Allez, avant de me motiver pour faire mon sac pour mon dernier week-end
GENEPI, je poste le texte sans intérêt que j'ai écris, pour confirmer que c'est bien la fin de mon blocage...
Personnages : Jody/Mem, Héra
(eeeet... je me sens obligée de dire Héra/Mem... il faut que j'arrête de les shipper, c'est Mal ^^u)
Rating : PG-13, pour un peu de sexe et de violence (Oméga-Viridine, quoi...)
Nombre de mots: environ 1500
Je ne sais pas exactement quel âge à Hera ici mais je dirait une petite douzaine d'années... - ce qui nous fait un Mem et une Jody dans leur quarantaine...
Merci à
sheepnimrauko pour la correction des innombrables fautes...
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Rien n'est plus doux-amer qu'une réconciliation qu'on sait provisoire.
Agamemnon aimait ce goût, comme il aimait le goût de la salive de Jody ; il aimait son corps musclé entre ses bras, il aimait ses petites mains, remontant le long de ses cuisses, caressant son sexe à travers la toile de son jean. Il l'aimait, sans doute, encore, il ne pouvait pas s'empêcher de lui murmurer, entre deux baiser. Peut-être juste par habitude...
Il dégrafa son soutien-gorge, baisa la pointe de ses seins.
Son téléphone sonna.
- Tu vas pas répondre ! s'indigna Jody quand il se pencha pour le récupérer dans la poche de son manteau, au pied du lit.
- Non. Non, je regarde juste...
Il regarda.
Il répondit.
- Oui, ma puce ? Non, je suis pas là, mais je... j'vais rentrer plus tard... heu... oui, je suis avec quelqu'un là mais... Ça te regarde pas...
Jody lui arracha le téléphone des mains.
- Ton père est assez grand pour savoir qui il baise. Tu as sûrement des devoirs à faire au lieu de l'emmerder.
Elle raccrocha et lança le téléphone à l'autre bout de la pièce.
- Ça va pas, putain ! C'est ma fille ! Je peux répondre à ma fille ?
Jody soupira d'exaspération quand Agamemnon la repoussa pour se lever et aller ramasser son portable. Dès qu'il réinséra la batterie dans le téléphone qui s'était démonté sous le choc, il se remit à sonner.
- Oui, Héraclès...
- C'est Jody ! accusa la jeune fille au bout du fil. Tu es avec Jody !
- Oui... avoua piteusement Agamemnon.
- Mais c'est quoi ton problème, t'es maso ? Papa ! Elle t'a tiré dessus !
- Oui, c'est vrai, elle m'a tiré dessus, mais c'est rien ça, je... je le méritais, et puis ça m'a pas fait mal, ça va mieux maintenant, c'est... C'est ça les couples, on se dispute, on se tire dessus, mais ça veut pas dire qu'on s'aime pas... C'est des trucs d'adultes, tu comprendras quand tu sera grande...
- Pourquoi tu te remets toujours avec elle ! Elle a pas encore assez essuyé ses rangers sur ta gueule ?
- Me parle pas comme ça, Héraclès !
- Mais pourquoi tu te trouves pas quelqu'un d'autre ? T'es encore à peu près suffisamment bien foutu pour te trouver une autre meuf, alors dépêche toi avant de devenir vieux et moche !
Agamemnon jeta un coup d'œil à Jody, agenouillée sur le lit avec un regard sévère. Un coup d'œil à son reflet dans le miroir de l'armoire. Non, il n'était pas vraiment sûr de pouvoir faire mieux "avant de devenir vieux et moche". Jody était parfaite.
- Ecoute, bébé, je fais ce que je veux. Toi, tu fais tes devoirs, tu manges, tu regardes la télé, je te promets que je rentrerai pas trop tard...
- Je peux pas, répliqua Héra. C'est pour ça que je t'appelle : je peux pas rentrer. J'ai pas mes clés, je crois que je les ai oublié ce matin...
Agamemnon hésita.
- T'as qu'à aller... je sais pas... tu peux pas aller faire tes devoirs chez une copine ?
- Non, c'est bon, laisse tomber, je sais, trouva soudain Héra. Je vais aller chez mon copain plutôt.
Agamemnon resta silencieux quelques secondes. Héraclès aussi, attendant le résultat de sa tentative. Réussie. Il explosa.
- Comment ça ton "copain" ! T'as un copain ?! Qui c'est ce mec ?! Depuis quand t'as un copain ?! Tu vas pas passer la soirée avec lui ! Qui c'est d'abord !
