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Nov 20, 2007 15:30

Mardi 20 novembre 2007
BANQUE - INVESTISSEMENT -

Les banques vont subir une baisse d'activité dans la titrisation et les financements LBO
[ 13/08/07 ]

Selon une étude de JP Morgan, Bear Stearns et Credit Suisse sont les plus exposés à un recul du volume des activités de titrisation et de financement LBO.
L'exposition des banques à la crise du « subprime » et à ses conséquences sur le marché du financement LBO prend des formes multiples. Si les banques sont globalement peu exposées directement dans leurs portefeuilles, elles risquent de l'être davantage par le biais de leurs activités de titrisation de créances pour le compte de tiers, et d'arrangeurs de financement LBO, l'autre secteur impacté par la crise.

Les activités de titrisation et de financement LBO génèrent en effet des revenus très importants pour les banques de financement et d'investissement. Selon JP Morgan, le pool de revenus mondial s'élève respectivement à 31 et 34 milliards de dollars, représentant environ 14 % des revenus des banques d'investissement, et respectivement à 15 et 14 milliards de profits avant impôts. Or jusqu'ici les banques ont souvent minimisé l'impact de la crise sur leurs volumes d'activité d'arrangeurs. « Les dirigeants des banques d'investissement européennes estiment que ces deux marchés se «réouvriront» en septembre - une affirmation contestable à notre avis », estime JP Morgan dans une note récente. D'autant que « les banques d'investissement ont jusqu'ici bénéficié d'un environnement quasi parfait, qui est peu susceptible de s'améliorer ». L'heure de vérité pourrait donc bien sonner lors des comptes du troisième trimestre.

Résistance des françaises
Selon cette étude, certaines banques européennes sont plus exposées que d'autres. Ainsi, Deutsche Bank et Credit Suisse tirent plus de 20 % de leurs profits des métiers de titrisation et du financement LBO cumulés. La plus exposée de toutes reste néanmoins l'américaine Bear Stearns, dont près de 30 % des profits proviennent de ces deux métiers combinés. Les banques françaises sont à cet égard les moins fragiles, avec moins de 6 % des profits.

Les plus exposées dans les métiers de titrisation restent les banques américaines, notamment - là encore - Bear Stearns, qui tire 23 % de ses profits de ce métier, puis Lehman Brothers (12 %). Vient ensuite Deutsche Bank, avec 11 % de ses bénéfices. Les banques françaises ont une exposition avoisinant les 3 à 4 % des profits. En valeur absolue, le plus gros arrangeur est toutefois Morgan Stanley, mais Deutsche Bank arrive juste derrière, avec des positions importantes dans tous les types de produits de titrisation. Au sein des banques françaises, Calyon et BNP sont les plus actives, avec environ 800 millions de dollars de revenus.

Dans les financements LBO, ce sont en revanche les banques européennes qui sont les plus exposées, même si le marché est plus vaste aux Etats-Unis. Deutsche Bank et Credit Suisse arrivent en tête, avec 10 % des profits provenant de ce métier. Les banques françaises affichent des expositions réduites, variant de 1 à 3 % des résultats. JP Morgan estime que l'exposition est amplifiée par le fait que les financements LBO génèrent des commissions dans d'autres métiers, comme les marchés primaires ou les fusions-acquisitions, pris en compte dans les simulations.

Passées au « test à l'acide », c'est-à-dire en supposant une baisse des revenus de 30 % dans les volumes d'activité des métiers de crédit, de 20 % dans les métiers actions, de 20 % des fonds actions en banque privée et de 5 points de base des marges en banque privée, ce sont encore les mêmes qui ressortent comme étant les plus touchées. Deutsche Bank afficherait un recul des résultats de 16 % en 2008, Credit Suisse de 26 % et UBS de 13 %. A l'inverse, l'impact d'un tel scénario sur les banques françaises montre leur résistance, notamment pour la Société Générale, qui bénéficie d'un solide matelas de revenus grâce à sa franchise dans les dérivés actions. Les banques britanniques ressortent également peu affectées, mais leurs difficultés dans la banque de détail au Royaume-Uni fragilisent davantage leurs revenus.

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