Psychopathe

Oct 13, 2006 14:39

Il doit être à peu près 4h du matin, je me réveille doucement il fait sombre, il n'y a
aucun bruit. La soie de ma tunique me colle à la peau, je me sens prisonnière et étouffée
par mes cheveux en cascade collés à moi par cette sueur tenace, et quelque chose de poisseux
coulant le long de mon corps, entre ma poitrine, jusqu'à mes cuisses, finissant ce sinueux voyage
pour s'écouler sur le sol en une petite flaque pourpre.

Je me lève, j'allume une cigarette et regarde autour de moi, ma tête tourne , je me sens bien
dans cette atmosphère paisible, et le rougeoiement de la braise quand j aspire laisse apparaître
des ombres dansantes sur les murs.

je pose ma cigarette à sa moitié sur la table de nuit, elle se consumme doucement, des volutes s'envolant vers d'autres sphères.
Je me dirige vers la salle de bain, je suis face au miroir, face à cette femme au physique
et aux formes généreuses.
Elle a un regard intense avec ses grand yeux gris (une des seules choses que sa mère lui ait donné
et qu’elle aime), elle en aura charmé plus d’un avec mais aucun d’eux n’aura jamais réussi à
percer ce regard de folie et cette profonde tristesse amère, ils n’en ont jamais eu le temps
de toute façon, ils n'en valent pas la peine, ils ne l'ont jamais compris ...

Je laisse glisser la douce nuisette à terre et me retrouve complètement nue. Je constate dans
le miroir les nombreuses traces et blessures sur ce corps, et ce sang... tellement de sang ...
alors je le caresse ce corps, affectueusement du bout des doigts, et je souris, tendrement, à ce
doux souvenir...emprunt de tant de plaisir et de sublimes extases à vous rendre folle... folle...

Je me fais couler un bain et me glisse dans cette eau si froide, car j’aime se contact violent
sur ma peau, comme une paire de gifles, je me sens parcourue de frissons et je gémis doucement.
Je me plonge totalement dans l’eau et me retrouve entourée d’un profond néant, je me sens bien,
calme. Quand je remonte à la surface, l'eau est rouge écarlate, je souris et laisse échapper un
petit gloussement et mon regard pétille de malice, j'en veux déjà plus ...

Alors je me rappelle cet homme qui m’a si bien fait l’amour, je repense à ses gémissements et
à son désir ardent. puis je me rappelle son corps, maculé de sang, rouge, divin, soulignant ces
courbes tellement parfaites et si masculines, sur ce grand lit. Il me paraissait si beau sur
cette soie avec les douces lumières du clair de lune jouant sur son corps, il paraissait presque
vivant.Alors je le caressais doucement et me collais à lui, pour m'imprégner un peu de son sang si chaud,
pour marquer mon être de son odeur et de sa chaleur et je m'étais rendormie heureuse.

Je sors de mon bain et regarde l’horloge, une heure est passée.
Je me dirige vers ma commode aux reflets pourpres et en sors une délicate robe en satin, son
doux contact sur ma peau me fait du bien, elle couvre le strict nécessaire, je me sens belle.
J’enfile mes bas et accroche mes portes jartelles, mes des petits escarpins noirs et je
m’assoie sur mon lit en me brossant les cheveux.

Je soupire calmement car bientôt je serai à la recherche d’une nouvelle chaleur.......peut
être la vôtre .


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