La repudiée par Eliette Abécassis est un roman assez court (et facile à lire !) d’un grand amour. C’est aussi un roman qui parle de l’injustice d’un religion (et peut-être tous religions) très patriarcale. Les femmes, même quand elles ont raison, ne peuvent que se taire.
Rachel est une jeune femme juive de 26 ans, qui as été mariée dix ans avec Nathan. C’est un mariage arrangé par la communauté ultra orthodoxe dans lequel ils vivent. Rachel n’avait jamais vu cet homme avant le jour de leur marriage, mais elle l’a aimé depuis le premier regard (comme un coup de foudre...). Rachel l’aime ; elle aime son corps, sa voix, son coeur, son âme, et eller sait que leur destins sont les mêmes. Et Rachel aime aussi la vie quotidienne, et toutes les traditions et les coutumes du judaïsme. Il y a beaucoup des choses qu’elle n’a pas le droit de faire, mais ça va ; c’est la loi. Elle travaille avec joie dans le magasin de son oncle, elle travaille pour que son mari puisse étudier la Torah. Et Nathan aussi, il aime beaucoup sa femme. Pendant presque dix ans ils vivent ensemble dans cet amour profond.
Mais à qoui sert l’amour et la joie de vivre, quand on n’a pas des enfants ? Avoir des enfants, c’est le seul but de la vie, selon des Hassidim, et on n’a pas le droit de faire l’amour sinon on le faire pour avoir des enfants. Après dix ans, un homme a le droit de repudier sa femme stérile.
« La droit, mais pas le devoir », dit Nathan - mais son père, le rabbin, n’est pas d’accord. Avoir des enfants, c’est un devoir très important : « Il faut se préparer aux temps messianiques en donnant naissance à toutes les âmes destinées à naître, et celui qui manque à ce devoir retarde la venue de Messie. » Et Nathan ne peut que faire ce que son père a dit. Rachel est devenue une femme répudiée.
Pour Rachel, c’est la première fois qu’elle a violé la loi : les femmes des Hassidim n’a pas le droit de voir une gynécologe, mais Rachel le fait sans le dire à quelqu’un, et elle est désespérée d’apprendre qu’elle n’est pas stérile. Et Rachel viole la loi aussi quand elle ne peut pas arreter d’aimer époux - elle n’a plus le droit de l’aimer, mais elle l’aime aussi fort qu’autrefois. Mais elle ne peut rien faire.
C’est un beau roman, plein de poésie. La voix de Rachel est douce et pieuse. Mais en plus, le roman est révoltant, plein de douleur et de chagrin. Rachel est une prisonière dans ces coutumes, mais elle ne le comprend pas. La seule voix de revolte, c’est la voix de Naomi, la soeur de Rachel. Elle dit : « Regarde les autres [...]. Ils écoutent la radio, ils regardent la télévision. On les voit même se promener en voiture. Les femmes portent des manches courtes. Elles conduissent. Elles rient. L’autre jour, l’une d’entre elles est passée, les bras non couverts. Aussitôt, des Hassidim lui ont jeté des pierres. Tus crois que c’est normal de vivre comme nous vivons ? »
Quand la voix de Naomi est entrée dans le roman, c’est comme un délivrance. Finallement, quelqu’un peut presenter une autre façon de penser ! Mais j’ai aussi pensé : la vie sera dificille pour lui ! Une jeune femme, comment peut-elle se liberer ? Elle n’accepte pas son destin - être une femme pieuse et silente - et j’avais presque plus peur pour Naomi que pour Rachel ; elle sera peut-être plus malheureuse, car elle sait qu’elle est oppressé ? Heureusement je m’ai trompé : Naomi est partie chez Yacov, l’homme qu’elle aime ; elle est libre.
