[FIC] - DUG - "La plante qui tue, mais sans tuer"

Jan 04, 2009 10:44

Artiste= drakys
Titre de l'oeuvre= La plante qui tue, mais sans tuer
Fandom= Dans une galaxie près de chez vous
Rating= NC-17 (PWP, sex-pollen)
Genre= Yaoi, Charles/Brad
Nombre de mots= 2188 mots
Une commande de= supaidachan, sur le prompt "Cap. Patenaude & Brad, y'a bien eu cette plante qui rendait l'équipage high, et bien moi je dit qu'il manque le fameux cliché du sex-pollen-plant. Un bon PWP quoi."
Commentaires= Yay ! Du porn de DUG ! Ça faisait longtemps, presque deux ans, mais genre à trois ou quatre mois près. Avertissement : (beaucoup ?) moins français international que mes autres trucs. Parsemé de belles et bonnes petites touches made in Quebec, série québécoise oblige (et bon, oui, c'est le fun des fois). Kudos à supaidachan pour avoir supporté mes six cents questions ridicules pendant l'écriture de cette fic.

L'opération était délicate. Un seul faux mouvement, un bruit déplacé pour le surprendre, un pet de Bob à un moment inopportun qui ferait trembler le vaisseau à la mauvaise fraction de seconde et les conséquences allaient être... au minimum dramatiques. Au maximum, Brad n'en savait rien, il n'avait pas encore commencé à étudier les effets de la plante rapportée de la dernière planète visitée.

La planète en question, Sainte-Flanelle 31, paraissait un choix excellent où déménager six milliards de tatas. Elle comportait toutes les nécessités nécessaires : air respirable, eau non polluée, espaces verts et grandes patinoires pour les matchs de hockey.

Brad, après s'être tourné les pouces pendant deux heures, avait finalement décidé de travailler, avant qu'on vienne encore une fois lui dire, amicalement bien sûr, qu'il était une plaie infecte ou d'autres gentils compliments dans le même genre. Il approcha son bistouri de la plante-échantillon, pour en trancher une fine, minuscule tranche, histoire de l'analyser et, d'en gros, justifier son salaire.

"Brrraaahdeh !", tonna le capitaine entrant dans le laboratoire.

Brad réalisa un certain nombre de choses à cet instant précis.

De un, quand son nom était prononcé en trois syllabes, le capitaine Patenaude n'était pas heureux et les coups n'étaient pas loin. De deux, la pointe de son bistouri s'était enfoncée d'un bon gros pouce dans la chair de la plante. De trois, le point deux ci-haut mentionné avait entraîné l'expulsion rapide et violente dans la pièce d'une poussière inodore et dorée, que le scientifique, occupé à gémir Pitié, j'ai rien fait ! En tout cas, pas depuis les deux dernières heures ! , avait inspiré généreusement.

Le temps se figea.

Pour Brad en tout cas.

Avant qu'il lève les mains devant son visage et hurle :

"Oh non, j'en ai respiré, je vais fondre de la face !"

Il frôla l'hyperventilation, continuant de crier qu'il avait mal, qu'il mourrait, qu'il ne voyait pas la lumière au bout du tunnel et que quelqu'un lui donne une flashlight, que'que chose, mais une bonne claque le calma net en plus de lui imprimer un délicat motif de main dans le visage.

"Brad, calmez-vous !", lui dit le capitaine, respirant avec un courage ridicule l'air vicié de la pièce, alors qu'ils risquaient la mort ou même pire, d'avoir mal. "D'abord, pas que ça m'intéresse, mais dites-moi donc pourquoi vous avez pé- pet- pété un câble. Ensuite, je vous dirai pourquoi j'ai envie de vous attacher sur la carlingue du vaisseau et de vous traîner dans la 'tite garnotte sur deux cent années-lumière.

- La plante !", Brad la pointa, pour bien montrer de quoi il parlait, au cas où ce n'était pas clair.

Le capitaine lui jeta un coup d'œil.

"Oui, son feuillage est splendide, mais ne me dites pas que c'est ça qui vous-

- Capitaine", l'interrompit Brad en roulant des yeux, avec beaucoup de mépris et une toute petite touche d'impatience pour la décoration. "Si vous me laissiez finir de paniquer, je vous dirais que cette plante a…", il repensa au coup de scalpel malheureux, "accidentellement libéré dans l'air un gaz peut-être toxique, mais qui est sûrement mortel."

Il y eut un silence de circonstance. Le capitaine sourit, mit un poing sur une hanche et leva l'autre main pour pointer Brad de l'index.

"Vous savez, j'avais vraiment hâte de vous faire souffrir parce que la dernière réparation que vous avez faite sur l'ordinateur ne vaut pas de la schnoutte, mais maintenant que vous me dites ça, je crois que je vais brutalement vous jeter à terre et vous arracher votre linge."

Il y eut un autre silence, pas de circonstance, mais quand même assez tendu.

"…Vous voulez dire me tuer ?", hésita Brad et bien que l'autre homme hocha la tête, il enchaîna toutefois :

"Oui, oui. De vous embrasser assez fort pour vous déloger les plombages.

