Today's the day ...

Mar 20, 2010 00:25


... when jufachlo's gonna be weirder than usual. Though I didn't tinhk it could get worse .... You'll never be old and incontinent, I promise. Fox-trot and freshly widowed will keep you young :p

Ainsi, pour fêter les 19 ans de mon chou au gouda au cumin'g (hop ! Premier cadeau : un joli rajeunisssement instantané, et paf, d'un coup chuis ton aînée. Mouaha.), voici, un textequi m'a donné un mal fou, pour un résultat que je ne jugerai pas satisfaisant d'un poil. Mais, qu'importe : il vient du coeur, je l'ai écrit pour toi, ma Ju'chou

Ca s'appelle : Fiat lux threesomux

Disclaimer : persos et chateau, à JKR


Le pas lent de Neville résonnait contre les murs nus des couloirs de Poudlard. Neville avait un pas traînant et mal assuré, parfaitement assorti à son caractère. Vingt-deux ans plus tôt déjà, il naissait tout en discrétion, en milieu de matinée, histoire de ne déranger personne avec sa venue au monde.

Vous comprenez, Neville venait de sortir d’un endroit particulièrement confortable. Un endroit bien au chaud où régnaient sa grand-mère, les attentes plan-plan d’une société sorcière plus conformiste qu’il n’y paraissait et des tas de femmes partout. Le nouvel assistant botaniste avait son petit succès auprès de la gent féminine de Poudlard, et la Saint Valentin qui venait de s’achever avait apporté avec elle son lot de cartes de vœux.

Mais les cartes de vœux n’avaient pas trouvé leur public … Cet endroit si chaud et confortable que Neville venait de quitter, c’était un placard. Et c’était une sortie de placard terriblement difficile. Un morceau de sucre, par exemple, pouvait sortir d’un placard et ne pas voir sa vie bouleversée. Hop, un saut dans le café, et le destin était accompli, bravo et bonsoir.

Mais la sortie de placard de Neville avait eu plusieurs conséquences. Certaines, plaisantes : se sentir en paix avec sa sexualité, le regard d’envie du jeune Kapelski de Septième année à Poufsouffle, l’achat déculpabilisé d’une robe de soirée à rayures rose saumon … Certaines, moins : le parchemin griffonné de Seamus lui demandant si pendant toutes ces années dans le même dortoir, il avait déjà fantasmé sur lui, le regard suffisant de son collègue professeur de potions, le regard amusé/moqueur de son collègue professeur de vol, le regard bienveillant (et pas que) de son directeur, les chuchotis sur son passage, le coma instantané suivi des conseils sexuels de sa grand-mère …

Mais alors qu’il longeait un couloir donc les murs gluants enduisaient lentement mais sûrement sa cape de moisissure, l’esprit de Neville était ailleurs.

Les corps jeunes et musclés de ses élèves les plus âgés ne l’attiraient pas. Non, pas le moins du monde. Il avait bien essayé, dans l’intimité de son baldaquin, de fantasmer sur eux, et d’agir comme un jeune homme normal à de telles pensées. Mais rien n’y faisait. La seule manière d’y parvenir, pour Neville, était d’imaginer des corps sans visages, plus âgés, rendus rudes par la vie et ses vicissitudes, puissants mais pas trop athlétiques, et puis … qu’un ou deux poils par ci par là rendaient particulièrement virils … Mais pas dans le dos. Ni sur les épaules. Et un tatouage ou deux, bon, c’était envisageable. Et …

Il secoua la tête. Non. Non non, ça n’était pas le moment de s’autoriser de telles pensées.

Mais alors qu’il tentait de se raisonner et de se concentrer sur le spécimen juvénile de Monadenium elegans qu’il avait dans les bras, d’étranges bruits le ramenèrent à ses pensées concupiscentes. De petits ricanements inachevés en indécents gémissements trop tardivement étouffés, Neville sentit une brusque bouffée de désir s’afficher sur ses joues, via un délicat vermillon.

Oui, parce que plus il s’approchait de la porte entrouverte d’où s’échappaient ces petits bruits, plus il était persuadé que deux hommes en étaient à l’origine. Et son esprit tourbillonnait : qui ? Comment ? Depuis quand ?

Il s’approcha encore. Et encore. Et encore un petit peu, oui. Jusqu’à avoir la joue droite collée sur le pan humide de la porte. Jusqu’à ce que le petit Neville blond, frisé et joufflu s’indigne, du haut de l’épaule droite du jeune botaniste.

‘Tu plaisantes, là ? Voyeuriste !

-          Laisse-le donc un peu s’amuser, toi, répliqua la version épaule gauche, brune et coiffée à l’iroquoise, en plus des deux cornes pointues esthétiquement posées sur son crâne. Il fait rien de mal !