Les pieux Hassidim, ils voient la vie dans la lumière de la religion, où tout est vrai ou faux, blanc ou noir. Pour des personnes qui ne voient que les livres saints avec des mots de Dieu, la religion est la plus belle chose du monde. C’est belle pour Rachel au début du livre. La religion veut expliquer la vie et donner des solutions de toutes les problèmes - mais la plus grande problème, c’est quand la verité de la vie se presente : la vie n’est pas blanche ou noir - elle est blanche et noir et tous les coleurs. Quand la religion essaie d’imprisonier la vie, elle n’est plus belle, et c’est quand les hommes doivent avoir de courage de se dire « non ». Mais, dans ce roman, la religion est plus important que l’amour et que l’individu.
(Et en plus, je trouve que la coutume de répudier une femme sterile [même si c’est, en verité, l’homme qui a des problemes] est illogique, parce que dans le Bible, il y a des histoires de couples qui n’ont pas des enfants... mais soudain un jour, un miracle, et une femme de 90 ans a un fils.. ! Alors, l’homme qui est le plus pieux, ce n’est pas lui qui ne répudie pas sa femme, mais qui garde son ésperance jusqu’à la fin de ses jours.. ?)
L’impression generale qui m’a laissé ce livre lorsque j’ai le refermé, c’est un impression tellement triste : parfois, quand on n’a que l’amour, on a rien. Et c’est la vie.
En tout cas, j’amais beaucoup ce petit livre. Je crois que je n’oublierai pas vite Rachel, cette jeune femme sérieuse, amoureuse, malheureuse.
OK, now about the movie Kadosh (I borrowed both the book and the movie from my grandmother, she said it was such a terrible story and she would like to change the ending: that Rachel should get pregnant by another man, and then come to the synagogue to show off... ah, yeah, but a girl like her, she could never do such a thing - she wants the one, or death). The movie was without subtitles. And I could understand most of what they said, but... if I hadn't read the book first..? It was interesting to see how they lived (it seemed to be a very small congregation, it felt like more people in the book). (I have seen a documentary about the same kind of jewish community, but they lived in London.) Some of the things they said and did was exactly as in the book - the rabbi's speech to his son about the importance of children, and what Naomi said, for example. But many things were very different in the movie. One thing I didn't understand: she goes to see a doctor in the movie, and it's a female doctor, but a man in the book -- a man is "worse", of course, but..? I also didn't understand why her name is Rivka in the movie and Rachel in the book. AND in the book, Naomi runs away before she is married to Yossef (the rabbi's assistant and/or disciple). She only comes back to tell him, I suppose, that she won't live with him; he screams and calls her a prostitute, but she looks at him without fear, and goes to her beloved Yacov. But in the movie, she is married to Yossef. I suppose as a contrast to what Rachel/Rivka has with Nathan. Naomi asks her what it was like on their wedding night; Rachel tells how he was gentle and kind, spoke words of love, and undressed her with a little fear (unsure of what was allowed or not, unsure if he would be able to please her) and tenderness, and it was all very beautiful. Naomi and Yossef, on the other hand -- that was nothing but the most terrible rape; I had to look away and I felt sick. She doesn't run away to Yacov until after some time, and Yossef beats her (I suppose he actually thinks he has the right to kill her?!). But she breaks free. And Rachel goes to Nathan (who was going to get married again -- to a girl named Lea!) one last time -- to his bed -- and in the morning, she is dead.
I must say, I liked the book much more than the movie. Yes, it was the same story, more or less, but the book has a touch of beauty; in the movie everything feels very gray, dark... maybe because Rachel as a person comes closer in the book, as she is the narrator of the story.
I think I would like to read more books by Eliette Abécassis (at least if they are as easy to read...).
And now, the question is: which book is next? I have a couple of French books to chose from (my grandmother's). I am reading Bitten by Kelley Armstrong now... it's about a young woman, Elena, who once was... bitten, and now she is a werewoolf. She doesn't really like to be such a creature, but she has no choice, and now she has to help her werewolf family to fight some bad guys. And then maybe she can live happily ever after with her human lover, or will she finally decide to forgive Clay, the werewolf who made her what she is...