Défi Severus et la fin du monde : "C'est pas la fin du monde ! "

Dec 19, 2012 16:23

Titre : C'est pas la fin du monde
Auteur : zazaone
Défi : Severus et la fin du monde

Catégorie : fanfic
Nombre de mots : 991
Rating : PG
Pairing : Du Severus, un peu de Voldy et des special Guests habituels

Note : **se fait toute petite** Je vous demande humblement la plus grande indulgence. Il y a quelques années temps que je n'ai pas écrit. La machine est rouillée, grippé. Bref, c'est pas terrible. Ce petit texte est mon premier échauffement et ne vaut guère mieux qu'un pet de Dragon. Ce qui est justement le cas puisque, ayant des difficultés à taper sur mon clavier à cause d'une tendinite, j'ai appris à maîtriser (un peu) un logiciel de reconnaissance vocale, Dragon, que j'appelle Charlie (merci à Owlie_Wood). Dicter un texte ce n'est pas du tout pareil. Je compte sur vous pour m'indiquer les faiblesses de ce petit texte comme ses points forts (s'il y en a).


C'est pas la fin du monde !

Quelle expression banale ! Quel cliché ! Il voudrait les y voir, eux. La fin du monde ! Ils n'avaient que ce mot-là à la bouche, eux tous, comme s'ils y connaissaient quelque chose à la fin du monde ! Si on pouvait simplement aller y faire un petit tour, ni vu ni connu, et en revenir pour savoir de quoi on parle, ça se saurait, nom d'un p'tit chaudron ! Lui, pourtant, il avait souvent eu l'impression que c'était la fin du monde. La fin de son monde.

La vie lui avait appris à craindre le pire. Le meilleur était pour les autres. Pas pour lui. Jamais. Toujours pour les autres. Le E en potion, le double E comme effort exceptionnel, pas pour lui, noooon. Pour elle ! La Evans, la rouquine, la fayote... Et dire qu'elle avait été une amie, son amie. Mais plus maintenant, plus depuis qu'elle n'était même pas capable de reconnaître la simple vérité : sang de bourbe elle était née, sang de bourbe elle resterait. Elle ne pourrait rien y changer, même par l'opération de Merlin. Ce jour-là pourtant, suspendu par les pieds et caleçon baissé, il avait cru que c'était la fin du monde, la fin de son monde, de son petit monde, celui de son enfance. Et c'était vrai d'une certaine façon. Son amie d'enfance, sa seule amie l'avait laissé tomber dans un des pires moments de sa vie. Non, dans le pire moment de sa vie. Laissé tomber était à prendre au sens propre : personne n'avait freiné sa chute une fois le Levicorpus achevé. Le nez fut blessé en premier, l'orgueil et l'amour-propre bien davantage. Quant à l'amitié, brisée à jamais.

Le meilleur était toujours pour les autres. Vraiment jamais pour lui. Lucius lui avait fait miroiter tant de choses pour le convaincre de prendre la marque ! « Tu verras, avec le maître, tout sera différent pour toi ! Tu auras tous les chaudrons que tu voudras, tous les ingrédients, même les plus rares, même ceux qui sont interdits par la guilde des maîtres potionneurs, même ceux faisant appel à la magie noire, surtout ceux faisant appel à la magie noire. À toi la reconnaissance, l’estime ! »

Quant au laboratoire, c'est tout juste s'il ne devait pas être plus beau que les appartements de Voldemort.

En fait, les chaudrons étaient minables, à peine mieux que ceux de Mulciber avant une de ses nombreuses explosions (dix-sept depuis le début de l'année, le record n'était pas loin), tout comme le laboratoire si on pouvait appeler ainsi la cave sombre dans laquelle il était censé officier. Les ingrédients étaient mesurés, comptés avec parcimonie.  Tout juste s'il ne devait pas remplir une demande en trois exemplaires avec justificatif de domicile tamponné par le Ministère lui-même. C'est lui qui était tamponné d'avoir accepté de rejoindre les rangs du Dark Lord. Certes, les cobayes moldus ne manquaient pas et ce n'était pas la fin du monde, pas de quoi couper un poil de mangemorts en quatre (surtout un poil occipital de Voldemort, opération très délicate à tendance mortelle).

Par contre Lucius, Rosier et tous les autres avaient leur propre salle de détente avec sofa, hammam, jacuzzi et gourgandines. Pas les dernières radasses de l'allée des Embrumes ! De la pouliche de luxe ! Sans doute cadeau du père Black, pour amadouer les troupes mangemortesques et son gourou afin d'éviter que son plus jeune fils ne soit appelé dans les rangs. Bien que Regulus soit encore jeune, ça n'aurait pas été la fin du monde pour lui non plus. Une petite initiation par-ci, une petite tuerie par-là, et pour finir un ou deux viols bien sentis et le tour était joué, mangemort-mort qui s'en dédit. Il y avait bien survécu, lui ! Juste une petite brûlure au bras gauche de temps en temps, bien moins douloureuse que celle d'un fer rouge ; enfin, seulement si on transplanait rapidement. À peine quelques cauchemars la nuit. Mais a-t-on réellement besoin de dormir quand on est aux ordres de Voldemort ?

À chaque nouvelle lubie, à chaque idée fumante, à chaque nouvelle expédition il tremblait. Pour la potion qui bouillonnait tranquillement dans son chaudron, pour la prochaine punition, pour l'avenir du peuple sorcier. Pour les moldus aussi. Pour tous, pour rien. Parfois pour lui.

Mais ce jour-là, il sentit que la fin du monde arrivait à grands pas. La fin de son monde. Bien entendu il était un scientifique ! Mais pas dans TOUS les domaines des sciences ! Par exemple, la zoologie n'était pas son point fort. S'il était expert pour estimer la qualité d'une aile de chauve-souris desséchée, potions obligent, il aurait été bien incapable de réduire la fracture d'une aile de ce petit mammifère nocturne. Nom d'un p'tit chaudron, il n'était pas vétérinaire ! Fabriqué un vermifuge pour l'animal de compagnie du Dark Lord n'était déjà pas dans ses compétences, mais de là à enfourner sa main délicate, que dis-je, tout son bras dans le gosier, la gorge, ou quel que soit le nom de cette partie anatomique dont le début est fortement hérissée d'organes durs dont le tranchant et le piquant déchiquetaient sans aucun souci tous les aliments qui passaient à la portée de Nagini, pour en extraire un rat crevé avalé de travers, il n'en était pas question ! Les meilleurs maîtres en potions sont rarement manchots.

Une goutte de sueur parcourut sa colonne lorsqu'une pensée traversa son esprit : qu’était-il advenu au dernier sorcier qui avait dit non à Voldemort…

« Ah ! Te voilà Severus. Je ne savais pas ton laboratoire si lointain. Que de temps il a fallu pour nous rejoindre, susurra froidement le Dark Lord. Qu'avais tu de si important que tu en négligeais ma demande ? Nagini est là, termina-t-il sans attendre la moindre réponse, désignant son serpent de compagnie. »

L'animal se tortillant de douleur sur le tapis ne semblait pas prêt à s'immobiliser pour laisser Severus officier dans les meilleures conditions de sécurité.

Gloups !

auteur : zazaone, 21/12/12, ss/voldemort, fanfic

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