[FIC] It's raining cats and dogs [PART 1 / ?]

Oct 13, 2010 00:24




Titre : It's raining cats and dogs

Genre : A.U, Fluff, angst, fun
Disclaimer : SHINee's not mine (again !)
Pairing : Jong x Roo (I see you looking horrified - NOT in a perverted way xD). Jongkey, 2Min (hints)
Rating : PG-15
Déclaration : Inspirée par les diverses photos que poste JH sur Roo. Et parce que les animaux sont mes amis et donc j'avais envie de les intégrer dans une fiction sur SHINee.

To my beloved kitty, Alfie, may you rest in peace.

2629 mots



« Elle m’a quitté. J’ai besoin de toi »

Il raccrocha rapidement le téléphone et sauta dans ses chaussons. Quand Jonghyun était en larmes, il avait intérêt d’être prêt à réagir. Et au regard des sanglots qui avaient entrecoupé ces deux phrases, il pouvait prévoir qu’aider les vannes à se refermer serait un travail audacieux. Quittant son appartement, il traversa le pallier en quelques enjambées et ne prit même pas la peine de frapper à  la porte en face de lui. Il entra dans la pièce et ne fut pas surpris de ce qu’il y trouva. Assis au milieu du salon, Jonghyun vagissait comme un enfant, serrant Roo dans ses bras. La fourrure de ce dernier apparaissait déjà presque mouillée. « En 10 minutes, joli exploit » pensa Minho en soupirant. D’un pas traînant, il alla se poser près de son ami, entourant ses épaules d’un bras. Jonghyun se retourna et s’écroula contre lui, se répandant en larmes et gémissements. Roo estimant que la position n’était pas des plus confortables, profita que quelqu’un vienne le remplacer pour se carapater dans un endroit sec. Le sofa lui apparut comme un endroit stratégique pour retrouver un peu de calme, tout en gardant un œil sur son maître qui se transformait désormais en flaque vivante.

« Je ne vais jamais survivre. Tue moi, Minho. La vie sans elle, ça ne vaut pas la peine ».  Minho garda son calme, il avait l’habitude des grandes tirades mélodramatiques de son ami. Il savait que d’ici à quelques semaines, au pire plusieurs mois, les choses reviendraient à la normale. Du moins, il l’espérait ardemment car devoir soutenir Jonghyun dans ses périodes de rupture était une tâche compliquée et chronophage. Lui tapotant le dos, il formula sa pensée à voix haute, l’assurant qu’il survivrait comme il avait déjà survécu auparavant. « Et puis, que deviendrait Roo sans toi, hein ? » A ces mots, le jeune homme leva la tête de l’épaule de Minho - il lui devrait sûrement une lessive car la chemise du grand brun était littéralement trempée - et regarda le jeune chien qui le fixa en retour. Se levant d’un coup, il le prit dans ses bras, enfouissant son nez dans son poitrail. « Ô Roo, mon chien, mon bébé, mon amour. Papa est tellement, tellement désolé d’avoir pensé ça ». L’animal ne semblait pas particulièrement apprécier l’attention mais son sixième sens lui fit sûrement comprendre que son maître était dans un de ses moments où il avait besoin de lui témoigner son affection. Il ne bougea pas et laissa Jonghyun le bercer doucement en l’assurant de son amour éternel.

« Mais dis moi, vous n’avez pas été l’adopter ensemble ? Il appartient à qui Roo au fait ? ». Jonghyun stoppa son étreinte et vira légèrement cramoisi. « J-A-M-A-I-S ! Jamais tu m’entends ! » s’exclama-t-il en réponse à Minho. « Si elle veut récupérer Roo, elle devra me passer sur le corps. Jamais, je ne la laisserais venir le chercher. Elle ne s’en est jamais occupé de toute façon. Si elle vient, je t’assure Minho, je ne sais pas ce que je fais mais ça ne se passera pas comme ça ! ».

Observant Jonghyun caresser délicatement la tête de Roo  tout en étant concentré sur sa nouvelle mission de protection, Minho se sentit pris lui aussi d’un élan d’affection pour le jeune canidé qui se révélait être un allié précieux. Il allait sans nul doute aider Jonghyun à faire le deuil de sa relation. En effet, impossible pour ce dernier de passer ses journées à se lamenter dans son lit dès lors qu’un être vivant requérait son attention pour subsister. Tant que Roo serait partie intégrante de la vie du jeune homme, il lui offrirait quelque chose à laquelle se raccrocher.

