« […] Cithunanveupâ Jlarmé Dhanmakhuloth », ce qui veut dire, vous vous en doutez : « Il faut vaincre ou mourir. » San-Antonio « Le coup du père François »
Cette critique est consacrée à tous les appréciateurs et appréciatrices de Strulka, capitale de l’Alabanie, un «coquet pays d’Europe du Sud» qui a pour principales ressources l’exploitation des cactus et l’aide de la Chine populaire».
Le fameux mont Houlalha, point culminant du pays (88 centimètres), des troupeaux de kornachaüssurhs, animaux qui ont assuré le renom de l’Alabanie, l’essayage du costume national (y compris le boxer short en peau de zombie) et la rencontre avec Clystère II dit le Grand Chiatique et Bougnazal-l’Unique, l’ancien et le seul roi d’Alabanie, sont lancés dans cadre du programme de visite.
Ce qui était dit, aurait pu être fait. Hélas, le Consulat Général d’Alabanie en France bloque tous les élans de foi, d’espérance et d’enthousiasme de la part des gens, émus par la grandeur et la brillance de ce pays de cocagne.
Le commissaire San-Antonio, Bérurier et Pinaud s’évertuent à faire une brèche à cette hostilité. Ils sont prêts à tous les coups de Jarnac. Et même «Le coup du père François» ne leur fait pas dresser les cheveux sur la tête! (surtout, quand on est chauve!)
[Spoiler (click to open)] ♦ Auteur : Frédéric Dard (sous pseudonyme de San-Antonio) ♦ Titre : Le coup du père François ♦ Série et situation dans la série: San-Antonio #054 ♦ Éditeur / publication: Éditions Fleuve Noir / 2e trimestre 1963 ♦ Date / lieux principaux de l’action : Le printemps de l’année 1963 / Paris, quelque part en Normandie ♦ Personnages principaux : San-A, Félicie, sa brave femme de mère, le Vieux, Bérurier, Pinaud, Magnin; Maupuy (alias Morpion), Yapaksa Danlhavvi (alias miss Tresses), Claire Baillet; M. Wadonk Hétaurdu, le premier secrétaire de son Excellence, etc.
La quatrième de couverture :
Connaissez-vous l’Alabanie ? C’est un coquet pays d’Europe du Sud qui a pour principales ressources l’exploitation des cactus et l’aide de la Chine populaire. Figurez-vous qu’il se passe des choses bizarroïdes à l’ambassade alabanienne de Paris… Mais le gros Bérurier et votre San-Antonio préféré vont sérieusement s’occuper du problème, croyez-moi ! Malheureusement, le révérend Pinaud manque à l’appel et savez-vous pourquoi ? Parce que les Alabaniens lui ont fait la plus terrible, la plus perverse, la plus française des farces… LE COUP DU PÈRE FRANÇOIS ! I.
L’action de cette histoire se passe à Paris. Le commissaire San-Antonio reçoit un coup de téléphone de la part du professeur Maupuy (Morpion pour les intimes), son ancien prof au lycée de Saint-Germain-en-Laye.
Morpion a passé deux mois à l’hôpital et maintenant il demande au commissaire de venir le voir «le plus tôt possible».
Pendant la rencontre, Maupuy relève un fait étonnant : en son absence, le logis a été occupé par un quidam (ou, peut-être, une quimonsieur). Il y a même une preuve: la pendule n’a pas cessé de fonctionner et indique l’heure exacte. Or, quelqu’un a remonté la pendulette… Voilà deux questions qui tourmentent l’esprit lucide du prof:
« Pourquoi est-on venu chez moi en mon absence? Et pourquoi a-t-on remonté ma pendule? »
Louche, hein? Mais c’est pas encore tout.
« - […] Ce n’était pas une absence d’odeur familière qui choquait mon sens olfactif, mais au contraire la présence d’une odeur absolument inhabituelle. Inhabituelle et… désagréable. Une odeur plutôt âcre… »
Convaincu que le professeur perd pied avec la réalité, San-A renifle l’air et constate que «ça sent la poudre». Il n’y a pas de douilles, donc, des coups de feu auraient été tirés DE l’appartement sur «quelqu’un se trouvant à l’extérieur».
Tout en face de l’immeuble maupuyen se trouve le Consulat Général d’Alabanie. Les volets y sont fermés. Mais on peut y voir une vitre brisée qui a été remplacée par un morceau de carton…
Pour sonder le terrain sur place, on y envoie le Révérend Pinaud en éclaireur. Comme résultat: trois étages en chute libre et sa conduite directe à l’hôpital… Est-ce une sénilité? Ou une action préméditée? De toute façon, Morpion a «mis le doigt sur une curieuse affaire»…