[FANFIC] - Prison Break - Tendresse hivernale

Mar 30, 2009 18:02

Auteur : tidooo
Titre : Tendresse hivernale
Fandom : Prison Break
Pairing : Theodore Bagwell / Jimmy Bagwell
Genre : Yaoi, angst
Rating : NC-17
Warning : Scène de sexe entre mineurs, violence, automutilation
Une commande de :
la_halfeline
Nombre de mots : 1820

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Prompt : Theodore a 13 ans et passe son premier réveillon en famille après la maison de correction. Ce n’est pas spécialement un réconfort. Comme chaque année, la réunion de la parentaille n’est que l’occasion pour lui d’être mieux exclu, en sa qualité de curiosité conçue par des circonstances dont on ne parle pas, et ses faits d’armes précoces n’arrangent rien. Alors Theodore reste dans la grange, à parcourir son dictionnaire avec un morceau de gâteau. Heureusement, il y a Jimmy. Jimmy, son cousin de 15 ans, qui n’a jamais été d’une vivacité d’esprit déconcertante, mais s’est toujours foutu de la méfiance familiale. Ce matin-là, lorsque Teddy se réveille à moitié nu sur le sol sale, contre Jimmy, il sait qu’il ne pourra plus jamais accepter le toucher de son père.

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Tendresse hivernale

La grange manque de lumière et il y fait froid. Théodore est obligé de se coller sous la fenêtre pour profiter un peu des lumières ridicules qui décorent l'entrée de la maison et lire tranquille.

C'est un jour de fête. Tout le monde est heureux, on échange des cadeaux, on s'amuse, on rit, on partage.

En théorie, évidemment.

Parce que lui, il reste le pariât, celui dont personne ne veut, celui qui dérange.

Et même en cette période de paix et de cohésion familiale, on le tient à l'écart.

Mais ce n'est pas plus mal. En fait, il aime autant.

Mieux vaut être seul, avec sa lecture plutôt qu'entouré de ces abrutis hypocrites qui le regardent tous avec ce mélange de pitié, de dégoût et de peur. Il ne veut pas de leur pitié. Et il n'a rien fait pour leur inspirer ce dégoût. La peur, il l'accepte. C'est bien la seule émotion qu'il apprécie.

Cette lueur paniquée quand il prend un couteau pour découper méticuleusement sa part... Mais ça ne dure pas.

Son oncle l'a encore frappé, parce qu'il faisait des manières et finalement, il se retrouve là, dans cette grange, sous les toits, à se concentrer sur tout un tas de mots fascinants.

Expulser, expulsion, expurger, exquis, exsangue.

Amusant cette suite d'idées.

Qu'il est exquis d'expurger par une expulsion de chair exsangue...

Tout un programme.

Théodore a un sourire amusé. Il aime bien le sang. Son odeur, sa texture, même sa couleur vive et brillante.

En général, il préfère celui des autres, mais comme il est seul, il devra se contenter du sien.

La grange est remplie d’outils rouillés, ce sera facile.

Le tout est de ne pas laisser de traces.

S’approchant de l’établi, Théodore choisit une cisaille bien solide, un peu moins sale que les autres et il commence à planter sa pointe au bout de son index.

La douleur est cuisante alors que l’acier s’enfonce dans sa chair, mais elle a aussi un côté réconfortant. Il fait glisser la lame un peu plus et admire, fasciné, la perle rouge qui se forme lentement à l’extrémité de sa phalange.

Il oublie qu’il a mal et continue à se couper lentement quand d’un coup, une main l’arrête.

Il se retourne, stupéfait et terrifié à l’idée de s’être fait surprendre mais par chance, ce n’est pas son oncle qui est là mais Jimmy, son cousin, qui le dévisage avec un mélange de surprise, d'appréhension et de fascination.

Et sans un mot, l'étreinte sur son poignet se resserre, forçant Théodore à lâcher la cisaille qui tombe au milieu de la poussière dans un claquement métallique.

Jimmy ne dit rien quand il attrapa la main blessée de son cousin, l'observe attentivement et porte son index à ses lèvres.

