L'histoire de Zeor

Feb 16, 2008 08:42

Disclaimer: Tous les personnages que vous pouvez voir là sont ma propriété intellectuelle, ainsi que celle de mon frère Shinri. Toute reproduction, tout plagiat, est formellement interdit.



J’ouvre les yeux pour voir un visage identique au mien au dessus de moi. Je viens d’être créer, je le sais, je n’ai donc jamais vu mon visage, pourtant je sais que c’est le même. L’homme m’aide à me relever, et je vois 9 autres comme moi regarder autour d’eux sans trop comprendre, et 9 autres comme mon guide les regarder. Nous sommes 20 sosies. Un bruit derrière, je me retourne. Un 21ème homme se trouve là, le visage las. Et derrière lui, pleins de corps suspendus. Des corps identiques. Et une petite boule lumineuse enfermée sous une cloche de verre se trouve aux côtés de l’homme. Il s’approche de nous.

-Je suis le juge Ielzéor.

Je le sais, mais j’ignore comment je le sais.

-Toute ma connaissance se trouve en vous, car vous êtes mes clones. Vous savez aussi tout ce que les autres clones savent, grâce à la Mémoire Générale. Pour le moment, tout est confus, vous venez d’être créer. Tout s’arrangera. Vos guides vous conduiront au réfectoire. Reposez-vous.

Mon guide m’entraîne, tout comme les autres guides entraînent les nouveaux. Un clone. Je ne suis qu’un clone de cet homme.

Je plonge dans mes souvenirs, qui sont ceux de cet homme.

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Je suis né d’une étoile. La Déesse-Mère, la créatrice de toute vie, arracha une étoile du ciel pour en faire sa première créature, Illisita Madirco, le Dragon aux ailes d’or dont un œil était vert et un œil rouge. Le côté vert se dévoua au bien, et le côté rouge au mal, si bien que le dragon se sépara en deux plus petits. Illisita Madirco, le Bien, le Dragon Vert à l’œil Vert, et Madirco Illisita, le Mal, le Dragon Rouge à l’œil Rouge. Après avoir attaqué son frère, Madirco fut enfermé. Tous deux seuls, la Déesse-Mère créa Kyribelle, le Bonheur, une jeune humaine, pour qu’Illisita ne se sente moins seul. Après un moment, elle les envoya dans une dimension magnifique, et finit par leur envoyer Dragan, le Combat, le Dragon d’Or aux Yeux d’Or, car Illisita devrait bientôt livrer combat contre son frère. Madirco échappa à sa prison, et tua la Déesse-Mère. Illisita voulu venger sa créatrice, mais aucun des deux ne survécut. Kyribelle enferma l’âme de son ami dans un corps humain, et lui créa par la suite plusieurs alliés.

Avant sa mort, la Déesse-Mère avait créer Dugské, le Roi, qui créa l’école des Dieux, et en devint roi. C’est des milliards d’années plus tard que naquit Griffing, un jeune Dieu qui, lors du choix de sa deuxième apparence, celle d’un animal, choisit un Dragon Rouge aux yeux Rouge. Dugské, alerté, reconnu en lui Madirco, et l’enferma dans un corps humain. Il ne recouvrerait sa véritable apparence que bien plus tard, pour le Jugement Final.

Mais entre sa mort et son incarnation en Griffing, son âme continua a faire des ravages, tout comme celle de la Déesse-Mère a faire le bien. Elle arracha de l’univers une petite étoile, et en fit Ielzéor, le juge de la Pervertion, mon original. Celui que je suis sans être. Alors que Ielzéor avait 5 ans, l’âme de Madirco alla le voir, et le corrompit, lui offrant tout de dont on peut rêver, si le Juge l’aidait contre Illisita. Ielzéor accepta. L’âme de la Déesse-Mère créa ensuite Ialzy, le juge Enfance. Lorsque Ialzy fut âgé de quelques années, son frère aîné se mit à le battre, et lui lança un sort, afin que toutes les connaissances de Ialzy soient siennes. Puis, la Déesse-Mère créa Ialéor, le juge-Lire. Dans la Dimension des Juges, il n’y avait guère que des parchemins, expliquant les règles du Jugement Final, et qui gagnerait, car toutes les circonstances y étaient inscrites. De ce fait, Ialéor ne fit guère que lire, et ce malgré son très jeune âge. Évidemment, les créations de la Déesse-Mère savaient se débrouiller seule dès leur apparition, n’ayant pas de parents pour s’occuper d’eux. Ielzéor avait 18 ans lorsque naquit Ieléa, la première juge, la juge Compassion. Étant le juge de la Pervertion, cela ne prit pas longtemps avant que sa jeune sœur ne soit à sa merci, et elle le resta durant des milliards et des milliards d’éternités.

