Gorgeous ! chapitre deux et fin

Apr 22, 2011 17:21


Titre : Gorgious
Fandom : Torchwood
Perso/couples : l'équipe
Rating : T
Beta : arianrhod34 
Avertissement : jeux de mains évoqués
Prompt : 39- Mais c'est quoi cette histoire ? en réponse au défi Tutti Frutti
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- On a une piste et une solution. On arrive. Nous allons monter une opération en rut majeur !

Jack avait raccroché. Il avait trouvé un plan, heureusement car le spectacle auquel Toshiko assistait était assez déroutant, perturbant. Le chant de la sirène lui vrillait les nerfs mais le spectacle lui piquait les yeux.

Elle s'était cachée dans un couloir déserté. Les employés masculins de la chaîne s'étaient rassemblés en face des écrans de télévision disséminés dans tout l'immeuble. Ils avaient retirés tous leurs vêtements et s'occupaient d'eux-mêmes avec assiduité. Toshiko avait repéré où se trouvait le studio d'enregistrement de l'émission. C'était une pièce au bout de ce couloir, évidemment entourée de fans nus, surexcité et rouges.

Elle consulta sa montre. Cinq minutes avant l'intervention de ses amis. Cela devait être suffisant pour faire évacuer l'immeuble de la chaîne. Elle fouilla dans son sac à main et attrapa le briquet que lui avait offert Mary. Il ne le quittait jamais, il allait enfin pouvoir être utilisé. Elle arracha une feuille d'un de ses carnets. Puis elle sortit de son abri, un petit placard à balai, qui avait dû connaître pas mal d'histoires d'amour officieuses, vu l'agencement des rouleaux de papier toilette. Nul ne prêta attention à elle, de toute manière tous n'avaient que yeux et oreilles pour la sirène. Le personnel féminin était en salle de réunion et parlait de se mettre en grève afin d'apprendre à ces mâles en rut de les respecter sur le lieu de travail.

Toshiko sourit puis attrapa une chaise et grimpa jusqu'à atteindre les sprinklers au plafond. Elle enflamma le papier et le tint à bout de bras jusqu'à ce que la fumée déclenche la procédure anti-incendie. L'eau jaillit et l'aspergea. Les alertes hurlèrent. Elle descendit et se couvrit la tête de son sac à main pour se protéger.

Elle fut bousculée par un groupe d'hommes in naturalibus, calmés par la gifle de l'eau et fort étonnés de se retrouver nus à côté de son collègue ou son supérieur.

" Par ici, sortez, sortez ! " cria Toshiko en leur indiquant les sorties de secours.

Le petit bâtiment se vida à une vitesse surprenante tandis que le chant lancinant de la sirène reprenait de plus belle. Il y avait quelque chose de déchirant dans ce chant, comme appelant à la protéger. Quelques hommes firent demi-tour. Elle les laissa passer, ils avaient l'air de parfaits zombis. Le son devint franchement horripilant, menaçant.

- pff, tout ça pour rien, lâcha-t-elle alors que l'équipe arrivait enfin.

Elle soupira soulagée par leur arrivée, portant tous des casques i-tech. Elle les accueillit avec un sourire qui s'effaça en reconnaissant l'objet que tenait Jack. Cela lui rappela des mauvais souvenirs. Le capitaine vit son trouble et la réconforta.

- C'est exactement ce qu'il nous faut pour lutter à arme égale avec une sirène. Au moins au niveau du son. Je pense que je suis tout de même plus beau que cette ondine, non ?

Gwen s'esclaffa, Owen se détourna, un large sourire aux lèvres. Seul Ianto planta ses yeux dans les siens et lui répondit très sérieusement à travers le circuit intégré au casque.

- Vous ne jouez pas dans la même catégorie !

- Oui, mais quand même ? Il y a des points communs tout de même !

- Pas le moindre. De plus, j'ai vu plus beau que toi, continua le jeune homme, imperturbable extérieurement, seule une lueur mutine dans le regard indiquait qu'il s'amusait prodigieusement.

- N'importe quoi ! fit le Capitaine, allons affronter la sirène et nous réglerons cela plus tard.

Il lança l'appareil à Toshiko, arguant qu'ils pouvaient encore trouver sous le joug de la bestiole.

Gwen donna à l'informaticienne un casque identique à ceux qu'ils portaient tous.

- Ce sont les communicateurs pour jouer à Counter-Strike ? s'étonna-t-elle.

