Proie innocente
Titre : Proie innocente
Auteur : Petite_laitue
Fandom : Original
Personnages : Un couple
Disclaimer : Pour une fois tout m'appartient, que c'est étrange d'écrire ça.
Rating : PG-15
Nombre de mots : Environ 1600
Note : Aujourd'hui c'est Halloween alors j'ai décidé de m'essayer aux histoires d'horreur, j'espère réussir un minimum.
Résumé : Un couple de jeunes amoureux pénètre par effraction dans une maison abandonnée en pensant y passer un bon moment. Bien sûr tout ne se déroule pas comme prévu.
Il s'arrêta prés de la clôture vétuste et attendit que sa compagne descende du scooter. La jeune fille mit pied à terre et s'immobilisa pour observer la maison abandonnée qui se trouvait de l'autre côté de la palissade. Après un moment, elle se retourna et lui adressa un petit sourire craintif auquel il répondit par un clin d'œil. Tirant le scooter sur le trottoir, il finit par trouver un endroit où les voisins ne pourraient pas le voir et le dissimula du mieux qu'il le put. Il ne tenait pas à se faire surprendre en train de se faufiler par effraction dans une maison abandonnée, surtout pas ce soir où il était en si charmante compagnie. Satisfait, il attrapa la jeune fille par la main et tâcha de l'entrainer vers l'ouverture qu'il avait repérée dans la clôture, mais elle refusa de bouger et le ramena vers elle.
« T'es sûr que tu veux y aller ?
-Ouais, allez viens ça va être fun.
-Mais... Il y a des rumeurs qui disent que cette maison est hantée.
-T'as peur des fantômes ?
-Non ! Bien sûr que non...mais... Ce n'est bien de faire ça : ça pourrait être dangereux, et on pourrait avoir des ennuis.
-T'inquiètes pas, personne ne le saura. Et il n'y a aucun danger, surtout que je suis là pour te protéger.
-Oui c'est vrai.
-Allez viens, tu vas voir on va s'amuser. »
Il plaqua un léger baiser sur ses lèvres et fit un signe de tête encourageant en direction de la maison. Avec une moue hésitante, elle passa une main nerveuse dans ses cheveux avant de hausser les épaules en lui adressant un sourire contrit. Il passa un bras autour de sa taille et l'entraina à une demie-douzaine de mètres pour lui indiquer le passage permis par une planche branlante de la palissade. Une fois qu'il eurent tout les deux franchi la barrière, il la prit par la main pour traverser le jardin laissé à l'abandon et la sentit se crisper au fur et à mesure qu'il progressaient à l'intérieur de la propriété. Elle semblait vraiment effrayée. A cette pensée, il retint difficilement un ricanement moqueur. Une maison hantée, les gens racontaient vraiment n'importe quoi. En même temps c'était bien à cause de ces rumeurs qu'ils se trouvaient là tout les deux : il avait remarqué que les filles agrippaient souvent son bras lorsqu'il les emmenait voir un film d'horreur, par conséquent il avait pensé que si elles réagissaient de cette façon au cinéma, l'effet serait probablement décuplé dans un lieu aussi inquiétant. Cette vieille baraque abandonnée était le lieu idéal pour passer la soirée avec cette ravissante petite cruche qui lui servait de petite amie depuis deux mois. Il n'était pas encore parvenu à ses fins avec elle, principalement parce qu'ils n'avaient pas d'endroit pour passer un moment seul tout les deux, lui vivant avec deux grands frères un peu trop fouille-merde et elle ayant un père soi-disant trop protecteur. Mais ce soir toutes les chances étaient de son côté : ils étaient seuls dans une bicoque lugubre, cette ambiance ne manquerait pas de terrifier la jeune fille qu'il allait se faire un plaisir de rassurer et personne ne pourrait venir les déranger. Oui il avait tout prévu, il avait même pensé à emporter une flasque de whisky au cas où il devrait la décoincer un peu. Ils arrivèrent à proximité du perron et elle s'arrêta en tournant un regard plein d'appréhension vers lui. Il lui sourit pour la tranquilliser et caressa tendrement sa joue avant de lui indiquer silencieusement la direction à prendre. Longeant discrètement le mur, il parvinrent rapidement à l'entrée de derrière où, glissant son bras par un carreau fracturé de la porte, il se mit à forcer l'unique serrure qui les empêchait d'entrer. Il finit par ouvrir la porte et se faufila à l'intérieur en entrainant derrière lui sa petite amie qui laissa échapper un gloussement.