On lui a appris que la salive pouvait désinfecter les plaies, alors sans réfléchir, il suce le doigt sanguinolent de Teddy et passe sa langue le long de la coupure.

Il ne pense pas à mal, au contraire. Il aime bien son cousin. C'est un garçon intelligent et discret. Il ne comprend pas pourquoi ses parents se comportent aussi froidement avec lui, ni pourquoi ils l'ont mis en garde, lui interdisant plus ou moins de s'en approcher. C'est parfaitement ridicule.

Teddy est gentil.

La meilleure preuve c'est qu'il le regarde avec des grands yeux alors qu'il se contente de lécher son doigt. Ce n'est pas grand chose.

Il pourrait faire bien plus.

Un sourire moqueur se dessine lentement sur les lèvres de Jimmy et il note la couleur intense des iris de son cousin, comme s'il les voyait pour la première fois.

Surtout quand ils sont noyés par ce mélange de surprise et d’appréhension. Plus une petite touche de plaisir alors Jimmy insiste avec sa langue qui appuie un peu sur la plaie.

Teddy semble apprécier la sensation, à la fois excitante et douloureuse de la bouche qui se referme et aspire doucement son doigt.

Si seulement il savait de quoi il est capable en réalité, pense Jimmy avec amusement.

Finalement, même si son cousin est bien plus intelligent que lui - là, il n’a jamais eu l’ombre d’un doute, quoi qu’en disent ses parents - il ne connaît pas encore grand chose à la vie.

Et il est peut-être temps de lui apprendre.

Relâchant l’index de Teddy, Jimmy ne desserre pas pour autant son emprise sur son poignet.

Il sent le doute dans les palpitations qui s’accélèrent sous ses doigts et il se rapproche du petit brun en face de lui.

Théodore a un mouvement de recul, mais quelque chose dans le regard de son cousin attire son attention.

Il y a comme un danger dans son attitude, une part mauvaise qui s’éveille lentement, comme revenue à la vie par le goût du sang et Théodore est intrigué par cet aspect de sa personnalité.

Il est tenté de lui aussi lécher son doigt blessé, puis il pense à autre chose.

Ce n’est pas juste que Jimmy ait goûté son sang mais que lui ne connaisse pas le goût du sien.

Et comme ça, sans autre mise en garde ni explication, il se jette sur son cousin et plante ses dents dans son cou. Il ne mord pas très fort, juste assez pour sentir le sang affluer à fleur de peau et il aspire en léchant délicatement l’empreinte que ses incisives ont laissée.

Jimmy frissonne malgré lui et quand il se sépare de son cousin, il ne peut s’empêcher de lui demander pourquoi il a agi de la sorte.

Théodore le regarde bizarrement et hausse les épaules.

- Tu as bu mon sang donc je devais boire le tien. C’est plus juste, non ?

Son argument décontenance un peu le plus âgé, mais finalement, il esquisse un sourire et voit une ouverture inattendue.

- Sauf que tu m’as fait mal, alors que moi, je n’ai fait que soigner ta blessure.

Jimmy a un air fourbe qui devrait le déranger, mais en réalité la curiosité de Théodore est piquée.

Il voit bien que son cousin a quelque chose en tête, et ce, pratiquement depuis le début, mais comme il n’arrive pas à comprendre quoi, il se laisse entraîner et répond à son attente.

- Donc je dois t’offrir une compensation ?

Théodore se méfie un peu. Il n’aime pas bien ce genre de situations, mais il a confiance en Jimmy. Il n’est pas comme le reste de la famille. Il n’abusera pas. Du moins, il l’espère. Et sinon, il a toujours la cisaille à portée de main, au cas où…

Jimmy avance un peu plus vers le fond de la grange et tire son cousin avec lui. Il lui parle sans le regarder et se rapproche du foin qui reste dans le coin.

- Simple, comme tu m’as fait mal exprès, maintenant tu dois me faire du bien exprès.

Il se retourne brusquement pour dévisager le plus jeune et connaître sa réaction, mais Teddy ne montre rien, alors Jimmy insiste.

- C’est logique non ?

Mais comme son cousin ne réagit toujours pas, il suggère en plus de partager les plaisirs. Cette remarque semble éveiller son intérêt et d’un coup, Théodore l’interroge.

