Défi jurons - un poil de psychologie
Titre : Un poil de psychologie
Défi : Jurons
Pairing : Aucun
Nombre de mots : 608
Disclaimer : Propriété de J.K. Rowling
Note : Ce texte ressemble beaucoup aux deux précédents mais il sous-entend des choses que j'avais besoin d'exprimer.
Madame Pomfresh n’était pas spécialiste en psychologie, à tout le moins concernant les adultes. Elle savait gérer les petits maux et malheurs des adolescents, peines de chœur, mauvaises notes mal digérées, etc. mais quand le professeur Rogue vint la voir en affirmant d’un ton sec qu’il n’en pouvait plus et qu’il était à un cheveu de remettre sa démission au professeur Dumbledore, elle ne sut quoi lui répondre. Effectivement, les élèves de Poudlard pouvaient être pénible mais il s’agissait de jeunes gens plein de vie et il ne servait à rien d’en faire toute une histoire. Elle ne se voyait pourtant pas tenir de tels propos à l’irascible Maître des potions. Il semblait d’une humeur assez déplorable comme ça. Elle réfléchit un instant à une solution autre qu’un mélange de plantes calmantes qu’il serait tout à fait apte à préparer tout seul, ce qu’il ne manquerait pas d’ailleurs de lui faire remarquer.
« Madame Pomfresh, aboya l’enseignant, le futur de ma carrière repose sur vous. Si vous ne me proposez rien, je démissionne et ces petits verm… heu, les élèves seront privés de ce cours primordial qu’est celui de potions ! »
A l’injure escamotée au dernier moment, l’infirmière eut une idée. Bien sûr, Severus Rogue lui répondrait par un reniflement méprisant et lui dirait que c’était parfaitement stupide mais… elle pensait que cela valait le coup d’essayer.
« Professeur Rogue, dit-elle, votre rage a besoin d’être canalisée. Elle vous ronge aussi sûrement qu’un venin dangereux. Il faut que vous l’exprimiez. Mettez-vous devant un miroir et dites, ou criez, tout ce que vous pensez et que vous n’osez dire en face des gens à qui vous avez des reproches à faire, et quel que soit le… heu… registre de langage. »
Le Maître des potions la regarda avec de grands yeux.
« C’est certainement l’idée la plus… enfin bon, pourquoi pas, au point où j’en suis… »
Revenu dans ses appartements privés au sein des cachots, dans les sous-sols de Poudlard, il avisa d’un œil morne la glace de la salle de bains. Il ne s’attardait jamais devant son reflet. Il se savait laid et avait appris à faire avec. Il détailla son teint cireux, ses cernes, son nez proéminant et les mèches de cheveux gras qui pendaient devant sa figure. La nature ne l’avait décidément pas gâté. Bien malgré lui, il grogna :
« Karma de merde. »
Eh bien oui, après tout. Il était laid, il avait perdu la seule femme qu’il eût jamais aimée et il avait quotidiennement devant le nez l’abjecte progéniture qu’elle avait eue avec son pire ennemi. Pire ennemi dont le gosse était le portrait craché, sinon ça n’aurait pas été drôle.
« Potter, petit trou du cul arrogant ! Fils de raclure ! Même pas foutu de ressembler un peu plus à sa mère ! Petite merde répugnante ! Va crever ! »
Sauf que non, pour rajouter une couche à son malheur, Dumbledore l’avait chargé de veiller sur lui.
« Vieux con ! »
Parce que Potter junior devait sauver le monde sorcier après le retour de Voldemort.
« Espèce de vieux grigou ! Pourquoi je dois protéger cette petite saloperie fumante et puante contre l’autre enfoiré de mage noir répugnant à la con de mes couilles ! Karma de meeeeeeeeeerde ! »
Il attrapa la savonnette et la jeta contre le miroir. L’objet rebondit contre la surface lisse et retomba dans le lavabo. Epuisé, Severus Rogue alla se coucher.
Il dormit bien cette nuit-là. Finalement, toute stupide fût-elle, la méthode de Madame Pomfresh n’était pas complètement inutile.
