Timing (Partie 5)

May 03, 2008 17:45

Bon sur ce coup, il est possible que ça vous rappelle quelque chose, mais non je vous rassure ça ne va pas y ressembler du tout (vous comprendrez cette phrase quand vous aurez lu ce qui suit...normalement)

Auteur: Sganzy
Disclaimers: Pas à moi, pas de sous
Spoiler: TOUT, ça se déroule cinq ans environ avant la saison 1
Genre: Drame, Huddy, AU, pré-serie

HHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH

Quand Cuddy rentra le lendemain soir, la nuit était tombée depuis longtemps. Elle n’avait pas dormi depuis plus de trente heures et était lessivée. Elle avait passé la nuit dernière à chercher encore et toujours LA solution aux problèmes de l’hôpital. Elle avait fait des tas de plans de restructuration des départements, prévue des travaux de rénovation de toute l’aile Est, avait cherché des remplaçants aux deux médecins….Mais elle n’était pas naïve et loin d’être stupide, elle savait que tout ça ne suffirait pas à la sauver. C’était des actes nécessaires, ils n’avaient rien d’innovateurs. Sa tête allait tomber et…Elle stoppa dans l’entrée en entendant des rires venant de son salon. Elle se dépêcha d’enlever chaussures et veste avant de se précipiter vers les sons, curieuse. Elle stoppa net en voyant l’état de son salon. Elle renifla et grimaça.

-         Je rêve où tu as fumé ?

House se retourna vers elle avec une mine innocente, mais elle n’eut le temps de rien dire, ses sourcils se haussant sous la surprise alors que l’homme qui se trouvait dans le fauteuil bondissait sur ses pieds.

-         Docteur Wilson ?! Qu’est ce que…

-         J’avais besoin de compagnie, alors je l’ai bigophonné.

-         Je suis désolée, docteur Cuddy, je ne savais pas que c’était votre maison je…je suis confus.

-         Est ce que c’est du Whisky ?!, s’exclama-t-elle en voyant House siroter un liquide ambré.

-         Non. Du coca avec de l’eau, mentit-il avant d’en prendre une gorgée qu’il finit par un grand « ahhh ».

Elle se passa une main dans les cheveux, se retenant de ne pas étriper House. Wilson était toujours debout et ne savait visiblement pas quoi faire de ses mains…et de lui-même. Elle secoua la tête. Elle était trop fatiguée pour ça.

-         Je vais me coucher. Vous allumez encore un cigare dans la maison et je te botte le cul avec tes béquilles, c’est clair ?

-         Crystal !, annonça House en levant son verre.

Elle voulut ajouter quelque chose au sujet de l’alcool et du bordel et du son de la télé qui était beaucoup trop fort, mais s’abstient, secouant encore une fois la tête avant de partir se coucher.

-         Tu aurais pu me prévenir qu’on était chez mon boss !, reprocha Wilson, aussitôt la jeune femme partit.

-         Oui sûr, parce que les motifs floraux et la petite odeur d’encens, c’est tout à fait le genre de déco que j’adooore.

-         Mon boss, House ! Bon sang, elle va probablement me virer après ça...

-         Peut-être, se moqua House, sachant très bien qu’il n’en serait rien.

-         Et depuis quand tu sors avec mon boss ?

Il grimaça.

-         Je sors pas avec elle.

Wilson haussa un sourcil, observant les alentours à la recherche d’une réponse.

-         Qu’est ce que tu fais chez elle alors?

-         Je suis son nouveau toutou.

-         Son….

Connaissant son ami, James laissa tomber ce sujet.

-         Elle va bien ?, s’inquiéta-t-il.

-         Waouh. James Wilson a le béguin pour sa patronne, taquina-House.

-         J’ai entendu parler de ce qu’il lui arrive en ce moment. C’est une femme bien et un bon boss, il est normal que je m’inquiète.

House tourna un moment le liquide dans son verre, mais ne répondit pas.

-         Le pire dans tout ça c’est qu’elle n’y peut absolument rien. L’hôpital traverse une mauvaise passe, mais c’est normal, ça arrive de temps en temps. Personne ne peut prévoir des erreurs de diagnostique, ça arrive partout, à tout le monde.

