Défi : Réincarnation ratée...
Il paraît que je suis folle. C'est une réputation nullement usurpée. Pardon, chères modos...
Titre: Réincarnation ratée... mais pas pour tout le monde
Type: drabble
Pairing: Severus centric
Rating: PG
Disclaimer: toujours à JKR et aussi un peu à la réalité
Nombre de mots: 800 (sans le titre... bon, on ne va pas chipoter)
Notes: merci à
fanette31 pour les détails vécus !
Réincarnation ratée… mais pas pour tout le monde
Quand Severus ouvrit les yeux, il vit flou. Il distinguait la lumière et des formes penchées sur lui, rien d’autre. Mais il se sentait bien, en sécurité, alors il repoussa la résolution de ce mystère à une date ultérieure.
La seconde tentative, un temps indéterminé plus tard, fut plus réussie. Il constata qu’il se trouvait dans un lit à barreaux et qu’un mobile à nounours tournait au-dessus de lui. Il voulut protester contre ce traitement indigne mais sa bouche n’émit qu’un gargouillis. Un visage se pencha vers lui.
- Il est réveillé, mon petit lapin ? Il a fait un gros dodo, mon chat-minet ! Mon choupinet à moi !
Severus aurait volontiers lancé un regard dédaigneux à la jeune femme rousse qui lui parlait de manière aussi grotesque, mais elle était beaucoup plus grande que lui. La dernière fois qu’il avait joué les héros, il avait pris un Avada Kedavra entre les deux yeux à la place de Potter…
Qui était cette femme, au demeurant ?
Un homme apparut à côté d’elle et se mit, outrage sans nom, à lui gratouiller le menton.
- Areuh areuh, bébé ! Tu es tout mignon, mon fils !
Severus le regarda avec horreur et s’empara prestement de ses lunettes dans l’espoir de le faire taire. L’homme se contenta de rire et frotta ses cheveux ébouriffés contre lui, pour le chatouiller.
Soudain, Severus fut transpercé par une idée tellement abominable qu’un rot lui échappa (provoquant des gloussements extasiés chez la jeune femme). Non, cela ne pouvait pas être ! Le destin était cruel, mais quand même pas à ce point !
Il baissa les yeux et examina ses mains et ses pieds. Quand il vit son corps, son sang ne fit qu’un tour. Sa crainte se confirmait : il était redevenu bébé… Pire encore, ses parents semblaient être (Merlin ! Morgane ! Viviane !) nuls autres que Harry Potter et Ginny Weasley.
L’horreur totale.
Severus fut si consterné qu’il éclata en sanglots, accréditant la thèse que les bébés pleurent sans raison.
* * *
Après avoir passé des mois à pleurer sur son funeste sort, Severus se rasséréna quelque peu. Il avait une bien meilleure vue et savait à présent que ses parents n’étaient pas Harry Potter et Ginny Weasley. Ils leur ressemblaient désagréablement, voilà tout.
Cela, c’était la bonne nouvelle. La mauvaise : Severus n’était plus un distingué citoyen britannique. Le grand manitou de la réincarnation avait fait de lui un petit Français.
Un hasard parfaitement effroyable.
La nation des bouffeurs d’escargots et de grenouilles, la nation des grèves à répétition et des gens peu aimables. Quoique pour le manque d’amabilité, Severus sentait qu’il ne déparerait pas le paysage.
Au fur et à mesure qu’il grandissait, Severus se disait en bougonnant qu’il était fort mal tombé, même s’il avait échappé à la déchéance d’être le fils de Potter. Il vivait dans une campagne reculée, ses parents tenaient une exploitation agricole et s’attendaient plus ou moins à ce qu’il suive leurs traces. Il serait toujours temps de leur dire qu’il deviendrait chimiste ; peut-être même s’adjugerait-il un futur Prix Nobel puisqu’il ne reproduirait en rien les erreurs de sa vie précédente.