- Capitaine ! La plante !

- Mais allez-vous me lâcher avec vot' maudite plante ! Si vous arrêtez pas, je vais utiliser sa sève pour vous enfoncer mon poing-"

Le capitaine s'interrompit. Principalement parce que la langue de Brad était dans sa bouche. Il le repoussa ; Brad tomba en arrière.

"Mais vous êtes malade ! Qu'est-ce qui vous prends !

- Je ne sais pas, ça avait l'air d'une bonne idée sur le coup.

- Je vais vous en faire, moi, des bonnes idées ! Vous allez voir c'est quoi, une bonne idée !"

Brad constata que malgré ses nombreux défauts, le capitaine restait fort agile et pouvait très rapidement se jeter par terre pour lui dézipper la veste en essayant de lui enfoncer simultanément sa langue dans la gorge. Sauf que sa ceinture était dans le chemin de la veste, que ça compliquait les choses, que les doigts du capitaine pognèrent dedans avant que lui-même pogne les nerfs :

"Enlevez-moi ça cette maudite ceinture de mar- Enlevez-la avant que je vous zingne une jambe !"

Le scientifique se débarrassa de sa ceinture et son pantalon et ses boxers partirent presque en même temps à moitié.

"Iiiih !", couina-t-il, quand ses fesses tombèrent sur le plancher du laboratoire. "C'est froid, c'est froid, c'est hmm-"

Au moins, il oublia de continuer à se plaindre quand le capitaine l'embrassa, ce qui avait probablement été la stratégie à l'origine de l'attaque un contre un. Au-dessus de lui, l'autre homme se tortillait pour se libérer de ses vêtements sans arrêter de l'embrasser, frottant au passage contre deux ou trois endroits. Le frottage ne déplaisait pas trop à Brad, même que ça lui réussissait assez bien.

Une fois son pantalon suffisamment baissé pour la job à faire, le capitaine essaya de la faire. Les deux hommes moitié luttèrent, moitié roulèrent ensemble pour que la job se fasse. Brad perdit patience le premier en constatant qu'on allait pas finir ce qu'il y avait à faire comme ça.

"Non mais c'est pasque-

- Fermez-là, Brad.

- C'est parce que ça rentre pas, là.

- Je vois bien !", siffla l'autre homme avec une mesure palpable de frustration.

"Et pis, à sec de même, ça va faire mal !

- Est-ce que vous aviez vraiment besoin de penser dans un moment pareil ?

- Calmez-vous le", Brad baissa les yeux, essaya de ne pas trop fixer l'érection de son supérieur hiérarchique et finit par reprendre. "Calmez-vous le pompom, donnez-moi deux secondes."

Il étira un bras pour rejoindre sa ceinture et fouilla dans la poche. Le capitaine ne voulut même pas savoir pourquoi l'autre homme traînait un tube de lubrifiant dans la ridicule petite sacoche fixée à sa ceinture. Brad dévissa le bouchon, se graissa les doigts et se rapprocha, étirant un bras pour s'empresser de mettre la main à la pâte.

"Aahh", le capitaine ferma les yeux. "Ouiii… si c'était pas vous, ce serait tellement mieux.

- Ben oui, c'est ça, on fait avec ce qu'on a sous la main", répliqua Brad en resserrant le poing et en accélérant d'une coche le déhanchement torride de son poignet. "Venez ici", lui ordonna-t-il, réalisant rapidement que la formulation aurait peut-être mérité d'être revue et corrigée.

Le capitaine émit un genre de grand A étiré et éjacula dans la main du scientifique.

"Je voulais pas dire ça littéralement !

- Ouais, bon, ben là...", essaya de se justifier le capitaine, sans y arriver tout à fait.

Les doigts de Brad se refermèrent encore sur lui, ce à quoi l'autre homme ne trouva rien à redire, sinon pour pratiquer l'articulation de quelques voyelles de l'alphabet. À la force du poignet et avec l'application précise d'un peu d'huile de coude, la situation se redressa. Le scientifique s'empressa alors de se débarrasser d'une botte, enleva une jambe de son pantalon et il n'eut pas le temps de se laisser retomber sur le dos parce que le capitaine l'avait déjà plaqué au sol.

La main de Brad entre eux eut tôt fait d'aligner les choses et des voyelles, on sauta aux consonnes. Au moins au M ou à une version suffisamment allongée de la lettre, précédée de quelques H.

"Je pense-", commença Brad, "je pense que hhmm c'est à cause de la plante !

- Je m'en câliffe !", gronda l'autre homme entre deux coups de bassin bien sentis. "Mais maintenant que vous le dites…", ajouta-t-il après un frère des précédents coups de bassin. "Je me disais aussi que ça pouvait pas être à cause de votre sex appeal de prune !", finit-il par conclure avec un lointain cousin du frère des précédents coups de bassin.

Il conclut lui-même peu après, ce qui laissa Brad dans un état d'esprit trahissant une certaine insatisfaction.