« C'est flippant !
-Tu trouves ?
-Oui, avoua-t-elle avant de se glisser dans ses bras pour lui susurrer à l'oreille : Mais en même temps c'est très excitant.
-Je suis d'accord.
-Qu'est ce qu'on fait maintenant ?
-Ben... On pourrait visiter la maison, ou alors on pourrait se trouver un petit coin tranquille histoire de passer un bon moment. »
A ces mots, elle lui adressa un sourire coquin avant de plaquer ses lèvres sur les siennes. Il la coinça contre un mur pour intensifier leur baiser tout en tentant de la débarrasser de son gilet mais au bout d'un moment elle rompit leur étreinte et retira ses mains qu'il avait glissées sous ses vêtements.
« Arrête... Si ça se trouve on peut nous voir.
-Mais non, y a personne ici. C'est bon.
-Et si un voisin nous avait vu rentrer ?
-T'inquiètes je te dis.
-Je ne suis pas rassurée...
Il poussa un soupir agacé.
-Tu veux qu'on aille plus loin dans la maison ? Là où personne ne pourra nous trouver s'ils viennent fouiner par ici ?
-Ça serait mieux. »
Il haussa les épaules d'un air blasé avant de lui emboiter le pas en direction de la pièce suivante. Utilisant la lampe de poche qu'il avait emporté pour s'éclairer un minimum, il visitèrent le rez-de-chaussé sans rien trouver de vraiment intéressant : la cuisine par où ils étaient entrés était totalement délabrée, la salle à manger et le salon étaient vides et les autres pièces semblaient condamnées. Il commençait à songer à un moyen de la conduire à l'étage où ils pourraient sans doute trouver une chambre lorsqu'elle l'appela en lui désignant une porte du doigt.
« Viens par ici, il y a un petit bureau plutôt sympa avec un sofa qui a été laissé par les anciens propriétaires. »
Il se dirigea vers la pièce qu'elle lui indiquait et, poussant de toute ses forces pour ouvrir la porte dont les gonds étaient abîmés, il découvrit un cabinet de travail dont les meubles semblaient avoir été oubliés. Avec un éclat de rire, elle se glissa dans son dos en l'entourant de ses bras et le poussa dans la pièce. Il l'attrapa pour l'embrasser lorsque ses yeux se posèrent sur un vieux sofa derrière elle.
« Dis moi, comment tu savais qu'il y avait un sofa ici ?
-Oh...euh... Ça semblait être un bureau et il y a souvent des canapés dans les bureaux pour se reposer après avoir bossé. J'en ai simplement déduis qu'il devait y en avoir un là aussi. »
Il ouvrit la bouche pour répondre mais elle ne lui en laissa pas le temps et se colla contre son torse en ronronnant. Ils échangèrent un nouveau baiser qui lui fit oublier ses interrogations mais alors qu'il commençait à se détendre un mauvais pressentiment l'assaillit. Rompant le baiser, il la repoussa loin de lui et fixa son visage d'un air soupçonneux.
« T'avais quand même l'air bien sûre de toi.
La jeune fille leva les yeux au ciel.
-Tu vas pas me faire une crise maintenant à cause d'un foutu sofa ?!
-Désolé mais je trouve ça louche.
-Je t'en prie !
-On dirait que tu connaissais déjà cette pièce.
-Bon d'accord. Je suis déjà venue ici avec un vieil ami. Je ne voulais pas te le dire parce que j'avais peur que ça te coupe tes effets. Tu avais l'air tellement content d'essayer de me faire peur.
-Et c'est tout ?
