Aux Etats-Unis, les parc sont si grands qu'il y a des routes dedans.
Le lendemain, nous nous sommes préparés tranquillement pour nous rendre en tram au Jazz & Heritage Festival, qui se trouvait à proximité du City Park. Presque tous les gens qu'on croisait dans la rue se rendaient au festival, et tous les habitants dont la maison se trouvait à proximité profitaient de l'occasion pour vendre des bouteilles d'eau, des colifichets festifs à accrocher sur son chapeau... ou pour louer des places de parking !
Nous avons commencé à voir une longue queue et nous avons pris peur : la plupart des gens apportaient leur chaise de camping et s'étaient posés en range d'ognons devant l'entrée. Mais en réalité, c'étaient ceux qui avaient déjà leur billet d'entrée et attendaient l'ouverture. Aux guichets, il n'y avait aucune attente et nous avons donc décidé d'y aller !
Il n'était pas encore onze heures et nous avions un peu de temps devant nous avant les premiers concerts. Comme nous n'allions pas nous attarder à la Nouvelle-Orléans, nous sommes repartis faire un petit tour du parc avant les premiers concerts de la journée.
Seulement, le temps que nous rejoignions le parc, nous étions en nage : il s'était mis à faire atrocement lourd et nous n'avions plus la motivation de faire grand-chose. Il a fallu qu'une brise se lève pour nous faire lâcher le banc sur lequel nous nous étions affalés.
L'homme face à l'étang, contemplant les attraits de l'immobilité absolue
C'est un très beau parc, plein de ces arbres sombres aux branches tentaculaires dont la Floride et la Lousiane ont le secret.
On ne se lassera jamais des écureuils
Lorsque nous revenons enfin au festival, il se met à pleuvoir. Une petite pluietounette mignonne. Des gens prévoyants vendaient déjà des ponchos en plastique pour 5 dollars dans la rue, mais hahaha, nous les avons superbement ignorés, tant la pluie était un soulagement après la chaleur écrasante d'une demi-heure plus tôt. Je te le donne en mille : c'était une erreur.
Les visages de l'innocence
Les scènes les plus proches étaient sous de grandes tentes. Nous nous sommes donc d'abord réfugiés dans la tente Gospel (et hop, le rêve de Jérôme de voir du Gospel en vrai était réalisé sans avoir à s'incruster de façon gênante dans une église afro-américaine !) et, mouillés mais heureux, avons tapé dans nos mains en attendant que la pluie passe.
Bon, manque de chance : le concert s'est terminé et la pluie n'avait fait que de redoubler. Pas grave ! Nous allons voir du côté de la tente Blues.
Puis de la tente Jazz.
A ce stade, la pluie était diluvienne et nous étions frigorifiés. Claire profite alors d'une légère accalmie pour partir en quête de ponchos et de nourriture chaude.
Les jolis stands sur lesquels nous aurions dû nous jeter tout de suite au lieu de les prendre en photos
Une fois Claire revenue avec son précieux butin, le moral remonte : le poncho en plastique est peu seyant mais coupe bien du froid et nous permet de tenter une sortie vers les concerts en plein air, qui sont super cool.
Claire s'est arrangée pour qu'il n'existe pas de photo d'elle dans son poncho.
Jérôme, en revanche, estime qu'un poncho avec écrit "bourbon" dessus, c'est forcément la classe.
Néanmoins, après chaque accalmie, il pleut toujours plus fort et à force de devoir nous serrer sous des tentes pour ne pas nous noyer, nous commençons un peu à avoir le moral dans les chaussettes, qui elles-mêmes sont en train de prendre l'eau. Seul le prix assez élevé de nos billets nous fait rester. Et heureusement !
Au bout de trois heures environ, soit en début d'après-midi, miracle : la pluie s'arrête ! A bas les ponchos !
Oh ouiiiiiiiii
Elle ne reviendra pas de l'après-midi et nous resterons quatre ou cinq heures encore, qui passent bien plus vite que les premières, à profiter de la musique pendant que nos vêtements sèchent ! (Heureusement, il faisait encore relativement chaud !)
D'ailleurs, on admire ceux qui se sont mis le plus en frais niveau costume et qui ont dû étouffer bien comme il faut !
Nous finissons par rentrer, sonnés et heureux de toutes les émotions de la journée, avec un dernier salut aux anges du cimetière d'à-côté.
Nous comptions originellement ressortir pour tenter un bar à concert à proximité de notre logement, mais nous sommes fatigués et nous estimons que nous avons eu assez de musique pour la journée, aussi nous restons dans notre chambre et profitons du wi-fi... pour créer ce blog !
Les conseils du loser
Si tu fais un concert en plein air en Lousiane :
- regarde la météo le matin avant de partir
- si tu ne peux pas regarder la météo, prends un vêtement de pluie, juste au cas où
- si tu te fais surprendre par la pluie, ne désespère pas et remets éventuellement tes plans à quelques heures plus tard, car malgré les apparences, après la pluie vient le beau temps !