Et voilà mes OC pour
le mème à rupture...
Zaïg/Tristan Garnier de la Leyre, demandé par
sheepnimrauko Depuis que les amarres avaient été largués, Tristan de la Leyre, debout sur le ponton, n'avait cessé de déverser un flot d'insultes pour le moins fleuries à destination du bateau qui s'éloignait. En français, italien et anglais, il déployait un trésor de vocabulaire pour exprimer tout l'amour qu'il gardait pour son amant -son ancien amant à présent...
- Va fa’n culo ! Salaud ! Coglione ! Résidu de fausse couche ! Go to hell, bloody rat ! Fucking bastard ! Ton père aurait mieux fait de sodomiser ta pute de mère, bastardo ! Testa di cazzo !
Sa voix claire et forte d'ancien chanteur portait beaucoup plus loin que pouvait le laisser croire son petit gabarit et grand nombre de marins avait cessé leur activité pour profiter de ses talents oratoires. Zaïg lui même, accoudé au bastingage, le regardait rétrécir, au loin, amusé et presque attendri...
Alors qu'il sentait le bateau arriver hors de porté de sa voix, Tristan conclut son long catalogue en hurlant à plein poumon, dans la langue favorite de l'ensorceleur :
- ¡ HIJO DE PUUUUUUUTAAAAAAA !
Seulement, alors que le jeune vicomte parlait indifféremment le français et l'italien, maniait avec aisance un anglais presque sans accent et pouvait s'exprimer en latin comme s'il eut s'agit d'une langue vivante, pour des raisons incompréhensibles, il restait irrémédiablement fâché avec l'accent espagnol. Zaïg grinça des dents en entendant le français massacrer une nouvelle fois la jota en prononçant son insulte "Irau des poutta".
Longtemps après leur séparation il dirait encore, à tous ceux qui trébucheraient sur une jota, "Tu parles espagnol comme une pute italienne... " - négligeant le fait que Tristan n'était ni italien, ni un prostitué, ni une femme...
D'une voix puissante, il lança au jeune homme:
- ¡ Hijjjjjjo ! ¡ Jjjjjjjj, la jota, guapo, la jota !
Le bateau était trop loin à présent, Tristan cessa de s'époumoner et tourna dignement les talon, jetant son sac de toile sur l'épaule. Durant les jours qui suivirent, on l'entendit parfois marmonner entre ses dents:
- Rrrrrr... Rrrrr... Rota... pfff... cazzo...
***
Harold Nachberg/Allan Klein, demandé par
gabylcLa rupture la plus radicale qu'il soit...
Il était 11h20, un 21 janvier. Le temps était froid, mais sec, et le soleil brillait avec insistance derrière quelques nuages hauts, ne parvenant pas à réchauffer la ville, se contentant de l'inonder d'une lumière vive et froide qui força Harold Nachberg, qui sortait du Parlement, à mettre une de ses main en visière, pour protéger ses yeux fragiles.
Continuant à avancer, il fit un geste pour rechercher l'étui de ses lunettes de soleil. Ce mouvement imprévu, et le vent froid, assez fort, prolongèrent sa vie de quelques secondes, car la sniper peina à ajuster son tir, et la balle à forte pénétration qui devait le toucher à l'arrière de la tête pour ressortir à l'avant de son visage et le tuer sur le coup dévia de sa trajectoire prévue et le toucha au cou. Elle effleura sa colonne vertébrale, puis traversa la veine jugulaire interne et les artères carotides avant de ressortir en faisant éclater sa pomme d'Adam.
Il tomba à genoux, ses trois gardes du corps se déployant autours de lui.
Quand Allan le pris dans ses bras, il lut dans ses yeux qu'il le retrouverait, ce sniper, et qu'il le ferait crever de la manière la plus atroce qu'on avait pu lui apprendre. Seul un léger hoquet humide s'échappa de sa gorge quand il voulu parler, le gronder, lui dire non, Allan, si tu fais ça tu seras puni, tu dormiras sur le canapé, je t'ai déjà expliqué que la vengeance n'est pas la Justice, je déteste la loi du talion, et puis je vais m'en sortir, ne t'en fais pas, tu n'y es pour rien, tu as fais ton boulot, tu étais là, mais personne n'aurait pu arrêter cette balle, ne te mine pas...
Il perdit connaissance quand Ruth lui fit un point de compression à la carotide, et son cœur, déjà faible depuis de longues années, le lâcha définitivement, dans l'ambulance. Allan n'assista pas à sa mort. Il était parti à la recherche du tireur, là où il avait vu brièvement briller un reflet de soleil sur la lentille d'un viseur. Quand il eu trouvé la jeune mercenaire mutante qui avait tiré, il lui brûla les yeux avec un taser avant de la jeter dans le vide, sans même avoir pris le temps de l'interroger sur ses employeurs.