Madirco revint parler à Ielzéor, et lui offrit de quitter cette Dimension, et de venir travailler pour lui. Madirco aida Ielzéor à aller chercher le double de son âme dans le Bassin des Âmes, une dimension lointain à laquelle on n’accédait que par la para disi anne, la porte des âmes. Comme cette dernière n’avait pas encore été crée par Dugské, le voyage fut difficile, mais ils ramenèrent la petite âme tremblante. Madirco aida Ielzéor a créer un premier corps, et à y inséré une minuscule parcelle d’âme. Le clone ouvrit les yeux. Il remplaça Ielzéor près de sa sœur et ses frères, sans qu’aucun des habitants de la Dimension des Juges ne se doute de rien.

Il y eu bientôt des centaines de clones, partout dans les dimensions. Madirco avait construit un laboratoire dans le fond d’une cave d’un palais des enfers, et c’est là que Ielzéor s’installa. Il n’en ressortit jamais. Obligé de créer de nouveaux clones indéfiniment, et à arracher d’infimes parties au double de son âme. Il savait que si jamais son âme était détruite, il ne pourrait même pas compter sur son double.

Les 10 clones-guides avaient été créés juste avant nous. Lorsque nous serons prêts, ils partiront, et ce sera à notre tour de nous occuper des 10 nouveaux juges. Lorsque mon guide aidait Ielzéor à créer un nouveau clone, je les observais, comme on me le demandait. Voir ces deux profils identiques concentrés et penchés vers la même bulle brillante afin d’en disséquer une infime partie était quelque chose de troublant. Comme si on avait mit un miroir entre eux, et qu’ils n’étaient en fait que le reflet de l’autre.

Bientôt nos guides partirent. Nous les remplaçâmes auprès des nouveaux clones qui furent créé. Puis, enfin, le moment de partir. Des démons nous conduisirent dans une salle magnifique où les lampes éclairaient des voileries d’un rouge sang qui pendaient des murs. Et au milieu de toute cette magnificence, la forme translucide d’un magnifique dragon. Je compris être devant l’âme du Mal, Madirco. Comme les autres clones à mes côtés, je tombai à genoux devant lui, émerveillé de la force de cette âme. Il nous regardait sans vraiment s’intéressé à nous, mais seulement de le voir était un miracle qui nous éblouie. Nous nous levâmes, prêt à rejoindre les dimensions qui nous attendait, lorsque Madirco leva une griffe dans ma direction.

-Il remplacera le clone qui dirige les enfers.

Sans que je ne puisse rien comprendre, j’étais sur un trône, et devant moi, des millions de démons se battaient pour servir mes ordres, et les démones faisaient la queue pour m’offrir leurs faveurs.

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En tant que Seigneur des Enfers, et clone du grand juge Ielzéor, on s’attend de moi que je suive ces traces. Madirco me fit aménager un gigantesque laboratoire, au dessus de celui de notre original. Là, je du y faire des expériences. Créer des nouvelles races. Modifier des êtres humains, des démons, des anges. Ces expériences, tout en me laissant dégouté de devoir ainsi toucher à la vie, me passionnait. Les cris de douleur de mes cobayes me laissaient pantelant, presque au bord de la jouissance.

Par la suite, il me prit le bruit des fouets sur les démones ou les humaines que l’on m’amenait, ou qui s’offraient à moi.