Les erreurs de diagnostique…House en avait été victime lui aussi.

-         Il y en a beaucoup ?

-         Pas plus que dans les autres hôpitaux. Si tu veux mon avis, le conseil cherchait juste une excuse pour renvoyer le docteur Cuddy. Nommer une femme si jeune leur a fait de la pub un temps, maintenant que la vague est passée, il cherche juste à trouver une autre innovation pour en mettre plein les yeux aux donateurs. Ça ne m’étonnerait pas qu’il engage un aveugle pour la remplacer. Du moment que c’est original et qu’on parle d’eux, ces requins sont près à tout.

-         Serait-ce une once de révolte que je sens là ?

-         Je suis juste…Je déteste la politique. Ça ne devrait pas entrer en compte dans la médecine.

HHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH

Quand Cuddy se réveilla le lendemain matin, elle fut à peine étonnée de ne pas trouver House allongé à côté d’elle. Elle ne le fut pas non plus en le découvrant étalé au travers du canapé. Cependant, l’ordinateur portable et le tas de papiers sur la table à côté de lui la surprirent. Elle s’assit au bord du canapé et observa les documents, curieuse. Certains étaient d’elle, mais d’autres lui étaient étrangers. Elle les scanna, les sourcils froncés.

House se retourna derrière elle et elle faillit tomber du canapé quand il la poussa involontairement.

-         C’est quoi ça ?!, s’exclama-t-elle en fourrant les papiers sous son nez.

Il ouvrit les yeux, fronça le nez et les referma en grimaçant.

-         Plus tard, je dors là, grogna-t-il.

Allongé sur le dos, il repoussa les papiers et posa son avant-bras sur son visage. Stupéfaite, elle attrapa plusieurs autres papiers, les observant un à un, frénétiquement.

-         Ça ne peut pas marcher, pensa-t-elle à autre voix.

-         C’est courant en Europe, annonça-t-il en baillant.

-         Le conseil n’acceptera…

-         D’après ce que Wilson m’a dit, le conseil est à la recherche d’un projet original. Quoi de plus innovateur que l’ouverture du premier département de diagnostique de la côte Est ?

Elle saisit l’ordinateur portable et étudia les données qu’il avait rassemblé.

-         Tu as fait tout ça cette nuit ?, s’étonna-t-elle en voyant l’étendue de ses recherches.

Il haussa les épaules et se redressa.

-         J’ai envie de pisser, déclara-t-il en la poussant.

Elle glissa jusqu’au sol, captivée par le contenu de ses études. Elle remarqua à peine qu’il était parti alors qu’elle prenait des notes, le cerveau en ébullition. C’était l’idée parfaite. Ça embellirait l’image de l’hôpital tout en résolvant les problèmes de diagnostiques. Certes, il faudrait qu’elle revoit les budgets et structures pour rendre cela réalisable, mais c’était là sa chance de garder son job. Avec une suggestion pareille, le conseil ne pourrait pas la virer. Les investisseurs raffolaient de ce genre d’innovations.

House se laissa tomber sur le canapé à côté d’elle, massant sa cuisse douloureuse. Lisa était extatique, marmonnant dans sa barbe en écrivant à une vitesse impressionnante, mordillant son crayon entre deux idées, mêmes ses joues s’étaient rosies d’excitation.

-         J’ai plus de Vicodin.

Elle ne lui prêta pas attention, les yeux scannant deux pages à la fois.

-         J’ai dit : Je n’ai plus de VICODIN.

Elle lui jeta un rapide coup d’œil distrait, mais il devina qu’elle ne l’avait pas écouté. Il grogna, se pencha en avant et piqua les feuilles de ses mains, les levant au dessus de sa tête quand elle essaya de les rattraper. Elle plissa les yeux dans sa direction, ne comprenant pas ce qu’il voulait.

-         Vicodin, j’ai besoin d’une prescription.

-         Non. Plus de Vicodin, t’aurais du arrêter il y a des semaines déjà.

-         J’ai BESOIN de…

Elle le coupa en levant les yeux au ciel avant de partir dans l’entrée. Elle revient avec un flacon orange et il soupira de soulagement. Elle le lui lança et profita qu’il le rattrape d’une main pour piquer les feuilles. Il l’ouvrit et fourra une paire de pilules dans sa paume. Il fronça les sourcils en voyant des cachets jaunes qui n’étaient définitivement pas de la Vicodin.

