[Croisade - Mon erreur de jeunesse - Hugo Weasley] Cinq fois où Hugo Weasley fit une grosse bêtise

Oct 28, 2011 04:06

Titre de la fic : Cinq fois où Hugo Weasley fit une grosse bêtise, chapitre 2/5 : Lame d'Argent
Auteur : LostInTheSun (x_lostinthesun )
Catégorie : Croisade : Mon erreur de jeunesse
Personnages : Hugo Weasley + Lily Potter et Neville Londubat dans ce chapitre
Rating : K
Note de l'auteur : Retard de deux mois (qui n'est en fait qu'un oubli)... Je vous présente toutes mes excuses, je suis pas fière là... Je poste la suite très rapidement !

- Hugo, lève-toi, tu vas être en retard à ton devoir de potions.

Hugo grogna dans son oreiller mais il savait que Flynn avait raison et qu’il ne pouvait se permettre de trainer au lit plus longtemps. Manquer le début d’un cours était déjà problématique, mais manquer le début d’un devoir important l’était infiniment plus. Il rejeta ainsi ses couvertures rouges au pied de son lit et se leva, enfilant rapidement sa robe. Il marmonna un vague merci en direction de son ami et camarade qui avait eu la bonne idée de laisser tomber les potions après les BUSEs et n’aurait donc pas à passer ce stupide devoir puis il sortit rapidement du dortoir qu’il occupait avec les autres Gryffondor de sixième année.

Hugo jeta un coup d’œil à sa montre et vit qu’il n’aurait définitivement pas le temps de se rendre à la Grande Salle pour le petit-déjeuner, même à la va vite. Il descendit donc dans les cachots et arriva devant la salle juste à peine quelques secondes avant l’arrivée du professeur Edison.

- Eh bien, j’ai cru que tu n’arriverais jamais.

Hugo tourna la tête vers la voix qui venait de parler et répondit en souriant :

- Ta confiance en moi est visiblement inébranlable, Lily.

- Toujours, dit-elle avec un clin d’œil.

- Touchante réunion de famille, Weasley et Potter, mais maintenant il est temps de venir passer un test de votre matière préférée, enseignée par votre professeur préféré.

Hugo et Lily tournèrent un même visage blasé vers le professeur Edison qui venait d’ouvrir la porte de sa salle de classe derrière eux et qui éclata de rire en voyant leur expression.

- Allez tout le monde, on y va ! Et j’espère que vous êtes tous un peu plus heureux que Potter et Weasley, je m’en voudrais de causer une vague de suicides dans cette classe.

- Dans ce cas, arrêtez de nous coller des devoirs, répondit Julie Anderson, une élève de Poufsouffle qui entra en premier dans la salle de classe, entrainant la petite troupe des élèves à sa suite.

- Oh non, c’est bien plus drôle de vous voir paniquer. Et puis vous me remercierez, le moment de vos ASPICs venu.

- Permettez-nous d’en doutez, répondit Lily en riant.

- Mais si mais si, vous verrez. Bon, chacun se met seul à une table.

Les élèves s’installèrent en silence. Hugo était juste derrière sa cousine et il sortit une plume et du parchemin, attendant que le professeur Edison ne leur donne le sujet de leur devoir. Il arriva quelques secondes plus tard, et Hugo se retrouva, à son grand désespoir, à plancher pendant deux heures sur les Lois de Golpalott. Ce n’était pas réjouissant, mais comme Hugo se le rappelait souvent, cela aurait pu être bien pire. Pendant longtemps, il avait cru être un Cracmol, son premier signe de magie ne s’étant pas manifesté avant ses dix ans, grâce à la main secourable de son parrain (qui était ensuite devenu son professeur de botanique). C’était pour cela qu’il était tous les jours reconnaissant du fait qu’il avait finalement pu accéder à Poudlard et son enseignement comme ses parents, sa sœur et tous ses cousins l’avaient fait avant lui. Hugo savait que même s’il n’avait pas fait partie de ce monde magique, ses parents et sa famille ne l’auraient pas moins aimé, mais lui se serait sans doute détesté. Il aurait tout donné pour être un sorcier lui aussi, parce que pour Hugo, la famille était quelque chose de sacré et qu’il n’aurait pas voulu se sentir exclus. Il avait vu tous les jours les relations tendues entre Al et James quand ils étaient encore à Poudlard, et Hugo n’aurait pas voulu devenir comme eux. Même si par moment Rose l’énervait au point qu’il avait envie de lui donner une gifle, il aimait sa sœur et n’aurait pas voulu se retrouver différent d’elle.

