Titre : Lorsque Peter leva enfin la tête
Auteur :
aylala Personnages : Peter Pettigrow et l'apparition éclair de McGo
Catégorie : Sorcier du mois "Peter Pettigrow"
Rating : G
Note : J'ai très peu écrit sur Peter, et j'ai eu un peu de mal avec ce texte. J'espère juste ne pas m'en être trop mal sortit...
Lorsque Peter leva enfin la tête
- « Ne reste pas dans mes pattes Peter ! Tu vois bien que je suis occupée ! Va plutôt ranger tes jouets qui trainent dans le salon ! »
- « Mais Maman… Ze m’ennuie… »
- « Et bien estime toi heureux d’en avoir le temps ! Allez, zou ! Hors de ma vue ! Je voudrais finir cette potion correctement ! »
Peter baissa alors la tête et faisant trainer derrière lui son hippogriffe à roulettes, il quitta sa mère et la cuisine.
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- « Et bien cela suffit maintenant ! Repose ce chat immédiatement ! »
Peter souriait. Il venait de faire de la magie pour la toute première fois. Le chat de la voisine en avait fait les frais. Il était quitte pour une bonne frayeur, mais le petit garçon lui était ravi.
- « Tu m’entends Peter ? Pose ce chat… Et va te laver ! Ton père ne va tarder à arriver ! »
En soupirant, le garçonnet posa l’animal qui ne demanda pas son reste et partit en courant. Sa mère n’était déjà plus là, elle avait du retourner à ses occupations, comme toujours. Son premier acte de magie ne l’avait pas plus émue que cela.
Peter baissa alors la tête et rentra dans la maison en trainant les pieds.
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- « Ne mets pas tes coudes sur la table Peter ! Combien de fois faudra-t-il encore te le dire ? A ton âge tu devrais pourtant enfin savoir te tenir correctement ! »
Penaud, Peter prit une attitude plus convenable sous le regard sévère de son père.
- « Alors ? Quelles sont les nouvelles ? » demanda-t-il d’une voix trainante comme si tout cela l’ennuyait.
- « Rien de bien important »lui répondit son épouse « Ton fils a reçu sa lettre de Poudlard ce matin… »
- « Ah » répondit-il simplement.
Peter serra un peu plus sa fourchette dans sa main. Il avait cru que cette nouvelle les enthousiasmerait plus que cela…
- « J’espère que tu te tiendras bien quand tu serais à l’école! » continua sa mère qui était énervée, comme toujours « Qu’on ne vienne pas me dire que mon fils se tient mal ! »
Peter baissa alors la tête et acquiesça silencieusement. Il avait hâte que le dîner se termine.
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- « Peter Pettigrow ! »
Intimidé par tous ces yeux braqués vers lui, Peter cru qu’il ne parviendrait jamais jusqu’au tabouret sans s’évanouir. Tout était tellement impressionnant ! Il se sentait tellement minuscule sous ce plafond étoilé, devant cette foule d’étudiant qui n’attendait que la fin de la répartition pour pouvoir manger.
Il tressaillit lorsque l’on posa le choixpeau sur lui.
- « Tiens tiens… Interressant… » marmonna-t-il à son oreille « Je vois un désir ardent d’être reconnu… et malgré ton tempérament tu es prêt à tout pour y arriver… Mais méfie-toi petit des choix que tu pourrais faire… En ce qui me concerne, ce sera GRYFFONDOR ! »
Un tonnerre d’applaudissement accueillit la nouvelle et tandis qu’un nouvel élève prenait sa place sur l’estrade, le jeune garçon rejoignit la table rouge et or.
Peter baissa la tête en l’atteignant. Il réfléchissait à ce que ce vieux machin avait voulu dire.
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Allongé sur son lit, Peter fixait le plafond mais ne pouvait s’empêcher de jeter de rapides coups d’œil en direction de ses camarades de chambrée qui se préparaient à braver le couvre feu.
- « C’est une vraie cape d’invisibilité ? » s’exclama Lupin
- « Bien sûr ! C’est un cadeau de mon père ! » répondit Potter avec fierté « Elle est dans notre famille… »
- « … depuis des générations ! » termina Black en souriant « Tellement prévisible ! »
Ils se mirent alors à rire doucement. De drôles de garçons que ces trois là ! Toujours à vouloir faire des folies ! Lupin tentait bien de les freiner, mais il n’était jamais le dernier à participer… Peter lui, se contentait de les regarder…
- « Hey Pettigrow ! » s’exclama alors Potter « Ca te dirait de venir avec nous ce soir ? On va chercher l’entrée des cuisines ! »
- « Mais… Le couvre feu est passé… » balbutia Peter en se redressant.