"Ah criche, pourquoi j'ai encore envie de-

- Il doit rester du pollen dans l'air", le coupa Brad, ses deux mains occupées à le tenir occupé. "Et pis faites ça vite, y'en a pour qui ça prend plus que deux ou trois allers-retours pour monter, pis vider la commande !

- Brad, pourquoi vous ne rendez pas votre bouche utile, au lieu de la salir à parler ?"

Le pollen, réalisèrent-ils un certain long moment après, avait tendance de bien s'agripper aux particules d'air parce que ça prenait vraiment plus que deux ou trois petits pushs de Febreze appliqués dans un mouvement de va-et-vient pour rafraîchir la place.

***

Le capitaine, mains croisées dans le dos, marcha deux ou trois dizaines de fois devant son équipage assemblé. Les six braves se tenaient droits et fiers, le regard en l'air, caressant l'espoir que bientôt, ils n'auraient plus à maintenir la position réglementaire, parce que ça donnait vraiment mal dans le cou à la longue. Les minutes passèrent, un gargouillement bizarre tonna depuis le ventre de Bob.

"Ahem", dit très subtilement Valence, ce qui attira l'attention du capitaine.

"Ah oui, repos !", leur dit-il et ils relaxèrent aussitôt.

Le capitaine en profita pour décroiser les mains et s'en dégourdir une pour se frotter le nez.

"Vous avez l'air soucieux, mon Charles. Je veux dire notre capitaine", lui dit la psychologue, dans l'espoir de faire avancer la conversation par avant plutôt que par en arrière.

"Mmmoui, hélaaas !", soupira-t-il. "Parce qu'après analyse, Sainte-Flanelle 31 ne pourra pas être habitée par les Terriens.

- Oh come on !", s'écria Flavien. "Les patinoires sont écœurantes, pis le mieux, c'est que la glace est autonettoyante ! Même pas besoin de zamboni ! On pourrait jouer vingt games de suite qu'y aurait pas une raie sur la glace ! Imaginez le nombre d'équipes professionnelles de hockey qu'on pourrait avoir, rien qu'à Montréal-2 ! Même les Néo-Nordiques pourraient jouer ! Mais pas gagner, parce que c'est certain qu'avec leur dernière saison-

- Oui, c'est beau là Flavien. Modérez votre déception ! Et puis, qu'est-ce que vous voulez que j'y fasse, de toute façon ? Ce n'est pas ma faute si sur cette planète, les plantes dégagent un ga- un gaga- un gaaa-

- En fait, c'est un pollen", le corrigea Brad.

"C'est ce que je disais, voyons ! Écoutez-moi donc quand je parle. Les plantes dégagent donc un pollen qui fait faire des affaires bizarres et qu'on veut pas de ça chez nous !

- Oh non, on n'en veut pas !", ajouta Brad et cinq paires d'yeux se tournèrent vers lui pour lui suggérer d'élaborer, comme la dernière paire lui conseillait poliment de fermer sa gueule. "Je veux dire, scientifiquement, les émanations de cette plante sont déconseillées pour le bien-être de ceux qui en respireraient par erreur. Les conséquences sont euh…", il hésita. "Elle sont pleines de conséquences et pis ben, c'est pas le fun ça."

Des soupirs las de chercher des planètes pour réaliser que les planètes ne convenaient pas, finalement, fusèrent en masse, Bob demanda on mangeait à quelle heure, on mangeait quoi et s'il pouvait avoir portions triples ou non, tiens, quadruples et le capitaine décida d'y aller d'un mot d'encouragement.

"Mes z'aaamis… et vous, Brad", commença-t-il. "C'est avec effort, courage et… et nos yeux que nous trouverons la planète.

- Quelle planète ?", demanda Bob.

"Celle où doit déménager six milliards de tatas, voyons Bob, c'est ce qu'on dit depuis le début !", lui répondit Flavien.

"…Le début de quoi ?

- De la mission !

- Non, Flavien, s'il vous plaît, ça c'est moi qui le dit", le réprimanda le capitaine et il prit la pose, imité des autres. "Depuis le début de la mmmission ! …Oui bon", continua-t-il. "On n'a pas que ça a faire, on a une planète à trouver ! Chacun à son poste et que le meilleur euh… que le meilleur perde pas, parce que ça serait plate !"

La vie recommença aussitôt à suivre son cours normal sur le Romano-Fafard : Bob dévora une douzaine de Pogos en collation pré-souper, Flavien lui fit remarquer que ça allait lui couper la faim et Valence contre-remarqua que c'était une impossibilité technique. Le capitaine se glissa près de son scientifique, essayant d'avoir l'air aussi détaché que désintéressé.

"Dites-moi, Brad, qu'est-ce que vous avez fait de cette plante ?

- Je l'ai jetée, voyons ! Eille, une plante dangereuse comme ça !", s'empressa de lui répondre Brad, sans laisser trop paraître à quel point il mentait.

"C'est bien ça, c'est bien", murmura le capitaine avant de s'éloigner, un tout petit sourire en coin de rien du tout caché au bord des lèvres.

(3 janvier 2009)

artiste : drakys, rating : nc-17, fandom : dans une galaxie..., fanfic, yaoi

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