Okiiiiiii J’ai encore pris du retard. Puisque je ne m’attends pas à ce que vous soyez intéressés par tout, j’ai subdivisé ce courriel chronologiquement et par thème. Vous pouvez vous rendre à la dernière partie pour n’avoir que des nouvelles fraîches. Toutefois je vais faire mon Quentin Tarantino et mettre la fin au début, donc le chapitre I est le plus récent, et le plus important :
I. LA nouvelle me concernant
Ce qui marque le plus ma vie présentement, ce qui me rend le plus heureux, c’est pas même le fait d’être en Chine. Et en fait, ça concerne pas ma vie directement, mais celle de mon frère. JE VAIS ÊTRE MONONC!!!
Je suis tellement heureux pour mon future papa-frère, et l’idée d’être mononc me fait trop tripper. En fait, je suis maintenant nettement plus heureux de faire ce que je fais ici comme travail avec les enfants, parce que ça me donne de l’expérience avec les eux. Je veux être un super mon oncle. Ça me motive à apprendre encore plus de chansons pour enfant à la guitare, à apprendre plein de petits jeux pour divertir la marmaille, à apprendre comment les faire rire, comment les faire tripper.
Le bébé sera disponible (!) en avril, donc j’aurai manqué l’accouchement de mon frère (!!) mais il aura tout mon support outre-mer. J’utilise skype (www.skype.com) pour faire des appels outre-mer. J’ai parlé pour une demi-heure au téléphone avec mon frère et ça m’a coûté moins de 1$CAD. Vive les technologies de l’information.
II. Beijing, du 18 août au 2 septembre
J’ai terminé les camps de jours le 18 septembre et suis retourné à l’auberge de jeunesse de Beijing avec laquelle je m’étais familiarisé et que, je dois l’avouer, j’aimais.
Je devais chercher pour du boulot à temps plein, ce que je faisais à temps partiel, étant occupé à jouer les touristes à temps plein. Afin d’éviter les coûts trop élevés du restaurant, je me suis nourri régulièrement de Jianbin, une sorte de pâte de crêpe sur laquelle on étend un œuf qui cuit sur la crêpe, une genre de sauce tomate épicée, une genre de gaufre sèche pour du plus-croustillant-value. Vous pouvez voir sur la photo suivante le résultat final plié et prêt à être avalé rapidement parce que c’est très très très très bon. Et c’est d’autant plus satisfaisant que ça coûte 2 yuan, c’est-à-dire 0,29$ CAD, et qu’ensuite, on est vraiment plein. J’en bave juste à y penser, j’en veux encore. Ce n’est pas aussi bon qu’une poutine, mais c’est tout aussi porteur à la dépendance.
01 : Jianbin sur sa plaque chauffante.
02 : Moi attendant 5 minutes que mon Jianbin soit prêt.
Durant mon séjour de deux semaines à l’auberge, j’ai vu des gens passer, peu de gens restent si longtemps dans une auberge jeunesse. Au début une bande de cool mecs surfers ou je sais pas trop monopolisaient les lieux. J’ai préféré décliner leurs offres de sortie la majorité, z’étaient pas le genre de mec avec lesquels je m’amuse particulièrement. Finalement je me suis fait amie d’une fille de Nouvelle-Zélande, amoureuse de Jésus et un trop plein de conversation incessante, mais quand même, amusante personne, voir personnage.
Elle parlait bien chinois et on a invité le staff de l’hôtel à se joindre à nous lors de soupers, de buverie sur le toit de l’auberge (les bières à 3 yuan (moins de 0,45$CAD) la quille), et également lors de sorties dans les bars. On aura tôt fait de comprendre que ses deux meilleures amies de l’hôtel sont à ne pas emmener avec nous parce qu’elles souffraient d’emmerdement spontané et auto-encouragé.