Il tremblait un peu. Parce qu’il venait de l’inviter à se joindre à eux ou parce que la perspective de se faire prendre lui faisait un peu peur…
- « On est trouillard, Pettigrow ? » demanda alors Black dans un ricanement moqueur.
- « Bien sûr que non ! » lui rétorqua-t-il en se ruant hors de son lit.
Peter baissa alors la tête en souriant pour se glisser sous la cape d’invisibilité.
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- « Potter, Black, Lupin et… Pettigrow ! » soupira McGonagall en voyant entrer les garçons dans son bureau. « Pourquoi suis-je encore surprise de vous retrouver tous les quatre dans mon bureau ? »
Comme à son habitude, Sirius allait répondre une bêtise, Remus dû lui écraser le pied pour qu’il se taise.
- « Et bien, de quoi s’agit-il cette fois ? » poursuivit la directrice de Gryffondor en lisant la note que le concierge lui avait fait parvenir. « Vous vous êtes introduit dans la salle commune des Serpentard pour teindre leur mobilier en rouge et jaune… »
Elle tentait de rester sévère mais l’ombre d’un sourire parcouru son visage et n’échappa pas aux adolescents.
- « C’est intolérable ! » gronda-t-elle en reposant la note avec force sur son bureau « Vous serez bien évidemment puni ! Potter et Pettigrow vous verrez avec le professeur Slughorn pour votre punition. Black et Lupin, je me chargerais de vous. Et non, Black, il n’y a pas moyen de changer les équipes ! Votre dernier partenariat avec Potter nous a forcé à remplacer toutes les vitres de la tour d’astronomie… Vous pouvez retourner dans vos dortoirs… »
Les quatre garçons quittèrent donc le bureau de leur directrice en silence.
- « Dis donc Peter » souffla Sirius au moment où celui-ci le doublait d’un pas assuré « Essaye d’être un meilleur guet la prochaine fois ! »
Et il le distança pour aller rejoindre James.
Peter baissa alors la tête. Si les trois autres avaient fait moins de bruit, ils ne se seraient pas fait prendre.
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Un immense chien noir et un cerf paradaient fièrement dans la salle de classe déserte qu’ils avaient décidé d’occuper pour la nuit. Peter les regardaient avec envie. Cela faisait déjà trois jours que James et Sirius maitrisaient leurs transformations. Lui avait encore un peu de mal.
- « Allez Peter ! Tu es près du but ! On sait tous que tu peux y arriver ! » lui assura Remus qui se tenait à côté de lui.
L’adolescent hocha la tête et se concentra une nouvelle fois. Il voulait vraiment y arriver, il voulait vraiment réussir. Mais seuls son museau et ses pattes apparurent avant de disparaitre aussitôt.
Un peu plus loin, le chien jappa avec amusement tandis que le cerf admirait ses bois dans le reflet de la vitre.
Peter baissa alors la tête. Il était déçu, il aurait tant voulu leur montrer de quoi lui aussi était capable.
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Ils étaient tous installés dans la Grande Salle, transformée pour l’occasion en salle d’examen géante. Peter était terriblement stressé. Il avait beau avoir révisé pendant des heures, il avait l’impression d’avoir tout oublié. Devant lui, il observait James et Sirius se faire de grands signes de la main et Remus qui était très calme comme toujours, sans doute extrêmement concentré.
Les mains de Peter, elles, tremblaient.
Lorsque les professeurs leurs demandèrent de se taire et commencèrent la distribution des copies, il crut que son cœur allait jaillir de sa poitrine. Lorsque le sablier se renversa, indiquant ainsi le début de l’épreuve, il crut qu’il allait défaillir.
Peter baissa alors la tête et joignit le crissement de sa plume à tous ceux de ses camarades d’ASPICs.
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Peter n’avait pas compris pourquoi Dumbledore les avait convoqués à Poudlard. Ils n’y étaient plus étudiants, ils ne devaient désormais plus jamais avoir à faire à lui.
Maintenant qu’il se trouvait dans le bureau directorial, il n’en revenait pas.
Guerre, rébellion, Ordre du Phoenix… Tout se bousculait dans sa tête et il était un peu perdu. Dumbledore leur demandait d’ouvertement de tenir tête à Voldemort et ses mangemorts… C’était de la folie !