- Oh, ça va, toi t'es bien avec Jody. Je vois pas pourquoi je pourrais pas aller chez mon petit copain, moi aussi je fais ce que je veux...
- C'est hors de question, j'ai dis ! Qui c'est ce mec ! Pourquoi tu m'en as jamais parlé ?!
- Bah, j'avais peur que tu réagisses comme ça... Surtout qu'il est plus vieux que moi...
- Comment ça plus vieux que toi ? Combien, plus vieux ?!
- Ben il a son appart', et touuut...
- Comment ça il a un appart' ! Quel âge il a, bordel !
- Il aaaaaaaa... trente deux ans, répondit Héraclès une mèche de cheveux autours de ses doigts.
- QUOI ?!
- Mais il est suuuuper gentil, il me fait plein de cadeaux, d'ailleurs il m'a invité a une fête avec ses copains mais je lui avais dis que je pouvais pas parce que j'avais des devoirs, mais comme t'es pas là, c'est cool, je vais pouvoir y aller...
- COMMENT ÇA UNE "FÊTE" AVEC SES COPAINS ?! QUI C'EST CE MEC, JE VAIS LE BUTER !
Jody soupira en se pinçant l'arrêt du nez.
- Mais tu vois pas qu'elle se fout de ta gueule ? Elle te fait tourner en bourrique, exactement comme sa mère...
Agamemnon ne l'entendait même pas.
- Écoute-moi bien, Héraclès. Tu restes ici, tu ne bouges pas, j'arrive. Si tu n'es pas sur le palier quand j'arrive, tu vas te prendre la raclée de ta vie, c'est clair ?
- Franchement t'abuses, répondit Héraclès. Mais bon, d'accord.
Elle attendit d'avoir raccroché pour éclater de rire.
- Tu vas quand même pas y aller ? s'exclama Jody en voyant Agamemnon ramasser son T-shirt. Elle se fout de ta gueule ! Tu la crois quand même pas quand elle te dit que si tu n'arrives pas dans la demi-heure elle va se retrouver dans un gang bang ?
- Non, grogna Agamemnon en prenant son manteau, mais je prends pas le risque... Je vais lui ouvrir, je mange avec elle, je reviens quand elle est couchée...
Jody croisa les bras sur sa poitrine s'asseyant en tailleur sur son lit, suivant Agamemnon d'un regard glaçant.
- Je ne crois pas non. Si tu y vas, je ne te conseille pas de revenir trois heures après la bouche en cœur. Je te le déconseille même très vivement.
- Tu me refais le coup du "c'est elle ou moi" ? T'as pas encore compris que tu perdais toujours à ce jeu-là ? Désolé, chérie, mais il va y avoir un moment où il faudra que tu comprennes qu'entre elle et toi je préfère encore elle.
- Comment ça entre elle et moi tu préfères elle ? Elle aussi tu la sautes ? C'est pour ça que tu veux pas qu'un autre mec s'approche d'elle ? Je devrais peut-être prévenir SOS enfance en danger.
- C'est ça, fais ça. Et y a un autre truc que tu devrais faire : te trouver un autre mec ou t'acheter un sex-toy ! conclut Agamemnon en claquant la porte.
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- Han... Hahan... Ouais, non mais elle aussi c'est une pétasse... Non, mais pire que Sarah... Mais trop, même si elle fait genre... Han... Non mais j'dis pas, hein, on est potes, mais c'est juste que c'est une pétasse, quoi - attends, y a mon père qui vient d'arriver, j'te rappelle, salut.
Héraclès raccrocha et leva les yeux vers son père.
- Tu vois, j't'attends sur le palier, comme t'as dis...
Agamemnon laissa tomber son trousseau de clés sur ses genoux. Elle planta ses yeux dans les siens et plongea la main dans sa poche.
- Oh ! Elles étaient là, dit-elle en sortant ses clés. Je viens de les retrouver, elles étaient dans ma poche ! Au fait, finalement j'ai quitté mon copain quand je me suis aperçu qu'il existait pas...
- Putain ! PUTAIN !
Il la gifla violemment. Héraclès cria.
- QUOI ? cria Agamemnon à un voisin qui venait d'ouvrir la porte pour voir ce qui se passait.
La porte se referma.
- Rends-moi mes clés. Ouvre la porte. Rentre.