-          Il espionne ! Il bafoue la vie privée des gens ! C’est mal ! C’est pas bien ! Bouh !

-          Oh, allez, il découvre sa sexualité, quoi de mieux qu’un peu d’immersion ? Tu sais, comme pour les langues…

-          Ben vas-y, pousse-le à l’intérieur, tant que t’y es ! Il va se rendre ridicule, il va perdre encore plus confiance et on va encore mettre des mois à le requinquer !’

Sur ces paroles, le Neville grand format secoua les épaules. Il devenait fou, mais ça n’était pas le plus important. Non, sa priorité, là maintenant tout de suite, c’était son excitation. Il avait reconnu une des deux voix, et il était mal à l’aise. Excité. Mais mal à l’aise, surtout. Mais excité. Surtout. Il ferma les yeux, pour mieux écouter et reconnaître la deuxième voix. Mais la tâche était ardue, puisque -et Neville rougit encore davantage à cette idée, celle-ci n’émettait que des gémissements ! Il tortilla son index gauche avec les doigts de sa main droite fit malencontreusement grincer la porte. Il fallait bien que cela arrivât, nous parlons de Neville Londubat, ici. Il retint sa respiration.

Les gémissements cessèrent instantanément. Neville ne savait pas quoi faire. Rester là, et risquer de se faire repérer ? S’en aller, et risquer de faire grincer à nouveau la porte ? Entre la peste et le choléra, Neville choisit la première. Et fut évidemment frappé de plein fouet : Sirius Black ouvrit la porte à la volée, et l’espion timide s’étala de tout son long dans la pièce.

Une voix cette fois-ci tout à fait reconnaissable siffla un « non mais je rêve, Londubat ! », qui eut fait se jeter par la fenêtre les pires tyrans de ce siècle. Neville ferma les yeux, et tenta de forcer son sang à descendre de ses joues. Peine perdue, son sang semblait posséder une volonté propre. Il rouvrit alors ses yeux, pour découvrir un regard à moitié amusé posé sur lui. L’autre moitié semblait étrangement curieuse. Tant et si bien que le sang des joues de Neville sembla se décider à descendre dans un autre endroit, tout aussi gênant. Plus, même, à la réflexion. Un autre regard, bien plus furtif, lui permit d’apercevoir un professeur de potions nu au milieu d’un lit.

Sirius tendit sa main et Neville s’en saisit vivement pour se relever et s’épousseter. Il s’épousseta d’ailleurs avec tant d’application que Severus eut le temps de se rhabiller et de venir les rejoindre devant la porte toujours ouverte.

«  Cessez donc, Londubat, vous pouvez regarder, j’ai retrouvé ma dignité.

-          Laisse le, le pauvre, il est tout perturbé.

-          Mais non, il a vu pire que deux hommes vieillissants en train de s’envoyer en l’air.

-          Hum Hum.

-          Oui, bon. Il a du voir presque pire.

-          Quoique.

-          Oui ?

-          On n’est pas si décrépis, Severus. On est pas encore incontinents !

-          Les fondations sont bien branlantes quand même, avoue-le.

-          Le choix du terme est intéressant.

Neville ne put s’empêcher de glousser. Puis il réalisa que les deux hommes le dévisageaient, et entama une nouvelle séance de dépoussiérage de sa robe.

-          Neville ? Tu veux qu’on appelle Mme Pomfrey ?

Le regard bienveillant de son collègue l’émoustilla encore un peu plus.

-          Il a pas l’air bien, regarde-le. Il a l’œil vitreux.

-          Severus, sois pas si dur. Il est juste choqué. Tu veux du chocolat ?

-          N…N… Non, merci.

-          Mais il parle !

-          Severus …

-          …

-          Bon, ben, Neville, on va te laisser partir, dans ce cas, hein.

-          Je … Je …

-          A moins que …

-          A moins que quoi, Sirius ?

-          Regarde-le bien, Severus.

-          Oui, ben je suis pas aveugle, encore, je … Oh. Oui. Je vois.

Neville ferma les yeux à nouveau, et se força à adopter de chastes pensées. Un mouton, un lapin, un joli nuage dans le ciel bleu, un joli Severus dans le Sirius … Non !

-          C’est quoi ce sourire, Sirius ? C’est pas drôle !

-          Je ne souris pas parce que c’est drôle. Je souris parce que c’est flatteur.

-          Pourquoi tu es si sûr que c’est flatteur pour toi ?

Le silence qui suivit permit à Neville de se concentrer quelques instants sur sa respiration. Après tout, il était un adulte, et pouvait réagir correctement face à tout type de situation.

-          Excusez-moi, je vais vous laisser … continuer. Je suis navré de vous avoir interrompus.

