Croisade- Cédric Diggory- Mon infinie patience

Sep 28, 2010 20:08

Titre : Admiratrice
Auteur : melissregliss
Thème : Mon infinie patience
Catégorie : Croisade
Personnage : Cédric Diggory
Disclaimer : Cédric, Lavande et le monde d’Harry Potter appartiennent à JK Rowling
Rating : PG
Nombre de mots : 1709
Note d’auteur : Écrit aussi pour la communauté pairings rares et qui répond à leur défi personnage de la semaine. Il s’agit de mon premier texte pour ma croisade sur Cédric. Mes 5 os pourteront toutes sur la dernière année de Cédric, mais ils ne seront pas nécessairement en ordre chronologique.


Dès qu’il entra dans la salle commune, Cédric sut que quelque chose clochait. Tous les regards s’étaient tournés vers lui et la pièce était devenue inhabituellement silencieuse. Bien sûr, il était conscient d’attirer d’avantage l’attention depuis qu’il était devenu, la veille, champion de Poudlard… c’était le prix à payer pour faire honneur à sa maison. Sauf que cette fois, c’était autre chose. Il jeta un regard à ses amis qui se tenaient dans un coin de la pièce et vit qu’ils se retenaient tous pour ne pas éclater de rire.

Il fronça les sourcils, puis un sourire étira ses lèvres lorsqu’il comprit.

-Ok les gars… qu’est-ce qui se passe ? Qu’est-ce que vous avez fait ?

Il s’attendait d’une minute à l’autre à être victime d’une mauvaise blague, mais son meilleur ami Erik démolit son hypothèse.

-Nous ? Rien mon vieux, mais tu devrais peut-être aller voir dans le dortoir, sur ton lit…
Intrigué, Cédric obéit, restant prudent. Il n’était pas à l’abri d’une mauvaise blague après tout. Mais ce qu’il trouva sur ses draps le laissa bouche-bé.
-Qu’est-ce que…

Surpris, il s’approcha lentement et attrapa une lettre sur la centaine qui reposait sur son oreiller, au hasard. C’était une lettre qui lui était adressée, d’une écriture ronde et enfantine.

Cédric, tu es le garçon le plus beau et le plus courageux que j’ai jamais vu !
Épouse-moi !
Lavande Brown

Ses amis, qui l’avaient suivi, laissèrent alors l’hilarité les gagner, se moquant allégrement du visage surpris de Cédric.

-Quoi ? Tu ne t’y attendais pas ?
-Tu es célèbre maintenant !
-Mais qu’est-ce que c’est que tout ça ? demanda Cédric, perdu. Ce ne sont quand même pas toutes des lettres pour moi… si ?

Ses amies rirent plus fort, se pliant en deux ou se tenant les côtes.

-Bien sûr que si : monsieur le champion !

Ne pouvant y croire, Cédric pris un pile entre ses mains et il les ouvrit les une après les autres…

Les missives se ressemblaient toutes : la plupart lui adressaient ses félicitations, plusieurs ventaient ses qualités et quelques unes provenaient de filles qui lui demandaient de sortir avec elles. Pour la plupart, il ne reconnaissait même pas le nom qui y figurait !
Cédric poussa un gémissement en se prenant la tête.

-Mais qu’est-ce que je vais faire ?

Il n’avait jamais prévu ça ! ll savait qu’il s’attirerait une certaine gloire… mais il ne s’attendait pas à devenir soudain le play-boy de la gente féminine. Et à la vérité, il n’en avait aucune envie parce qu’une seule fille lui plaisait…
Découragé, il se laissa tomber sur son lit en soupirant.

-Alors ? Qu’est-ce que tu vas faire vieux ? demanda l’un de ses amis en déposant une main réconfortante sur son épaule.
-La seule chose à faire, dit Cédric d’un ton résigné. Je vais leur répondre.

