Titre : Une porte fermée, des regrets et un avenir qui se dessine
Auteur :
bagin31Personnages : Gellert Grindelwald, Albus Dumbledore
Catégorie : Croisade "Gellert Grindelwald, Mon espoir déçu"
Rating : PG-13
Note de l’auteur : Le texte a été bêta-readé par
lilas666 et il est crossposté sur
hp_slash_fr pour le défi "Seul en scène"
Une porte fermée, des regrets et un avenir qui se dessine
Une simple porte qui se referme, sans bruit, sans éclat. Une sortie non théâtrale, le simple cliquetis de la poignée pour indiquer son absence et juste trois mots qui résonnent encore dans ma tête.
Non, ce n'est pas possible, il ne peut pas m' avoir fait cela. C'est une plaisanterie, oui ça ne peut être que cela. Il a beau avoir un an de plus que moi, c'est lui qui est le plus taquin. Et c'est aussi pour cela que je l'aime aussi, oui son intelligence me fascine parce qu'il existe enfin un égal à mon génie, mais j'aime aussi sa manière de rire, de ne pas prendre au sérieux les événements lorsqu’ils ne le sont pas, de dédramatiser et surtout d'être sérieux quand il faut.
J'ai passé tant de temps avec lui à créer des sortilèges, apprendre à confectionner de nouvelles potions, repousser les limites de la connaissance et nous sommes encore si jeunes, si plein d'avenir.
Non, moi, Gellart refuse de voir la réalité. Cette sortie n'est pas digne d'un sorcier, il aurait dû transplaner, créer un feudeymon pour marquer sa colère et douleur mais non seulement quelques mots et cette porte. Il ne peut me quitter. Est-ce que je lui ai déjà avoué que je l'aimais ? Je n'en m'en rappelle plus, pour moi les mots, hors magie, sont superficiels, ce qui compte ce sont les gestes et les faits. Mais tout se mélange, tout ce chaos dans ma tête.
Je suis resté auprès de lui, non pas parce qu'il partageait aussi mon orientation sexuelle, pour satisfaire ce besoin j'aurais pu trouver des dizaines de gringalets stupides mais lui, il était particulier, c'était Albus. Mon homme, celui qui satisfaisait mes sens et mon désir, assouvissait ma quête d'apprentissage et de pouvoir. Il était parfait pour moi, un être à ma démesure.
J'aimais ses cheveux ébouriffés et bruns, son doux regard bleu qui semblait un reflet du mien, quoiqu'un œil extérieur aurait pu remarquer une nuance de cruauté dans l'un d'eux, et ses mains !
Oh je les regardais toujours avec fascination, pas seulement lorsqu'elles écrivaient ou effectuaient un acte magique, avec cette légère torsion du poignet qui me rendait fou. Mais quand elles s’avançaient timidement vers mon corps pour l'effleurer comme si, malgré nos nombreuses nuits ensembles, Albus me demandait encore la permission de le toucher. Je trouvais cela charmant et même si je ne l'avouais pas, j'aimais particulièrement cette sensation d'être le dominant dans cette relation. Nous étions égaux en intelligence, mais c'était moi, le plus jeune qui enseignait l'art érotique à mon amant. J'étais son mentor dans ce domaine et j'en éprouvais, je l'avoue une certaine arrogance que je tentais de cacher.
J'aimais sa bouche sur ma peau, s'attardant aux endroits érogènes de ma chair et lorsqu'Albus descendait au creux de mon intimité,je m'abandonnait aux délices du plaisir, me contentant de gémir et de caresser la tête de mon amant. Tout mon corps, toute mon âme et même mon cœur était emplie d'Albus.
Je pensais au début de notre relation, me servir de lui, l'utiliser comme tous les autres mais il était si différent et je me mis à éprouver ce sentiment étrange, inconnu l'amour. Et tout cela n'était plus. C'était du passé parce qu'Albus l'avait décrété avec ces mots "Je te quitte".
Mais on ne quitte pas Gellert Grindelwald, c'est moi qui abandonne les personnes. Tout ça pour un sort malheureux lancé, pour une sœur stupide et un frère qui s'amuse avec les chèvres. Tout s’arrêterait pour des gens si insignifiants ? Je ne comprenais pas et cette retenue qu'il avait envers les moldus !.