03 : ici on voit un des membres du staff de l’hôtel, fort sympa, a migré à Beijing de je sais pu quelle partie de la Chine, comme de nombreux chinois, avec l’espoir de trouver une opportunité de fortune.
04 : Nous avons à l’arrière Je-sais-pu-qui et Star, les deux malades d’emmerdements chroniques. À droit, Natania, Néo-Zélandaise.
Je viens de me souviendre que j’avais écrit des textes les 28 et 29 juin. Sont moins intéressants alors je vous invite à vous rendre à la sous-section « Bargain ».
II.1 - 28 août
Récemment je me suis senti vraiment seul. En fait, surtout aujourd’hui. Après le départ du camp, un lieu où j’étais choyé parce que pour une raison quelconque, j’étais le cool de la place. Que ce soit mes cheveux ou mes différents accessoires, je ne sais pas, mais naturellement j’avais un certain charisme dans cette école, p-e le manque de compétition faute d’avoir mieux? Fouille moi. Par exemple, je fais connaissance avec une des étudiantes du campus, on est sur un campus universitaire donc y a pas que les enfants de notre camp. Je lui dis mon nom. « oh I know who you are ». comment ça? J’espère qu’on parle pas de moi en mal « oh no no, people say you are the most beautiful teacher of the school ». Okiiiiiiiii. Fallait bien que je vienne en Chine pour me faire dire ça. Venez, les compliments valent le prix du billet. Mais gardez la tête sur les épaules sinon ca va faire mal au retour au bercail. Le fait est que, je suis entouré depuis le début de mon voyage, bien entouré, sont froids les chinois, artificiels, mais quand même, sont gentils et c’est d’une certaine façon chaleureux. Reviens à l’auberge, je me suis senti seul essentiellement dans mon retour en taxi, me rendant compte que je n’étais plus avec Jeff maintenant. Mais je m’en allais à Dongguan dû aux contacts de Jeff. Et Jeff a le projet de reviendre à Dongguan dans quelques mois. Je demeure dans un terrain connu grâce à mon tuteur de voyage qu’est Jeff. J’ai vu le campus de l’école. J’ai vu la ville, je sais à quoi m’attendre, etc et bla bla. La signature Jeff est là. Heureusement pour mon sentiment que je me sers de tout cuit dans la bouche, Dongguan fonctionne pas et devient compliqué à outrage pour de la paperasse de visa. Si j’étais riche, la corruption pourrait me procurer un visa de travail pour 4300 yuan (environ 750$CAD), sans même avoir de travail de trouvé. Ça pourrait être fort pratique. Mais je n’ai pas cette somme, et j’ai un baccalauréat, sans doute un des arguments les moins facile à obtenir rapidement (si on considère moins de trois ans d’études comme étant le rapidement en question) pour se valoir un visa de travail, outre le fait de trouver le travail lui-même. Enfin, Dongguan marche pas, et je suis content car ça me force de sortir du statu quo. De considérer d’autres options. Je dois juste être prudent de pas considérer trop longtemps. Et on a déjà franchi le cap du trop longtemps, je suis en train de tirer sur l’élastique un brin.
