Ce pourquoi j'écris peu. Petit moment down. Quelques raisons, dont celle-ci.
Ironique à peine qu'il y a un an déjà je subissais cette autre peine et qu'aujourd'hui à nouveau je sois affligé quelque peu. Rien de comparable, je vais bien, je vais mieux, mais néanmoins chagriné par la perte d'une personne plus chère que je ne voulais me l'avouer.
Il y a trois mois déjà je rencontrais Rainie, je la rencontrais sous la pluie, à quelques lieues de notre réelle destination, un gigantesque bar à sushi, où nous allions rencontrer deux autres de ses amies. Elle me demande si nous devrions prendre un taxi, et fine qu'était l'averse, je lui déclarais que j'aimais bien la pluie, qu'une marche veillerait à ce que nos idées se dispersent. C'est ainsi que nous marchâmes, discutâmes, riâmes, d'un lent pas, ignorant cette pluie qui eut tôt de nous détremper complètement, question d'avoir l'air chic pour le chic et extravagant restaurant. Ce fut la plus mémorable première rencontre de l'historique de mes unions. Nous ne donnions que dans l'amitié, mais j'oserais quand même déclarer romantique ce préalable à notre future relation.
Lorsque le temps fut venu pour ces nouvelles amies et moi de nous séparer, Rainie me déclara ce qui pour elle devait être un aveu de l'avoir émue, ce qui pour moi allait organiser la distance que je devais conserver à son égard. Elle ne s'était pas sentie si heureuse depuis si longtemps, je lui rappelais si tant son ancien copain, ce galant australien, ce parfait amant, qui l'avait quittée pour étudier, presque trois ans auparavant, et qui vraisemblablement sous peu il reviendrait, en décembre il se montrerait. Je lui rappelais son cet ex petit ami, ainsi furent ses mots gentils... Quelques jours plus tard elle m'appelait, chagrinée d'avoir laissé dû laisser son chinois de copain qui ne savait comment honorablement se comporter.
De cette suite, nous nous rapprochions, ni l'un ni l'autre ne souhaitions trop rapidement nous attacher, elle parce que sortant d'une relation, moi pour d'autres raisons. J'ai pu ainsi lentement découvrir en elle une des meilleures personnes que j'ai à ce jour rencontrées. Elle a su à jamais me marquer. Vous pouvez à Macau avec moi la
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Décembre est survenu et bientôt allait se pointer l'australien, allait revenir l'autre. Rainie commençait vraisemblablement à être fort confuse, Il y avait d'une part moi, ce nouveau prétendant de qui elle bouillonnait d'affection et pour qui elle aurait voulu, si ce dernier ne cessait de l'arrêter, lui exprimer l'ampleur de ses sentiments. D'autres part, ce puissant fantôme du passé qu'elle allait entreprendre un coûteux voyage à Shanghai pour quelques jours avec lui passer. C'était étrange, elle y allait un peu à reculons, sachant que c'était important, mais remplie d'incompréhension sur le fait même d'y aller et de ce que cet homme représentait.
Les jours précédent son départ, elle feignit ne pouvoir me voir, sinon pour un souper, la veille du grand jour, pour me dire qu'elle avait passé la journée à m'écrire un courriel qu'elle allait le lendemain m'expédier. C'est donc quelques heures avant que son avion décolle que je recevais un courriel m'indiquant que le manque d'officialisation de notre relation l'attristait et qu'elle préférait soit que nous cessions, soit que je trouve une meilleure solution...
Ma réponse fut que sa solution était sans doute la seule possible. J'ai prétendu que bien que j'étais emporté par un torrent d'affection pour elle, mon amour était incapable de se déclencher. Je l'encourageai à ne pas penser à moi, et de profiter pleinement de ses quelques jours à shanghai, de ses quelques jours avec l'autre, celui avec qui elle avait une opportunité de vivre une vie de bonheur, plutôt qu'avec moi possiblement seulement quelques mois.
Le résultat fut tel que je l'anticipais, elle passa des moments de bonheurs intenses, les retrouvailles ont déclenchées le retour de la mémoire, les trois années de séparation n'existaient plus, ils se sont unis à nouveau, et bien qu'attristée de ne plus m'avoir dans son quotidien, j'ai été quelque peu balayé du revers de la main par un soleil plus brillant pour avoir été nourri d'un long et chaleureux précédent.
J'aimerais que ce mec puisse un jour savoir ce que j'ai fait pour lui. Je me suis volontairement tassé du chemin, indirectement pour lui, plus directement pour elle, car j'ai confiance au potentiel qu'elle y trouve un bonheur éternel. Je crois que cette réunion aurait eu lieu avec ou sans mon consentement. Je crois également que j'ai évité à Rainie le déchirement du dileme, un dileme pour lequel la finalité n'était évidente que pour quiconque était à l'extérieur de ses sentiments, mais qui pour elle semblait réel.
Mes sentiments ne se sont pas déclenchés souvent depuis... depuis l'année dernière. Une fois rapidement, vainement, et délicieusement (vous n'en saurez rien, nah!), et maitnenant, sentiments que ma raison a pris soin de saboter, pour me sauver un chagrin plus grand, incessament. Oui c'est pour mon bien aussi, car fin juin, je reviendrai, et pour le moins un temps, je resterai.
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