Nouvelle Os posté sur ANF Du coup je vais pas recommencer de speech inutile Alors dôzô
[Partie 1] Gauche, droite, non pas possible, coup d’oeil derrière, toujours là. Ils vont pas me lâcher, je commence à en avoir marre de courir, le souffle va finir par me manquer. Chikishô~ Désolé d’être parti sans payer mais j’avais trop la dalle les gars.
Eh? C’était quoi ça? Je fais légèrement marche arrière et m’engage dans une petite ruelle sombre au bout de laquelle j’ai repéré un endroit où me réfugier. Ca ressemble à un vieux temple abandonné. C’est assez lugubre et les planches craquent sous mes pieds, j’ai l’impression qu’elle peuvent rompre à n’importe quel moment.
*bam*
Ite~ Nani kore? J’ai trébuché sur quelque chose. Hein? Un homme? Mais qu’est ce qu’il fait là?
«Ano...» Pas de réponse. Je saisi son épaule pour voir son visage. Il est mince... et il est beau... Son visage... il a un visage angélique mais il a l’air si fragile.
Mais qu’est ce que je fou à le contempler comme ça? Il est vivant au moins? J’approche mon oreille de son visage pour percevoir sa respiration. Ouf, il a juste l’air d’être endormi. Mais pourquoi dans un endroit pareil? Il est comme moi?
Ah? Il a la chair de poule. Je prend le premier bout de tissu assez grand qui me tombe sous la main et le couvre avant d’aller voir si je suis toujours poursuivit.
Et merde il sont toujours dans les environs. Je retourne à l’intérieur et vois le garçon qui gémit dans son sommeil. Il doit faire un mauvais rêve. Il est mignon. Mais à quoi je pense moi sérieux? T’es un mec bordel, ressaisi toi.
Bon j’ai qu’à dormir là moi aussi, ils devraient pas me trouver ici. Je m’assied contre un pilier dont je ne suis pas vraiment sur de l’état, m’enfin au point ou j’en suis. Je contemple un peu plus le décor et trouve ce lieu vraiment bizarre pour passer la nuit, ça fout les jetons quand même.
Mon regard s’égard une nouvelle fois sur l’homme à côté de moi. Mais cette fois il grimace, toujours endormi et il transpire. Je touche son front et... mon dieu il est brulant. Une pharmacie vite! Mais je suis con j’ai pas d’argent... On va faire avec les moyens du bord. Je regarde tout autour de moi, j’analyse, j’écoute. C’est quoi ce clapoti? De l’eau? Une fontaine? Je sors une nouvelle fois dehors et aperçoit une petite source d’eau. Lucky~
Je retire mon foulard et le mouille un peu avant d’aller retrouver le malade. Je lui tamponne le front, il a l’air de souffrir mais il ne se réveil toujours pas et ne semble pas m’entendre lorsque je tente de lui parler.
Quelle nuit agitée~ Si seulement je pouvais lui acheter des médicament... Je suis vraiment naze, j’ai raté ma vie, un véritable bon à rien. Rah mais c’est pas le moment de t’apitoyer sur ton sort mon gars.
Mais pourquoi je m’en fais tant pour cet inconnu...
Les heures passent et il ne semble toujours pas se calmer, la fièvre ne baisse pas malgré toute l’eau fraiche que je lui apporte.
Bon réfléchi, tu es en ville, il y a des gens... même si tu n’as pas d’argent quelqu’un pourra bien t’aider quand même... Mais je ne peux pas le transporter. Même s’il est vraiment maigre... après tout je lui suis un peu aussi et la force commence à me manquer.
Les hommes du restau ne me cherchent plus il semblerait.
Je m’aventure dans la petite ruelle tout en restant vigilant. Gauche, droite, personne.
J’aperçoit une femme âgée qui passe dans la rue principale et décide de l’aborder.
«Ano... excusez moi madame... Est ce que vous auriez des comprimés pour la fièvre, mon ami souffre mais je n’ai pas d’argent pour en acheter» dis-je complètement gêné.
«Mais oui mon garçon» elle fouille un moment dans son sac «Tenez»
«Merci beaucoup madame.»
Les gens sont vraiment gentils... Je refais marche arrière et vais retrouver l’homme au vieux temple. Je trouve quelque chose qui puisse servir de verre et lui donne le comprimé.
Il murmure un merci, inconsciemment je crois.