Mais alors qu’il revenait des champs avec son père, les bottes crottées, les mains terreuses et le visage renfrogné, il ne pouvait s’empêcher de trouver sa réincarnation ratée…
Aux alentours de la médiathèque (en effet, leur charmant village tarnais était doté de cette modernité culturelle qui faisait la joie de Severus), son père s’arrêta brusquement.
- Dis bonjour à ta future institutrice !
Severus leva un regard méfiant et marmonna une salutation, que la distinguée jeune femme n’entendit pas, occupée à rassembler des moutons fugueurs. Cependant, elle fit preuve de conscience professionnelle : elle délaissa ses moutons, remonta ses lunettes et considéra son futur élève.
- Bonjour. Tu rentres en CM2 ?
- Oui, confirma le père. Il est né en 97 mais il a un an d’avance. Il aime lire.
- Excellente chose ! Il y a au programme la fameuse série enfantine écrite par une Anglaise…
Severus n’écoutait déjà plus, réfugié dans son petit univers mental fait de magie et de chaudrons bouillonnants.
L’institutrice -pardon, professeure des écoles-abrégea la conversation pour repartir courser ses bestioles en goguette. Le père et le fils repartirent côte à côte, tels Chaplin et le Kid dans un monde hostile…
L'institutrice ne put s’empêcher de se retourner sur le garçon maussade.
- C’est vrai que la rentrée est dans quelques jours, soupira-t-elle.
La charmante jeune fille à côté d’elle, qui l’aidait à rassembler les ovins récalcitrants, répliqua :
- Et oui, Zaza, finies les vacances des fonctionnaires ! En tout cas, tu auras là un élève peu intéressant…
- Tu as sûrement raison, Fanette. C’est l’ennui de ce métier, routinier et sans surprise.
FIN
Désolée, pardon aux familles, tout ça...
Observe bien tes élèves... Severus est parmi eux !
Sinon, il est bien évident que la dernière phrase est une trollerie ! Si ce métier est quelque chose, ce n'est certes pas routinier et sans suprise !
Que tout le monde se rassure, ce texte ne sera posté qu'ici ! Private joke, comme on dit.
Titre: Réincarnation ratée... mais pas pour tout le monde
Type: drabble
Pairing: Severus centric
Rating: PG
Disclaimer: toujours à JKR et aussi un peu à la réalité
Nombre de mots: 800 (sans le titre... bon, on ne va pas chipoter)
Notes: merci à
fanette31 pour les détails vécus !
Réincarnation ratée… mais pas pour tout le monde
Quand Severus ouvrit les yeux, il vit flou. Il distinguait la lumière et des formes penchées sur lui, rien d’autre. Mais il se sentait bien, en sécurité, alors il repoussa la résolution de ce mystère à une date ultérieure.
La seconde tentative, un temps indéterminé plus tard, fut plus réussie. Il constata qu’il se trouvait dans un lit à barreaux et qu’un mobile à nounours tournait au-dessus de lui. Il voulut protester contre ce traitement indigne mais sa bouche n’émit qu’un gargouillis. Un visage se pencha vers lui.
- Il est réveillé, mon petit lapin ? Il a fait un gros dodo, mon chat-minet ! Mon choupinet à moi !
Severus aurait volontiers lancé un regard dédaigneux à la jeune femme rousse qui lui parlait de manière aussi grotesque, mais elle était beaucoup plus grande que lui. La dernière fois qu’il avait joué les héros, il avait pris un Avada Kedavra entre les deux yeux à la place de Potter…
Qui était cette femme, au demeurant ?
Un homme apparut à côté d’elle et se mit, outrage sans nom, à lui gratouiller le menton.
- Areuh areuh, bébé ! Tu es tout mignon, mon fils !
Severus le regarda avec horreur et s’empara prestement de ses lunettes dans l’espoir de le faire taire. L’homme se contenta de rire et frotta ses cheveux ébouriffés contre lui, pour le chatouiller.