Bien des heures plus tard, le jeune champion avait enfin répondu à toutes les lettres. À toutes… sauf une. La première qu’il avait lue. Il devait admettre qu’il avait beau se creuser l’esprit, il n’arrivait pas à trouver quoi répondre à cette demande en mariage. Il ne voulait pas vexer son admiratrice… mais il fallait être un peu folle pour demander la main d’un garçon qu’on ne connaissait même pas ! Non ?

Lavande, merci de cette attention, mais je ne peux accepter. Mon cœur est déjà pris ailleurs.
Cédric Diggory

Il coucha ces mots sur le papier, conscient de leur nullité, mais ne trouvant rien d’autre à ajouter. Cette Lavande Brown devrait s’en contenter…

***

-Oh non ! C’est pas vrai ! gémit Cédric lorsqu’il vit une dizaine de hiboux se diriger vers lui le lendemain matin.

Les oiseaux laissèrent tomber leurs missives sur la table devant lui, directement dans son bol de céréales avant de repartir par les fenêtres. Ses camarades rassemblés autour de lui éclatèrent de rire devant son air sombre.

-Alors quoi ? Tu n’aimes pas ta nouvelle popularité Diggory ? lança l’un deux.
-Ouais, toutes les filles sont à tes pieds maintenant ! renchérit un autre.

Cédric lança un coup d’œil imperceptible vers Cho Chang, assise à la table des Serdaigles.

-Non, pas toutes, marmonna-t-il.

« Pas la seule qui compte. » ajouta-t-il en pensées. Puis avec un soupir, il entreprit d’ouvrir la première lettre. Ensuite, une autre. Et une autre encore… jusqu’à ce qu’il tombe sur une écriture qui lui sembla étrangement familière.

Cher Cédric,
je me suis renseignée autour de moi et j’ai appris que tu n’avais aucune petite amie. Si ton cœur est pris, c’est donc que cet amour n’est pas réciproque. Qui que soit cette fille, c’est une idiote et tu devrais chercher quelqu’un de mieux. Quelqu’un qui connaît toutes tes nombreuses et admirables qualités. Si tu le veux, je pourrais être cette fille pour toi…

Avec tout mon amour,
Lavande Brown

Cédric ne put s’empêcher de sourire en repliant la lettre. Il ignorait qui était Lavande ou même de quelle maison elle faisait partie, mais une chose était certaine : elle était tenace. Et elle semblait ignorer que Cédric l’était tout autant…

Chère Lavande,
Tu as bien raison : je n’ai en effet aucune petite amie. Cela n’empêche cependant pas mon cœur d’être obsédé par une fille qui n’est pas idiote du tout ! Elle est belle, douée en tout et populaire. Je ne cherche donc pas quelqu’un de mieux : le voudrais-je, j’en serais sûrement incapable.

Peut-être TOI devrais-tu chercher un garçon qui te connaîtrait un tant soit peu et qui t’apprécierait ? Je suis certain qu’il existe, tu dois seulement le chercher ailleurs !

Avec tout mon respect,
Cédric Diggory

***

J’ai 14 ans, de longs cheveux blonds et des yeux bleus. En général, les garçons trouvent que je suis plutôt jolie. Je suis à Gryffondor et donc, je suis très courageuse… mais je n’ai pas hérité de la stupidité et de l’impulsivité si fréquentes dans notre maison. Je suis sociable et extravertie, j’aime discuter avec les gens, me faire des amis… ma mère dit que je suis un rayon de soleil parce que je souris tout le temps. J’aime la littérature moldue, la mode sorcière, l’astronomie et la divination. J’adore voir des matchs de Quiditchs, particulièrement lorsque tu y joues.

Alors ? As-tu l’impression de mieux me connaître maintenant ? Accepteras-tu un rendez-vous avec moi ?