**********

L’assiette se brisa en mille morceaux, jetée brutalement à terre par son propriétaire. Ce dernier était furieux. La tristesse qu’il aurait du ressentir s’était prestement transformée en fureur en raison de la goujaterie de son compagnon, qui appartenait désormais au passé. Alerté par le bruit en provenance de la cuisine, Taemin sortit de sa chambre pour en découvrir l’origine. Dès que ses yeux se posèrent sur la raison de ce ramdam, il se précipita vers Kibum pour l’empêcher de faire une hécatombe dans leur vaisselle.

« - Hey Hyung ! Calme toi ! Qu’est-ce qu’il se passe ? » demanda -t-il tout en encerclant les poignets de son frère aîné. Ce dernier semblait au bord de l’implosion bien que son expression demeura relativement neutre. D’un mouvement d’épaules, il se libéra de la contrainte exercée par Taemin et se pencha pour ramasser les débris à terre. « Je viens de me faire jeter » lâcha-t-il finalement, brisant le silence. « Et en beauté. Par sms », rajouta-t-il d’un ton cynique. Taemin laissa échapper un hoquet de surprise. Son frère, le it boy de la ville, venait de se faire larguer de façon si triviale ? « Tu es sûr d’avoir bien compris ? » insista le plus jeune, passablement décontenancé. Tout en jetant les restes de l’assiette victime de son humeur, Kibum répliqua amèrement qu’aux dernières nouvelles, il savait lire et que « C’est terminé entre nous. Passe récupérer tes affaires demain » était plutôt clair et direct.

« Taemin, verse moi un verre de vin s’il te plaît. Et appelle vite Jinki pour qu’il prenne mes rendez-vous demain matin». Kibum s’assit lourdement dans le canapé, se massant les tempes délicatement. Tout ceci lui donnait la migraine. Il avait suffisamment de quoi s’occuper ces derniers temps. Pas qu’il s’en plaignait particulièrement. Au contraire, être désœuvré aurait signifié que la clinique ne fonctionnait pas et il avait trop investi avec Jinki dans cette aventure libérale pour se permettre un échec. Il espérait que son ami comprendrait l’urgence de la situation et ne lui en voudrait pas trop pour la double dose de travail qu’il lui fournissait au dernier moment. D’autant plus qu’il aurait préféré profiter de cette journée off pour s’autoriser une grasse matinée plutôt que d’aller récupérer les quelques affaires qu’il avait du laissées par inadvertance chez lui. Il était tellement exténué par le rythme intensif de ces derniers temps qu’il n’éprouvait aucune tristesse particulière envers la rupture qu’il lui imposait. Kibum avait su dès le début que leur couple n’appartenait pas à la catégorie de l’amour éternel et s’il était complètement honnête envers lui-même, il en était presque à estimer qu’être célibataire lui épargnerait des soucis au final. Mais la manière abrupte dont tout s’était terminé lui laissait un arrière goût amer. Son égo en avait pris un coup et il s’assurerait demain que l’autre en soit conscient. Il n’arrivait pas à penser à un discours à tenir mais était persuadé que sa fierté lui fournirait la répartie cinglante dont il avait besoin au moment opportun. Prenant le verre que lui tendait son jeune frère, il le remercia et le pria de l’excuser pour tout à l’heure. « Pas de soucis, Hyung. Et j’ai appelé Jinki. Ca ne lui pose aucun soucis pour demain » répondit Taemin, compatissant. « Et je suis vraiment désolé pour toi », rajouta-t-il en lui tapotant gentiment l’épaule. Kibum hocha la tête et bu d’une traite pour se laisser enivrer par la liqueur bordeaux.

Il finit par s’endormir à même le sofa et fut réveillé au petit matin par Taemin. Ce dernier était prêt à aller à la clinique pour accueillir les patients qui ne manqueraient pas d’affluer, tous portant en eux la même inquiétude pour leur compagnon. Secouant sans ménagement son aîné, il s’assura que celui-ci avait posé les deux pieds à terre avant de flanquer la porte de l’appartement avec un « Bon courage Hyung ! A ce soir ». Kibum se frotta les yeux et constata que sa migraine était toujours latente. Un café -  il lui fallait un bon expresso pour affronter la journée.

