Essai: Et nous jetterons son corps aux chiens sauvages

Jul 17, 2011 16:47

Titre : Et nous jetterons son corps aux chiens sauvages (en espérant que la SPA ne nous attrape jamais)
Disclaimer: Tout à JKR
Beta : la délicieuse felisoph
Personnages/Pairing: Lucius, Rodolphus, Bellatrix et Rabastan Lestrange, Antonin Dolohov. Et on parle beaucoup de Fenrir. Et un peu de Pansy.
Rating : PG-13. Pas pour galipettes, cependant, mais tout de même.
Nombre de mots: 901
Défi : Ficathon de printemps en retard, donc on peut dire que c’est un essai !

Prompt : #3 : Fenrir Greyback et la saison des amours


Et nous jetterons son corps aux chiens sauvages
(en espérant que la SPA ne nous attrape jamais)

Le manoir Malfoy aurait pu être superbe, s’il n’avait pas pué tout à la fois les remugles de la magie noire pratiquée par des générations, les épouses adultères emmurées vivantes dans les dépendances, les pogroms de moldus aux anniversaires et autres joyeusetés du même tabac. Dans ce joyau d’architecture anglais, quatre sorciers étaient attablés.

Lucius Malfoy, Rabastan et Rodolphus Lestrange et Antonin Dolohov vidaient la cave ancestrale, devisant à mi-voix.
Merlin seul savait à quelles exactions se préparaient ces sombres individus.
Merlin seul savait quelle malheureuse moldue serait bientôt torturée par leur baguette.
Merlin seul savait quel courageux Auror serait bientôt leur victime…

« Ce n’est plus possible, soupirait Lucius Malfoy, se pinçant le nez, il faut trouver un moyen de remédier à… cet état des choses.
-Par état de choses, tu veux dire le printemps ? »
Rabastan cessa un instant de tailler une flûte (1) dans le fémur de sa dernière victime , et la pointa vers le maître des lieux.
« Excellent plan, Lucius, jetons un hiver permanent sur l’Angleterre ! Un petit tour à Stonehenge, quelques vierges, une incantation de derrière les fagots et un bon couteau de cuisine et ce sera fait. »
Le cadet Lestrange se renversa dans sa chaise (2) et posa les pieds sur la table (3) avant de reprendre :
¬« Après tout, pour le règne du Seigneur des Ténèbres, rien ne vaut un patelin plongé dans les ténèbres éternelles. Cela fait ton sur ton. À nous les meutes de loups parcourant le pays, bouffant le bon peuple qui commettrait l’erreur de sortirer à la brune, à nous la Tamise gelée et les trente centimètres de neige à l’année ! Le patron va peut-être trouver l’idée marrante, histoire d’impressionner le pékin moyen, mais quand on crèvera tous de faim faute de récolte… Tu sais qu’on fait tes brioches chéries avec du blé, Lulu ? (4) 
-Rabastan, ça suffit ! » Rodolphus posa les deux mains sur la table, bien à plat, et foudroya son frère du regard.
« Le problème, c’est la poussée d’hormones de Greyback. Peu importe que le printemps soit la cause de cette situation. Saison des amours… Je parie qu’il en rajoute, ce con ! Plus un seul elfe n’est en sécurité, Parkinson refuse de revenir avec sa femme et sa fille et prend ça comme prétexte, afin d’éviter de se mouiller avec nous (5) , Narcissa n’ose plus sortir de sa chambre, Bulstrode m’a prévenu que si cet animal déflorait sa fille, il voulait que mon frère l’épouse pour effacer l’affront et…
-Quoi !! Non mais ça va pas bien ? T’as vu la tête de la gosse ? Je préfèrerais encore Greyback !
-Tais-toi, Rabastan. Sinon je te prends au mot. Et hier, disais-je avant d’être grossièrement interrompu, il a commencé à me peloter dans un couloir !
-….
-Arrêtez immédiatement de vous gondoler, bande d’imbéciles heureux ! Cela devient un problème Il est le seul à pouvoir tenir sa meute de monstres en ordre, et nous ne sommes pas assez nombreux sans eux. Sans compter le potentiel de terreur qu’ils inspirent, toujours bon à prendre. Alors ? Quelqu’un a une brillante idée ?
-…
-Une idée, alors. Je m’occuperai du côté brillant. Rabastan, crétin, ne lève pas la main pour parler !
-On le marie à Bébé Malfoy ? La belle et la bête, quoi. (6) 
-Espèce de sale petit rat ! Jamais cet animal ne touchera mon fils.
-Lucius, lâche la gorge de mon frère, il plaisantait. Rabastan, arrête de dire des stupidités ou je t’expédie à Greyback, à poil avec un gros nœud rose.
-On demande une potion d’impuissance à Snape et on la glisse dans la pâtée de Greyback.
-Merci, Dolohov. Au moins un qui a des idées constructives. Ceci dit, tu as envie d’avoir une dette de plus envers Snape, toi ?
-….
-Oui, c’est bien ce que je pensais.
-On s’en débarrasse pour de bon ?
-Ce serait sympa que tu écoutes, parfois, Rabastan. Tu te mettras à sa place à la tête de la meute ? »