Albus avait même émis des réserves quant il avait parlé de mon plan d'éradication, il voulait juste séparer les deux mondes, non supprimer ces rats qui grouillaient autour de nous et menaçaient la magie.
Nos discussions étaient animés, mais qu'importe, nous aimions tous les deux cela, confronter nos idées, avoir un partenaire avec du répondant. Ô combien de fois, je lui aurais lancé un sort funeste si cela n'avait été lui. Je pensais qu'Albus était une force, la meilleure chose qui pouvait m'arriver, moi l'orphelin qui n'avait que de vagues souvenirs de ceux qui furent mes parents et pourtant maintenant je me rendais compte que c'était ma faiblesse, mon erreur.
Je n'aurais jamais dû le ménager. Si j'avais agit autrement, Albus serait dans mes bras, j'embrasserai le creux de son cou, et je me pencherais sur lui, me lovant contre son dos et j'entrerais en lui, savourant les sensations d'une jouissance que je savais proche.
Non, je ne pouvais y croire, ma raison s'égarait entre le passé et le présent. Il devenait fou. Albus m'avait rendu fou. Tout ce chaos était sa faute.
Il n'avait même pas cherché à argumenter, à parler, juste ces mots et son regard voilé de regret et de tristesse. Pas de discussion, pas de colère, juste sa silhouette qui se dirige vers cette porte et la franchit. Et je n'avait pu rien faire, trop estomaqué par cette décision que je ne pouvais prévoir. Comment aurait-il pu ne plus avoir envie de moi ? Nous étions des âmes sœurs, je le savais et Albus aussi, pourtant il n'était plus là.
J'étais seul dans ma chambre. J'aurai pu le rattraper, le supplier, mais je savais que ce serait inutile. Tout était fini. Rien n’avait d'importance. Albus m'avait brisé le cœur, même si je refusais de l'admettre.
Une rage monta en moi, comme la sève au printemps remonte dans les branches des arbres pour redonner la vie à une nature endormie pendant l'hiver. Avec ma baguette, j'enchaînais à une vitesse folle, des dizaines de sorts, détruisant le mobilier, les murs, tout ce qui fut un jour ma chambre. Et je m'écroulais au milieu des débris et mon regard s'embruma de quelques larmes, coincés au coin de mon œil que je refusais de laisser tomber sur mes joues. Non, je n'avais aucun regret, aucune peine, aucun chagrin d'amour. Rien
Pendant de longues heures, je contemplais ce qui fut un jour mon domaine : ce lit avec nos deux odeurs mélangés, ma bibliothèque qui faisait ma fierté, réduite en un enchevêtrement de feuilles éparses et calcinés, nos parchemins de recherche : notre travail commun. Pour celui-ci, je me penchais et recueillis avec une religiosité démente les fragments comme des reliques.
Dans mon esprit commençait à éclore une idée nouvelle, les germes de ma renaissance. Je pensais conquérir le monde sorcier par mon intelligence cumulée à celle d'Albus, devenir les Merlin des temps modernes, influencer le monde sorcier pour qu'il empêche toute relation avec ses êtres si inférieurs et même détruire ceux qui osaient s'aventurer dans notre monde.
Non, je ne m’appelle pas Gellart Grindelwald pour rien. J'allais réaliser mon désir, qu'importe les moyens. La magie noir que nous étudions ensemble pour comprendre certains phénomènes, j'en ferai mon meilleur ami, le compagnon de mon ascension. Je me servirai de cette masse docile de sorciers sans envergure, je les endoctrinerai pour en faire une armée à mes ordres. Qu'importe si je ne devenais le nouveau Merlin, Je serais la version virile de Viviane, aussi fort et rusé qu'elle.
Je ne me contenterais pas de devenir un puissant sorcier, je ferai ramper tous les sorciers à mes pieds et ensemble nous exterminerons les Moldus. Aucune pitié, aucun sentiment.
Je ne ressentirais jamais plus aucune émotion. Je le jurai solennellement, ma baguette de sureau en main.
Un nouvel homme, encore dans sa chrysalide venait de naître aujourd’hui : le premier grand mage noir contemporain qui ferait trembler d'effroi la société pendant de longues années. Toujours entourés de ses sbires, mais irrémédiablement seul.