(no subject)

Nov 21, 2005 18:56


C'est lorsque je suis malade que j'écris le mieux. En tout cas aujourd'hui je suis allé en cours. Mais comme ça ne m'intéressait pas trop, j'ai écrit. Un poème. J'ai gribouillé sur toute une page pour trouver la seule phrase : "Notre vin avait germé dans un ruisseau effronté". Oui, mais quelle phrase n'empêche. En écrivant aujourd'hui, je pense avoir commencé à comprendre toute la difficulté qui pouvait faire qu'on payait les poètes pour leurs textes. Car, jusqu'à présent, la poésie ne m'interessait pas beaucoup parce que je trouvais ça hyper facile. Ca l'est toujours, mais ça prend plus de temps. Trouver le bon mot, essayer de lui donner des tas de sens. Par exemple, la phrase que j'ai cité plus haut signifiait beaucoup de choses. Vin faisait référence aux fait qu'avant - et peut être encore maintenant, faudra que je me renseigne - on écrasait les raisins (ce sont des raisins ?) avec les pieds. Germé fait référence à la plante, qui grandit et de quelle manière. Ruisseau est cité plusieurs fois dans le texte et fait référence à la célèbre phrase "La vie est long fleuve tranquille". Sauf que les personnes de mon texte sont trop jeunes, d'où vient le mot 'ruisseau' et jeune signifie souvent impertinent, d'où vient l'effronté. Ce qui donne = 'deux jeunes garçons révoltés par la manière qu'on certains adultes de les considérer et ripostent avec impertinence, voire plus.' Bref, j'ai été émerveillé par des poèmes que j'avais lu il y a bien longtemps sans en comprendre le sens.

Voici le poème que j'ai écris, j'espère qu'il vous plaira plus que le précédent :

« Erreurs de parcours »

Ténèbres au tréfonds de nos âmes ; pulsions néfastes.
Nous nous croyions invincibles ; « enchaînés, nous ne le sommes pas ».
Il surgit, attaque, mais finira par faire place,
A une guerrière plus tenace : le remord nous inondera.

Diabolique ; pacte avec le passé.
Ce temps, notre pureté était évincée.
Notre vint avait germé dans un ruisseau effronté ;
Pollution humaine léguée par notre terre s’y baignait.

Trois assauts suffirent, car aujourd’hui le démon n’est plus.
Les rides se succédèrent et l’océan se calma.
Une dernière fois, le soleil se couche pour nos nuits,
et nous regardons en souriant les déboires de nos premiers pas.

Elou,
21.11.05

autre, g, poésie

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