-Oui. On peut reprendre les choses sérieuses maintenant ? »
Avec un sourire il l'attira à nouveau à lui pour l'enlacer. Ce n'était pas le fait de savoir qu'elle était venue ici avec un autre homme qui allait l'arrêter, au contraire cela pouvait lui faciliter les choses. Elle n'était pas si innocente finalement. Ils recommencèrent à s'embrasser et, quelque peu surpris de l'avidité avec laquelle elle répondait à ses baisers, il songea qu'elle lui avait vraiment bien caché son jeu durant ces deux mois où elle repoussait consciencieusement ses avances lorsqu'ils étaient en public. Elle se mit à lui déboutonner sa chemise tout en le poussant contre le mur avec plus de force qu'elle ne semblait posséder et il étouffa un grognement de douleur sous le choc. Quand elle fit glisser sa langue le long de son cou, il fut parcourut d'un frisson et commença à penser qu'il se passait quelque chose d'anormal. Son malaise s'intensifia lorsqu'elle lui bloqua les poignets pour l'empêcher de bouger. Esquissant un sourire embarrassé, il parvint à se dégager de son étreinte.
« Hé ! Du calme. On a toute la nuit devant nous.
-Je meurs de faim.
-Tu meurs de faim ? Mais on est sortis de la pizzeria il y a une heure à peine, et comme d'habitude tu n'as pratiquement rien voulu manger.
-C'est pas vraiment de la pizza que j'ai envie de manger ce soir, chéri. »
Avec un sourire carnassier, elle l'attrapa par le col et le tira vers elle. En observant plus attentivement sa bouche alors qu'elle faisait glisser sa langue le long de sa lèvre supérieure en le fixant d'un air affamé, il chancela sous le coup de l'émotion : depuis quand ses dents étaient elles si longues ? Son rythme cardiaque s'accéléra brusquement lorsqu'elle rapprocha son visage du sien et qu'il croisa son regard où semblait briller une lueur de cruauté. Il ouvrit la bouche pour hurler mais elle se glissa dans son dos en plaquant une main sur son visage avant qu'il puisse émettre le moindre son. Lui mordillant le lobe de l'oreille, elle lui intima l'ordre de se taire avant de déposer un baiser au creux de sa nuque. Et ce n'est que lorsque les canines de la jeune fille lui lacèrent la gorge qu'il réalisa que durant tout ce temps il avait été la proie.
Auteur : Petite_laitue
Fandom : Original
Personnages : Un couple
Disclaimer : Pour une fois tout m'appartient, que c'est étrange d'écrire ça.
Rating : PG-15
Nombre de mots : Environ 1600
Note : Aujourd'hui c'est Halloween alors j'ai décidé de m'essayer aux histoires d'horreur, j'espère réussir un minimum.
Résumé : Un couple de jeunes amoureux pénètre par effraction dans une maison abandonnée en pensant y passer un bon moment. Bien sûr tout ne se déroule pas comme prévu.
Il s'arrêta prés de la clôture vétuste et attendit que sa compagne descende du scooter. La jeune fille mit pied à terre et s'immobilisa pour observer la maison abandonnée qui se trouvait de l'autre côté de la palissade. Après un moment, elle se retourna et lui adressa un petit sourire craintif auquel il répondit par un clin d'œil. Tirant le scooter sur le trottoir, il finit par trouver un endroit où les voisins ne pourraient pas le voir et le dissimula du mieux qu'il le put. Il ne tenait pas à se faire surprendre en train de se faufiler par effraction dans une maison abandonnée, surtout pas ce soir où il était en si charmante compagnie. Satisfait, il attrapa la jeune fille par la main et tâcha de l'entrainer vers l'ouverture qu'il avait repérée dans la clôture, mais elle refusa de bouger et le ramena vers elle.
« T'es sûr que tu veux y aller ?
-Ouais, allez viens ça va être fun.
-Mais... Il y a des rumeurs qui disent que cette maison est hantée.
-T'as peur des fantômes ?
-Non ! Bien sûr que non...mais... Ce n'est bien de faire ça : ça pourrait être dangereux, et on pourrait avoir des ennuis.
-T'inquiètes pas, personne ne le saura. Et il n'y a aucun danger, surtout que je suis là pour te protéger.
-Oui c'est vrai.