Ce geste violent, stupide, choqua presque plus que l'assassinat du sénateur en lui-même. C'était comme si, Harold Nachberg mort, soudainement, les einherjar redevenaient des bêtes.
***
Oméga-Viridine :
Héraclès Livingstone/Daniel Cartner, demandé par
gabylc - Mais s'il te plais, supplia Ivan la main sur la clenche, ne rend pas la situation plus merdique qu'elle l'est déjà.
Yun hocha brièvement la tête, sans un mot - un silence qui prouvait qu'il était bien conscient de la gravité du moment. Le sélénite ouvrit donc la porte, et invita le garçon à entrer.
Dans le salon, sur le canapé, Héraclès, genoux sous le menton, vêtue d'un caleçon d'homme et d'un grand T-shirt, échevelée, les joues marquée de coulures de rimmel noir, zappait avec obstination, le regard vide.
- T'es super jolie ! s'exclama Yun en guise de salutation.
Sans ironie aucune, il trouvait vraiment un charme indéniable à ce look de junkie dépressive.
- Qu'est ce qu'il vient faire là le moustique ? Il est venu m'espionner pour l'ennemi, grinça Héra entre ses dents sans quitter l'écran des yeux.
- Ah, non, soupira Ivan, si tu deviens aussi parano que ton père ça va pas aller... Yun est venu parce qu'il s'inquiétait pour toi et qu'il voulait avoir de tes nouvelles...
- Ok, cool, ben j'vais bien, marmonna la jeune femme d'une voix blanche en continuant à changer de chaîne.
Yun resta un instant silencieux, ce qui montrait son grand désarroi face à la situation, puis il commença soudainement:
- Hier il s'est enfermé dans la salle de bain, pour pleurer pendant au moins super longtemps...
- Mytho, le coupa Héra. C'est Ivan qui t'a demandé de me dire ça.
Ivan leva les yeux au ciel se demanda si, vraiment, il n'y avait pas quelques chose d'héréditaire là dedans.
- Trop pas, nan, même pas, j'l'ai même pas dis à Ivan, j'l'ai même pas dis à personne t'sais, et il est sorti et il ma foutu une mandale, parce que tu vois, moi, j'étais derrière la porte et je lui disais des trucs pour le consoler tu vois, genre des blagues pour rigoler, ben il a trop pas aimé, et après j'me dis, ok, c'est bon, si c'est pour que c'est moi qui me fait taper, y a pas moyen, moi je me tire, je vais dormir chez des potes, tu vois, alors y s'excuse et y m'a demandé tu reste s'il te plait me laisse pas tout seul et tout alors on a fait un câlin, tout ça mais il a pas voulu qu'on baise y m'a dit fait pas chier, de toute manière après il a dormi parce qu'en plus il était bourré genre, tu vois... Mais n'empêche, il a pleuré toute la soirée, j'te jure !
- Mytho, répéta Héra, le regard toujours rivé sur la télévision. J'vois pas Kart pleurer, surtout pas pour moi...
- Ben c'est pour ça qu'il s'est enfermé dans la salle de bain, c'est pour qu'on le voit pas, t'es conne des fois !
Héraclès jeta soudain la télécommande au sol, et pris sa tête entre ses mains, le front contre ses genoux, et sanglota doucement. Ivan vint s'assoir à coté d'elle et passa un bras autours de ses épaules.
- Ca va s'arranger... J'arrive pas à croire que vous vous sépariez pour ça... Laisse lui quelques jours pour comprendre qu'il a eu une réaction stupide... C'est un mec sympa... et intelligent... il peut pas... Dans quelques jours, ça s'arrangera...
- En fait... sérieux, repris Yun doucement, j'ai rien compris. Y s'est passé quoi ? J'ai rien compris à c'qu'y m'a expliqué... Sauf que tu lui avait pas dis un truc et que t'étais une salope, sinon j'ai rien compris...
D'un petit mouvement de tête, Ivan lui fit comprendre "Je t'expliquerai, mais pour l'instant, ta gueule !"
- Nan, mais parce que moi, poursuivit tout de même Yun d'une voix un peu tremblante, moi ça va trop pas le faire si vous vous quittez, moi je vais être orphelin !
Plus que le mème à 10 micro-fic, donc, et j'en aurait finit avec ce dossier qui traînait sur mon bureau !