On m’amena un œuf d’ange, volé dans un champ de naissance, et j’y reconnu l’une des incarnations d’Éli, l’âme sœur d’Illisita. Éli avait été crée par Kyribelle, l’une des alliés que le Bonheur avait créé pour le Bien.

Je me pliai aux demandes de mon clan, et modifia le code génétique de l’angelot, afin d’en faire un petit démon. Je trouvai amusant qu’une âme ayant eu tant de vies féminines, s’incarna en garçon. S’eut été une fille, elle aurait souvent réchauffé mon lit par la suite, mais malgré la beauté de Selvanël dans les années qui suivirent, il me laissa indifférent. Ce n’était pas le cas d’un autre clone, que Madirco m’avait laissé pour me seconder. Il dirigeait les enfers lorsque je passais quelques années dans mon laboratoire, et me remplaçait au labo lorsque je devais moi-même régler certaines affaires importantes.

Selvanël, depuis qu’il était sortit de l’incubateur où il avait passé ses premières années, avait apprit à m’obéir. Il était fréquemment battu, affamé. Par contre, jamais je ne l’avais touché, aussi fus-je surpris en arrivant à mon laboratoire pour voir mon second plonger en l’enfant qui sanglotait. Je les laissai faire, mais spécifia à l’autre clone par la suite que s’il abîmait le spécimen sans mon autorisation, il aurait des ennuis.

Selvanël, en grandissant, devint la meilleure de mes créations. Et il était totalement corrompu. Les yeux bleus brillant d’Éli étaient toujours chargés d’une haine intense, et moi qui voyait à travers lui, je voyais la petite âme, qui autrefois était d’un bleu éclatant comme ses yeux, alors aussi sombre que la nuit. Éli, qui devait remplacer Illisita au Jugement Final s’il était tué, servait maintenant la cause du Mal. Bien sûr, le jour où Selvanël mourrait, l’âme redeviendrait comme au premier jour, mais là était la beauté de la chose. Selvanël était immortel. Mon immortelle merveille. Longtemps, jusqu’à ce que j’envoie Selvanël terrifié les enfers, l’autre clone abusa de lui, sans que le démon ne sache que nous étions deux à avoir la même apparence.

Lorsque Selvanël disparut, je décidai de créer la vie moi-même, et créa, de A à Z, une poupée de chair que je nommai Shikyo, un hermaphrodite car je ne pouvais me résoudre à lui donner un sexe distinct. L’autre clone préférait les hommes, et moi c’était tout le contraire. Ainsi, Shikyo fut créer pour que chacun de nous soit satisfait, mais j’eu le déplaisir de voir qu’en vieillissant, il ressembla plus à un homme, et le laissai finalement à l’autre clone, jusqu’à ce que Sikyo ne réussisse à s’enfuir.

Après avoir existé des milliards d’années, Selvanël disparut soudainement de l’enfer. Je retrouvai son âme s’incarnée sur une autre planète, inconnue, sous le nom de Sara. Elle avait retrouvé Illisita, alors réincarné sous le nom de William. Cela me faisait bizarre de voir mon Selvanël sous une apparence de femme. Puis, ils s’incarnèrent sur une planète où l’intelligence supérieure était vouée au lézard géant bipède, où ils devinrent Jeanne et Roméo. De là, ils rejoignirent une planète nommée Tinaï, gouvernée par un dragon, qui leur offrit la royauté sur un autre peuple de lézard. Ils s’incarnèrent ensuite en Léo et Léonce. Je retrouvai à nouveau mon Selvanël en garçon, après lui avoir vu tant de vie féminine. Léonce mourut jeune. Léo a 10 ans. Ils devinrent James et Shinri, mais cette fois sur deux planètes différentes, et ne se rencontrèrent jamais.

Étrangement, on retrouva l’âme de Selvanël en double, sans que LE double de l’âme ne quitte le Bassin des Âmes.

