Des liens en goudrons
On à tant marché tête baissé, dans une forêt sombre et muette, que la surprise est complète lorsque le Soleil ce décide à ce dresser lentement devant nous, créant un chemin d'ambre. On met notre main en visière, les papillons dans l'estomac, pendant un instant on fige sur place, on regarde devant soit et on à peur de cligner des yeux, peur que ce ne soit qu'un des plus beau mirage. Et pourtant les yeux ce ferment et s'ouvrent de nouveau sur ce décor époustouflant. Un sourire ce dessine sur ce visage sécher de larme, pâle de fatigue. Les jambes s'active d'elle même, et c'est un pas de course soutenue qui nous propulse dans l'avenir. On est heureux, plus qu'heureux. On ce sens libre, on en à presque l'impression d'avoir la force de s'envoler. C'est un Paradis cosmic, lunaire, qui nous prend par toutes les pores de la peau. On éclate de rire, le ventre ce contracte, et pourtant on s'en fou! On continue de courir comme des enfants en été.
Puis un corbeau fend le bleuté du ciel, et pousse un cris perçant ,voir agressant. On fronce des sourcils, et on continue d'avancer, et pourtant l'animal suit notre ombre, comme un parasite. On agite les bras, on lui lance quelques phrases, puis l'oiseau noir continue de nous attaquer. On dit une phrase de trop, et il nous lance ce regard blessé, avant de partir au loin.
On s'arrête un instant de courir, le souffle court. On ce demande ce qui c'est passer. Le ciel s'assombrit de nouveau et on sens la panique monté en nous comme un torrent glacial. On pousse une plainte, on écrase un genou au sol pour ce cramponner à la réalité...
Puis on recommence à avancer, sachant très bien que le Soleil est parti, que c'est notre faute.
Le passé me rattrape, m'attrape, m'enchaîne, ce déchaîne! Je lui tourne dos et il me claque au visage, laissant vibré mes joues encore longtemps. Le passé est toujours présent et j'essaie de m'en défaire, de me défaire de ce goudron qui pollue mon être.
Cette fois ci, c'était ma faute, mais je n'en pouvais plus, je devais lui dire tout ce que je ressentais!
