[Le Silmarillion] Le Spectre (Maedhros, Maglor, Eluréd, Elurín, PG)
Ficlet indépendante, écrite pour la Fëanorian week, mais qui devrait aller dans le livre IV de Maudits silmarils accessoirement...
Etait-ce une illusion ? C'était bien une voix d'enfant qu'il avait entendue. Maglor lui avait dit de ne pas s'éloigner, mais...
Autour de lui, la terre s'ouvrait en crevasses, libérant vapeurs fétides et lave en fusion. La voix venait de l'Ouest. On distinguait un bois au loin.
Maedhros galopa en direction des arbres. Bientôt, il crut l'entendre à nouveau... A l'orée du bois, il descendit de son cheval.
« Alors c'était cela la vie ? » dit une petite voix. « Je n'aurais pas cru... »
« Eluréd ? » dit faiblement Maedhros.
Il s'avança dans la forêt.
« Eluréd ? » répéta-t-il. « Elurín ? »
Ce fut à ce moment qu'il le vit. L'enfant se tenait là, sous la seule lumière des étoiles. Mais il était pâle comme elle. Tout en lui était pâle, irréel.
« Qu'est-ce que tu m'a fait ? » dit le spectre.
Sa tête était baissée. Il portait quelque chose dans ses bras.
« Elurín ? » tenta Maedhros. « Je suis désolé... »
Mais la silhouette transparente de l'enfant gagna des couleurs. Ce qu'il tenait dans ses bras et sur quoi il veillait, c'était un bébé, qui riait et s'ébattait joyeusement.
Il releva la tête, et le regarda. Ses yeux étaient gris. Des boucles rousses les surmontaient.
« Qu'est-ce que tu m'a fait ? » répéta l'enfant, regardant toujours Maedhros.
Ces vêtements, le fils de Fëanor les connaissait parfaitement.
Il les avait portés.
Et le bébé dans ses bras...
Maglor.
« Qu'est-ce que tu m'a fait ? » dit à nouveau l'enfant.
Il se retourna, toujours son bébé dans les bras, puis disparut dans l'obscurité des arbres.
Maedhros sentit des larmes dévaler ses joues. Il tomba à genoux, dans l'herbe ; un cri de désespoir atroce sortit de lui, et il se prit la tête dans les mains.
« Nelyo », dit une voix grave.
Une main se posa sur son épaule.
« Les vapeurs des crevasses... Elles causent des hallucinations. »
Maedhros leva les yeux. C'était Maglor qui lui parlait, en livrée fëanorienne. Des étincelles de feu dansaient parmi les feuilles.
« Au moins... » murmura le fils aîné. « Au moins nous sommes toujours tous les deux. Même si tout doit se terminer. »
Etait-ce une illusion ? C'était bien une voix d'enfant qu'il avait entendue. Maglor lui avait dit de ne pas s'éloigner, mais...
Autour de lui, la terre s'ouvrait en crevasses, libérant vapeurs fétides et lave en fusion. La voix venait de l'Ouest. On distinguait un bois au loin.
Maedhros galopa en direction des arbres. Bientôt, il crut l'entendre à nouveau... A l'orée du bois, il descendit de son cheval.
« Alors c'était cela la vie ? » dit une petite voix. « Je n'aurais pas cru... »
« Eluréd ? » dit faiblement Maedhros.
Il s'avança dans la forêt.
« Eluréd ? » répéta-t-il. « Elurín ? »
Ce fut à ce moment qu'il le vit. L'enfant se tenait là, sous la seule lumière des étoiles. Mais il était pâle comme elle. Tout en lui était pâle, irréel.
« Qu'est-ce que tu m'a fait ? » dit le spectre.
Sa tête était baissée. Il portait quelque chose dans ses bras.
« Elurín ? » tenta Maedhros. « Je suis désolé... »
Mais la silhouette transparente de l'enfant gagna des couleurs. Ce qu'il tenait dans ses bras et sur quoi il veillait, c'était un bébé, qui riait et s'ébattait joyeusement.
Il releva la tête, et le regarda. Ses yeux étaient gris. Des boucles rousses les surmontaient.
« Qu'est-ce que tu m'a fait ? » répéta l'enfant, regardant toujours Maedhros.
Ces vêtements, le fils de Fëanor les connaissait parfaitement.
Il les avait portés.
Et le bébé dans ses bras...
Maglor.
« Qu'est-ce que tu m'a fait ? » dit à nouveau l'enfant.
Il se retourna, toujours son bébé dans les bras, puis disparut dans l'obscurité des arbres.
Maedhros sentit des larmes dévaler ses joues. Il tomba à genoux, dans l'herbe ; un cri de désespoir atroce sortit de lui, et il se prit la tête dans les mains.
« Nelyo », dit une voix grave.
Une main se posa sur son épaule.
« Les vapeurs des crevasses... Elles causent des hallucinations. »
Maedhros leva les yeux. C'était Maglor qui lui parlait, en livrée fëanorienne. Des étincelles de feu dansaient parmi les feuilles.
« Au moins... » murmura le fils aîné. « Au moins nous sommes toujours tous les deux. Même si tout doit se terminer. »