La tentative de réflexion collective fut interrompue soudain par un grand fracas, suivi d’un cri terrible qui sentait l’agonie et le sang. Alors qu’ils étaient déjà tous debout, prêts à affronter les Aurors ou les survivants de l’Ordre, Bellatrix entra dans la pièce, tranquille comme tout, chignon bien en place et robe haute couture sans doute empruntée à sa sœur. Le seul détail dérangeant dans ce qui aurait pu être le portrait de n’importe quelle anglaise fortunée était la masse de chair sanglante qu’elle tenait dans sa main gauche, suçant d’un air de petite fille gourmande les doigts ensanglantés de sa main droite 
« Rodolphus, mon cher, je viens de ramener une charmante petite moldue, je me suis dit que la partager vous plairait.
-Je suis décidément le plus heureux des maris, ma chère. » Il se pencha pour un baiser sur la main de son épouse, nonobstant le sang, et osa interroger :
« Ce bruit ?
-Oh, ce n’était que Greyback. Cette bête devrait apprendre à laisser les propositions indécentes pour les catins du peuple, pas pour les filles Black. »
A cet instant ils reconnurent tous le morceau de chair qu’elle abandonnait comme un jouet périmé sur la table.
Instinctivement, chacun des quatre hommes serra les cuisses.

**F.

(1) Quoi ? On peut être psychopathe et mélomane ! Et le son était excellent.

(2) Faisant grimacer Lucius. Une chaise Louis-Philippe ! C’est le problème avec les meurtriers ayant passé des années dans une prison magique de haute sécurité réputée pour faire perdre la boule : ils n’ont plus aucunes manières !

(3) Grimace de Lucius, bis.

(4) Vous remarquerez peut-être une légère tension entre les deux hommes. Figurez-vous que Rabastan aurait bien vu un double mariage Lestrange Black, mais les parents de Narcissa avaient préféré la fortune Malefoy pour gendre. Il en avait conçu une certaine amertume…

(5) L’histoire prouvera qu’il avait raison avec la déculottée des Mangemorts à la Bataille de Poudlard, quoique l’éclat de sa fille juste avant la Bataille Finale n’ait suffi, dommage pour eux, à ternir le nom Parkinson. Dans la course à la respectabilité d’après guerre, aucun sang-pur ne voulut de Pansy, ni s’associer avec son père. Plus tenace que son comportement de groupie envers Draco l’avait laissé sous-entendre, Pansy partit faire des affaires dans le monde moldu australien. Loin de l’influence de la bonne société sang-pure, elle fit fortune dans la laine, et gère désormais tranquillement un empire respectable tout en vivant heureuse avec le chef de ses cow-boys, un moldu aimant la bière et la guitare, dépourvu de manières à table mais fou d’elle, et leurs trois enfants. Ses parents l’ont déshéritée et continuent de rêver de respectabilité et d’ascension sociale dans leur Manoir décrépit.

(6) Et les sentiments de Rabastan pour Malfoy Senior s’étendaient à Junior, preuve vivante que la femme qu’il convoitait avait un autre époux que lui.

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