Fic: La Lettre à Cuddy (3)

Apr 14, 2009 10:52

Titre : La Lettre à Cuddy
Auteur : BiBiche
Bêta: Malice, Miss O’Neill, Vicondinaddict.
Disclaimer : La série ne m’appartient pas (dommage parce que je changerais bien 2/3 trucs, là)
Rating : Tout public
Spoiler : Saison 5 (5x06, 5x11 et 5x16)
Genre: One-shot, ship Huddyen, réflexion.
Item : #8 : Théorie de l’évolution (à prendre au second degré)
Résumé: “Les gens changent, House, vous devrez vous y faire”…
N/A: C’est ma 2ème fic sur House md, et ce ne fut pas une mince à faire. J’espère être restée un brin cohérente dans mes personnages. J’ai pas mal repris de scènes du 5x16, parce que cet épisode m’a pas mal plu surtout un certain passage!!
Vos avis sont les bienvenus. ^^



Elle fut surprise et troublée qu’il se soit souvenu de sa phrase et encore plus qu’il s’en serve pour justifier son état. Elle l’observa cherchant une part de vérité sous tous ces mensonges, avant de se reprendre.

_Quels désirs, quels espoirs House ? Vous avez toujours voulu être seul, malheureux et drogué ! rétorqua-t-elle lasse.

_Je veux changer. Souffla-t-il.

_Et c’est ça votre façon de changer, finir mort parce que vous vous êtes arrêté de respirer ?

_Ce n’est rien, ce n’est que passager, lorsque j’aurais mieux dosé, cela…

_Doser ? Doser quoi ? House, je veux savoir à quoi vous jouez !

Il soupira, il venait de se trahir.

_Je… Je prends de la méthadone. Un produit stupide, l’héroïne sans être défoncé ! avoua-t-il en tentant de plaisanter, attendant la réaction de Cuddy, qui ne se fit pas attendre.

_Pour sur, deux fois plus de chances d’y rester ! Ironisa-t-elle. Vous voulez vous désintoxiquer de la vicodine ? Choisissez quelque chose qui ne vous tuera pas !

_Je ne veux pas me désintoxiquer. Je veux éliminer ma douleur… Ma jambe ne me fait plus mal, je peux même marcher sans ma canne, Cuddy ! Fini  la douleur !

_Pourquoi maintenant ?

_Parce qu’il est temps de changer… Parce que je ne veux plus être seul. Répondit-il souhaitant qu’elle comprenne ce qu’il tentait maladroitement de lui dire.

_House… souffla-t-elle désappointée.

_Peut être que si c’était mon pénis qui avait arrêté de respirer, vous auriez préféré… La coupa House, agacé de pas être pris au sérieux.

_Par contre, vous ne pouvez pas vous empêcher d’être un sale con ! rétorqua Cuddy vexée.

_C’est vous qui ne voulez pas admettre que je puisse changer !

_Que vous changiez, peut être, mais la raison qui vous y pousse, non. Pendant toutes ces années, vous avez refusé notre aide, vous avez préféré être malheureux et drogué que d’essayer de vous sortir de là. Comment voulez-vous que j’y crois après ça ?

Le silence accompagna sa réponse. House la fuyait désormais du regard. Consciencieusement, elle continua de l’examiner, écoutant son cœur à l’aide du stéthoscope. Elle pestait contre elle-même, de surprendre son esprit fantasmer sur ce torse nu, sur lequel elle appliquait l’instrument. Comment cet homme pouvait à la fois l’attirer et l’exaspérer ?

_Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire votre lettre de démission ? demanda-t-il soudain alors qu’il avait remarqué son trouble pendant qu’elle l’auscultait.

_Quel rapport avec aujourd’hui ? demanda-t-elle sèchement.

_Répondez juste.

Elle soupira et baissa la tête passant une main lasse sur son visage. Que cherchait-il à savoir ? Et en quoi cette lettre avait-elle un rapport avec son comportement d’aujourd’hui ?

_J’ai toujours voulu des enfants. Et le fait que je n’ai pas le droit à ce bonheur m’a fait réfléchir, c’est tout. J’ai écrit cette lettre sur un coup de tête. Avoua-t-elle mal à l’aise.

_Et c’est tout ? Insista-t-il suspicieux.

_Bon sang House ! Que voulez vous réellement savoir ? Demandez au lieu de me titiller sur ce sujet que vous savez être douloureux pour moi. Que voulez vous entendre ? Que c’est votre faute si j’ai perdu tout espoir d’être un jour mère, eh bien soit, c’est votre faute à vous et votre foutue envie de mettre le nez là où il ne faut pas ! Comme c’est de votre faute, si je n’ai pas d’homme dans ma vie, à force de faire fuir tous mes prétendants ainsi que de me faire espérer quelque chose qui n’existe pas… s’emporta-t-elle sous la colère et la douleur des sentiments qui l’habitaient.

Les lèvres de House sur les siennes la firent taire. Elle se débattit pour qu’il la lâche, mais House la serra plus étroitement contre lui, approfondissant le baiser. Elle ne s’était pas attendue à ça, et ne l’avait pas vu s’approcher d’elle. Des larmes se mirent à dévaler les joues de Cuddy qui résistait toujours à House. Elle ne supporterait pas un nouveau baiser sans conséquences. Mais elle était perdue, la douceur avec laquelle il l’embrassait, ses mains sur son corps et ses lèvres dévorantes, étaient  intenable. Elle finit par céder et se laissa aller à ce baiser doux et lent. Et très vite, il devint plus impatient et brûlant et leurs langues finirent par entamer un ballet envoutant. Quelques instants plus tard, ils se séparaient essoufflés et troublés.