-Allez viens, tu vas voir on va s'amuser. »
Il plaqua un léger baiser sur ses lèvres et fit un signe de tête encourageant en direction de la maison. Avec une moue hésitante, elle passa une main nerveuse dans ses cheveux avant de hausser les épaules en lui adressant un sourire contrit. Il passa un bras autour de sa taille et l'entraina à une demie-douzaine de mètres pour lui indiquer le passage permis par une planche branlante de la palissade. Une fois qu'il eurent tout les deux franchi la barrière, il la prit par la main pour traverser le jardin laissé à l'abandon et la sentit se crisper au fur et à mesure qu'il progressaient à l'intérieur de la propriété. Elle semblait vraiment effrayée. A cette pensée, il retint difficilement un ricanement moqueur. Une maison hantée, les gens racontaient vraiment n'importe quoi. En même temps c'était bien à cause de ces rumeurs qu'ils se trouvaient là tout les deux : il avait remarqué que les filles agrippaient souvent son bras lorsqu'il les emmenait voir un film d'horreur, par conséquent il avait pensé que si elles réagissaient de cette façon au cinéma, l'effet serait probablement décuplé dans un lieu aussi inquiétant. Cette vieille baraque abandonnée était le lieu idéal pour passer la soirée avec cette ravissante petite cruche qui lui servait de petite amie depuis deux mois. Il n'était pas encore parvenu à ses fins avec elle, principalement parce qu'ils n'avaient pas d'endroit pour passer un moment seul tout les deux, lui vivant avec deux grands frères un peu trop fouille-merde et elle ayant un père soi-disant trop protecteur. Mais ce soir toutes les chances étaient de son côté : ils étaient seuls dans une bicoque lugubre, cette ambiance ne manquerait pas de terrifier la jeune fille qu'il allait se faire un plaisir de rassurer et personne ne pourrait venir les déranger. Oui il avait tout prévu, il avait même pensé à emporter une flasque de whisky au cas où il devrait la décoincer un peu. Ils arrivèrent à proximité du perron et elle s'arrêta en tournant un regard plein d'appréhension vers lui. Il lui sourit pour la tranquilliser et caressa tendrement sa joue avant de lui indiquer silencieusement la direction à prendre. Longeant discrètement le mur, il parvinrent rapidement à l'entrée de derrière où, glissant son bras par un carreau fracturé de la porte, il se mit à forcer l'unique serrure qui les empêchait d'entrer. Il finit par ouvrir la porte et se faufila à l'intérieur en entrainant derrière lui sa petite amie qui laissa échapper un gloussement.
« C'est flippant !
-Tu trouves ?
-Oui, avoua-t-elle avant de se glisser dans ses bras pour lui susurrer à l'oreille : Mais en même temps c'est très excitant.
-Je suis d'accord.
-Qu'est ce qu'on fait maintenant ?
-Ben... On pourrait visiter la maison, ou alors on pourrait se trouver un petit coin tranquille histoire de passer un bon moment. »
A ces mots, elle lui adressa un sourire coquin avant de plaquer ses lèvres sur les siennes. Il la coinça contre un mur pour intensifier leur baiser tout en tentant de la débarrasser de son gilet mais au bout d'un moment elle rompit leur étreinte et retira ses mains qu'il avait glissées sous ses vêtements.
« Arrête... Si ça se trouve on peut nous voir.
-Mais non, y a personne ici. C'est bon.
-Et si un voisin nous avait vu rentrer ?
-T'inquiètes je te dis.
-Je ne suis pas rassurée...
Il poussa un soupir agacé.
-Tu veux qu'on aille plus loin dans la maison ? Là où personne ne pourra nous trouver s'ils viennent fouiner par ici ?
-Ça serait mieux. »
Il haussa les épaules d'un air blasé avant de lui emboiter le pas en direction de la pièce suivante. Utilisant la lampe de poche qu'il avait emporté pour s'éclairer un minimum, il visitèrent le rez-de-chaussé sans rien trouver de vraiment intéressant : la cuisine par où ils étaient entrés était totalement délabrée, la salle à manger et le salon étaient vides et les autres pièces semblaient condamnées. Il commençait à songer à un moyen de la conduire à l'étage où ils pourraient sans doute trouver une chambre lorsqu'elle l'appela en lui désignant une porte du doigt.