Héraclès s'exécuta sans un mot mais sans se départir d'un petit sourire insolent.
- Va faire à manger, finit Agamemnon en se laissant tomber sur le canapé.
Héra s'apprêta à obéir, mais se ravisa et vint se planter devant son père, le visage sérieux.
- Je fais ça pour ton bien, tu sais...
- Mais oui, je sais ma chérie... soupira Agamemnon.
- T'es pas heureux avec elle.
- Mais si...
- Tu vas m'en vouloir ?
Il n'y avait aucun regrets dans sa voix. Elle s'informait simplement, savoir à quel point elle devrait se tenir à carreaux dans les jours qui venaient.
- Non, avoua Agamemnon. T'as sûrement bien fait...
Il pris son menton entre ses doigts et regarda la trace rouge, là où il venait de la frapper.
- Je t'ai fait mal ?
- Non, ça va. Tu m'en as mis des pires...
- C'est pas que tu me fasses rentrer qui m'a énervé, c'est que tu te foutes de ma gueule, tu comprends ?
- Oui.
- Allez, va faire à manger...
Héraclès s'exécuta.
- Pourquoi t'es chiante comme ça ? Pourquoi Jody est chiante ? Pourquoi toutes les filles sont chiantes avec moi ? Qu'est ce que j'ai fait aux femmes pour qu'elles me détestent autant ? soupira Agamemnon pour lui-même, la tête entre les mains.
- T'as qu'à te mettre au mecs, lui lança Héraclès de la cuisine.
Agamemnon eu un rire amer.
- C'est ça, je crois qu'un jour je finirai par y penser...
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Et tant que j'y suis, postons aussi cet autre texte que j'avais écris en janvier, quand le thème du mois sur
31_jours était "policier", mais comme ce que j'écrivais n'avais plus aucun rapport avec le thème du jour, finalement je ne l'avais posté nulle part...
Personnages : Agamemnon et Ivan
Rating : PG
Nombre de mots : environ 1 100 mots
Merci à
gabylc pour la relecture
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Agamemnon referma la porte et lança ses clefs dans le vide-poche en jetant un "Salut..." à la ronde, plus par habitude que pour quelqu'un en particulier : Héraclès était rarement là quand il rentrait, et il n'avait même plus de chien pour venir l'accueillir à la fin d'une journée de boulot. Et Ivan...
Si, Ivan était là, dans la cuisine, en train de frotter ses mains pour y faire disparaître d'ultimes traces de cambouis tenaces. Agamemnon lui prit la nuque et l'attira à lui pour déposer un baiser sur sa tempe.
- Salut toi... Encore fait du bricolage ?
Ivan répondit d'un "Hmn", et Agamemnon ne remarqua pas tout de suite son air anxieux. Il prit en passant une bouteille de whisky dans un placard, un verre dans l'égouttoir et s'installa à la table en repoussant les tournevis de toutes les tailles qui la jonchaient.
- Pour le loyer... commença Ivan en s'essuyant consciencieusement les mains, sans lever les yeux vers son interlocuteur.
Agamemnon soupira en se servant un verre.
- C'est bon, laisse, te prends pas la tête pour ça... Je vais pas te racketter ton argent de poche... Garde les clopinettes que tu gagnes pour t'acheter des cookies...
Ivan acheva d'essuyer ses mains sur son jean sale, sortit de sa poche une liasse de billets et la posa sur la table. Il y avait un peu plus que de l'argent de poche pour s'acheter des cookies.
- Je pense que... ça devrait suffire. J'ai pas compté en fait. J'ai... pas osé.
Agamemnon resta un instant silencieux, puis passa une main sur son visage, murmura "Fuck...", tendit la main vers l'argent, le compta, le glissa dans la poche arrière de son jean, vida son verre d'un trait, le reposa trop brusquement, renifla, et ordonna sèchement.
- Assis.
Ivan resta immobile.
- Assied toi. Me force pas à élever la voix, pas avec toi...
Et avec qui que ce soit, Agamemnon savait qu'il n'avait de toute manière pas à élever la voix quand il prenait ce ton.
Le sélénite s'assit sans un mot.
- Comment t'as eu cet argent ?
- J'ai r...
- Et me dit pas que c'est en réparant une cafetière ou je risque de m'énerver.
- J'ai réparé une voiture...
- Une voiture comment ?
- Une camionnette... heu... avec marqué 'Service municipal' dessus, mais.. je pense que c'était pas des agents municipaux...