Entre temps, certains humains travaillant à mon service avaient trouvé un jeune garçon sur nos terres, et j’y reconnu Shona, la Confiance, le bras droit d’Illisita. Pendant qu’Illisita et Madirco s’affronteraient au Jugement Final, Shona et Madisque livreraient aussi leur combat. Comme le Bien et le Mal, ils avaient partagé la même âme, avant de se séparer pour devenir bien et mal.

Shona n’avait jamais grandis, enfant éternel, alors que Madisque était déjà un homme depuis des milliards d’années. Je laissai Shona a mes subordonnés, qui lui firent un accueil mérité. L’enfant fut battu, et la Confiance fut brisée, au point de trahir son nom. Il devint méfiant avec tous. Un concierge du nom de Yamitashi, et qui était en réalité le fils de Iéléa et du clone qui avait remplacé l’original près de ses frères et sœur, soigna Shona, ayant reconnu lui aussi en lui l’un des acteurs du Jugement Final.

Yamitashi ne savait pas être fils de juge, il avait été abandonné par le clone à la naissance (le clone ne pouvait prendre le risque que Ialzy et Ialéor apprennent qu’il violait leur sœur.) et avait été élevé par Ielvénor, le chef des juges, le juge Guide. Ce dernier avait été créé avant la mort de la Déesse-Mère, dans le plus grand secret.

Yamitashi prévint son tuteur lorsque mes subordonnés abandonnèrent Shona dans une décharge, croyant qu’il y mourrait. S’ils m’avaient demandé quoi faire de lui, je leur aurais dis de le laisser au cachot à jamais, l’enfant étant immortel. Ielvénor ramena Shona chez lui, et lui réapprit la confiance. De nouveau fidèle à son nom, Shona ne s’éteignit pas, comme il est de coutume lorsqu’on est contraire à son nom.

Autour du palais-forteresse se trouvait un champ de force afin de le séparer du reste de l’enfer. Certains humains vivaient en enfer, et je rencontrai deux jeunes femmes, Hamie et Sirèna. Meilleures amies et voisines, je m’amusai à entretenir une relation avec les deux, en cachette l’une de l’autre, prétextant que le Seigneur des Enfers ne pouvait pas prendre pour femme une petite fermière, et que si notre liaison était connue, nous aurions des ennuis. Toutes deux me crurent. Pendant 3 mois, je volai ainsi d’une à l’autre, m’amusant follement à semer le doute entre elles, à prétexter qu’elles ne pouvaient parler, que l’autre serait jalouse du bonheur de son amie… Puis, mon travail aux enfers demanda ma pleine participation, et je laissai tomber le jeu. 5 ans passèrent où j’appris leurs disputes à toutes deux, chacune en voulant à l’autre de m’avoir eu, car bien sûr elles avaient appris la vérité. Un jour, j’en eu assez que l’on me rapporte leurs disputes, et décidai de les tuer. Je vis bien les deux enfants dissimulés plus loin, qui assistèrent au viol et au meurtre de leur mère. La douce Sirèna avait eu une fille, la petite Iamianne, et Hamie eu le petit Ioné. Parce qu’ils étaient mes enfants, et des demi-juges, je décidai de les laisser envie. Ils ne surent jamais que je les avais vus. Ni que j’étais leur père.

Dans le palais, je vis aussi souvent un homme me ressemblant, fuyant dès que j’approchais. Les cheveux argent comme tous les juges, il avait cependant les yeux noirs, alors que les miens étaient d’un rouge étincelant. Je devinai cependant qu’il était aussi un juge. Il avait du être créé après Iéléa, dans une autre dimension, mais avant que l’âme de la Déesse-Mère ne se réincarne en Ielve, le dernier des juges, qui ne pouvait contenir à lui-seul tout l’esprit de la Déesse-Mère et se sépara en deux, le petit Ielve et Ielke. Tous deux frères jumeaux, et âmes sœurs.

Ce nouveau petit frère, dont je n’appris le nom que bien plus tard mais qui s’appelait Ielvéor, espionnait, je m’en rendis compte, la composition des enfers et de mes créations, afin de prévenir Illisita lors du Jugement Final. Je laissai alors pour lui de fausses pistes, et m’amusai bien à voir son air réjouis, persuadé de l’aide qu’il apporterait à Illisita.

