papa de la terre entière devaient se réjouir d’un moment comme ça, et il les imaginait bien en train de pleurer en voyant leur bébé gouter à la vie, bavasser sur les yeux de leur bébé qui sont les fenêtres de leur âme, et d’autres trucs complètement neuneus.

Il venait de découvrir que ce n’était que des conneries. Regarder dans les yeux de son bébé (Enfin, le bébé de Cuddy, se souvint-il), c’était comme se prendre un coup de poing dans la trachée et se faire lentement extraire les intestins à vifs. Ça n’avait rien de magique ou de miraculeux, c’était juste effrayant et angoissant.

Elle s’arrêta soudain de boire et soupira. Quand House baissa les yeux sur elle, elle observait la salle de bain avec curiosité. Puis, ses yeux s’accrochèrent à son visage.

-         Arrête, se troubla-t-il, se sentant de nouveau ridicule.

Elle continua de le scruter d’une façon qui lui donna l’impression qu’elle essayait de voler son âme.

House fronça les sourcils, se renfrognant parce que c’était ce qu’il avait l’habitude de faire et il comptait bien lui faire comprendre, d’une manière ou d’une autre, qu’elle ferait mieux de ne pas s’habituer à ça, à lui, parce que les donneurs de sperme ne se lient pas à ce que donne leur zygotes. Le fait qu’elle ait choisi cette mère là, la seule femme dont le simple nom lui donnait la migraine et le rendait paranoïaque était en sa défaveur. Si elle avait choisi une mère plus jeune, une top model, docile et agréable avec un penchant pour les jupes minuscules, là, peut-être qu’il aurait pu être nommé père de l’année un jour.

Elle grimaça avant de recommencer à téter le biberon et il reconnut cette expression. Tout à coup, il avait une mini-Cuddy dans les bras qui le regardait comme quand il lui faisait des demandes absurdes et qu’elle s’apprêtait à se moquer de lui. Une petite Cuddy qui lui donnait l’impression qu’il avait raison alors qu’elle le manipulait sans même qu’il le réalise. A présent, réalisa-t-il, il n’y avait plus une seule, mais deux Cuddys pour lui rendre le manipuler, l’accabler et faire de sa vie un enfer.

Il la scruta et eut soudain l’envie de définir des limites entre eux, mettre les choses au clair, lui expliquer qu’il n’y aurait pas câlins entre eux dans le futur proche, pas de pique-nique en famille et jamais elle ne pourrait découvrir la vérité parce que « j’ai vu maman embrasser le père noël ! ». Pas de virée à Disney World ou de papa qui la filme à son spectacle de danse, il ne serait pas avec elle pour les stupides jours « amenez votre fille au travail », et ça ne serait définitivement pas lui qui lui expliquerait la différence entre un monsieur et une madame. Il était déjà responsable de quelqu’un et ce quelqu’un s’appelait Steve et il ne le remplacerait jamais contre un chat ou un chien ou un truc mignon et/ou rose. Contrairement à ses futures amies, elle ne pourra pas prétendre être le résultat d’un mariage d’amour, ou d’un mariage entre une bouteille de Gin et une capote trouée, mais d’un mariage entre une pensée rationnelle, une pipette et un magazine porno. Elle ferait mieux de regarder du côté de Wilson, ou de Chase, de Foreman, même du facteur si elle voulait, mais de quelqu’un d’autre que lui pour ces trucs là.

Pourtant, elle continuait à le fixer alors que le lait disparaissait du biberon et House soupira et grogna à moitié en détournant le regard. Sa jambe lui faisait mal sous ses cinq kilos et dieu sait combien de grammes.

Il se sentait vieux et mal à l’aise. Il avait l’impression qu’il allait se sentir comme ça pour encore pas mal d’années.

Finalement un petit bruit le sortit de ses pensées et il baissa les yeux alors qu’elle poussait le biberon hors de sa bouche. Il se concentra sur le niveau de lait restant dans la bouteille, tout pour ne pas penser à elle. Il sniffa la tétine et le senti. Il hésita une seconde avant de fourrer le biberon dans sa bouche et de gouter le lait de Cuddy.

-         Hummm. Pas mauvais, dit-il en direction du bébé.

Elle fronça les sourcils dans sa direction, le menton recouvert de lait. Il reconnut cette expression là aussi, celle-ci n’appartenait définitivement pas à Cuddy. Il fronça les sourcils en retour alors qu’elle commençait à devenir toute rouge en lâchant des bruits désagréables. House faillit paniquer, observant la salle de bain autour de lui comme si la réponse était écrit sur les murs. Elle commença à avoir le hoquet et il grogna en comprenant ce qu’il se passait, pourquoi n’y avait-il pas penser avant ? Il la mit à plat ventre sur sa cuisse et tapota son dos jusqu’à ce qu’elle rote bruyamment. Il grogna de nouveau en songeant qu’il aurait du choisir de passer le balais, c’était certainement moins dégradant que ça.

Un concert de rots commença et pour se distraire, House focalisa de nouveau son attention sur le panier à linge. Il fourra sa main libre dedans et en ressortit un débardeur. Il le tint devant lui un moment avant de le ramener à lui pour le sentir. Ça sentait le jasmin et l’hôpital. Il le rejeta dans le panier et partit à la recherche d’un autre vêtement, faisant presque tomber la chose dans son geste. Elle continua de hoqueter, mais les rots cessèrent. Il l’accrocha à son bras et sortit de la salle de bain, tendant l’oreille mais n’entendant aucun son qui pourrait lui signaler où se trouvait Cuddy.

Quand il la reposa dans son berceau, elle observa les alentours avec curiosité et il fit de même, ouvrant les tiroirs avec l’espoir de tomber sur quelque chose d’intéressant. Malheureusement, il n’y avait que des vêtements pour bébé et des couches. La moitié de son poing dans sa bouche, bavant, Lila l’observait fouiller la pièce, jouant avec ses pieds jusqu’à ce que la chaussette restante rejoigne sa paire à l’autre bout du berceau.

-         T’es ennuyeuse, annonça-t-il en remarquant qu’il n’y avait rien d’intéressant ici. Ou un génie. Tu rends Cuddy folle et pourtant elle continue de te gâter. Ça fait des années que j’essaie de faire ça et j’ai toujours pas dépasser le premier stade.

Il prit une peluche canard sur un meuble et la contempla en grimaçant. Sérieusement, pourquoi des canards ? Il posa la peluche à côté d’elle dans le berceau et elle regarda le truc jaune une seconde avant de relever les yeux vers lui, les restes de lait séchant sur son menton et coulant dans son cou.

Il crut voir Cuddy là. Tout comme elle, elle n’était pas curieuse et préférait le surveiller lui. House eut envie de crier, mais était bien trop mal à l’aise et frustré alors il se contenta de marmonner quelque chose d’inintelligible et de partir.

TBC...

huddy, fic, traduction, fic: all yours

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