La prochaine fois, il se pencherait sur ses élèves. Un par un.
Défi : Jurons
Pairing : Aucun
Nombre de mots : 608
Disclaimer : Propriété de J.K. Rowling
Note : Ce texte ressemble beaucoup aux deux précédents mais il sous-entend des choses que j'avais besoin d'exprimer.
Madame Pomfresh n’était pas spécialiste en psychologie, à tout le moins concernant les adultes. Elle savait gérer les petits maux et malheurs des adolescents, peines de chœur, mauvaises notes mal digérées, etc. mais quand le professeur Rogue vint la voir en affirmant d’un ton sec qu’il n’en pouvait plus et qu’il était à un cheveu de remettre sa démission au professeur Dumbledore, elle ne sut quoi lui répondre. Effectivement, les élèves de Poudlard pouvaient être pénible mais il s’agissait de jeunes gens plein de vie et il ne servait à rien d’en faire toute une histoire. Elle ne se voyait pourtant pas tenir de tels propos à l’irascible Maître des potions. Il semblait d’une humeur assez déplorable comme ça. Elle réfléchit un instant à une solution autre qu’un mélange de plantes calmantes qu’il serait tout à fait apte à préparer tout seul, ce qu’il ne manquerait pas d’ailleurs de lui faire remarquer.
« Madame Pomfresh, aboya l’enseignant, le futur de ma carrière repose sur vous. Si vous ne me proposez rien, je démissionne et ces petits verm… heu, les élèves seront privés de ce cours primordial qu’est celui de potions ! »
A l’injure escamotée au dernier moment, l’infirmière eut une idée. Bien sûr, Severus Rogue lui répondrait par un reniflement méprisant et lui dirait que c’était parfaitement stupide mais… elle pensait que cela valait le coup d’essayer.
« Professeur Rogue, dit-elle, votre rage a besoin d’être canalisée. Elle vous ronge aussi sûrement qu’un venin dangereux. Il faut que vous l’exprimiez. Mettez-vous devant un miroir et dites, ou criez, tout ce que vous pensez et que vous n’osez dire en face des gens à qui vous avez des reproches à faire, et quel que soit le… heu… registre de langage. »
Le Maître des potions la regarda avec de grands yeux.
« C’est certainement l’idée la plus… enfin bon, pourquoi pas, au point où j’en suis… »
Revenu dans ses appartements privés au sein des cachots, dans les sous-sols de Poudlard, il avisa d’un œil morne la glace de la salle de bains. Il ne s’attardait jamais devant son reflet. Il se savait laid et avait appris à faire avec. Il détailla son teint cireux, ses cernes, son nez proéminant et les mèches de cheveux gras qui pendaient devant sa figure. La nature ne l’avait décidément pas gâté. Bien malgré lui, il grogna :
« Karma de merde. »
Eh bien oui, après tout. Il était laid, il avait perdu la seule femme qu’il eût jamais aimée et il avait quotidiennement devant le nez l’abjecte progéniture qu’elle avait eue avec son pire ennemi. Pire ennemi dont le gosse était le portrait craché, sinon ça n’aurait pas été drôle.
« Potter, petit trou du cul arrogant ! Fils de raclure ! Même pas foutu de ressembler un peu plus à sa mère ! Petite merde répugnante ! Va crever ! »
Sauf que non, pour rajouter une couche à son malheur, Dumbledore l’avait chargé de veiller sur lui.
« Vieux con ! »
Parce que Potter junior devait sauver le monde sorcier après le retour de Voldemort.
« Espèce de vieux grigou ! Pourquoi je dois protéger cette petite saloperie fumante et puante contre l’autre enfoiré de mage noir répugnant à la con de mes couilles ! Karma de meeeeeeeeeerde ! »
Il attrapa la savonnette et la jeta contre le miroir. L’objet rebondit contre la surface lisse et retomba dans le lavabo. Epuisé, Severus Rogue alla se coucher.
Il dormit bien cette nuit-là. Finalement, toute stupide fût-elle, la méthode de Madame Pomfresh n’était pas complètement inutile.
La prochaine fois, il se pencherait sur ses élèves. Un par un.