Je me sens seul je disais. Parce que maintenant je ne considère plus les options tracées par Jeff. Je suis moi, Keven, en Chine, avec peu d’expérience ici mais assez pour pouvoir me débrouiller. Je vais tracer mon chemin. À l’hotel y avait deux québécois avec qui je me suis trop bien entendu. Maintenant sont de retour au Québec. Ensuite, j’avais quand même Aurora, une américaine de 47 ans qui a vendu sa maison et dit au revoir à ses enfants dans la vingtaine pour vivre son projet de vie : voyager. Je me suis vraiment bien entendu avec elle. Elle est partie maintenant elle aussi, après presque une semaine que je l’avais comme locataire dans ma chambre (on a 4 lits dans ma chambre. J’ai décrit lits doubles dans le passé pour cette auberge de jeunesse. C’était une erreur, 4 lits simples. Je suis lunatique, faut pas croire tout ce que je pense vouloir dire). Et je dois partir aussi. Je me sens en sécurité ici, mais je sais que je dois acheter un billet pour rejoindre un nouveau chez moi. On m’a offert une position à Guangzhou, que j’ai en fait accepté par téléphone, afin de sauver du temps. Et une position a Beijing, qui m’intéresse pas mal aussi. Puis finalement, je n’ai pas de position à Taiwan, mais c’est là que j’ai envie d’aller. C’est inconnu, c’est différent de la Chine, mais c’est là que je veux aller. C’est plus payant et je crois que je vais mieux apprécier la culture. Bien que j’apprécie la culture chinoise, ils ont un côté artificiel, faux, mensonger, qui me tanne. J’ai besoin d’easy going dans ma vie, je trouve pas ça en Chine, sinon chez moi. Alors ouais, Je considère Taiwan, l’inconnu, la décision par moi-même. Et du coup, je suis seul.
Y a aussi les camarades « cool » de l’hôtel, c’est backpackers toujours en mode fête. Je sais pas, je suis peu intéressé à me mêler à ces backpackers. Sauf des idées de destinations possibles lors de superficiels blabla, je ressens pas que j’obtiens énormément à me mêler à leur fête. Le plaisir qu’ils obtiennent en sortant entre eux me mystifient. Quand moi je suis sorti au Mix, je disais que j’avais dansé une bonne part de la soirée seul. En fait j’en avais marre d’eux. P-e sont-ils amis entre eux depuis longtemps? Car personnellement, tout ça ne faisait que me faire m’ennuyer de mes amis à la maison. J’ai une chance incroyable d’avoir une masse d’amis qui me sont chers, qui m’apportent beaucoup, et que je sais que peu importe le lapse de temps qui s’écoule entre nos rencontres, nous demeureront présents l’un pour l’autre. Maintenant, le soir, je me réfugie dans ma chambre pour gratter ma guitare, écrire, lire, écouter des films. Et je suis toujours un brin irrité sans le démontrer par ceux qui partagent ma chambre pour lorsqu'ils sent nécessaire de discuter avec moi. Certains ne savent pas déguster la solitude. Il est difficile de passer une soirée tranquille en fait en auberge de jeunesse, à moins d’être bête. Et c’est pas que je suis hypocrite, mais je sais abandonner mes activités pour partager un moment avec des gens.
En ce moment je passe un super moment. Il est tôt, tout le monde dort (c’est étrange comme je suis souvent le dernier couché et le premier levé…), je suis dans ma bulle, tout confortable. J’écoute avec des écouteurs une chanson de Animal Collective que vous pouvez
télécharger ici. Chocolate Girl. J’adore cette chanson, et le feeling qui ressort musicalement ressemble au feeling que j’ai ce matin. Bien. Et Seul.
Je dois quitter, j’ai une journée chargée, je dois entre autre aller acheter un billet pour me rendre à Guangzhou dans les prochains jours. Couchette dure, train de nuit. 23 heures de train. Yay.
II.2 - 29 août
Hier soir je suis sorti avec deux mecs des Pays de Galles et une fille de Nouvelle-Zélande. On est allé à Nightman, une boîte qui charge pas de cover pour les foreigners. Ben c’est nous ça :) yay. C’est une super boîte qui ressemble au café campus en plus moderne, avec des plate-forme où dansaient tout d’abord un mec et une fille sexzy, employés par le club. Et plus tard ils furent remplacés par… MOI!!! C’était de la musique dance qui jouait et moi qui déteste le boom boom, je me suis surpris à m’amuser follement à danser en déconnant avec les chinois. Je crois que la plate-forme dit tout. Y a des chinois qui dansent vraiment très mal, c’est super drôle. Ceux qui se souviennent du style de dans de Carlton dans Fresh Prince of Belair peuvent s’imaginer un peu quel style certains chinois adoptent. C’est aussi élégant que la danse des canards.
