Nouveau Chapitre "Quand on s'y attend le moins"

Nov 28, 2008 22:31


Et oui, les miracles existent !
Voici enfin le chapitre 6 de ma traduction " Quand on s'y attend le moins"
J'espère que ça vous plaira !


Il fallut pas loin de deux semaines avant que Tonks ne revoie Remus. Il semblait aller beaucoup mieux que la dernière fois qu’elle l’avait vu, en meilleur santé, et en meilleur forme. Ses robes étaient toujours en mauvais états et il avait vraiment besoin d’une bonne coupe de cheveux, mais lorsqu’elle entra dans la cuisine du 12 Square Grimmauld et qu’elle le vit assit à la table de la cuisine, elle frissonna.

Il leva les yeux lorsqu’elle entra et lui sourit. « Bonjour, Tonks. »

Son cœur manqua un battement et elle dut prendre une grande inspiration. Elle avait répété dans sa tête encore et encore ce qu’elle allait lui dire lorsqu’elle allait le revoir. Sirius avait arrêté de la pousser et avait mentionné Remus une seule fois depuis la pleine lune. Mais l’esprit de Tonks ne connaissait pas le repos. Il semblerait qu’à chaque minute de libre qu’elle avait depuis quinze jours, elle ne pensait qu’à Remus. Maintenant qu’elle se tenait dans la cuisine, à six pas de lui alors qu’il mangeait son dîner, Tonks se sentit timide, mal à l’aise comme une écolière. Ce qui était totalement nouveau pour elle.

Nymphadora Tonks n’était pas timide et elle n'était mal à l’aise avec personne, maladroite oui, mais jamais mal à l’aise. Le fait de ressentir ça l’agaçait sérieusement.

« Tonks, » Sirius la salua alors qu’il entrait dans la pièce derrière elle. « Comment vas-tu ? »

« Ca peut aller Sirius. » Elle sourit, espérant qu’elle paraissait plus assurée qu’elle ne l’était en réalité. « Comment vas-tu ? »

« Bien. As-tu dîné ? »

« Euh, non, pas encore. »

« Bien, prend un siège. Molly a fait une tarte, il y en a encore si tu en veux. »

« Merci Sirius, mais je peux me faire à manger seule. »

Il sourit. « Oui, comme si j’allais te laisser approcher de la cuisinière. »

« Je suis capable de faire à manger sans mettre le feu à la maison. »

« La semaine dernière tu as mis le feu à tes robes quand tu as trébuché et que tu es tombée contre la cuisinière. Assieds toi, Tonks. »

Elle prit une chaise face à Remus qui avait suivi leur discussion avec amusement. « Comment vas-tu Remus ? »

« Bien, merci, et toi ? »

« Mieux si Sirius ne me traitait pas comme une enfant. »

« J’irais mieux moi aussi si je n’avais pas à m’inquiéter au fait que tu mettes le feu à la maison, » rétorqua Sirius alors qu’il mettait une assiette face à Tonks.

« Débil. »

« Nymph. »

Elle lança un regard torve à son cousin avant de se tourner vers la personne qui lui faisait face. « Tu as eut de la chance avec les loups-garou ? »

« Non, ils ne sont pas intéressés pour aider le monde sorcier. Comment vont les choses au Ministère ? »

« Comme d’habitude, comme d’habitude. Sirius est toujours en cavale, on a repéré des Mangemorts, Fudge est un abrutit et personne ne veut croire au retour de Tu-sais-qui. »

Sirius prit la chaise à côté de Tonks et s’assit. « Connaissais tu Dolorès Ombrage lorsqu’elle était au Ministère ? »

Tonks haussa les épaules. « Non, pas vraiment, je veux dire, j’ai entendu parler d’elle, mais nous n’avons jamais vraiment parlé elle et moi. Je suis trop nouvelle à la brigade pour qu’elle me remarque. »

« Oui, je la connais de réputation et je sais qu’elle n’est pas la personne que Remus préfère. »

Lupin se renfrogna.

Tonks l’étudia un moment avant qu’elle ne réalise quelque chose. « Oh, c’est vrai, c’est elle qui a écrit cette nouvelle loi débile sur les loups-garous. »

« C’est une femme ignorante à qui ont permet d’être dirigée par ses peurs, » grogna Remus. « Elle a laissé le pouvoir lui monter à la tête. Non seulement elle a promulgué cette loi injuste, mais elle a aussi essayé de faire passer une loi pour recenser les créatures des profondeurs. C’est une ignorante, qui n’y connaît rien, pourrie par le pouvoir ! Elle est la pire chose qui est arrivée à Poudlard depuis que… »

« Rogue a commencé à y travailler ? » l’interrompit Sirius.

« Au moins Rogue est de notre côté. »

Sirius grogna, n’y croyant pas une seconde.