- T'es vachement perspicace toi, je vais t'engager comme assistant...
- Ils... Ils m'ont demandé de changer la plaque d'immatriculation aussi. Ils en avaient plusieurs...
- De mieux en mieux... Et il y avait quelque chose dans cette camionnette ?
- Oui... heu... à l'arrière.... il y avait cinq gros paquets, enveloppés dans du plastique opaque et fermés avec du gros scotch. J'ai pas pu voir ce qu'il y avait dedans, il y avait quelqu'un qui me surveillait pendant que je réparais.
- T'es vraiment con, toi. Tu le sais, que tu es vraiment très con ?
Il cogna du plat de la main contre la table, faisant trembler tous les objets qui s'y trouvaient.
- Putain, mais qu'est-ce qui t'es passé par la tête !
Ivan, la nuque courbée, gardait les yeux fixés sur un petit tournevis qui continuait à tanguer sous l'effet du coup.
Agamemnon se leva, fit le tour de sa chaise, se rassit et se resservit un verre en grognant qu'il avait pourtant fini sa journée de boulot, putain, puis il sortit de la poche intérieur de sa veste un carnet de note et un crayon.
- Ok. Quand ? Où ? Signalement des guignols. La plaque, tu te rappelles de son numéro ?
- Une fille est venue me chercher à 14h07, une mutante. Ils étaient quatre, deux mutants, la fille et un sentinelle, un humain, et l'autre je sais pas trop. Ils étaient garés derrière l'usine désaffectée et je me rappelle des huit immatriculations et du numéro de série du moteur... murmura Ivan en s'écrasant de plus en plus sur sa chaise. Mais je... je pensais...
- Ouais, tu pensais que c'était des vendeurs de glace qui voulaient que tu répares leur traîneau enchanté pour retourner au pays des lapins. Est-ce que tu essayes de te foutre de ma gueule ?
- Mais... des fois, Héra...
- Si t'étais Héraclès je t'en aurais déjà collé une, c'est clair !
- Je suis désolé... souffla Ivan en cachant son visage derrière ses mains.
Agamenon resta un instant silencieux, attendant que le jeune homme redresse la tête - mais il ne la redressa pas.
- Tu ... pleures ? finit-il par demander, un peu déstabilisé.
- Non, répondit Ivan d'une voix atone.
C'était vrai, il ne pleurait pas, mais il restait immobile, prostré.
Agamemnon se leva, s'approcha à pas lent et vint s'accroupir à coté de lui, une main sur son épaule.
- Ils t'ont fait du mal ?
- Non...
- J'aurais pas du m'énerver, pardon... Ils t'ont menacé ?
- Ils m'ont rien fait... Ils m'ont juste donné de l'argent pour que je leur file un coup de mains et que... que je dise rien... J'aurais pu... refuser...
- Mais t'avais peur ?
- J'avais... un peu peur, avoua Ivan. Mais seulement parce que je suis pas courageux... Ils m'ont pas forcé...
Agamemnon soupira, se redressa dans un craquement de genoux et passa la main dans l'épaisse chevelure verte du sélénite.
- Le soucis c'est que maintenant que tu as filé un coup de main une fois y en a d'autres qui risquent de venir te voir. Je dirais à mes indic' que personne doit t'emmerder et ils feront passer le message, ça devrait suffire. Si y en a quand même qui viennent te demander des trucs rappellent leur que tu es sous ma protection et qu'ils aillent se faire foutre. Mais refait plus ça, ok ?
- Ok, murmura Ivan en redressant enfin la tête. Tu veux les numéros des plaques ?
- Finalement, non.
- Non ?
- Non, ils ont payé ton silence, et ils ont bien payé, alors je vais faire comme si tu m'avais rien dit. C'est pas la peine de te coller une sale réputation...
- Mais... si c'était de la drogue ou autre chose... ?
- Si c'était de la drogue ça me fait moins de boulot de pas savoir qu'elle existe et si s'était autre chose alors je m'en fous, c'est pas pour moi...
- Et tu vas faire quoi de l'argent ?
- L'argent ? Quel argent ? Ah, ouais... Je le garde. Pourquoi ? Tu voulais le récupérer ? Si tu arrives à gagner de l'argent illégalement vient pas t'en vanter auprès d'un flic après. Considère que c'est le prix de la leçon...
Ivan resta un instant silencieux
- T'es... pas vraiment intègre, en fait...
- J'ai dit à un moment que j'étais intègre ?