Mes camarades étant timides, je me suis lancé seul sur la piste de danse. J’étais le seul foreigner (ça veut dire « étranger » ça, très chère maman) sur la piste de danse. Et dans le club en soit, il n’y avait que notre petit quatuor.
Certains jeunes chinois deviennent super excité à l’idée de danser avec un cool étranger. Ils s’élancent et viennent compétitionner leur danse moderne avec la mienne. Mais Keven il en a vu d’autres, il les clanche. Quand c’est le temps de déconner une danse, il a de la classe le Keven. Mais c’est que des mecs qui viennent. La seule fille qui est venue vers moi était poussée là par son copain derrière elle. Remarquant cette stratégie de « allez-allez-va-danser-avec-le-stupide-laowai(etranger)-hihi-ca-va-etre-drole », j’ai passé mes mains sous ses bras, près de la taille, pour tendre mes bras derrière elle et… agripper les deux bras de son copain et le ramener vers moi, emprisonnant sa copine en sandwich entre lui et moi. C’était joli de voir leur confusion dans leurs yeux. Sont si timides c’est trop mignon. Ils ont ri, c’était rien de violent ou déplacé. Un autre mec particulièrement énergique dansant fièrement et gaiement, j’avais de la difficulté à m’en débarrasser mais je réussi finalement quand je lui fis signe d’aller sur une plateforme, et moi j’irais sur l’autre. Il n’a pas eu le courage de rester très longtemps.
Aux toilettes, on fait pipi dans une genre de grande fontaine, en guise d’urinoir, c’était joli, pour vrai.
Au bar, je me suis mis à danser avec une timide chinoise qui a pris un malin plaisir à me suivre. Elle est complètement tombé sous le charme du stupide laowai, elle a prix mon numéro pour m’écrire des super message en chinois que je comprends pas, c’est génial :D On a pas dansé toute la soirée ensemble je faisais juste m’amuser trois minutes par ci trois minutes par là quand je la croisais. À la fin ils ont évacués la piste de danse mais la musique étant encore présente, j’y suis allé avec la demoiselle que j’ai nommé Mr Nightman (le nom de la boîte) et on a dansé follement en utilisant la totalité de la piste à seuls nous deux. J’adore faire ça, quand l’espace le permet. À la fin, j’ai même eu droit un à un gentil bisou d’au revoir à la bouche fermée, lèvres pincées. Pour elle, je suis sûr que c’était là un geste fort affectueux. Moi je l’ai plutôt perçu comme un coup de bouche. C’est une autre culture, j’imagine que c’est une des choses que les chinois vont apprendre avec le temps. Donner des bisous. Mouais.
II.3 Bargain
Le marché de la Soie n’est pas aimé de tous, mais moi j’ai bien apprécié. C’est comme un gros marché aux puces, avec des séparations style supermercado à Brossard, mais sur 7 ou 8 étages de haut. Chaque étage a une thématique. Premier sous-sol c’est les valises et les trucs en cuirs (ceintures, portes monnaies, etc.), rez-de-chaussée c’est les vêtements, deuxième c’est la soie, troisième les colliers, et p-e je me trompe dans l’ordre, mais ca donne une idée. On dirait qu’ils veulent s’assurer que l’on puisse les menacer d’aller voir ailleurs car le kiosque d’à côté offre exactement la même chose. Et les prix sont dix fois plus élevés que ce qu’ils demandent. Il s’agit de négocier, ce qui veut dire que si on veut faire du shopping rapide, on paie plus cher, si on prend le temps, on a de vraiment bon prix. Je suis devenu vraiment pas pire à ce jeu et j’y ai pris goût, ça va me manquer.