« Viens par ici, il y a un petit bureau plutôt sympa avec un sofa qui a été laissé par les anciens propriétaires. »
Il se dirigea vers la pièce qu'elle lui indiquait et, poussant de toute ses forces pour ouvrir la porte dont les gonds étaient abîmés, il découvrit un cabinet de travail dont les meubles semblaient avoir été oubliés. Avec un éclat de rire, elle se glissa dans son dos en l'entourant de ses bras et le poussa dans la pièce. Il l'attrapa pour l'embrasser lorsque ses yeux se posèrent sur un vieux sofa derrière elle.
« Dis moi, comment tu savais qu'il y avait un sofa ici ?
-Oh...euh... Ça semblait être un bureau et il y a souvent des canapés dans les bureaux pour se reposer après avoir bossé. J'en ai simplement déduis qu'il devait y en avoir un là aussi. »
Il ouvrit la bouche pour répondre mais elle ne lui en laissa pas le temps et se colla contre son torse en ronronnant. Ils échangèrent un nouveau baiser qui lui fit oublier ses interrogations mais alors qu'il commençait à se détendre un mauvais pressentiment l'assaillit. Rompant le baiser, il la repoussa loin de lui et fixa son visage d'un air soupçonneux.
« T'avais quand même l'air bien sûre de toi.
La jeune fille leva les yeux au ciel.
-Tu vas pas me faire une crise maintenant à cause d'un foutu sofa ?!
-Désolé mais je trouve ça louche.
-Je t'en prie !
-On dirait que tu connaissais déjà cette pièce.
-Bon d'accord. Je suis déjà venue ici avec un vieil ami. Je ne voulais pas te le dire parce que j'avais peur que ça te coupe tes effets. Tu avais l'air tellement content d'essayer de me faire peur.
-Et c'est tout ?
-Oui. On peut reprendre les choses sérieuses maintenant ? »
Avec un sourire il l'attira à nouveau à lui pour l'enlacer. Ce n'était pas le fait de savoir qu'elle était venue ici avec un autre homme qui allait l'arrêter, au contraire cela pouvait lui faciliter les choses. Elle n'était pas si innocente finalement. Ils recommencèrent à s'embrasser et, quelque peu surpris de l'avidité avec laquelle elle répondait à ses baisers, il songea qu'elle lui avait vraiment bien caché son jeu durant ces deux mois où elle repoussait consciencieusement ses avances lorsqu'ils étaient en public. Elle se mit à lui déboutonner sa chemise tout en le poussant contre le mur avec plus de force qu'elle ne semblait posséder et il étouffa un grognement de douleur sous le choc. Quand elle fit glisser sa langue le long de son cou, il fut parcourut d'un frisson et commença à penser qu'il se passait quelque chose d'anormal. Son malaise s'intensifia lorsqu'elle lui bloqua les poignets pour l'empêcher de bouger. Esquissant un sourire embarrassé, il parvint à se dégager de son étreinte.
« Hé ! Du calme. On a toute la nuit devant nous.
-Je meurs de faim.
-Tu meurs de faim ? Mais on est sortis de la pizzeria il y a une heure à peine, et comme d'habitude tu n'as pratiquement rien voulu manger.
-C'est pas vraiment de la pizza que j'ai envie de manger ce soir, chéri. »
Avec un sourire carnassier, elle l'attrapa par le col et le tira vers elle. En observant plus attentivement sa bouche alors qu'elle faisait glisser sa langue le long de sa lèvre supérieure en le fixant d'un air affamé, il chancela sous le coup de l'émotion : depuis quand ses dents étaient elles si longues ? Son rythme cardiaque s'accéléra brusquement lorsqu'elle rapprocha son visage du sien et qu'il croisa son regard où semblait briller une lueur de cruauté. Il ouvrit la bouche pour hurler mais elle se glissa dans son dos en plaquant une main sur son visage avant qu'il puisse émettre le moindre son. Lui mordillant le lobe de l'oreille, elle lui intima l'ordre de se taire avant de déposer un baiser au creux de sa nuque. Et ce n'est que lorsque les canines de la jeune fille lui lacèrent la gorge qu'il réalisa que durant tout ce temps il avait été la proie.