Je remarquai bien vite que la 2ème âme de Selvanël était à présent sur Terre, où il avait rejoint Shinri, sa dernière incarnation, une femme au physique masculin qui se faisait appeler « il ». Puis, il y eu en enfers des problèmes, et Selvanël y revint pour semer encore plus la pagaille.

Pendant que je réglais ces différents, l’autre clone, mon second, fomenta une rébellion avec plusieurs démons, afin de me ravir le trône. Malgré la Mémoire Collective des clones, je n’en appris jamais rien, jusqu’au jour où je me retrouvai à la porte de mon propre palais. Selvanël avait à nouveau disparut, pour retourner sur Terre, rejoindre Shinri.

Je l’y rejoignit, voulant le convaincre de me suivre en enfer, afin de m’y aider à rétablir mon règne. Je me retrouvai en Angleterre, une Angleterre à moitié détruite par un fou désirant une Terre au sang pure, et ayant décidé de tuer tous les sang-mêlé. Pauvre fou. Hitler s’y était essayé, et avait échoué. Perdu dans une forêt, une femme blonde m’y trouva. Une belle Italienne qui m’offrit l’hébergement. Elle et sa fille vivaient seules dans cette maison rue de la Boiserie. La petite Dalianne, aussi blonde que sa mère Éryssah, me questionnait sans cesse sur mon travail, je lui racontai être démonologue. J’avais pleins d’histoires de démons, après tout… pendant ce temps, je couchais avec sa mère la nuit. Puis un jour, la petite m’apprit être amie avec un jeune démon, Dévan, et avec son père, Selvanël. La chance me souriait. Une fois qu’elle m’amena le gamin, qui était le sosie de Selvanël à cet âge, je pris l’enfant en otage. La petite fonça alors prévenir le père, tombant dans mon piège comme une idiote.

Selvanël arriva, et je pu remarquer que sa mort et son « retour » inexpliqué (qui s’expliqua par la suite par une mélancolie de Shinri, qui se souvenait de ses anciennes vies et était tombé en amour avec son démon intérieur, et qui lui avait donné ainsi une deuxième vie. Le pauvre Illisita, qui s’était fait voler sa place dans le cœur de son âme sœur par nulle autre qu’elle-même, quelle ironie !) il était toujours aussi fort. Sans l’intervention d’une jeune humaine, je ne sais ce que le combat aurait donné. J’échangeai de corps avec cette humaine, espérant ainsi berné Selvanël, mais il n’en fut rien. Durant notre combat, Éryssah et sa fille avaient amené Dévan en sécurité. Selvanël s’enfuit, mais je gardai la jeune humaine, à présent dans mon corps, en échange. Cependant, cette humaine idiote, pour se délivré des chaines qui la retenait, se trancha la main ! MA MAIN ! Bien sûr, étant dans son corps à elle, je ne ressentis rien. Elle disparut ensuite sous mes yeux. Comment un tel prodige pouvait bien avoir lieu, je l’ignorais. Puis, je vis Shinri devant moi, un sceptre devant lui. Comme il était la réincarnation d’Éli, la Vérité, cette Sceptre était donc celui de la vérité. Ce corps n’étant pas le mien, j’en fus expédié. Je me retrouvai aussitôt dans mon corps à la main sanguinolente, près d’un Selvanël enragé qui m’attaqua aussitôt. Je du battre en retraite, ne pouvant le contrôler.

Je décidai d’aller offrir cette terre au psychopathe de service, et qu’en échange il m’aide à ramener Selvanël en enfer. J’avais au préalable arraché la main d’un cadavre pour remplacer ma main coupée. C’était sans compter l’autosuffisance du sujet, qui me repoussa brutalement. Par vengeance, je lui détruisis son beau palais. Parmi les décombres, je découvris le corps d’un humain à la flamboyante chevelure d’argent. Je ne voyais pas en lui l’aura particulière des juges, ni des demi-juges. Il n’était qu’un humain. Mais il avait sur lui l’aura de la jeune fille dont j’avais pris le corps. Je le ramenai donc à ma retraite.