Mort de fatigue, je m’endors finalement à côté de lui.
Ah… Il fait jour… Eh? Si proche!? Par réflexe je recule vivement ma tête. Pourquoi mon coeur s’est emballé comme ça? Et je suis où déjà? Ah oui c’est vrai ; le restau, la course poursuite, le vieux temple, ce garçon et... ah oui il était malade.
Je m’approche et touche son front. Ouf la fièvre a baissé.
«Oi, réveil toi...» dis je en le secouant doucement.
Ses yeux commencent à bouger, il les ouvrent tout doucement.
«Ano... qui êtes vous?» dit-il en reculant légèrement, sans doute surpris de me voir ici.
«Je... je suis venu me réfugier ici car j’étais poursuivi pour certaines raisons...»
Il est vraiment beau... Je ne pouvais pas vraiment voir hier dans le noir et je le voyais déjà beau, mais là avec la lumière du jour qui perse par les entrée du temple je peux mieux le distinguer. Il est plus petit que moi. Ses cheveux sont d’un noir ébène, un peu en bataille et ses traits de visages lui donnent un air jeune, ses yeux son perçant mais tellement envoutant.
«Pourquoi me regardez vous ainsi?»
«Ah excusez-moi, je suis impoli» dis-je gêné, je dois être tout rouge, je sais pas ce que j’ai. Je suis peut-être malade moi aussi. Je me touche le front machinalement. Non pas de fièvre.
«En fait, euh.. vous aviez de la fièvre cette nuit alors je me demandais si ça allait mieux. Je vous ai donné un comprimé, je ne sais pas si j’aurais dû...»
«Ah... merci. Oui je vais bien» En disant cela il se leva et commença à se diriger vers la sortie.
«Attendez!»
«Hum?»
«Je peux vous demander pourquoi vous dormiez dans un lieu pareil?»
«Je n’ai pas de logement. Et vous vous devriez rentrer chez vous au lieu de dormir ici»
«Je ne peux pas»
Il haussa les épaules et continua sa route.
Hein? Il me laisse là alors que je me suis occupé de lui? Je suis con, à quoi je m’attendais aussi. Alors il est comme moi... pensais-je en me rallongeant sur le sol poussiéreux.
Qu’est ce que je vais faire...
Le bruit de mon ventre me rappela que ce n’est pas en restant allongé ici que j’allais faire avancer les choses. Je me lève d’un bond et sors de mon abri de fortune, le soleil radieux m’éblouit. Je sens qu’aujourd’hui va être une belle journée. Je déambule dans les rues à la recherche d’un possible gagne pain, voir par chance, un emploi à mi temps. Je ne peux pas demander plus puisque je n’ai aucune qualification.
Après une matinée non concluante, je m’assied sur le rebord d’une fontaine et me met à chantonner. Des fois ça rapporte quelques pièces et ça me permet d’acheter un truc à grignoter. Parce que là j’ai vraiment faim.
Une vieille dame me donne une pièce de 500 yen. Je la remercie et file dans le combini le plus proche pour m’acheter de quoi subsister. Si seulement j’avais un instrument avec moi je pourrais gagner plus...
Je me réinstalle là où j’étais juste avant et mange le peu de nourriture que j’ai pu avoir. Me revoilà lancé dans ma quête d’emploi. Au bout de quelques heures je trouve une petite annonce dans un restaurant de ramen en tant que livreur. C’est pas très bien payé mais je ne peux pas me permettre de chipoter là-dessus. Le gérant me prend à l’essai et je commence tout de suite. Me voilà occupé pour une bonne partie de la soirée.
C’était assez éprouvant avec l’estomac presque vide mais mon patron a dit que j’avais fait du bon boulot et a décidé de me garder. Me voilà disposé à pouvoir manger un peu plus fréquemment sans avoir à m’enfuir de restaurant.
Après avoir acheté mon «repas» du soir, je décide de retourner au vieux temple qui, malgré son état, reste un bon abri. Et je crois que j’espère y retrouver l’homme de la veille.
Mais il n’y a personne lorsque j’arrive. Dommage... Je mange et ensuite me met a griffonner ce que me dicte mon inspiration sur des papiers que l’on a bien voulu me donner au restaurant avant de m’assoupir sur le vieux plancher.
Quelques heures plus tard, bien que je sois à moitié endormi, j’entend des grincements. Quelqu’un s’approche de moi.