Tonks ouvrit la bouche, surprise de l’accès de colère de Remus. Il avait toujours semblé si calme et tempéré. Elle découvrit une autre facette de lui pour qui elle éprouva du respect. « Elle a toujours été un des laquais de Fudge, donc elle fera tout ce qu’il lui dira de faire. »

« Je pense qu’elle ne va pas se contenter d’être son laquais, je pense qu’elle veut son poste. Elle est la plus corrompue et la plus injuste des personnes d’après ce que je sais. Je vous parie qu’elle se rangerait du côté de Voldemort en un battement de cœur s’il lui proposait le poste de Ministre de la Magie s’il prend le pouvoir. » dit Remus, en colère.

« Bien, bien, » dit Sirius, levant les mains dans un signe de défense. « Je n’aurais pas du parler de cette Ombrage dans la conversion. »

« Pourquoi l’as-tu fait ? As-tu des nouvelles de Harry ? Est-ce que tout va bien à Poudlard ? » demanda Tonks.

« Non, les choses ne vont pas bien à Poudlard. Elle ne leur apprend pas à se défendre, Fudge a tellement peur de ce que peut faire Dumbledore derrière les portes closes de Pouldard. »

« Tu penses vraiment que Fudge essaie de contenir les enfants ? Je veux dire, c’est important pour eux d’apprendre à se défendre. »

Sirius et Remus échangèrent un regard qui fit comprendre clairement à Tonks qu’elle avait manqué quelque chose.

« Je sais que tu as travaillé dur pour devenir auror, » dit Remus gentiment. « Et je sais que tu as passé toute une année à travailler sous les ordres de Fudge au Ministère, mais depuis que tu as rejoint l’Ordre, je pensais que tu avais compris ce qui était en train de se passer. Il est absolument convaincu que Dumbledore veut s’emparer du pouvoir du Ministère et que rien ne pourrait l’arrêter. »

« Je sais, c’est juste que… je trouve que c’est difficile de croire qu’il le ferait payer aux enfants. Peu importe ce qu’il se passe, c’est important pour eux d’apprendre à se défendre. »

« C’est quelqu’un qui est rongé par l’insécurité, » grogna Sirius.

« A-t-on reçu des nouvelles d’Hagrid ? » demanda t-elle.

Remus secoua la tête. « Non, pas depuis le dernier hibou que Madame Maxime nous a envoyé lorsqu’ils se sont séparés. Mais nous devons rester positifs, c’est mieux, dans le cas présent, pas de nouvelle, bonne nouvelle »

« J’espère. Donc, Sirius, j’ai entendu dire que tu as été vu en Chine la semaine dernière. »

Il sourit. « Vraiment ? Je pensais que j’étais aux Etats-Unis. »

« Non, ça c’était le mois dernier. »

« Tu vois, personne ne croie que je suis en Angleterre, donc je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas sortir en prenant l’apparence de Patmol. »

« Tu sais pourquoi, » dit Remus. « Les Malfoy te reconnaîtraient. »

« Nous n’en sommes pas sûrs, Harry pense juste qu’ils pourraient m’avoir reconnu. »

« Ne tente pas le diable. »

Sirius fit une grimace. « Je ne sais pas ce qui t’es arrivé. Souviens toi quand nous prenions des risqué pour ce genre de chose. »

« Allons, Patmol, nous ne sommes plus des enfants. Les choses ont changé. »

« Je sais que les choses ont changé. »

« Sirius, je n’ai jamais eut toutes les occasions que toi et James avaient eut… James est parti Sirius. »

Il se mit sur ses pieds, poussant la chaise contre la table. « Je sais que James est parti. Je suis pleinement conscient du fait que James et Lily soient morts, je m’en souviens jour après jour. Mais je suis toujours en vie, tout comme toi et Harry, alors pourquoi ne pourrions nous pas essayer et profiter de la vie ? Tu n’as pas idée de ce que c’est que d’être enfermé ici jour après jour. Si c’est ce que doit être ma vie à présent, je crois que je préfèrerais être mort ! »

« Tu ne le penses pas, » dit Remus fermement.

Sirius passa ses mains sur son visage. « Je sais. Je souhaite juste pouvoir sortir d’ici, j’ai l’impression que les murs se rapprochent de moi. »

Tonks ressentit comme un manque. Elle souhaitait pouvoir faire quelque chose pour qu’il se sente mieux, quelque chose pour l’aider.

Sirius lâcha un soupir tout en finissant la bouteille de Whisky Pur Feu et un autre verre vint se poser sur la table. « Donc, Tonks, as-tu eut le temps de réfléchir à notre dernière conversation ? »

Elle acquiesça. « Oui, j’y ai pensé, Sirius, et j’apprécie l’offre. »

« J’ai proposé à Tonks de venir emménager ici, » expliqua Sirius.