05 : J’ai acheté ce manteau de printemps pour environ 20$CAD. C’est de marque, Mammuth je pense? Mais c’est de toute évidence une copie, mais franchement, c’est pas vraiment perceptible. Les copies sont souvent de la marchandise que les manufactures ont produites en surplus du contrat demandés par le contracteur, et donc ils sont fait avec la même expertise, les mêmes matériaux, etc. Enfin, je pense.
06 : J’ai acheté celui-ci pour mon frère
07: Mon Game Boy advance, j’ai eu pour le prix d’une console normale toute cette artillerie. J’ai 150 jeux de GameBoy DS et je sais pas combien de centaine de jeux de Game Boy Advance. Je risque pas trop de m’ennuyer.
II.4 Les galeries d’art 786.
Dans mes derniers jours à l’hôtel, je me suis fait ami avec un Californien (ils ont eux aussi ce sentiment nationaliste d’appartenir à la Californie avant d’appartenir aux Etats-Unis) qui m’a aidé à obtenir mon super deal sur ma console DS et avec deux italiennes de l’auberge, nous sommes allés dans un secteur écarté de Beijing, secteur industriel dont une partie s’est transformée en une séries de galeries d’art au contenu fort politisé. Au début les locaux étaient squattés, et l’art se faisait clandestinement. C’est devenu si populaire et branché que ça a finalement obtenu l’aval du gouvernement de Beijing et ils ont l’autorisation de rester tant que leur art ne franchit pas la frontière du politique. Force est de constater qu’ils ne respectent pas leur obligation car presque tout y est politique, et non pas en terme de propagande mais de manière hautement critique. Nous avons rencontrés sur les lieux deux gardes de l’armée, je ne saurais pas dire si ils étaient de l’Armée Populaire de Libération ou simplement des policiers, je suis pas encore accoutumé aux uniformes des gendarmes chinois. Le fait est que, le gouvernement est au courant, et il tolère, ce que je trouvais plus qu’étonnant. Est-ce que l’attrait commercial du lieu (car c’est ce que ce milieu underground est en train de devenir, une plaque tournante commerciale de l’art contemporain chinois) peut réussir à amener la souplesse du gouvernement chinois à la liberté d’expression… jusqu’à quelle limite, dans quel degré d’abstraction. Enfin, je trouvais ça ben ben fascinant, tout seul dans mon coin.
08 Au début je savais pas si je pouvais photographier ou pas, alors dans un élan rebèle je prenais des photos avec mon kodak qui pendait au bout de mon bras. Plus tard, tout simplement en demandant, j’ai compris que tout le monde s’en foutait et que je pouvais bien prendre des clichés si je voulais.
09 : On marchait dans de longues rues, ca fait vraiment tout un quartier et à chauque intersection on croisait des panneaux comme celui-ci. Si y a pas au moins une centaine de galleries, y en a 300,4.
10 : C’était dans la rue, tout bonnement. Devant.
11: Derrière.
12:Une des deux italiennes. Elle fut impressionnée de m’entendre discuter avec le chauffeur de taxi au retour, bien que l’essentiel de la conversation consistait en lui me disant quelque chose, et moi lui répondant que je comprends pas vraiment, que mon chinois est pas bon. « Still, I’m very impressed », me dit-elle. Well vient-en dans ma chambre bébé, je viens de m’acheter un Gameboy et j’ai Mario Kart, on pourrait se taper quelques petites courses. Pour une fois que je parle de char… je suis néo geek ou néo viril?
15: le Californien en question, Micheal.