Mais tout cela était derrière lui désormais, parce qu’avec son premier sortilège étaient apparus la joie et le soulagement. Et même s’il avait dû laisser derrière lui des amis, notamment sa meilleure amie, Deborah, qu’il ne voyait plus que pendant les vacances d’été - si l’un ou l’autre n’était pas en vacances - il s’en était fait de nouveaux ici, et était devenu plus proche de certains membres de sa famille qu’avant. Lily, notamment. Ils avaient été les deux derniers petits-enfants de Arthur et Molly Weasley à entrer à Poudlard, et Hugo se rappelait très bien de leur répartition. A la stupeur générale, le Choixpeau Magique n’avait pas envoyée Lily à Gryffondor avec James ou même à Poufsouffle avec Al, mais à Serpentard. Seule, parce qu’aucun de leurs cousins n’avait jamais été envoyé dans cette maison. Hugo avait à peine entendu le Choixpeau l’envoyer à Gryffondor tant il état resté bloqué sur la surprenante répartition de Lily.

Mais au final, toute la famille s’y était faite, Lily la première, s’épanouissant comme jamais dans cette maison. De toute manière, tout le monde savait bien qu’elle n’avait jamais rien fait comme tout le monde, Lily. Elle était connue pour ça dans la famille. Et puis le fait qu’ils portent des couleurs différentes n’avait pas empêché Hugo et Lily de se rapprocher encore davantage qu’avant Poudlard, devenant ainsi presque inséparable, alors les maisons importaient au final très peu.

Une fois le devoir fini, le professeur Edison libéra ses élèves et Hugo se dirigea vers sa cousine.

- Tu vas en Divination, là, c’est ça ? demanda-t-il.

- Yep. Botanique, toi ?

Hugo confirma d’un signe de tête.

- On mange ensemble à midi ? Table des Poufsouffle ?

- Okay, pas de problème. Par contre je mange déjà avec Daisy alors si tu veux ramener quelqu’un ne te gène surtout pas.

Hugo ne put se retenir à temps et poussa alors un grognement.

- Quoi, je croyais que tu l’aimais bien ! dit Lily d’un ton un peu surpris.

Levant les yeux au ciel, Hugo répondit :

- Evidemment que je l’aime bien. C’est juste que je vais encore passer une heure à tenir la chandelle.

Ce fut au tour de Lily de lever les yeux au ciel et de pousser un soupir exaspéré.

- C’est bien pour ça que je te propose de ramener quelqu’un. Et puis tu exagères, on n’est pas si démonstratives.

- Ah non mais oui, ça c’est sûr, à part peut-être la fois où tu lui as roulé un énorme patin devant tout le monde pour la féliciter d’avoir gagné son match de Quidditch, aucun problème de démonstration d’affection évidente entre vous. Pas de bisous, vous ne vous tenez pas par la main… Par contre vous êtes les championnes du monde de « vas-y qu’on se fait l’amour par regard interposé. » C’est dégoutant, on dirait mes parents.

- Euuurk Hugo ne mets pas des images pareilles dans ma tête ! Je n’ai pas besoin d’en savoir plus sur la vie sexuelle d’Oncle Ron et Tante Hermione !

- Eh ben arrête de me mettre la tienne et celle de Daisy sous le nez à chaque repas.

Lily eut un sourire amusé et hocha la tête.