« Vraiment ? »

« Oui, réfléchis y, et tu verras que c’est sensé. Elle vit seule en ville, avec un voisinage pas très rassurant. Il y a plein de chambre ici et elle pourra me tenir compagnie. Et puis, apparemment elle passe plus de temps ici que chez elle. »

« C’est vrai, » ajouta Tonks. « Je ne fais que dormir chez moi, le reste du temps je le passe ici ou au boulot. »

« Et il y a un mangemort qui vit à moins d’un pâté de maison de chez elle. »

Remus la regarda. « C’est vrai ? »

« Oui, la semaine dernière des activités suspectes ont été rapportées par le voisinage. Mais nous n’avons rien trouvé. »

« Juste pour quelques temps, Nymph, jusqu’à ce que les choses soient plus sûres, » dit Sirius.

« Je t’ai dit que j’allais y réfléchir. Et ne m’appelle pas comme ça. »

Sirius passa un bras autour des épaules de Tonks et lui donna une légère étreinte. « Pense à combien on va bien s’amuser, Tonks. »

« Allons nous organiser quelques fêtes ? »

« Je ne vois pas ce qui pourrait nous en empêcher. »

Bien que Tonks n’y puisse rien elle voyait combien Remus était calme. Peut être qu’il ne veut pas que j’emménage ici. Sirius aurait dû lui en parler avant de me le proposer.

« Si vous voulez bien m’excuser, » dit Remus alors qu’il se levait et il prit son assiette pour la poser dans l’évier. « Je vais monter dans ma chambre. J’ai encore du travail, je voudrais jeter un œil aux dossiers que Dumbledore m’a confié. Bonne nuit, Tonks, Sirius. »

« Bonne nuit, Remus. »

« Bonne nuit, Lunard, » dit Sirius.

« Tu aurais dû lui en parler avant de me proposer d’emménager ici, » dit Tonks.

Sirius grogna. « Je suis chez moi. »

« Mais il vit aussi ici. »

« Si ça continue comme ça, il va passer plus de temps à l’extérieur qu’ici. »

« Je ne pense pas que l’idée lui plaise. »

« Il s’en fiche, Remus est quelqu’un de bien et il t’aime bien. »

Tonks souffla. « Je ne sais pas si je peux emménager ici. »

« Sérieusement, penses y, je me sentirais mieux si je te savais ici. Je te saurais en sécurité et tu me tiendrais compagnie. »

« Parles en avec Remus et voit comment il se sent par rapport à ça, ensuite je prendrai ma décision. »

Juste une heure plus tard, Remus entendit qu’on frappait à sa porte et il soupira. Il savait que c’était Sirius, mais il ne savait pas s’il avait vraiment envie de parler à son ami à cet instant.

« Allez, Lunard, je peux voir que les lumières sont allumées, » dit Sirius de l’autre côté de la porte.

« Entre. »

Sirius ouvrit la porte et entra. “Encore du travail à faire ? »

Remus regarda son bureau où des feuilles étaient éparpillées. Il n’était pas parvenu à se concentrer. Si Nymphadora Tonks emménageait dans cette maison, il ne pensait pas qu’il serait capable de se concentrer sur quoi que ce soit. « Pas vraiment. »

« Tonks pensent que tu ne veux pas qu’elle emménage ici. »

« Si elle veut, elle est plus que la bienvenue. Elle sera de bonne compagnie pour toi. »

« Et toi ? »

« Quoi moi ? »

Sirius croisa ses bras sur sa poitrine et planta son regard dans celui de Remus. « Est-ce que ça te gênerait qu’elle emménage ici ? »

Remus aurait voulu lui dire que ça lui posait problème, mais ça aurait été particulièrement égoïste de sa part. Oui, il serait probablement très mal à l’aise à partager la maison avec cette auror adorable, enchantante et amusante, auror dont il s’éprenait un peu plus chaque jour.

« Bien sûr que ça ne le pose aucun problème qu’elle emménage ici. Ce sera drôle. »

Un léger sourire naquit sur les lèvres de Sirius. « Bien, je le lui dirai. D'ailleurs, je vais lui envoyer un hibou dès maintenant. »

Lorsqu'il fut seul, Remus soupira et mit sa tête dans ses mains. Comment pourrait-il vivre dans la même maison qu'elle ?

SLAM !

Remus sauta sur ses pieds lorsqu'il entendit le bruit. Quoi que ce soit, c'était à présent remplacé par les hurlements du portrait de Mme Black. Il quitta sa chambre en courant, baguette à la main, et ouvrit la porte au moment que Sirius et courrut dans les escaliers.

« Tonks ! Mais qu'est-ce qui ne va pas chez toi ? » s'écria Sirius alors qu'il remettait en place le rideau devant le portrait de sa mère.