_Pourquoi faites vous ça ? Murmura-t-elle, séchant ses larmes d’une main tremblante.

House la regardait avec une intensité qu’elle ne lui connaissait pas. Se pouvait-il que ce baiser est eu  une réelle signification pour lui ?

_House, je ne suis pas dans votre tête, je ne comprends pas à quoi tout ceci rime. Tout ce que je vois c’est que vous risquez une fois plus votre vie.

_Je le fais pour vous, Cuddy !

_Laissez moi en dehors de tout ça, voulez-vous, je ne veux pas être responsable de votre mort.

_Bon sang, Cuddy, je ne veux pas mourir, je veux me donner une chance avec vous !

Alors qu’elle s’était levée pour quitter la pièce, la réponse de House la figea. Ses oreilles avaient forcément mal entendues. House serait bien incapable d’avouer une chose pareille, encore faudrait-il qu’il éprouve ce genre de sentiments. Pourtant lorsqu’elle posa son regard à nouveau sur lui, son visage arboré une expression de sérieux et d’anxiété qui la déstabilisèrent. Elle ne comprenait plus rien. Il y avait trois semaines encore il l’avait repoussée, alors pourquoi aujourd’hui il semblait vouloir faire avancer les choses entre eux.

_Qu’est-ce qui a changé depuis la fois dernière ?

_La lettre.

_Seulement la lettre ?

_Non…

Désappointée, elle passa une main tremblante sur son visage, cherchant à reprendre pied. Au même moment, House se leva de son fauteuil et s’approcha d’elle. Si près d’elle. Doucement il emprisonna le poignet de Cuddy pour dévoiler son visage. Aussitôt il croisa son regard perdu. Ses yeux étaient emplis de larmes qui menaçaient à nouveau de couler. Il comprenait qu’elle puisse être perdue par son comportement, lui-même se trouvait bien audacieux. Ce foutu produit l’avait définitivement changé. Cependant, il ne pouvait faire marche arrière, et n’en avait surtout pas l’envie. Lentement il approcha sa main de son visage, s’arrêtant à quelque millimètre de sa peau, lui laissant ainsi le temps de fuir. Surprise, elle finit un léger mouvement de recul, mais le laissa finalement la toucher. La caresse  fut douce et elle ferma les yeux pour savourer ce frôlement. L’instant d’après les lèvres de House avaient à nouveau recouvertes les siennes. Comme le précèdent, ce baiser fut doux et lent, comme pour la convaincre. Puis elle sentit House la rapprocher de lui, passant un bras dans son dos, la serrant étroitement contre lui. Sa chaleur l’irradiait et un doux frisson la parcouru, la laissant pantelante. L’instant d’après elle avait passé ses bras autour de son cou, une de ses mains s’égarant dans ses cheveux alors que l’autre redescendait sur son torse, la main posée à plat sur sa peau nue. Rien n’était plus envoûtant que ses lèvres sur les siennes. Ce fut tout d’abord un frôlement, une caresse tendre et brûlante. Puis doucement, il entrouvrit la bouche forçant le barrage de ses lèvres afin de plonger dans la chaleur de sa bouche. Il l’entendit gémir tandis que leurs langues se mêlaient avec fièvre. Dans ses bras à cet instant, elle se sentait bien et complète. Combien de temps n’avait-elle pas ressenti cela ?

Définitivement trop longtemps.

Lorsqu’ils se séparèrent, ils se sourirent maladroitement. House caressa tendrement sa joue avant de se séparer d’elle. Il reboutonna les boutons de sa chemise ayant survécus, enfila sa veste et se dirigea vers la sortie. Cuddy était restée figée au milieu de la pièce alors qu’il tenait la porte l’invitant à le suivre.

_Tu viens ? murmura-t-il.

Elle l’admira un instant avant de hocher la tête et de le suivre. Ils traversèrent le couloir et prirent l’ascenseur pour rejoindre le hall. Leur corps étaient si près l’un de l’autre qu’à chaque pas leurs mains se frôlaient.

Alors qu’ils traversaient le hall, Cuddy se pencha légèrement vers House.

_Faudra que l’on rediscute de cette histoire de méthadone, House. Dit-elle sérieusement.

Il se tourna vers elle et soupira. Oui, il faudrait en reparler, lui-même n’était pas satisfait du produit. Bien que la douleur ait totalement disparue, le produit l’avait rendu trop gentil pour être impartial dans son boulot et son boulot était pour lui toute sa vie. Il admira Cuddy encore un instant. Cette femme était la seule personne qui malgré son sale caractère, soit restée près de lui à le supporter, réparer ses conneries et apporter un peu de douceur dans son malheur. Il espérait que son boulot ne resta pas la seule chose importante dans sa vie.

Ils quittèrent ensemble l’hôpital puis House rejoignit sa moto et Cuddy sa voiture. Pourtant, lorsque la voiture démarra filant vers le quartier résidentiel de la doyenne, la moto la suivit.

Ils savaient tous les deux qu’être ensemble ne serait jamais simple, qu’il y aurait des hauts et des bas. Elle était bien trop maniaque, ponctuelle, romantique et têtue pour un homme comme lui si bordélique, irascible, renfermé et têtu. Mais qu’importaient les disputes s’ils pouvaient avoir une chance d’être un temps soit peu heureux ensemble.

Fin.

Fic: la lettre à cuddy, ficothèque, fandom: house md

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