A son réveil, il leva vers moi des yeux dorés, mais se révéla incapable de m’aider. Il avait seulement couché avec cette humaine. Je m’apprêtais à le mettre à la porte lorsqu’il proposa de m’être utile autrement. Je me tournai pour le voir la chemise détachée, la main dans son pantalon, me regardant avec intérêt.

Jamais je n’avais eu de réaction pour un homme. Aucun désir. Je savais reconnaître en eux la beauté, mais elle ne suffisait pas à allumer en moi cette Perversion qui me caractérisait, qui me donnait la vie car elle était mon nom. Pourquoi cette fois-là, je me laissai aller à éprouver pour lui du désir ? Peut-être ma déconfiture face à Selvanël et l’autre psychopathe (dont il se révéla être un disciple) me poussa à chercher du réconfort. Toujours est-il que bientôt, je plongeais entre ses fesses rebondies, frémissant à entendre ses gémissements de plaisir, dépassé par la sensation si différente d’avec une femme, et à quelque part, plus satisfaisante. Cet humain insignifiant réussit l’exploit de m’occuper des heures, et même, fait que je croyais impossible, à m’épuiser. Certes, il saurait m’être utile…

Willian, car tel était son nom, mais il ne se faisait appeler que Will, devint mon amant sur une base régulière, et refusa de retourner servir le psychopathe qui lui servait de meneur. Il préférait rester mon jouet sexuel.

Will, malgré ses 25 ans, était un ado attardé. Il avait gardé une innocence d’enfant. Malgré tous les crimes qu’il avait commis (et pour un humain, il aurait du en avoir sur la conscience), il restait pure. Il avait des principes, croyait en l’amour, mais ne connaissait pas les notions de bien et de mal.

Ce qui me fit rester avec lui, c’était son habileté au lit. J’aurais bien pu aller voir ailleurs. Je le fis, parfois. Toujours avec des femmes, car aucun homme ne m’attirait. Je revenais toujours déçu. A croire que ce garçon m’avait jeté un sort. Plus tard, je m’habituai à sa présence, à ses questions, à ses silences, à ses baisers, et surtout à son corps, au goût de sa peau et à ses gémissements de plaisir. Je ne tombai pas amoureux de lui, j’étais le Seigneur des Enfers malgré mon bannissement, et ne savais donc pas aimer. J’étais aussi un clone du Juge Ielzéor, une créature de la Déesse-Mère, et donc bien trop bien pour cet humain. Pourtant, je m’attachai à lui, même si je ne le révélai jamais, même sous la torture. Pourtant, il du s’en douter. Il se fit plus câlin, comme un enfant manquant d’attention. Il m’embrassa avec moins de passion et plus de tendresse. Il venait se blottir contre moi après le sexe. Je ne m’endormais plus sans sa chaleur contre moi.

C’est pourquoi je ne pu accepter sa mort, lorsqu’il trébucha stupidement dans un escalier et se cassa le cou. Je recueilli son âme, et lui trouva un autre corps. Un jeune homme aux longs cheveux blond et aux yeux bleus, dont l’âme fut chassée, avant d’être détruite.

Will réagit bien au changement de corps, et s’y habitua rapidement, comme si ce corps avait été le sien depuis sa naissance. J’étais bien décidé à lui trouver de nouveaux corps, à chacune de ses morts.

Une jeune humaine du nom d’Amber vint nous rejoindre. Perverse, aimant faire l’amour à trois, capricieuse, autoritaire, nous ne la gardâmes pas longtemps avec nous, tout au plus quelques mois. Les disputes entre elle et Will, cette compétition sourde entre les deux, me donnait mal à la tête.

Lorsque les clones nous capturèrent, pour me punir, comme tous les clones qui s’étaient attachés à des humains, je crus que cette fois, nous étions fichus. Ils nous laissèrent dans un cachot de mon ancien palais, où mon usurpateur vint se moquer de nous, de moi, surtout. Will ne réagit pas en les voyants, sachant très bien que nous étions tous des clones. Il avait d’ailleurs depuis longtemps réglé le problème en ne m’appelant plus que Zeor. Lorsque l’usurpateur s’en alla, Will s’appuya contre moi, en silence.

