En ce moment et jusqu'au 26 avril 2015 se déroule la nouvelle édition de Five Acts un échange de fanfic et de fanarts autour de kinks.
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Quant à Zéphyr, il avait tué son propre amant, Hyacinthe, par jalousie. En outre, les fidèles ne cessaient de confondre leurs représentations, notamment en fresques ou en statues, souvent au profit du fils d’Aphrodite. C’était d’autant plus énervant que certains philosophes, probablement ivres, affirmaient que c’était le père d’Éros (alors que n’importe quoi, c’était Arès).
Autant dire que le pardon serait rude.
Toutefois, Éros n’était pas le dieu du désir pour rien, et disposait donc de certains ‘arguments’, péniblement contournables. Quand il rendit visite à son rival, dans sa caverne de Thrace, il prit d’abord l’apparence d’un berger inoffensif, déguisement qui n’abuserait pas une autre divinité mais qui la pousserait peut-être à le considérer comme n’étant pas dangereux - ce qu’en vérité, il était.
En revanche, il n’avait pas lésiné sur la chevelure en broussaille qui lui tombait dans les yeux et lui courait sur la nuque, l’épaule dénudée et tentatrice, le torse musclé à demi révélé par la tunique de laine, les hanches provocatrices, les cuisses souples et fermes, les jambes nues.
Et ainsi accoutré d’une peau de mouton à la peau rêche, d’une grossière klitsa de bois et les pieds sans sandales, ses ailes repliées dans le dos, il escalada les pierres escarpées pour s’aventurer hors de son domaine, en un tout autre palais, celui-ci fait de roches arides et non de marbre ornementé.
Zéphyr ne s’attendait pas à sa visite, et en fit tomber son plat de figues de surprise. D’un geste empli d’abandon et de langueur, Éros se pencha lentement, révéla presque ses fesses rondes, et les ramassa dans la poussière, l’une après l’autre. Le dieu venteux ricana, bien conscient des intentions de son invité surprise.
« Toi, tu veux une faveur…
-Oui, je t’en prie », l’interrompit-il d’une voix éraillée et suppliante, qui en sous-entendait trop pour des mots aussi banals.
Il commença par implorer son pardon, nécessaire avant de lui demander de l’aide pour enlever Psyché, en s’agenouillant aux pieds du fils d’Éole et en lui donnant de la nourriture en offrande. Ses mains étaient encore poisseuses des figues renversées qu’il avait saisies, mais Zéphyr les refusa, boudeur.
« Elles sont tombées, expliqua-t-il d’un ton qui était plaintif et douloureux car il retenait son désir, sa virilité déjà éveillée pour quelque chose d’aussi anodin qu’un autre dieu en train de s’humilier au sol.
-Je peux te les nettoyer, si tu veux », proposa son ennemi avec un sourire indécent.
Avec une exagération obscène, il entreprit de lécher le contour des figues, de manière à bien rappeler absolument autre chose. Toujours avachi sur son trône de pierre, Zéphyr se tordit, se tendit, se crispa. Impossible de ne pas imaginer cette bouche indolente s’occuper de ses propres bourses, qu’il sentait palpiter sourdement.
Très vite, il n’y tint plus, et alla agripper la chevelure bouclée, qu’il tira contre son entrejambe. Avec un sourire dissimulé par sa posture, Éros lui livra les caresses les plus intimes, les débauches les plus dévoyées. Le dieu venteux jouit à longs traits sur le sol de terre battue et sur son visage aux traits hiératiques. Il s’essuya d’un revers de sa tunique de berger sale, et formula enfin sa requête : l’aider à enlever Psyché.
Zéphyr ne put s’empêcher de lui rappeler que depuis son aventure avec Flora, il se considérait comme un spécialiste en enlèvements - et également que comme on les confondait sans cesse, peut-être que sa promise en ferait de même... L’autre dieu le foudroya du regard et lui rappela que la jeune fille était sa chasse gardée, et Zéphyr se calma. Sous ses allures dépravées, ce dieu restait dangereux.
Il fut donc mandaté pour emporter Psyché au palais du dieu de l’amour, tandis que ce dernier faisait plier sa mère.
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