16: c’est des statues de Mao, derrière z’étaient vraiment grandeur réelle. Elles sont faites en grain de riz. Ce qui rappelle un Mao qui a promit qqchose comme trois bol de riz par jours et qui est finalement responsable d’une des plus grande famine de ce monde, on dit qu’environ 30 millions de chinois en seraient morts, à la fin des années 1950s. Ce qui me rappelle que j’ai été voir Mao sur son lit de mort, ils l’ont empaillés, genre, comme ils ont fait en URSS avec Lénine. Au début j’étais fasciné et intrigué de voir le corps de cet homme qui est mort depuis 30 ans. Puis en l’observant, tout ce qui me venait était une certaine rancœur, un souhait me poussant à penser qu’il aurait été préférable que cette mort survienne plus tôt, elle aurait mis fin plus tôt à la Révolution Culturelle et aurait évité une partie de son carnage. Son 30% d’erreur a fait mal (on a dit de Mao qu’il avait fait 30% d’erreurs et 70% de bons coups. Mao avait dit exactement la même chose à propos de Staline quand Khroutchev (épellation???) avait critiqué le culte de personnalité de son prédécesseur.)
16: L’an dernier, je constatais que sur mes photos, je prenais constamment une figure absurde avec la
bouche ouvarte. Ben force est de constater dans les photos ici présente que j’ai renversé la tendance... Cette année est l’année de la bouche fermée.
18: Un aperçu des lieux. L’ambiance n’est pas demeurée que visuellement industrielle, le quartier est encore industriel, on voit des nuages de fumées sortant d’un peu partout, on en voit dans le ciel, on en voit près du sol. C’est davantage impressionnant en vrai.
III. 2 septembre : Départ de Beijing vers Guangzhou
J’ai finalement trouvé un travail. Je voulais quitter Beijing parce que c’était trop facile d’y parler l’anglais avec les nombreux étrangers. Moi je veux pratiquer mon mandarin tsé. Et je choisis un boulot où? À Guangzhou, mieux connu sous le nom de Canton (comme Beijing est mieux connu sous le nom de Pékin. Ce sont les mêmes villes, on fait juste les prononcer davantage comme on le dit en Chine et non comme l’ont fait pendant des siècles les Occidentaux). Et on parle quoi à Guangzhou? Le cantonais!!! Bravo pour le mandarin. Enfin, tout le monde semble soit parler, du moins comprendre le mandarin, donc ca va. Et je me suis dit que ca serait plus facile de trouver des cours de chinois dans un coin ou la langue principale n’est justement pas le chinois mais que les gens se doivent de connaître quand même. Tsé?. Bon.
Ici j’ai eu bien des péripéties qui sont moins excitantes maintenant que c’est passé, mais je voulais pas inquiéter ma moman alors je les rapporte en retard. Le boulot qui m’a fait me déplacé semblait très bien, mais finalement, une fois le contrat en main, pour diverses raisons qui serait futiles d’élaborer, c’était pas si génial. C’était même décourageant, pour faire un salaire décent me permettant de rembourser ma dette étudiante, il m’aurait fallu travailler constamment, et je me serais encore ramasser à courir tout le temps comme je fais depuis des années aux études. Ça aurait voulu dire peu de temps pour pratiquer chinois, peu de flexibilité de voyage dans les nombreuses vacances, peu de temps pour ma guitare, peu de temps pour moi. J’ai donc pris la décision de m’enfuir. On avait mis à ma disposition un superbe appart bien situé à Guangzhou, j’ai réussi à esquiver la signature du contrat pendant trois jours (la veille du dernier jour, j’ai simulé maladie, la boss est venu me porter du jus d’orange, sûrement en espérant que je lui tendrais le contrat signé, mais je lui ai répondu d’un appartement sans lumière et d’un moi en bobettes. Effet convainquant, elle n’entra pas…). Le dernier matin, je me levai tôt, pris tous mes bagages pour me rendre dans un café Internet. J’avais déjà envoyé quelques applications la veille, j’y retournais pour en envoyer davantage. Un emploi m’intéressait de la veille et j’espérais qu’ils m’appellent pour 13h. À 13h30 ils n’avaient pas appelés. J’ai une amie à Taiwan qui m’a offert de m’héberger le temps de trouver du boulot sur place là-bas, son papa ça lui dérangeait pas, et son frère quittait pour son service militaire en même temps alors je pouvais prendre sa chambre. Ma décision était prise, je quittais pour Taiwan. J’étais en train de prendre mes trucs pour quitter vers une agence de voyage pour organiser ce nouveau périple quand le téléphone sonna. On m’offrait l’emploi qui m’intéressait. C’est pas aussi payant que Taiwan peut l’être, sauf que la job était là, concrète, elle était à Guangzhou, je serais pris en charge, j’aurais un lit le soir même, un lit qui serait le mien pour les 10 mois à venir, j’aurais de longues vacances payées (7 jours en octobre, 5 semaines en janvier/février, 7 jours en mars ou avril), le salaire était quand même décent, le contrat était respectueux. Je saisi la position. Et je regrette pas.