Jack se tourna vers elle avec un sourire interrogateur, elle rougit et il se tourna vers Owen pour avoir une réponse.

- Ben quoi, il fallait bien les tester, répondit celui-ci avec un large sourire, le son est génial !

- Evidemment ! Ianto à la régie, les autres avec moi !

Un petit comité d'accueil les attendait, la menace que Toshiko avait sentie dans le chant était réelle.

Toshiko actionna le bouclier sonique et les hommes valdinguèrent sous l'impact du son. Owen vérifia leurs constantes et fit signe que tout allait bien. Jack leur indiqua les portes.

Owen et Gwen se postèrent de chaque côté et Jack poussa les battants à la volée et entra, ses équipier à sa suite.

Malgré la pluie qui tombait maintenant du plafond, il y avait du public dans cette pièce. Les hommes présents paraissaient totalement décérébrés et l'eau n'avait plus aucun effet sur eux.

La créature dans son bain vit l'équipe et son capitaine et leur octroya un charmant sourire tout en continuant ses vocalises.

- Hé ! Gorgeous ! Besoin d'un Capitaine pour te sortir de l'eau ? dit-il gouailleur, les mains sur les hanches, son équipe tenant en joue les zombis.

Il tira de l'intérieur de sa poche un appareil que Ianto avait tendrement baptisé le Gizmo afin de couper les caméras qui continuaient d'enregistrer. Plus personne ne pouvait voir ce qui allait se passer. Les zombis approchèrent de Jack lentement. Il fit signe à Toshiko d'agir.

Elle actionna le bouclier sonique d'une brève pression et les envoya au tapis. La divine enchanteresse cracha et commença à révéler son véritable visage, un mélange de serpent et d'humain. Toshiko grinça des dents et appuya à nouveau sur l'appareil. La sirène se raidit dans son bain, saisie de spasmes qui firent jaillir sa queue de serpent de l'eau bleue du bain où elle trempait.

Elle paraissait furieuse, sifflante. Une nouvelle pression et elle roula assommée, sur le sol aspergé d'eau.

- Plutôt efficace, lui dit Jack en regardant la bête qui gisait dans le bain. Au boulot, les enfants !

Les hommes qu'elle avait subjugués et qui avaient voulut la défendre, reprenait conscience, tremblant de tous leurs membres. Owen et Tosh leur apportèrent des couvertures et commencèrent à les réconforter tandis que Jack et Gwen allaient expliquer la situation aux membres féminins du staff, passablement choqués par le comportement de leurs collègues.

Ianto dans la régie s'empressa de passer des publicités. Il vérifia ce qui avait été filmé et diffusé dans Cardiff. Il passa rapidement sur les images de la sirène pour visionner plus attentivement les scènes finales. A part Jack, aucun membre de l'équipe n'apparaissait à l'écran. Puis le gizmo avait fait son travail juste avant que la sirène ne soit touchée par le bouclier sonique. Rien ne montrait qu'il s'agissait d'une créature mythique dans un bain curaçao.

Rassuré sur ce point, il laissa les pubs tourner et rejoignit l'équipe qui réconfortait et expliquait la situation. Il fit un discret OK à Jack pour le tenir informé de sa mission.

Jack acquiesça avec un clin d'œil presque invisible tout en continuant à pérorer sur l'arrestation réussie d'une dangereuse repris de justice dont le Dr Harper s'occupait.

A force de sourires séduisants, il réussit à mettre dehors les employées en les assurant qu'il s'occupait de tout. Il récolta quelques cartes et des numéros griffonnés à la hâte. Ianto fronça des sourcils, sans relever, à son habitude. Cela se traiterait en privé, comme toujours.

- Alors de quoi cela s'agit-il ? demanda le Capitaine en revenant auprès de son équipe.

- C'est une femme-poisson, aucun doute là-dessus, dit Owen, en commençant à emballer le corps dans les bâches apportées par le Gallois. Elle avait le haut du corps, indubitablement féminin mais le bas... c'est un vrai serpent.

- Ce que je ne comprends pas, c'est comment et pourquoi elle a atterri ici ? dit Tosh.

- On n'est pas loin de la mer, dit Ianto, elle a très bien pu venir ici et prendre la place de la jeune femme qui officie ici habituellement.

- Et d'où viendrait-elle ? De la faille ? fit Owen, on ramasse vraiment n'importe quoi !