- Et comment tu comptes t’y prendre ?

Jimmy s’installe dans la paille et attire Teddy contre lui. Il lui caresse les cheveux et ses doigts s’emmêlent dans les petites mèches de sa nuque. Il lui incline la tête et à son tour, pose ses lèvres dans son cou.

Sauf que Jimmy ne le mord pas. Pas vraiment. Il lèche sa peau, plante délicatement ses dents le long de sa jugulaire, puis aspire un peu de chair avant de glisser à nouveau sa langue jusqu’à l’encolure de sa chemise.

- Comme ça, dit-il simplement avant de défaire lentement les premiers boutons qui font obstacles à ses baisers.

Théodore saisit rapidement ce qu’il veut faire et lui aussi, commence à le déshabiller.

C’est nouveau pour lui. Enfin pas vraiment non plus, mais c’est tout de même la première fois qu’il est content qu’on le touche.

Les mains de Jimmy ne sont pas envahissantes, elles ne sont pas brusques ou désagréables comme celles de son père. Elles sont plutôt chaudes et apaisantes.

Et quand il le touche, Théodore se sent bien, confiant. Il n’en a jamais assez.

La règle se pose tacitement entre eux. Chacun recevra autant que l’autre, par conséquent, s’il en veut plus, il doit donner plus.

Et Théodore est plus qu’avide de la tendresse de son cousin.

Alors il n’hésite pas à donner beaucoup. De ses caresses, un peu maladroites au début mais qui s’enhardissent vite, de ses baisers également, plus violents et fougueux que ceux de Jimmy, mais tout aussi passionnés.

Il embrasse, il lèche, il suce avec une application qu’il ne déploie généralement que pour son apprentissage. Mais d’une certaine manière, il est bien en train d’apprendre.

Le corps de son cousin qui tremble et frisonne sous ses doigts, les endroits les plus sensibles, les zones à éviter et celles à provoquer.

Jimmy gémit un peu quand il s’approche de son sexe mais ne fait rien pour l’arrêter. Au contraire. Il lui indique son approbation en s’emparant de son érection qu’il frictionne énergiquement avant de se pencher et d’embrasser son pubis.

Théodore perd le contrôle quand il sent la bouche de son cousin emprisonner son prépuce et redescendre lentement pour l’engloutir entièrement.

En quelques secondes, c’est l’explosion. Tout devient blanc malgré l'obscurité et un plaisir intense lui brûle les entrailles et se répartit dans tout son corps. C’est délicieux et terrifiant.

Il est complètement à la merci de Jimmy et dès qu’il retrouve ses esprits, il décide de lui rendre la pareille.

Lui aussi veut avoir le contrôle. Il se penche en avant et à son tour, il lèche et embrasse le sexe de son cousin puis il imite ses gestes, le prenant entre ses lèvres et faisant glisser sa langue sur toute la langueur de son érection.

Théodore entend la respiration de Jimmy se bloquer et il est pris d’une immense fierté à l’idée d’en être la cause.

Il va lentement, savourant le goût un peu âpre de l’adolescent qui continue de le caresser.

Ses gestes sont tendres et il l’encourage gentiment à continuer par de petites attentions. Ses doigts qui se promènent le long de son dos, dans ses cheveux, les mots tendres qu’il murmure pour lui dire ce qu’il ressent.

Tout cela aussi est nouveau pour Théodore et il apprécie vraiment.

Quand enfin il fait jouir Jimmy, il est pris d’une bouffée d’orgueil incomparable qui ne désenfle pas alors que son cousin s’empare de ses lèvres pour un dernier baiser avant de s’effondrer sur lui, terrassé par le sommeil.

Mais même en dormant, Jimmy reste gentil. Il enlace Teddy, le serrant contre lui pour qu’il n’ait pas froid. Et pour prolonger encore un peu le contact de leur peau si doux et si réconfortant.

En se réveillant le lendemain, toujours blotti contre son cousin, Théodore est sûr d’une chose. Plus jamais il n’acceptera d’être touché autrement que de cette façon-là.

rating : nc-17, fandom : prison break, fanfic, artiste : tidooo, yaoi

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