Défi Mais il pourrait être ton père ! - Elle ne faisait même pas semblant d'aimer la botanique

Sep 19, 2010 19:00



Titre : Elle ne faisait même pas semblant d’aimer la botanique

Auteur : neo_mirage

Personnages : Neville Londubat/Roxanne Weasley

Défi : Mais il pourrait être ton père !

Rating : K+

Mots : 1077

Disclaimer : Le monde magique appartient à la grande J.K. Rowling.

Note de l’auteur : Bon, j’ai mis du temps à l’écrire, il est peu soigné, guimauve et immoral à la fois, bref, pas franchement de qualité, mais j’avais envie que ce pauvre Neville s’éclate un peu alors je me suis dit « Tiens, et s’il se sortait une jeunette lui ? »… Et c’est parti.
(Est-ce que je pourrai avoir un tag pour Roxane ?)


Elle ne faisait même pas semblant d’aimer la botanique

Roxane Weasley entrait en cinquième année à Poufsouffle quand Neville Londubat devint son nouveau professeur de Botanique. Elle en avait vaguement entendu parler, comme de tous les héros de la Guerre, mais le sujet n’était jamais vraiment abordé chez elle : son père, d’ordinaire si enjoué et blagueur, se fermait comme une huître au moindre mot prononcé dans ce sens. Fred Junior était d’ailleurs la seule preuve concrète que Georges Weasley avait bien eu un frère jumeau.

Aussi, dans son cœur d’adolescente, Neville Londubat était un combattant courageux au visage rond et chaleureux, un vrai rouge et or comme on n’en faisait plus. Elle ne connaissait des Gryffondors de son âge que les fanfaronnades et le comportement irréfléchi, dont son cousin James était un parfait exemple. Bien que celui-ci ait été, depuis le début de l’année, un peu refroidi de voir son frère cadet réparti à Serdaigle en compagnie du fils Malfoy - avec qui, en prime, il semblait s’entendre parfaitement bien.

Au fil des cours, où l’intimidation l’empêchait quasiment de lever les yeux sur lui et où chacune des paroles qui lui étaient adressées provoquaient rougissements intempestifs et réponses bafouillées, elle se rendit rapidement compte que le professeur Londubat n’avait rien du guerrier endurci qu’elle s’était imaginée, mais plutôt tout de l’homme tranquille et passionné par son métier, perpétuellement souriant et d’une infinie patience envers ses élèves. Et il fallait avouer qu’elle en avait bien besoin, de sa patience, parce qu’elle était plutôt nulle quand il s’agissait de se salir les mains en s’occupant des plantes.

Peu après les vacances de Noël, il lui demanda de rester à la fin du cours, et elle se retrouva bientôt devant son bureau, se balançant d’un pied sur l’autre avec un air coupable et embarrassé. Les deux pots d’asphodèle qu’elle avait laissés s’écraser au sol pendant l’heure devaient sans doute être ceux de trop, parce qu’elle était quasiment sûre d’avoir cassé à elle seule plus de choses dans les serres que la totalité des élèves de son année.

Londubat posa sur elle un long regard soucieux et elle se ratatina sur place, la tête rentrée dans les épaules. Il fronça les sourcils.

-          Roxane, est-ce que je te fais peur à ce point ?

Elle se figea. Il semblait… peiné ?

-          Je me souviens avoir toujours été terrifié par mon professeur de Potions, quand j’avais ton âge. Et c’était vraiment atroce, parce que plus il m’effrayait, plus je paniquais, et plus il m’effrayait… Enfin, un cercle vicieux… Oui, un vrai cercle vicieux… Hum, je veux dire…

Roxane explosa de rire sans pouvoir se retenir et son professeur la fixa avec stupeur.

-          Je suis désolée, commença-t-elle en reprenant son souffle, mais vous n’êtes pas très effrayant Professeur Londubat ! C’est vrai que vous êtes un héros, et je vous admire beaucoup pour ça… Bon, peut-être que vous m’impressionnez un peu, mais ce n’est pas comme si vous étiez mon Epouvantard ou quelque chose comme ça !

Elle rit de nouveau et il grommela quelque chose qu’elle n’entendit pas, l’air vexé. L’aura de gloire de son professeur se ratatinait presqu’à vue d’œil devant elle. Elle nota enfin les tâches de rousseurs sur son nez, le regard mal assuré et la robe froissée.

Quand elle sortit de la serre, elle se rendit compte avec étonnement qu’elle était amoureuse de lui.

***

Ce ne fut pas vraiment un coup de foudre. A vrai dire, au début, il la remarqua à peine, et seulement parce qu’elle s’appelait Weasley. Elle ressemblait beaucoup à sa mère, l’ancienne Poursuiveuse des Gryffondors. Une jolie métisse aux longs cheveux frisés et aux grands yeux noirs qui possédait deux mains gauches, et passait son temps la tête baissée vers ses notes. Parfois, elle lui rappeler sa propre adolescence, et sa propre maladresse.

Tout commença réellement quand il se mit en tête, après un bafouillage de trop de la part de sa jeune élève, qu’il devait sans aucun doute être aussi effrayant que Rogue en son temps. Evidemment, il se rendit compte quand elle lui rit au nez à quel point il avait été stupide : il avait à peine assez d’autorité pour calmer les Serpentards de première année, et autant de charisme que Trelawney dans ses grands jours.

Par la suite, Roxane se détendit pendant ses cours, même si les rougissements persistaient. Il se dit qu’elle devait être excessivement timide, même mise en confiance.

L’année suivante, après deux mois de vacances, il la trouva belle, comme une femme et pas comme une élève. Il n’osa pas l’avouer à Hannah, et ce ne fut que le premier secret d’une longue série.

-          Tu te maquilles maintenant ? lui demanda-t-il brusquement à la sortie d’un cours. C’est dommage, tes yeux sont vraiment jolis au naturel.

Il fit semblant de ne pas remarquer qu’elle ne remis plus jamais de maquillage, et quand elle resta de plus en plus souvent après son cours, pour échanger quelques mots avec lui, il fit semblant de croire qu’elle avait seulement besoin d’une oreille attentive.

Parce qu’elle n’avait que seize ans, qu’elle était son élève, et davantage encore, parce que ses parents le considéraient comme un ami de la famille. Ils lui faisaient confiance pour se comporter en homme responsables, et sa propre femme lui faisait confiance pour rester fidèle.

Roxane traînait près des serres, de plus en plus tard et de plus souvent. Elle ne faisait même pas semblant d’aimer la botanique, pensait-il distraitement entre deux battements de cœur un peu plus rapides que les autres. Il n’était pas amoureux, non, pas encore, mais il avait peur de ce qui se cachait derrière le sourire éclatant, les cheveux frisés et la cravate jaune et noire, parce que tout son être semblait crier « Je suis une fille géniale et si tu n’y prends pas garde, tu tomberas amoureux de moi, et tu ne te relèveras pas. ».

Il résista toute l’année, et entama ses vacances plus nerveux que soulagé.

Quelque part en court de route, il dut tomber amoureux d’elle, parce que quand il la revit dans sa classe, pour la troisième année consécutive, il eut l’impression de se réveiller du long sommeil qui l’avait engourdi tout l’été. Elle lui fit un demi-sourire hésitant et il quitta Hannah. Elle lui frôla la main et il lui demanda de l’épouser.                     
L’affaire fit grand bruit. On parla de honte, de scandale, de perversité et de différence d’âge. Neville s’en moquait. Roxane aussi. Ses parents, un peu moins.

neville londubat, roxanne weasley, défi, fic

Previous post Next post
Up