- Non, il n'y a pas eu d'activation depuis deux jours, dit Toshiko en vérifiant son PDA.

- Elle a très bien pu arriver, il y a longtemps. Après un moment en mer, elle aura eu besoin d'un bon bain chaud, fit Jack en souriant, enfin, j'imagine qu'elle ne nous dira rien pour l'instant.

- Et en attendant Jack, fit Ianto, d'une voix sourde, on fait quoi de ça ?

- De quoi ? demanda le Capitaine en s'approchant de son amant qui lui montrait gravement le contenu de la baignoire.

- Ah merde, fit Jack, qui pourtant utilisait habituellement un langage bien plus châtié.

- Oui, on en fait quoi ?

- Quelqu'un veut adopter un petit sireneau ? demanda Jack à la cantonade.

- Quoi ? firent en chœur Owen et Tosh.

Ils s'approchèrent de la baignoire, alors transformée en nurserie.

- Si elle était ici, c'est qu'elle voulait pondre, dit Owen après un petit moment de stupeur. Et cet endroit a été le seul qu'elle a trouvé ? C'est un peu glauque.

- Monsieur, monsieur ? fit une voix enrouée, un homme entre deux âges entra dans le studio d'enregistrement. On m'a dit que vous avez arrêté Sassy ? Mais c'est quoi que cette histoire, je vous prie ?

Il se posta face à Jack, tout petit sous le regard de fer du Capitaine.

- En quoi cela vous regarde ?

- ça me regarde, vu que c'est moi qui l'ai faite embaucher. Hier soir.

- C'est vous qui lui avait trouvé ce boulot ? demanda Gwen interloquée.

- Et pourquoi pas ? dit le petit bonhomme qui commençait à se sentir sur le grill. Ça paye bien, elle est au chaud et elle n'a pas de trucs trop dégueulasses à faire.

- Enfin quand même, fit Gwen.

- Sassy, elle avait besoin d'un boulot tranquille et bien payé. Faut croire qu'elle sait y faire, vu l'audience qu'on a fait. Faut que je lui fasse signer un contrat avant qu'on ne me la pique. Elle est extra pour coller les gars à l'écran.

- Désolé mais Sassy vient avec nous, déclara Jack d'un ton sans réplique, Et vous allez être arrêté pour travail illégal et utilisation de main d'œuvre non déclarée.

L'homme blêmit et battit retraite tandis que l'équipe se regroupait derrière Jack.

- Gwen !

L'ancienne policière s'élança et rattrapa le petit homme.

- Ok, tu t'en charges et tu le remets aux autorités qui devraient être ici dans quelques minutes. Des hommes à poil en ville, ils doivent être sur les dents.

- Oui, dit elle, j'ai cinq messages d'Andy, dit-elle en décrochant son téléphone et commençant une conversation avec un policier plutôt perturbé par cette foule nue.

- tu vas vraiment le faire inculper ? demanda Owen.

- Ouais, je ne supporte pas qu'on profite du malheur d'autrui. Se faire du fric sur le dos des autres, c'est ni plus ni moins de l'esclavage moderne, même si c'est un monstre mythique.

Ianto le regarda avec fierté. Jack avait des principes moraux parfois un peu particuliers, mais il se sentait extraordinairement en accord avec celui-ci.

- Un truc me gène, il faut que je sache, dit soudain Gwen alors qu'ils montaient dans le SUV.

- Quoi ? demanda Owen en s'accrochant à la portière, bousculé par la conduite sportive de Jack.

- Comment les hommes qui se trouvaient devant leurs écrans ont-ils réagi en se découvrant dans cet état ?

- Ben, je ne sais pas ? Comme nous ? répondit le médecin en riant.

A l'avant, Ianto étouffa un rire, Jack haussa un sourcil, mais le regard qu'il lui lança valait tous les mots.

- J'appelle Rhys, je sais qu'il regardait ça avec les chauffeurs. Oui, mon chéri, dis, ça va mieux ? Oui Ruth m'a dit pour la ... manif... oh d'accord. Je t'aime oui, à tout à l'heure.

- Manif ? demanda Jack avec un sourire malin. On ne m'a jamais encore appelé Manif, murmura-t-il à l'adresse de Ianto.

Le jeune homme réprima son fou rire, ce diable d'homme savait qu'il était apparu sur tous les écrans de Cardiff. Cela avait dû passablement choqué l'auditoire.

- Manif ! reprit Gwen, et pourtant...