Il tourna les talons, priant pour qu’on ne le rattrape pas. Ou le contraire, il n’arrivait pas à le déterminer.

-          Neville !

-          Oui ?

-          Avec Severus, on se disait …

-          Hein ?

-          Oui, enfin, je disais à Severus …

-          Quoi, Sirius ? répondit Neville d’une voix mal assurée, toujours le dos tourné aux deux hommes.

-          Eh bien, tu sais …

-          …

-          Je vais pas te faire un dessin !

Neville se retourna vivement, les sourcils froncés mais involontairement plein d’espoir.

-          Quoi, Sirius ??

Sirius se tourna vers Severus, l’air désespéré.

-          Il comprend rien !

-          C’est pas nouveau.

-          Severus … Explique-lui, toi !

-          Ben, considérant cette idée, que je te suspecte d’émettre fort maladroitement, je n’en ai pas vraiment très envie, non. Et c’est un euphémisme.

-          C’est pas ce que tu disais la semaine dernière.

Quatre joues se colorèrent instantanément, tandis que Sirius pouffait comme une adolescente.

-          Allez, faites pas vos mijaurées. De toute façon, ce n’est qu’à but pédagogique, rien de plus.

-          Pédagogique, hein ? souffla Severus.

Il regardait partout sauf en direction de Neville, qui lui ne le quittait pas des yeux. Choqué. Emerveillé. Stupéfait. Toujours plus excité.

-          Ben, oui, pédagogique. Comme dans les cours de langues étrangères tu sais, l’immersion.

Un rire diabolique résonna dans le crâne de Neville.

-          Sirius …

-          Oh, allez, Neville, me dis pas que t’en n’as pas envie toi non plus, je ne te croirai pas. Il y a des … signes qui ne trompent pas.

-          Peut-être, mais …

-          Sois à l’écoute de ton corps, Neville, coupa Sirius, d’une voix de sexologue.

-          Sirius, tu le gênes.

-          Et je te gêne toi, surtout, mais ça m’amuse beaucoup.

-          Aussi, alors inutile d’aller plus loin, n’est-ce pas ? Nous sommes trois adultes qui savons ce que nous voulons ou pas. Laisse-le partir.

Puis, après un silence, il ajouta, l’air pensif :

-          De toute façon, j’ai plus envie.

Sirius ouvrit grand ses yeux et sa bouche, puis les referma. Neville eu juré qu’il était un poil vexé. Avant qu’il ne s’approche encore de lui, jusqu’à le frôler.

-          Ce n’est rien, avec Neville, on pourra se débrouiller sans toi … N’est-ce pas, Neville ?

Celui-ci ne fut capable que d’un lamentable gargouillis, qui fut pris comme une réponse positive par Sirius qui s’empara de sa main avec mille précautions, et déposa un baiser léger comme l’air au coin de ses lèvres.

Après ça, Severus devint violet et Neville soufflé un « pouh », déstabilisé.

-          Alors, Neville ?

Mais le jeune homme n’eut pas le temps de répondre quoi que ce soit. Severus s’était avancé et était en train de se déshabiller.

-          Très bien, Sirius, si tu me lances un défi, tu vas me trouver ! Londubat ! Dans le lit !

-          Enfin ! s’écria Sirius. D’accord, mais pas trop de préliminaires quand même, hein, j’ai trop envie, maintenant, moi. Les mains, direct au bon endroit ! Pas de chichis !

Le torse nu d’un professeur de potions vieillissant et cicatrisé, le sourire bête et avide d’un professeur de vol bien conservé, une promesse d’apprentissage long et appliqué … Il n’en fallut pas plus à Neville pour se diriger vers le lit, tel un automate. Un automate bien vivant et assoiffé d’apprendre.

Bonus : 11 minutes plus tard

« Sirius ?

-          Mmm … Hein ?

-          C’est à toi, la main ?

-          Bah tu peux pas regarder toi-même ?

-          Je peux pas trop bouger, là, techniquement.

-          Alors tu seras heureux de savoir que non, ce n’est pas à moi, la main.

-          …

-          Ouip, Severus ?

-          Il est doué, en fait.

-          Tu en doutais ?

-          Bah, AAH ! Ouh. Ouuuuuuh. Ah. Je disais. Evidemment, que j’en doutais. Il a toujours eu des mains incapables, en potions.

-          Hé ! couina une voix étouffée.

-          Hé bé, on dirait bien qu’il n’y a pas que ses mains, qui soient finalement plus capables que prévu.

-          …

-          Tu peux pas parler, hein ?

-          Gggg.

-          Tu veux pas utiliser tes mains aussi, toi ? Je m’ennuie.

-          ...

-          Bon, je vais aller me faire un sandwich à la dinde, moi. »

Joyeux anniversaire [insérer ici 467 surnoms débiles] :)

anniv', fics

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