******

« MINHO ! MINHO !! »  Jonghyun tambourina à la porte de son ami. Son cœur battait la chamade, la sueur ruisselait sur son front et surtout le stress lui tordait l’estomac. Il avait besoin que Minho se lève et aille ouvrir cette satanée porte. Levant le poing pour l’abattre de nouveau, il fut stoppé net dans son mouvement car Minho se décida enfin à apparaître. Les yeux encore collés par le sommeil, il grommela un « Quoi ? T’as vu l’heure qu’il est ? Putain, tu fais chier Jong’ ! ». Jonghyun entra en trombe dans l’appartement et fidèle à son habitude, s’effondra en larmes. La poitrine soulevée par des hoquets plutôt impressionnants, il réussit tout de même à parler. « Parti ! Envolé ! Je sais pas…Je sais pas ce qu’il s’est passé. Je le promenais comme d’hab’ quand il a pris peur. Je pensais avoir vérifié son collier. Mais il a tiré en arrière et la tête est passé. Et il est parti !! ». Le flot de paroles s’écoulant de la bouche de Jonghyun parvint difficilement à Minho, qui a l’instant se languissait surtout d’une chocolatine, d’un verre de lait et si possible d’un nurofen. Il estimait qu’il était un peu tôt pour porter une attention particulière à cette drama queen de Jonghyun qui devait encore faire tout un plat de pas grand-chose. « De quoi ? Qui est parti ? » marmonna-t-il, se sentant tout à coup légèrement concerné en prenant conscience que son ami serrait tellement ce qui ressemblait à une laisse que les jointures de ses doigts étaient blanches, en coordination avec son visage. « ROO ! ROO EST PARTI ! J’AI PAS REUSSI A LE RECUPERER ! » hurla Jonghyun, au bord du désespoir. « Minho, qu’est-ce que je vais faire ? Mon bébé ! ». Les larmes ruisselaient sur son visage et il semblait franchement au bord de l’évanouissement. Le cri de Jonghyun réveilla complètement Minho qui ne sut toutefois pas totalement comment appréhender la situation. Il fit déjà ce qu’il maîtrisait le mieux, à savoir prendre le petit blond dans ses bras. Lui tapotant le dos, il essaya de le réconforter maladroitement. « Allez, Jonghyun, on va le retrouver. Roo tient trop à son confort pour s’aventurer loin tout seul. Il n’est pas venu quand tu l’as appelé ? ». Minho savait que sa dernière question était plutôt idiote vu les circonstances mais était passablement étonné du fait que ce pot de colle de Roo se soit fait la malle. Entre deux hoquets, Jonghyun réussit à lui expliquer qu’une grand-mère était passée juste à côté de lui avec son caddie et que le bruit des roues sur le gravier l’avait effrayé. Et rattraper un Roo paniqué n’était pas chose aisée à accomplir, d’après les dires de son maître. Ne sachant plus quoi faire, ce dernier avait donc été trouvé refuge chez son meilleur ami, le pilier dans sa vie, celui qui aurait sûrement une solution pour que dans quelques heures, son ami à poils longs soit en train de ronfler dans son panier. Or, l’air confus de Minho ne le rassura pas comme il l’avait prévu et ses crampes d’estomac redoublèrent. « Minho, qu’est-ce que je vais devenir ? Je peux pas vivre sans Roo ». Le grand brun sentit la fameuse tirade mélodramatique de Jonghyun (re)venir à plein nez et décida qu’il était temps d’établir un plan d’action. « Attends, je nous prépare un petit déjeuner et on va trouver une solution ».