-         C’est quoi ça ?

-         Ton nouveau traitement antidouleur.

Il lança le flacon sur le table basse, les pilules s’éparpillant sur la table et le sol. Il attrapa sa béquille et se leva. Elle secoua la tête et se remit au travail jusqu’à ce qu’elle l’entende farfouiller au loin. Lisa se leva et se dirigea vers la salle de bain, notant au passage le contenu renversé de son sac à main dans l’entrée. Elle fit une pause sur le pas de la porte en le voyant fouiller fébrilement le placard au dessus du lavabo.

-         Tu n’en trouveras pas, soupira-t-elle.

-         Eh bien va m’en chercher !

-         Non. Tu as de la Buprépophine ça…

-         C’est inefficace !

-         Tu n’as même pas essayé.

Il boita jusqu’à elle, sa béquille gisant sur le carrelage de la salle de bain, abandonnée.

-         Je VEUX de la Vicodine.

Son visage était à quelques centimètres du sien, ses yeux la fusillaient et elle lutta pour ne pas suivre son instinct et faire un pas en arrière. A la place, elle saisit sa main et y fourra deux pilules jaunes.

-         NON, affirma-t-elle.

Elle releva le menton, feignant l’assurance pour ne pas montrer que la haine au fond de ses yeux la terrifiait. Elle planta ses pupilles dans les siennes, la mâchoire serrée. Elle le vit presque immédiatement, son changement de tactique. Ses sourcils se baissèrent en un air de chien battu, il posa doucement une main sur son bras et laissa ses épaules s’affaisser.

-         J’ai mal, Lisa. Depuis que l’opération, j’ai mal tout le temps.

Elle sentait l’accusation dans ses mots et la lueur déterminée qui brillaient dans ses yeux bleus lui prouva que c’était de la manipulation plus qu’une supplique.

-         Alors avale ces cachets.

Elle fit un pas en arrière, repoussant la main sur son bras.

-         Ou trouve toi un autre dealer parce qu’il est hors de question que je sois responsable de ton addiction.

Elle fit volte-face et flancha à peine quand il crie :

-         Ce n’est pas comme ça que tu vas échapper à ta culpabilité ! Tout sera toujours de TA faute.

Elle fit une pause d’une seconde avant de repartir au salon. La sueur sur son front, ses pupilles dilatées et le tremblement de sa main l’avaient prévenu, elle s’attendait à ce qu’il l’attaque là où ça faisait mal.

Elle avait pris la décision de cesser de lui procurer de l’Hydrocodone dés qu’il n’en aurait plus, elle ne s’attendait juste pas à ce que ça arrive juste après qu’il ait passé la nuit à travailler pour sauver sa peau. Après ça, comment pourrait-elle ne pas se sentir coupable ? Mais peu importait, elle était là pour l’aider, pas le contraire, et elle ne l’avait pas amené ici pour le regarder se détruire. Elle voulait l’aider et elle le ferait, même s’il devait la haïr pour ça.

Elle retourna dans le salon et prévint l’hôpital qu’elle ne viendrait pas aujourd’hui. Entre House et le projet à retravailler, sa place était ici. La réunion avait lieu dans deux jours, il fallait qu’elle s’informe plus amplement sur les départements de diagnostique européens, qu’elle adapte le fonctionnement au système américain et qu’elle déniche un docteur capable de diriger un tel projet. Elle ferait tout pour que ça fonctionne. A présent, elle avait une nouvelle arme pour se battre et elle comptait bien achever son adversaire. Elle n’était pas vraiment sûre de l’identité de cet adversaire (le conseil ? Le renvoi ? L’inefficacité ? La porte ?), mais elle allait avoir sa peau.

Elle entendait House trifouillait à l’autre bout du couloir, mais se força à ne pas y prêter attention. Après tout, que pouvait-il faire ? Fabriquer de l’Hydrocodone avec un chewing-gum et du Gel Douche ? S’il avait aussi mal qu’il le disait, ce qu’elle ne remettait pas en doute, il prendrait la Bupréphonine.

TBC....

fic: timing, huddy, fic, plus

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