Avec tout mon amour,
Lavande

***

Lavande,
Merci de ta dernière lettre qui m’a permis d’apprendre à te connaître. Je crois même t’avoir repéré dans la Grande Salle alors que tu me faisais un signe de la main et si c’est le cas, Les garçons ont raison : tu es très jolie. Malheureusement, je ne peux accepter ton invitation. Comme je te l’ai déjà dit, je suis déjà amoureux de quelqu’un d’autre et, j’espère ne pas te vexer, mais je te trouve un peu trop jeune pour moi. Peut-être devrais-tu regarder plus vers les garçons de ton âge ?

Amitié,
Cédric Digory

***

Cédric,
Les garçons de quatrième année sont tous des idiots ! N’as-tu pas encore compris que c’est avec toi, et seulement toi que je veux sortir ? Je crois bien que je suis amoureuse pour la première fois et j’attends toujours tes lettres avec impatience, sans pouvoir m’empêcher de penser que ce serait beaucoup mieux si je pouvais enfin te parler en face !

Amoureusement,
Lavande

***

La bouche entrouverte, Cédric regardait les mots couchés sur le papier qu’il tenait en main. Il n’arrivait pas à croire ce qu’il lisait !

-Oh non ! C’est pas vrai !

Son meilleur ami, étendu sur son lit à quelques mètres de là, lui jeta un regard compatissant.

-Encore cette fille ? demanda-t-il d’un ton nonchalant.
-Oui… comment le sais-tu ?
-À cause de ton air et… de l’odeur ! Elle doit parfumer son parchemin, ça sent toujours la lavande à chaque fois que tu ouvres une de ses lettres ! Tu n’avais pas remarqué ?
Cédric fronça les sourcils, secouant la tête. Son ami haussa les épaules.
-Tu devais être trop concentré à essayer de trouver une réponse qui lui ferait comprendre une fois pour toute !
-Et bien, il semble que rien n’ait marché ! marmonna Cédric en se prenant la tête entre les mains. Elle vient de m’avouer être amoureuse… et elle attend toujours mes lettres avec impatience !

Il n’arrivait pas à le croire ! Cela semblait encore plus ridicule dit à haute voix ! Il avait pourtant été claire et ce depuis le début non ? Il prit une plume et un parchemin entre ses mains, se demandant encore une fois comment il pourrait faire lâcher prise à Lavande sans la blesser.

-Pourquoi fais-tu ça ? soupira Erik en levant les yeux au ciel. Pourquoi réponds-tu toujours à cette fille alors qu’elle ne t’intéresse pas ? Tu devrais juste… l’ignorer totalement ou lui dire carrément qu’elle est une plaie ! Elle te ficherait la paix ensuite.
-Je… je voulais seulement être gentil, expliqua Cédric d’une voix désespéré. Ne pas la froisser. Je pensais qu’elle finirait par comprendre et par passer à autre chose !

Son ami se leva et vint le rejoindre.

-Tu vois, c’est exactement ÇA le problème : tu es trop gentil. Trop patient aussi. Envoie-la balader et c’est tout !

Cédric prit une grande inspiration en fermant les yeux et lorsqu’il les ouvrit de nouveau, son regard était résolu.

-Tu as raison ! Je vais le faire !

Il prit la plume et écrivit :
Lavande, je suis désolé de me montrer aussi brusque, mais…

Il s’arrêta là, ne sachant plus quoi écrire. Ou plutôt, n’arrivant pas à coucher sur le papier les mots qu’il avait tête.

-Je ne peux pas lui faire de la peine ! Et si elle pleurait à cause de moi ? murmura-t-il.
-Mais on s’en fou !
-Elle est plutôt gentille en réalité et elle ne m’a rien fait… enfin à part tomber amoureuse de moi.
-Tu es vraiment un cas désespéré mon vieux ! Tu dégoulines de gentillesse !lança Erik en riant.
-Désolé…

Il poussa un soupir, conscient que son ami avait raison et aussi… qu’il devrait supporter les lettres de Lavande encore longtemps.

« Patience Cédric. Elle va se lasser de toi un jour ou l’autre.» s’encouragea-t-il. « Patience. »

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