- Tu ne trouveras personne pour raconter cette histoire, dit Owen, ils ne veulent pas se couvrir de ridicule. Ça sera bien la première fois qu'on n'aura pas besoin de retconner quelqu'un.

- ça change !

- C'est agréable, dit Tosh mais dis moi, on fait comment avec les sirénaux ? On ne peut pas les relâcher dans la nature. Et de plus nous ne savons pas si elle vient de la faille ou non.

- Unit se chargera de leur conservation. Ce n'est pas à nous de s'occuper de ça.

- Espérons qu'ils ne leur feront pas de mal, dit Toshiko dont les souvenirs d'Unit n'étaient pas particulièrement agréables. Ils n'ont pas demandé à naître ni encore être considéré comme des menaces.

- Je sais Tosh, je leur demanderai d'en prendre le plus grand soin, tu peux me faire confiance.

- Merci Jack.

- Le plaisir est pour moi.

- Comme toujours, murmura Owen, avant de s'attirer un regard mi-amusé, mi-sévère de Jack. Quoi ! je ne fais que dire la vérité !

Le coup de volant que donna Jack pour entrer dans le garage de Torchwood acheva de lui couper la chique au grand soulagement de Ianto qui n'avait nul besoin des sarcasmes d'Owen.

Ils déchargèrent leurs captifs toujours assommés. La vie continuait.

TWTWTWTWTWTWTW

Owen fit le décompte des sirénaux.

- 24, impressionnant, dit-il, les doigts le démangeant d'analyser l'ADN de ces petites bestioles. Imaginez ce qu'on pourrait découvrir.

- Et la mère ? demanda Jack, penché sur la rembarre.

- Toujours endormie et prête pour le départ. Qui va venir les chercher ?

- Brody comme d'habitude, fit Jack, le regard dans le vague, je l'aime bien celui-ci. Il est très urbain.

- Ouhlà, dit Toshiko, je sens qu'on va encore assister à un grand spectacle.

- Pourquoi, demanda Gwen interrogatrice, alors que Jack rejoignait son bureau en souriant à pleines dents sous le regard sombre de Ianto qui alla s'occuper dans la cuisine.

- tu n'y as pas encore assisté, reprit l'informaticienne, mais le caporal Brody est chargé de liaison entre Unit et Torchwood. C'est lui qui s'occupe du transport des créatures trop importantes ou trop dangereuses pour rester ici. Donc, il vient quand Jack l'appelle.

- Et pourquoi tu dis que c'est un sacré spectacle ? demanda Gwen.

- surveille Ianto et tu verras bien, lâcha Owen.

- Il est jaloux ?

- Ce n'est pas rien de le dire, glissa Toshiko dans un soupir, le plus drôle c'est qu'il croit qu'on ne voit rien.

- Mais pourquoi est-il jaloux, lança Gwen avec candeur.

Toshiko la regarda avec embarras. Gwen était-elle au courant ou non de ce qu'il se passait entre les deux hommes ? Elle la regarda piteusement. Puis Gwen mit fin au supplice en clignant de l'oeil.

- Je vais les surveiller !

Deux heures plus tard, débarquait Brody et Gwen comprit la jalousie de Ianto. Elle éprouva le même agacement. L'homme était magnifique, une véritable gravure de mode sous son calot rouge vif. Il portait à la main un paquet dont Jack s'empara avec un grand sourire, sans expliquer à ses amis de quoi il s'agissait.

Il lui fit faire le grand tour de la base, sous l'œil noir de Ianto qui grinçait des dents. Il offrit du café au caporal et au capitaine mais Jack et Brody refusèrent. Ils savaient à quoi s'attendre de toute évidence. Contrarier le Gallois pouvait avoir de graves effets sur la qualité intrinsèque de son café.

Il était éminemment jaloux de l'attention que Jack accordait à cet homme plus beau et plus intéressant que lui. Jack semblait parfaitement au courant des sentiments de Ianto et en rajoutait dans la roucoulade. Ce n'était que "cher Brody", "après vous", " et si vous veniez par ici". Tosh entendit distinctement grincer ses dents, si fort qu'elle eut l'oreille douloureuse.

Ianto ne décolérait pas en voyant la gravure de mode marcher sous ses voûtes et sur ses plate-bandes. Jack lui faisait visiblement du gringe et cela l'agaçait au plus haut point. Il s'assombrissait à vue d'œil à tel point que Jack abandonna Brody aux mains de Gwen et lui fit signe de le rejoindre dans son bureau.