- Je vais faire un effort, promis, dit-elle. Mais tu sais ce que c’est… elle est irrésistible.

- Je ne peux pas juger, je n’aime pas les blondes.

Lily éclata de rire et déclara :

- Bon, je te revois à midi, on va être en retard à notre cours. Et ramène quelqu’un. J’ai entendu dire que Julie craque pour toi.

- Mais elle est blonde !

- Oui, mais elle a le béguin, profite-en.

Et avant que Hugo ne puisse rajouter quoi que ce soit, Lily était déjà partie à toutes jambes vers son cours de divination. Hugo jeta un nouveau coup d’œil à sa montre et se rendit compte qu’il allait devoir se dépêcher s’il ne voulait pas manquer le début du cours de botanique. Qu’il soit son filleul et de la maison dont il était le directeur ne changerait rien : Neville serait intransigeant et n’hésiterait pas à lui retirer des points en cas de retard. Hugo referma rapidement sa cape pour se protéger du froid de février avant de se précipiter au dehors et de courir en direction des serres. Heureusement, il arriva à temps et n’eut à subir de Neville qu’un regard qui voulait dire « ça t’apprendra à trainer entre deux cours », vraisemblablement inspiré par le souffle court de Hugo.

Les élèves de sixième année entrèrent un à un dans la serre et Neville dit alors :

- Mettez-vous par trois s’il vous plait, aujourd’hui nous allons nous occuper de Snargalouf. Votre but sera de récupérer et d’ouvrir le plus de gousses possibles, et bien évidemment, tout en respectant la plante, comme d’habitude.

- Weasley, tu viens avec nous ?

Hugo tourna la tête et vit George Havok et Dan Greston, deux élèves de Serdaigle. Haussant les épaules, Hugo se dirigea vers eux. Il était habitué à ce que les élèves veuillent être avec lui en botanique. Non pas qu’il soit très bon - Hugo avait des notes moyennes partout, à part en arithmancie où il excellait (surement un reste de son amour pour les mathématiques moldues qu’il avait étudiées avant d’entrer à Poudlard) - mais il avait bien compris que tout le monde espérait que Neville le favorise. Ce qui était bien mal connaître leur professeur.

La première demi-heure du cours se passa sans vraiment d’accro. Havok et Greston s’occupaient du travail un peu compliqué, qui était de récupérer les gousses et Hugo les ouvrait avec un petit couteau en argent que Neville lui avait offert pour son treizième anniversaire (en ajoutant « c’est le plus efficace pour ouvrir toutes sortes de gousses sans trop d’efforts »… Hugo avait bien compris que son parrain ne jurait que par les cadeaux utiles…) Rien de bien passionnant, donc, et Hugo s’ennuyait un peu, n’écoutant que d’une oreille distraite la conversation des deux Serdaigle sur les filles de leur maison.

- Faut bien avouer, globalement elles sont pas très jolies dans notre maison.

- A part peut-être Patricia Leinski.

- Elle est en troisième année, espèce de pédophile.

- Il y avait bien ta frangine, Weasley, fit alors Havok en donnant un petit coup de coude à Hugo. Elle, elle était canon.

- Oh ça oui, une vraie déesse, confirma Greston.

Hugo se contenta de grogner :

- Si vous le dites. J’en sais rien, c’est ma sœur.

- Je me rappelle, quand elle s’est mise à embrasser Malfoy un peu partout dans le château, tout le monde avait envie de le tuer et de prendre sa place.

- Dommage pour vous, commenta Hugo.

- Ils sont encore ensemble ?

- Aux dernières nouvelles, oui.

- Pas de chance, soupira Havok.

Hugo ne put s’empêcher de ricaner.

- Quoi ?

- Comme si tu avais eu la moindre chance, dit-il. Rose a deux ans de plus que nous. On est des bébés pour elle.

- Bon eh bien quitte à viser dans notre année et dans ta famille, il y a ta cousine, répliqua Havok.

- Lily ?