La première partie du plan se solda malheureusement par un échec cuisant. Trois heures après leur départ, ils étaient de retour dans l’appartement de Minho, échevelés et en sueur d’avoir couru dans tout le quartier avec des croquettes à la main. Jonghyun n’avait plus la force de parler après avoir braillé à chaque coin de rue le nom de son fidèle compagnon. Et alors que Roo n’était plus là depuis une matinée, il perdait déjà petit à petit l’espoir de le revoir. « Allez, Jong ! Qu’est-ce qu’il penserait s’il savait que tu abandonnes déjà l’idée de le retrouver ? » le sermonna Minho. « Mais….il est si petit, si jeune. Sans défenses. Mon bébé, mon pauvre bébé ». Jonghyun mit sa tête entre ses bras et recommença à gémir. La vie était définitivement trop injuste. On lui retirait celle qu’il chérissait puis l’être qu’il avait presque érigé au rang d’enfant. Il se sentait  particulièrement misérable et aussi terriblement inquiet. Les pires scénarios se formaient dans son esprit et à chaque nouvelle idée, une envie de nausée lui soulevait l’estomac. On avait emmené Roo pour le vendre à une société pharmaceutique qui ferait les pires tests sur lui, on avait empoisonné Roo, on avait décider de le faire rôtir ou bouillir. Pire, il était en train de mourir lentement sur le bas-côté percuté par une voiture ou alors, souffrant le martyr coincé dans un piège à loups. Minho lui rappela gentiment que ce genre de pièges n’étaient pas légion dans une ville comme la leur mais rien ne semblait rassurer le petit blond qui était un concentré de pleurs. La journée s’étira longuement et Jonghyun réussit à tirer Minho pour un dernier tour de quartier avant la nuit - « C’est la première fois qu’il va découcher, il doit être terrorisé ». Cette tentative fut également infructueuse et Jonghyun passa sa première nuit complètement seul.

La deuxième partie du plan ne brilla pas non plus par sa réussite. Galvanisé par son envie de retrouver la prunelle de ses yeux, Jonghyun ne manqua pas d’originalité. Il imprima des avis de recherche qu’il diffusa à l’ensemble du quartier. Il posta des affichettes dans toute la ville, ce qui lui prit un temps considérable. Il passa même une annonce vidéo à la télévision locale, espérant que le côté visuel de la chose frapperait l’esprit des gens et que ces derniers porteraient plus d’attention s’ils devaient croiser Roo dans la rue. La recherche de ce dernier se transforma en quête du Graal qui l’épuisait nerveusement. Il s’obligeait mentalement à faire des rondes à diverses heures de la journée ou de la nuit. Il courait dans tous les sens pour finir régulièrement en larmes dans les bras de Minho. Ce dernier tenait aussi à Roo mais commençait à franchement douter de le revoir un jour, bien qu’il s’abstint de tenir un tel discours à son ami. Il préférait essayer de lui remonter le moral en lui montrant sur internet ces histoires où des maîtres avaient récupéré leur animal jusqu’à « plusieurs années après ». Mais tout cela n’empêchait en rien le fait que tous les soirs, Jonghyun pleurait. Lui-même se demandait comment il pouvait encore verser des larmes, s’étonnait du fait que sa nappe phréatique personnelle ne se soit pas retrouvée à sec. Et il se trouvait aussi particulièrement pathétique, pleurant un chien comme on le ferait d’un fils. Hormis Minho, il ne pouvait en parler à personne. Les gens, les collègues ne comprendraient pas la réalité de sa peine. Et pourtant, Jonghyun avait l’impression qu’on lui avait arraché un petit bout de cœur. Il se rappela tous les souvenirs qu’il avait accumulé avec celui que beaucoup considéraient comme un vulgaire animal. Le jour où il avait été le chercher avec sa compagne de l’époque,  au refuge du coin. Comment cette boule de poils d’à peine un kilo avait rapidement trouvé sa place près de l’oreiller, comment il l’avait nourri à la cuillère quand il avait été malade et surtout comment il était toujours là quand Jonghyun n’allait pas bien, ce qui était un phénomène récurrent. Roo était son deuxième Minho, un soutien indéfectible. Au bout de quelques semaines, Jonghyun se résigna au fait qu’il ne le reverrait sûrement plus mais ce sentiment lui était difficile. La mort de Roo lui aurait été extrêmement pénible mais ne pas savoir, il estimait qu’il n’y avait rien de pire.

shinee, jongkey, fanfiction, angst, fun, 2min, fluff, it's raining cats and dogs, jongroo

Previous post Next post
Up