Toute cette période était hautement stressante et déstabilisante. Quelques jours vraiment trop intenses. J’ai remis mon voyage en question sans cesse, je me disais que c’était une autre de ces expériences que j’aime bien d’habitude, où y a un problème de taille à régler, qui semble insurmontable quand on y est mais que ça finit pas mal tout le temps par s’arranger finalement. Ben j’ai franchi ma limite là-dessus, sur le moment, en Chine, devant rien, seul, sachant pas où aller, si ça valait la peine d’y aller, si je ferais le bon choix, si je devais me contenter de ce que j’avais en main parce que c’était plus sécuritaire que de me lancer dans le vide, bla bla bla. C’était pas cool. Mais bon, ça a bien fini, comme il se doit, j’ai pas lâché la patate.
19: La seule photo que j’ai pris dans le train en venant vers Guangzhou. C’est quelque part entre Beijing et Guangzhou, ce qui veut rien dire si on connaît sa géographie chinoise.
20: Un faux arbre dans un restaurant à jus, on me demande comment on appelle ce fruit qui pend en anglais. « Testicles »… « Oh, thank you ».
21:Un autre angle de l’endroit. J’ai bu sur une balançoire comme ça à Beijing, c’est agréable. Une amie de la région de St-Yaya me dit qu’il y a qqchose de similaire là-bas. Bref, ca sert à rien de viendre en Chine, allez à St-Yayacinthe
22: Je pris une agréable marche avec mon amie Victoria. C’est le long de Pearl River, qui coupe Guangzhou en deux. Mon appart fournit par mon premier employeur que j’ai fui était dans ce coin là. Je regrette l’emplacement, mais c’est tout ce que je regrette.
23: Mon amie Victoria. Au fait, j’ai eu plusieurs doutes de gens concernant Ting Ting, mon amie avec qui je suis allé à Happy Valley. Je tiens à spécifier que non, elle n’était pas ma petite amie, non il ne s’est rien passé entre nous deux. C’est une personne formidable que j’espère rencontrer dans le futur, une personne avec une sagesse comme j’en rencontre rarement, c’est sans doute la seule vraie amie que je me suis fait en Chine jusqu’à présent, avec qui je garderai contact :). Mais c’est tout. Idem pour Victoria, je commence à peine à la connaître, elles est très easy-going, ce qui est raffraîchissant car à Beijing les gens sont tellement stuck up. Aarrggh.
24: Y a des glissades d’eau en plein centre-ville! Sweet!
25: Victoria.
27: Le bord de Pearl River, le soir. C’est vraiment, vraiment, vraiment joli :)
28: Quelques jours suivant le premier rendez-vous, la barbe a poussée, le boulot a changé, la vie est devenue plus jolie.
29: J’ai amené Victoria fumer de la shisha, parce qu’essayer des trucs nouveaux, c’est gentil. Elle a essayé une ou deux bouffée, ce qui est déjà impressionnant pour une fille chinoise qui d’habitude considère comme evil tout ce qui se fume, l’alcool, les pubs, les clubs, alouette.