Bien évidemment, James et Sirius n’avaient pas laissé Dumbledore finir ses explications que déjà ils voulaient en être. Lily avait suivi d’un air décidé et Remus leur avait aussi assuré de son soutien. Tous les regards s’étaient alors braqués sur lui et Peter s’était senti paniqué. Ce n’était pas vraiment une décision qu’on pouvait prendre à la légère !
« Voyons Peter, il n’y a pas à hésiter ! » avait lancé James d’un air grave. Peter avait donc acquiescé et tout le monde avait attendu les plus amples informations qu’on allait leur donner.
Peter baissa alors la tête. Etait-il normal qu’il ait si peur et qu’il ne soit pas certain d’être à la hauteur de la tâche ?
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Le mariage battait son plein. Peter se tentait dans un coin, un verre de Whisky Pur Feu dans la main. Il était mal à l’aise. Il trouvait que James et Lily se mariaient trop tôt. Après tout, cela ne faisait qu’un an à peine qu’elle avait fini par lui céder. Alors certes, ils vivaient des moments difficiles, et la période n’était pas facile… Mais de là à se marier… Il bu une gorgée et soupira.
Il y avait peu de monde à la cérémonie, vu les circonstances c’était moins risqué, mais l’ambiance était bonne. Tout le monde semblait s’amuser… James et Lily dansaient, étroitement enlacés, indifférents aux autres couples qui se mouvaient près d’eux. Peter soupira. Il sentit alors une main se poser sur son épaule.
- « Oh Peter ! » s’exclama Sirius « Ne fais pas cette tête là ! »
Il avait lui aussi un verre sur la main mais ce n’était apparemment pas le premier qu’il vidait.
- « Pas la peine de déprimer ! Toi aussi tu en trouveras une, un jour ! Une fille qui voudra bien de toi ! »
Et il s’éloigna en riant pour aller rejoindre une jeune fille qui ne l’avait pas quitté des yeux pour la soirée.
Peter baissa alors la tête en rougissant, gêné. Bien sûr que lui aussi, il trouverait une fille un jour ! Peut être…
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Jamais de sa vie il n’avait eu aussi peur. Peter tremblait de tous ses membres, assis par terre dans un coin de la pièce. Autour de lui, on s’occupait de soigner les blessés. Lui n’avait rien que quelques égratignures, Lily venait de terminer de désinfecter ses plaies et était partie rejoindre James donc les os de la main étaient en train de repousser.
Il était encore sous le choc. Le sort l’avait frôlé, il n’avait échappé à la mort qu’à cause d’un faux mouvement. Il aurait pu mourir ce soir… Les membres de l’Ordre étaient largement en sous effectifs et les mangemorts n’avaient aucune pitié. Il s’était retrouvé seul devant eux, seul parmi ces amis qui avaient trop à faire de leur côté pour veiller sur lui.
Peter baissa alors la tête. Jamais plu il ne voulait revivre cette crainte, jamais…
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Ce n’était pas la première fois qu’il rencontrait cet homme « par hasard ».
Il l’avait abordé plusieurs fois sur le Chemin de Traverse ou dans les bars où Peter avait ses habitudes. Ils ne s’étaient jamais parlé, mais le jeune homme sentait que cet inconnu attendait le bon moment. Quelques fois, leurs regards s’étaient croisés, et il lui avait sourit. Peter était horriblement gêné, il pensait que cet homme tentait de le séduire. Et finalement, il n’était pas très loin de la vérité.
Puis un jour, il était venu lui parlé. De tout, de rien… Cela faisait longtemps que Peter n’avait pas pu discuter de sujets aussi légers. L’ambiance n’était plus la même avec les Maraudeurs. Ils avaient tous déjà tant de soucis. James, Lily et leur futur marmot, Remus et sa lycanthropie, Sirius et son désir incompréhensible de toujours vouloir en faire plus.
Cet inconnu lui, le comprenait. Et il n’avait pas honte de lui dire qu’il ne se sentait pas en sécurité dans le monde actuel qu’il ne savait plus bien où était sa place.
Au fil des jours, leurs discussions étaient devenues plus fréquentes, plus poussées. Peter venait de se faire un nouvel ami. Un nouvel ami dont il ne voulait pas parler aux autres car il était le seul à le comprendre aussi bien. C’était la première fois qu’il ressentait cela.
Puis vint le jour où il lui demanda pourquoi il ne rejoindrait pas l’autre camp. Celui des forts, celui des vainqueurs, celui que tout le monde craignait, celui qui deviendrait bientôt le seul camp…
Autrefois Peter aurait refusé et serait parti.
Mais il avait changé.
Peter leva donc enfin la tête et le fixa avec attention.
Pourquoi pas après tout…