- Ianto ! maintenant, ordonna-t-il alors que Ianto s'accrochait à sa kitchenette comme pour ne pas exploser.

Il y entra finalement d'un air peu amène.

Toshiko et Owen échangèrent un regard désolé pour leur ami qui allait se prendre une soufflante digne de l'ouragan Harkness. Mais rien ne filtrait, pas le moindre bruit. Gwen s'approcha avec Brody.

- que se passe-t-il ? demanda-t-elle.

- Jack a demandé à Ianto de venir mais on n'entend rien. Et ils sont dans un angle où on ne voit rien.

Brody réprima un petit rire.

- Pourquoi ris-tu ?

- C'est simple, votre Capitaine m'a demandé d'être proche de lui, entreprenant et caressant. Ce sont ses propres mots. Il est très bel homme, mais... il décocha un regard brûlant à Toshiko qui rougit. Bref, je me suis prêté au jeu mais j'ai bien vu que cette comédie n'avait pour but que d'énerver votre ami.

- Je vois, fit Owen, encore un petit jeu de Jack aux dépens du Coffee boy.

- Tu crois qu'ils font quoi là-dedans, demanda Gwen, inquiète.

- Tu entends bien, ils font un concours de silence, répondit Owen, pince sans rire.

- Tu rigoles ?

- Non, pourquoi ? demanda Owen très sérieusement, on les entendrait si...

Les vitres commencèrent à trembler, lui coupant la parole. Et ils reconnurent la voix coléreuse de Ianto et celle plus posée de Jack qui tentait de l'apaiser. Apparemment le jeune homme vidait ce qu'il avait sur le cœur, victime d'une colère phénoménale.

- Et voila la grande scène de l'acte II, dit Owen en riant.

- Et cela se termine comment habituellement ? demanda Bowen, un peu anxieux.

Owen le regarda interloqué avant de partir dans un grand éclat de rire.

- Disons que nous n'allons pas avoir le patron sur le dos pendant 20 bonnes minutes.

- 30 fit Toshiko doctement.

- On parie, demanda Gwen, un livre pour 20 minutes.

- ça fait un peu amours tarifiés, dit Owen, mais j'accepte.

- Vous avez un drôle de respect de la hiérarchie, dit Bowen, étonné. A Unit nous respectons autrement nos supérieurs.

- Mais à Unit, vous êtes très porté sur l'uniforme, dit Owen malicieusement.

- Pas autant que votre capitaine. Le Dr Jones m'a demandé de lui apporter un jeu complet d'uniforme, taille 4. J'imagine qu'il a dû lui offrir.

Gwen le regarda bouche bée, sans oser comprendre. Il haussa les épaules avec un large sourire. Toshiko échangea un regard avec Owen et éclata de rire.

- Avec ça je parie pour une heure au moins, dit Owen en hoquetant de rire.

- Au bas mot, fit Toshiko qui se tenait les côtes, je suis sûre que nous pouvons prendre notre après-midi.

- Certain, dit Owen en lui tendant le bras. On va s'en jeter un ? Vous venez tous les deux ?

- Je ne comprends pas dit Gwen, en leur emboîtant le pas, pourquoi riez-vous ? Allez soyez sympa, expliquez moi...

Leurs voix s'éloignèrent tandis qu'ils prenaient le large. On entendit encore le rire rauque d'Owen, puis le fou rire de Gwen lorsqu'elle comprit enfin ce qui se passait dans le bureau du chef.

Ianto ouvrit la porte et vit que le HUB était vide.

- C'est bon, ils sont partis. Capitaine, je t'avais bien dit qu'ils ne supportaient pas d'entendre nos disputes. C'est le moyen infaillible de les faire partir !

- Enfin, nous allons pouvoir nous amuser, fit Jack du fond du bureau. J'ignorais que tu jouais si bien la comédie. Je devrais me méfier de toi.

Ianto éclata d'un rire franc qui ravit le Capitaine.

- je n'ai plus rien à te cacher depuis longtemps, ajouta le jeune homme.

Jack lui lança un calot rouge.

- Je me suis toujours demandé si tu avais une tête à chapeau, lui dit-il alors qu'Ianto l'attrapait et le posait sur son crâne avec un angle coquin.

- On va le savoir tout de suite ! fit le jeune homme en riant, prêt pour un nouveau jeu de rôle ?

- Officier Jones, je suis tout à vous !

Fin

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