Soudain, Severus fut transpercé par une idée tellement abominable qu’un rot lui échappa (provoquant des gloussements extasiés chez la jeune femme). Non, cela ne pouvait pas être ! Le destin était cruel, mais quand même pas à ce point !
Il baissa les yeux et examina ses mains et ses pieds. Quand il vit son corps, son sang ne fit qu’un tour. Sa crainte se confirmait : il était redevenu bébé… Pire encore, ses parents semblaient être (Merlin ! Morgane ! Viviane !) nuls autres que Harry Potter et Ginny Weasley.
L’horreur totale.
Severus fut si consterné qu’il éclata en sanglots, accréditant la thèse que les bébés pleurent sans raison.
* * *
Après avoir passé des mois à pleurer sur son funeste sort, Severus se rasséréna quelque peu. Il avait une bien meilleure vue et savait à présent que ses parents n’étaient pas Harry Potter et Ginny Weasley. Ils leur ressemblaient désagréablement, voilà tout.
Cela, c’était la bonne nouvelle. La mauvaise : Severus n’était plus un distingué citoyen britannique. Le grand manitou de la réincarnation avait fait de lui un petit Français.
Un hasard parfaitement effroyable.
La nation des bouffeurs d’escargots et de grenouilles, la nation des grèves à répétition et des gens peu aimables. Quoique pour le manque d’amabilité, Severus sentait qu’il ne déparerait pas le paysage.
Au fur et à mesure qu’il grandissait, Severus se disait en bougonnant qu’il était fort mal tombé, même s’il avait échappé à la déchéance d’être le fils de Potter. Il vivait dans une campagne reculée, ses parents tenaient une exploitation agricole et s’attendaient plus ou moins à ce qu’il suive leurs traces. Il serait toujours temps de leur dire qu’il deviendrait chimiste ; peut-être même s’adjugerait-il un futur Prix Nobel puisqu’il ne reproduirait en rien les erreurs de sa vie précédente.
Mais alors qu’il revenait des champs avec son père, les bottes crottées, les mains terreuses et le visage renfrogné, il ne pouvait s’empêcher de trouver sa réincarnation ratée…
Aux alentours de la médiathèque (en effet, leur charmant village tarnais était doté de cette modernité culturelle qui faisait la joie de Severus), son père s’arrêta brusquement.
- Dis bonjour à ta future institutrice !
Severus leva un regard méfiant et marmonna une salutation, que la distinguée jeune femme n’entendit pas, occupée à rassembler des moutons fugueurs. Cependant, elle fit preuve de conscience professionnelle : elle délaissa ses moutons, remonta ses lunettes et considéra son futur élève.
- Bonjour. Tu rentres en CM2 ?
- Oui, confirma le père. Il est né en 97 mais il a un an d’avance. Il aime lire.
- Excellente chose ! Il y a au programme la fameuse série enfantine écrite par une Anglaise…
Severus n’écoutait déjà plus, réfugié dans son petit univers mental fait de magie et de chaudrons bouillonnants.
L’institutrice -pardon, professeure des écoles-abrégea la conversation pour repartir courser ses bestioles en goguette. Le père et le fils repartirent côte à côte, tels Chaplin et le Kid dans un monde hostile…
L'institutrice ne put s’empêcher de se retourner sur le garçon maussade.
- C’est vrai que la rentrée est dans quelques jours, soupira-t-elle.
La charmante jeune fille à côté d’elle, qui l’aidait à rassembler les ovins récalcitrants, répliqua :
- Et oui, Zaza, finies les vacances des fonctionnaires ! En tout cas, tu auras là un élève peu intéressant…
- Tu as sûrement raison, Fanette. C’est l’ennui de ce métier, routinier et sans surprise.
FIN
Désolée, pardon aux familles, tout ça...
Observe bien tes élèves... Severus est parmi eux !
Sinon, il est bien évident que la dernière phrase est une trollerie ! Si ce métier est quelque chose, ce n'est certes pas routinier et sans suprise !
Que tout le monde se rassure, ce texte ne sera posté qu'ici ! Private joke, comme on dit.