30: Puis on a mange de la crème glacée. J’ai un nouveau numéro de téléhone mais je le connais pas par cœur alors je le donnerai un autre tantôt. J’ai un téléphone dans mon appartement de toute façon, ça va me coûter moins cher de recevoir sur ce téléphone. Ce fut une belle journée de shopping, j’ai acheté des speaker pour mon ordi qu’ils me fournissent, ils m’ont coûtés un gros 10$ CAD.
IV. Mon boulot : la garderie... !!!!!
J’ai donc trouvé du travail dans une école primaire. Je suis prof d’anglais au niveau kindergarten, preschool et première année. Je déteste les premières années, c’est des petits monstres sans respect, sans conscience, méchants, égoïstes, agaçants, non intéressés, non disciplinés. Ce qui est bien c’est qu’ils comprennent rien. C’était défoulant de menacer un kid en lui disant : what are you doing you little bitch, next time you do that I will throw you on the other side of the classroom and beat you so bad you will never be able to smile again and your eyes will pop out. Preschool c’est Presque ça. Et kindergarten sont ADORABLES! Ils sont gentils, timides, cutes, honnêtes, plein d’amour, souriant, riant. Je les adore. Et en fait, le programme de garderie dans un environnement anglophone est tellement efficace que les kids de la garderie sont nettement meilleurs que ceux de première année. C’est une nouvelle école, depuis un an et demi, et donc ceux de première année viennent de d’autres écoles qui vraisemblablement n’offraient pas une éducation aussi poussée de l’anglais. Je vais donc devoir faire du rattrapage : les kids de premières année et de maternelle vont devoir rattraper le niveau d’anglais de la garderie….
31 : La petite fille à gauche se nomme Lily, c’est définitivement ma préférée, elle est teeeeeeellement cute! Elle est super enjouée, super gentille, intelligente. Awwwww.
34: Ma collègue et maintenant amie: Eunice
35 : Qui est si cute à pas vouloir être prise en photo
36: Celine
37: Tina
38: Apple, dans le fond
39 : Eunice lors d’une soirée film, on aperçoit dans le fond le bras de Kris, l’autre prof foreigner. Il est canadien itou, mais de vancouver. Un player comme il y en a tant en Chine. L’est pas vilain, mais l’est pas mon genre pour devenir si tant copain copain avec.
Le reste des photos, je les ai prise ce matin et au cours de la journée, c’est du tout frais du moment de ce message.
40 : La prof dans le fond c’est Mei Ling. Elle et Eunice sont mes préférées. Mei Ling sera mon prof d’anglais. L’emploi offrait des cours d’anglais et de tai-chi gratuits. Il semblerait finalement que l’anglais soit donné par nos collègues qui sont déjà débordées, mais je vais essayer de convaincre le directeur de l’école de donner du temps off à Mei Ling durant la journée afin de pouvoir suivre mes cours sans lui voler son temps dans la soirée. Je l’aime full, elle est créative, vivante, positive, drôle. Elle est impressionnante avec les enfants aussi, une activité n’attend pas l’autre, ça paraît qu’elle les adore. C’Est une enfant parmi les enfants.
49: Pour diverter les enfants, j’ai appris des chansons à la guitare, mes toutes premières chanson chantées : Old Macdonald had a farm, Bingo, If you’re happy and you know it. Ce fut un grand succès, c’est si agréable jouer devant des enfants de cet âge, ils apprécient tellement tout.
50 : un enfant qui s’accote sur moi pendant que je suis assis en indien. Il y en avait un qui faisait la même chose de mon autre côté. Ils m’aiment full, me font des hugs tout le temps, me prennent par la main pour m’amener ici et là.
52: He Ling et Apple. He Ling est super jolie mais elle aime pas se faire prendre en photo. Je sais pas pourquoi mais comme elle parle pas anglais, j’ai pas obtenu de réponse. Ici je l’ai piégée, mais elle ressort pas super bien, je vais tenter de la piége mieux.
54 : Et finalement la sublime Mei Ling, avec deux de ses étudiants.
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Animal Collective | Chocolate Girl ]