- Qui d’autre ? T’en as combien des cousines…

- Un paquet, coupa Hugo.

- … qui sont dans notre année ? termina Havok.

- Bon okay, Lily.

- Elle, elle n’a qu’à demander, je me la fais quand elle veut.

Hugo fronça les sourcils aux paroles de Havok.

- Vas-y mollo, là, c’est de ma cousine dont tu parles.

Il ricana avant d’ajouter tout en ouvrant une autre gousse :

- En plus il m’avait semblé évident qu’elle était de l’autre bord.

- Et c’est encore plus excitant, répondit Havok.

Hugo s’apprêtait à dire qu’il en avait assez entendu pour la journée concernant sa cousine et sa sexualité, mais Greston choisit ce moment-là pour donner son avis sur la question :

- Si tu veux mon avis, c’est dégueulasse. C’est pas parce que les Sangs-de-Bourbe sont acceptés dans notre société, ce qui, au passage, est au moins aussi dégueulasse, qu’on doit se mettre à tout laisser passer. Les pédés et les gouines, c’est juste gerbant. Dommage qu’on ne puisse pas tous les pendre.

Les quelques secondes qui suivirent furent un trou noir pour Hugo qui n’en sortit qu’au cri de douleur de Greston. Ce qu’il vit alors le désarçonna : son couteau en argent, planté dans la main de Greston, la sienne encore serrée autour du manche. Hugo le relâcha aussitôt, comme brûlé, les yeux fixés sur le sang qui coulait de la main de Greston, et sourd à tout sauf à son cri qui bourdonnait dans sa tête et ses oreilles. Pendant quelques secondes, Hugo resta pétrifié, et ce ne fut que la voix de Neville qui le sortit de sa transe.

- Qu’est-ce qu’il s’est passé ici ? demanda-t-il, les yeux fixés sur la blessure de Greston.

- C’est Weasley, professeur, il a planté Dan !

Hugo ne chercha pas à démentir. Il n’avait jamais aimé mentir, et de toute manière, il savait que Neville l’avait compris avant que Havok ne parle : après tout, c’était lui qui lui avait offert ce couteau. Mais Hugo voulut s’expliquer, dire qu’il ne s’était pas rendu compte de ce qu’il faisait, qu’il avait juste été énervé par les propos de Greston qui touchaient à beaucoup trop de choses sensibles, les origines de sa mère et la sexualité de sa cousine, qui touchaient à la famille, mais tout ce qu’il parvint à balbutier fut :

- Neville…

- C’est Professeur Londubat pour vous, Weasley, cria-t-il.

Hugo ne l’avait jamais entendu crier, et cela plus qu’autre chose le déstabilisa. Il regarda sans vraiment voir Neville retirer le couteau de la main de Greston et faire apparaitre d’un coup de baguette un tissu propre qu’il enroula autour de la blessure.

- Mr Havok, emmenez Mr Greston à l’infirmerie, Mrs Finnigan s’en occupera mieux que moi. Les autres, le cours est annulé, rentrez dans vos salles communes et préparez un court essai sur les propriétés des Snargaloufs pour notre prochaine leçon. Weasley, vous venez avec moi tout de suite.

Hugo suivit Neville jusqu’à son bureau et reçut sans broncher sa sanction : trois mois de retenue et l’interdiction de rejouer au Quidditch jusqu’à la fin de l’année. Hugo ne prêta pas attention au fait que toutes ses soirées seraient désormais occupées par les tâches les plus ingrates qui soient ou que l’équipe de Gryffondor allait devoir trouver et former un nouveau Batteur en un temps record puisqu’ils allaient disputer un match dans moins de trois semaines. Il ne reçut même pas la nouvelle que la main de Greston n’était pas endommagée trop gravement avec soulagement. Tout ce à quoi Hugo prêta attention, ce fut à ce problème de gestion de sa colère qui venait de faire son entrée dans sa vie, et surtout à l’air profondément déçu qui brillait dans l’œil de l’homme qui avait changé sa vie pour le meilleur.

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