Je suis une fille à addictions

Apr 30, 2009 15:13

Titre : Je suis une fille à addictions...
Auteur : ehlube

Personnages : Pansy Parkinson
Catégorie : Croisade "Pansy Parkinson, La faiblesse qui me perdra"
Rating : T
Note de l’auteur : 907 mots, aucun spoiler, vu que je ne parle ici que de Pansy et d'un certain autre personnage... C'est la deuxième fois que je réecris, je ne suis pas trop fière de moi, pour le coup, mais je tente tout de même. J'espère que vous aimerez. Un peu.


Je suis une fille à addictions. Mon quotidien est de désirer à la folie un bon nombre de choses qui me sont refusées d'avance. Je peux tenter de me débarrasser de cette malédiction, mais c'est toujours la même chose. Elle me colle à la peau et pourrit mes journées.

J'ai de l'espoir à revendre, je souffre et cette situation est si pathétique qu'elle en devient drôle.

Ça a toujours été comme ça, je ne pense pas que ça changera, et ça a au moins le mérite de me permettre de hurler de rire, les larmes aux yeux, à mes dépends.

La pire chose qui me soit arrivée, c'est lui. Il s'est présenté un jour, la bouche en coeur, et a tout chamboulé chez moi. Malgré mon petit problème, cette horrible faiblesse, je gardais le minimum de dignité qui me revenait de droit, sachant mon rang.

Je suis riche, mon visage est agréable à regarder malgré les dires de certaines mauvaises langues, et plus que toute autre chose, je suis une Parkinson.

Dans ma famille, nous naissons pour écraser les autres et non pour être écrasés.

Mais il a fallu qu'il s'amène comme ça. Qu'il se présente à moi avec son visage et ses yeux et son sadisme légendaire.

Je suis tombée dans le panneau. Comme l'aurait fait la plus idiote des nanas de votre connaissance alors que j'avais tout de même une bonne estimation de mon QI.

Le pire, vraiment, le pire, c'est que durant tout le processus d'accoutumance, je le voyais venir et frimer et se pavaner devant moi. Tout dans son attitude me hurlait de partir mais c'était déjà trop tard alors j'ai laissé tomber, histoire de limiter les dégâts.

Il est beau, mais pas plus qu'un autre. Un brin sadique et d'une machiavélique intelligence. J'adore tout en lui, tout. Son sourire cruel quand il exige que je fasse ses quatre volontés et la lueur dans ses yeux quand ses ordres sont exécutés. Tout.

Je m'encombre souvent de scrupules et je refuse presque automatiquement chacune de ses requêtes, mais nous savons tous les deux que ce n'est que pour la forme. Que je veux garder l'image de la fille orgueilleuse et qu'une fois la demande formulée, l'ordre, il ne me restait plus qu'à l'exécuter.

Il me demande de ces choses que ma fortune ne me permet pas d'accomplir. Il faut qu'à chaque fois je me crève pour lui et il ne me remercie même pas. Je l'insulte, bien sûr. Je proteste. Mais ça ne sert à rien, sinon à le faire rire.

Je l'ai attendu toute la soirée. Je n'ai pas réussi à dormir et il avait une idée derrière la tête, je le savais. Il arrive dans ma chambre et il est cinq heure du matin. Il allume la lumière, je grogne en me protégeant les yeux avec une main:

«Je déteste quand tu fais ça! La lumière de cette piaule est trop vive. Elle me crame les yeux...

-J'aurais besoin de toi aujourd'hui.»

Il jette sur mon lit trois petits paquets et reprend, un sourire aguicheur sur les lèvres:

«Je voudrais qu'ils soient chez Thomas ce soir, à 21h00 dernier délai... C'est une... commande spéciale...»

J'en attrape un du bout des doigts et juge son poids:

«Il y en a beaucoup trop. Jamais je ne pourrais faire passer tout ça.»

Il s'approche de moi. Je recule dans mon lit et ses doigts glacés finissent comme prévu par caresser ma joue:

«Ne tarde pas, ne te fais pas remarquer.»

J'attrape sa main avec rage et la griffe au passage. Il ne frémit même pas:

«Arrête ces conneries! J'en ai marre! Si d'aventure mon père se rend compte de quoi que ce soit, tu es un homme mort et tu le sais.»

Il a son sourire légendaire qui m'informe qu'il a compris que dans ce cas là, celui de nous deux qui se ferait le plus mal serait moi. Rien que de penser à la moitié du châtiment que mon père pourrait lui faire subir me fait trembler de peur. Je déglutis:

«Me force pas à faire ça. Je le sens pas. On va se faire prendre et on ira tous les deux à Azkaban!

-Ne t'inquiètes pas pour ça. J'ai bien préparé ce coup-ci. Tu sais ce qu'il te reste à faire. Lâche-moi, maintenant. J'ai pas mal de trucs à régler.»

Je le regarde sortir et ne fais pas un seul geste pour le retenir.

Je ne sais pas si le pire est que je sois sous ses ordres, ou alors qu'une Parkinson soit devenue une sorte de mule. Je transporte dès qu'il le désire autant de drogues qu'il est possible d'en planquer dans un sac et les drogues sorcières sont ce qu'il y a de plus compliqué à cacher. Elles sont, en si grande quantité, détectables à des centaines de mètres et ça me demande des heures pour qu'on ne les repère plus aussi facilement.

Je laisse mon regard glisser sur mes couvertures et fini par fermer les yeux. Il s'appelle Aaron, il est beau comme un dieu et mène une double vie. Il est dealer et est sensé travailler dans mon manoir et à mon service, alors que je le sers depuis deux ans sans hésitation.

Je n'ai jamais pensé à lui demander ce que ça faisait d'être renié par sa famille car on est né cracmol, si ça fait mal, car ça peut arriver à n'importe qui. Je devrais peut-être.

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