Remus posa un regard sur le visage pâle de Tonks et ses yeux apeurés, alors il lui tendit la main pour l'aider à se relever et il la conduisit loin du couloir et du portrait. « Qu'est-ce qui se passe ? » lui demanda t-il alors qu'il la faisait assoire sur une chaise.

« Bon sang ! » dit Sirius alors qu'il les rejoignait. « Tu sais au lieu de claquer la porte, il faut juste l'ouvrir délicatement. »

« Sirius. » dit Remus sur un ton d'avertissement.

Il regarda sa jeune cousine et son irritation s'en alla. « Qu'est ce qu'il y a Nymph, qu'est-ce qui t'arrive ? »

« Je me sens si bête, » dit-elle dans un murmure. « Je ne savais pas où aller. »

Remus s'agenouilla devant elle. « Qu'est-ce qui s'est passé Tonks ? »

« Je suis une auror, je devrais être capable de gérer, mais quand je suis allée à mon appartement et que j'ai vu que la serrure avait été forcée... »

« Quelqu'un est rentré dans ton appartement ? »

Elle acquiesça, levant finalement les yeux pour les plonger dans les siens. « Je me suis saisie de ma baguette et je suis entrée... »

« C'était stupide », l'interrompit Sirius. « Tu aurais dû appeler du renfort. »

« Je le sais, j'ai juste agit avant de réfléchir. »

« Y avait-il quelqu'un ? » demanda Remus.

« Ils étaient partis. Mais mon appartement a entièrement été mis à sac. Je... je ne savais pas quoi faire, je suis juste... je suis partie »

Il posa une main sur un genou de Tonks. « Ça va aller, tu n'aurais pas dû y rentrer seul de toute façon Envoie un hibou au Ministère et dis leur ce qui s'est passé, ils vont sécuriser la zone et enauêter. Demain, quand ça sera réglé, tu pourras y retourner et on ramènera tes affaires ensemble. »

Elle plongea son regard dans ses iris marrons. « Pourquoi ? »

« Parce que tu emménage ici. Tu peux rester ce soir et demain j'irai avec toi chercher ce dont tu as besoin. C'est dangereux pour toi d'y retourner seule. »

Tonks avala difficilement sa salive et acquiesça. « Merci, Remus. »

Il lui prit la main et lui sourit gentiment. Le besoin de la réconforter et de la protéger avait été plus fort que lui. « Tu n'es pas faible, je ne le penserai jamais. Tu as bien fait en venant ici et même Fol-Oeil ou Kingsley ne serait pas resté seul si quelqu'un était rentré chez eux par effraction. »

« Fol Oeil l'aurait fait, » dit elle en renifflant, essuyant son nez avec la manche de sa robe.

Remus sourit. « C'est vrai, mais il est fou. »

« Je vais, euh, je vais m'assurer qu'il y a un lit de fait pour toi, » murmura Sirius, en sortant de la piéce.

Ils sursautèrent, on aurait deux enfants à la mine coupable qui venaient de chaparder dans la boîte de cookies, en se remémérant qu'ils n'étaient pas seuls dans la pièce.

Remus se releva et frotta ses genoux, faisant tout pour ne pas regarder Tonks. « Euh, Sirius allait d'ailleurs t'envoyer un hibou et t'inviter à emménager ici. »

« Ah bon ? »

« Oui »

« Tu, euh, tu n'es pas obligé d'y aller avec moi demain, je peux y aller avec quelqu'un d'autre si tu préfère, un ami. »

« C'est comme tu veux. » dit Remus un peu embarrassé. Un moment ils partageaient une intimité amicale et maintenant ils se sentaient tous les deux génés et mal à l'aise. « Voudrais tu un peu de thé ? »

Tonks se frotta les bras. « Euh, non, merci, Remus, je crois que je vais envoyer un hibou au Ministère et aller me coucher. »

« Si tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas à demander. »

« Je le ferai. Merci, Remus. Merci. » La voix de Tonks tremblait un peu et elle hésitait comme si elle voulait en dire plus. Mais à la place, elle disparu dans le couloir et monta les marches de l'escalier.

Remus sentit en envie de la suivre lui prendre le coeur. Il était hanté par le regard apeuré sur le visage de Tonks. Il voulait la prendre dans ses bras, lui caresser la joue, l'appaiser. Mais non, elle était une auror entraînée, une jeune femme belle, intelligente qui n'avait pas besoin d'un vieux loup-garou pathétique dans les pattes.

Avec le coeur lourd, il se rendit dans la cuisine pour se servir une tasse de thé.

A suivre...

n'oubliez pas de me dire ce que vous en pensez, ça fait toujours plaisir !

A très bientôt

Dinou.

fic, quand on s'y attend le moins, tonks, remus

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