Dark Cupidon est une novella que j’ai achetée en ebook il y a quelques mois, d’une autrice que j’ai connu via l’Allée des Conteurs / LeConteur. Je crois qu'il n'est plus en vente à présent.
Cupidon, l’éternel distributeur d’Amour que nous connaissons bien, aimerait lui aussi avoir l’occasion de ressentir ce sentiment. Cependant, l’Archange Gabrielle ne cesse de lui refuser ce droit, sous prétexte de l’Interdit - pas de sexe, pas d’amour. Le jour où il découvre que cette dernière fornique en cachette avec Uriel, son ami et compagnie de solitude (le traitre !), la pilule ne passe pas. L’heure de la vengeance a sonné !
Le style est plutôt simple, dynamique et efficace. J’ai beaucoup aimé l’histoire qui nous est racontée, même si elle ne m’a pas fait tant rire que cela. Certains passages se sont révélés plus sérieux qu’attendus et je ne m’attendais pas à tant d’allusions sexuelles non plus ! Ni à tous ces secrets que Cupidon ignore et qu’il finit par découvrir au fil du récit.
L’autrice développe ici sa propre version du Paradis et des Enfers avec leur organisation, l’inclusion d’une technologie similaire à la nôtre (les A- et E-phones, respectivement chez les Anges et les Enfers, par exemple), ainsi qu’une terminologie et des expressions qui leur sont propres. J’ai bien aimé découvrir l’univers qui nous est dépeint ici, et comment la description des deux mondes n’est finalement pas tant à l’avantage du Paradis, quand l’on y regarde bien (pour les immortels, pas les âmes humaines, aspect qui n’est pas traité ici). Quelques points m’ont cependant laissé un peu perplexe, notamment la question de ‘compatibilité’ entre certains anges et démons, d’autant que cette notion n’est pas tellement expliquée ; du coup, j’ai eu un peu de mal avec la relation entre Mormo et Cupidon, surtout au début, peu après leur rencontre.
Cette histoire plutôt déjantée est également l’occasion pour l’autrice d’évoquer des thématiques sérieuses, comme la question de la moralité, de la dualité en chacun de nous, ou celle de l’épanouissement personnel au travers de Cupidon, frustré et lésé par une administration rigide et, finalement, hypocrite. Le besoin d’être soi et d’être accepté comme tel. Cupidon cesse ainsi d’être ce qu’on lui impose et s’affranchit de ces règles pour devenir… ce qu’il devient.
En somme, une lecture qui ne correspond pas tellement à l’image que je m’en étais faite mais que j'ai bien aimé et qui m’a fait sourire à plusieurs occasions.