Le chemin de l'enfer est pavé de bonnes intentions

Apr 19, 2008 18:25

 Titre : Le chemin de l'enfer est pavé de bonnes intentions
Auteur : Lady Cecilia Cornwell
Personnages : Dobby, le Baron Sanglant, Marietta Edgecombe, Cho Chang, Bellatrix Lestrange, Rodolphus Lestrange, Albus Dumbledore, Eileen Rogue, Dudley Dursley, Percy Weasley
Catégorie : défi du mois "Proverbes et dictons"
Rating : K 
Notes de l’auteur : voilà encore 10 drabbles écrits la semaine dernière au bureau ...  Eh oui,  le travail c'est la santé ! xD Les 6 premiers fonctionnent deux à deux. Le titre est une de mes expressions favorites ; mais quand on y pense, c'est un peu tragique ... ^^'
Bonne lecture !

Le chemin de l’enfer est pavé de bonnes intentions

Dobby était perplexe.
Il s’était toujours considéré comme un excellent serviteur, digne de confiance, plein de bonne volonté et d’une dévotion sans borne.
Pourtant, en voyant les angles atrocement brisés du corps fracassé au bas des marches, il eut comme un doute soudain.
Peut-être n’aurait-il pas dû vouloir absolument aider le grand Draco Malfoy en renouant ses lacets défaits.
Dobby hocha gravement la tête. Il s’était trompé et avait noué les deux pieds ensemble, certes. Mais il se punirait sévèrement. Après avoir nettoyé le sang et dissimulé le cadavre bien sûr.
Parce qu’il était un excellent serviteur, n’est-ce pas ?

Fais ce que tu dois, advienne que pourra

Il n’avait absolument rien à se reprocher. Il avait tout tenté pour avertir ce jeune freluquet du danger qui le guettait. N’avait-il pas en effet jeté à plusieurs reprises un regard noir à cette vile créature, cet elfe rebelle, ce Dobby débile, qui asticotait sans cesse ses protégés ?
Protégés ... Le mot était ô combien exagéré. Il n’était qu’un spectre, le plus sinistre de tous certes, mais un spectre malgré tout. Pas une nourrice pour morveux prétentieux.
Et sans un regard pour le blondinet écrabouillé au pied de l’escalier, le Baron Sanglant disparut dans la froide grisaille des pierres.

C’est dans le besoin qu’on reconnaît ses amis

Marietta jeta un dernier coup d’œil au miroir avant de tourner les talons pour rejoindre la Grande Salle. Il ne restait du malheureux épisode de l’an dernier que quelques cicatrices. Quelques cicatrices visibles. Mais au fond, c’étaient celles qui ne se voyaient pas qui la faisaient le plus souffrir.
Elle pensait avoir agi au mieux pourtant ; au moins sur le coup.
Maintenant, elle ne savait plus. Et de toute manière, peu importait.
Elle allait s’asseoir seule au bout de la table quand elle entendit son nom.
« Eh, Marietta ! Tu te joins à nous ? »
Elle sourit.

Mieux vaut être seule que mal accompagnée

Elle avait laissé Marietta et les autres remonter dans la salle commune et déambulait désormais dans les couloirs déserts et froids. Seule. Sans but. Juste comme ça. Pour pouvoir entendre l’écho de ses pas entre les pierres grises et le souffle de ses soupirs dans l’air immobile.
Elle avait hâte que l’année se termine. Elle voulait quitter Poudlard et tous ces souvenirs liés ; tous ces souvenirs liés qui l’emprisonnaient dans le passé. Pour être libre à nouveau. Enfin.
Cho avait toujours préféré être mal accompagnée que seule. Elle l’admettait.
Mais elle sentait qu’il était temps pour elle de changer.

Il n’y a pas de génie sans un grain de folie

Bellatrix sourit. Elle avait eu une idée de génie. Comme souvent.
Pourtant elle avait lu dans les yeux de son mari bien autre chose qu’une admiration sans borne, une sorte de doute, de peur, de tristesse même, qui l’avait vaguement troublée et fortement contrariée. Elle avait hoché la tête comme pour chasser ces mauvaises pensées. Rodolphus, elle le savait, l’aimait à la folie. Et réciproquement, non ?
Il la soutiendrait. Comme toujours.
Rassurée, elle sourit à nouveau.
Bientôt le Maître reviendrait et leur heure sonnerait.
Et d’un geste décidé elle fit voler en éclat la barrière du cottage des Londubat.

L’espérance est la plus grande de nos folies

Sourd aux clameurs agressives, aveugle aux visages haineux, Rodolphus se murait dans un silence protecteur.
Il ne se leurrait pas sur son avenir. Au mieux le baiser du détraqueur. Au pire, Azkaban à perpétuité. Ou l’inverse ... Peu importait. Seul comptait Bella.
Bella ... Il avait voulu la protéger ; la protéger du plus noir des dangers ; la protéger d’elle-même.
Il avait échoué. Mais il pouvait encore essayé ...
Oui, il comptait sur l’implacabilité des jurés pour porter seul l’horreur de ce crime, le poids de la sentence et le fardeau de la culpabilité. Seul. Pour la sauver elle.

Il faut un commencement à tout

Beurk !
Il recracha immédiatement la dragée mais trop tard, le goût atroce du vomi titillait déjà ses papilles. Il en eut un haut le cœur.
Sous les rires de ces camarades de chambrée, il s’essuya la bouche du revers de la manche. Décidément, cette soirée de débauche sucrée ne lui réussissait pas. Goût de tripes, d’épinard et maintenant de vomi ! C’était décidé, il arrêtait les dragées surprises !
« Tiens, prends ça ! C’est un truc moldu, tu vas adorer ! »
Mi-figue mi-raisin, il attrapa une petite pastille jaune vif.
« Bonbon au citron. Vas-y, goûte !»

La vérité sort de la bouche des enfants

Elle s’agenouilla face à lui, le prit par les épaules et le regarda droit dans les yeux.
«  On ne frappe pas les filles, Severus, même avec une rose.
-         Je l’ai pas frappée avec une rose, je l’ai frappée avec mon balai. » fit le bambin avec le plus grand sérieux.
Elle dut se mordre la joue pour ne pas éclater de rire, mais ne put retenir un sourire plein de doux reproches. Puis d’une voix plus grave:
-         Même avec un balai, il ne faut pas frapper les filles.
-         Pourquoi il le fait papa alors ? »

La raison du plus fort est toujours la meilleure

Dudley plissa ses petits yeux porcins en fixant son cousin d’un air mauvais.
Pfff ! Quelle plaie ! Il avait fallu amener Harry au zoo parce que cette vieille folle de Figg ne pouvait pas le garder ! Pile le jour de son anniversaire ! A lui ! Dudley Dursley !
Alors oui, il faisait la tête.
Mais il se rattrapa en lui faisant un croche-pied juste au moment où il allait monter les quelques marches qui menaient au vivarium. Patatra !
Ah ah ! Bien fait.
Et Dudley se dirigea fièrement d’un pas assuré vers les cages des serpents.

Qui dort dîne

Le sac de courses se déchira, laissant échapper une pluie de produits bas de gamme Dans un tintement métallique, une conserve roula sur le linoleum pour finir sa course contre un carton encore fermé qui trainait au milieu du studio.
Percy se laissa glisser au sol.
Il était tard, il était fatigué et Penny était partie ...
Le mieux était encore d’aller se coucher. Histoire de limiter la casse.
Et comme il allait s’affaler sur son canapé-lit, il vit avec surprise Penny émerger des draps. « Te voilà enfin ! Tu viens ? J’ai gardé tout ça au chaud ...»

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