-Tu n’as pas peur de mourir ? lui demandais-je.
-Non. La mort, je l’ai déjà vécue. C’est de ta mort que j’ai peur.

Nous passèrent quelques jours dans ce cachot avant que ne soit décidée notre exécution. Si la faim ne me tirailla pas, elle fut un supplice pour Will, tout humain qu’il était.

Pourtant, ce ne fut pas notre mort qui nous ouvra la porte, mais notre délivrance. Je vis ainsi l’espion détourné, le petit frère de mon original, Ielvéor, nous ouvrir la porte de notre cellule. Ses yeux noirs nous regardaient avec pitié.

-Allez, venez.

Il souleva Will, et je le suivi aussitôt, refusant de le laisser s’éloigner avec mon humain. Et si c’était un piège ? Pourtant, nous furent bientôt à l’extérieur des enfers, dans un appartement qui me rappela cet appartement où Ielzéor avait grandit avec ses frères et sa sœur, et que je ne connaissais que par la Mémoire Collective. Ielvéor servit un repas à Will, qui se jeta sur la nourriture avec reconnaissance, avant de venir s’asseoir sur mes genoux, conscient qu’il se passait quelque chose d’important.

-Depuis quand savez-vous, pour les clones ?
-Depuis bien longtemps, répondit le juge aux yeux noirs.
-Vous avez été créé après Ieléa, n’est-ce pas ?
-Oui, je m’appelle Ielvéor, je suis le Juge de la Noirceur, le Juge Raison. Je n’ai jamais rencontré nos frères et sœurs, et pourtant, je sais qui ils sont grâce à la Déesse-Mère.
-Je ne suis pas l’original, vous n’êtes pas de ma famille.
-Vous partagez la même âme et les mêmes souvenirs. Le même sang. Le fait que vous n’ayez qu’une parcelle d’âme ne fait pas de vous un moins que Juge. Vous êtes mon frère, tout comme tous les clones… La différence, c’est que vous avez surmonté le fait que vous étiez un clone, un corrompu, pour retrouver en vous cette disposition au bien qu’ont tous les juges.
-Ne m’insultez pas !
-Vous savez éprouver des sentiments. Pour cet humain, entre autre. Toute personne sachant aimer peut accéder au bien. De plus, vous n’avez qu’une minuscule parcelle du double de l’âme d’Ielzéor. Cette parcelle d’âme n’est peut-être pas corrompue. Peut-être vous a-t-on forcé à agir comme lui, à être lui.

Ces paroles me firent du bien, tout en m’inquiétant. Me firent du bien, car cela me donnait le droit de m’inquiéter pour Will, de m’attacher à lui, mais m’inquiétait car j’aimais réellement la torture, prendre de force le corps des femmes. Comment mon âme (car si ce n’était qu’une parcelle du double de l’âme de Ielzéor, pour moi, c’était TOUTE mon âme !) pouvait-elle seulement avoir une seule particule de bien ?

-J’ai servis le mal fidèlement durant des années !
-Depuis votre création, je sais. Je ne cherche pas à vous faire changer d’avis sur l’objet de votre allégeance. Seulement à vous faire comprendre que, peut-être votre attachement pour cet humain a faillit causer votre perte, mais que cela vous sera sûrement profitable…
-Arrêtez de m’appeler « l’humain », j’ai un nom ! lança Will. Je m’appelle Willian, alors appelez-moi comme ça !
-Willian ? La Décision ? Intéressant… commenta Ielvéor.
-Viens Zeor, on s’en va, ce type est cinglé…

Je partis avec Will, bien conscient que non, Ielvéor n’était pas cinglé. Je réussis à m’isoler de la Mémoire Collective, et ainsi à empêcher les clones de me retrouver. Je vécus des années paisibles avec Will.

Puis, un grand changement dans l’air se fit sentir, et je me sentis attiré vers une dimension lointaine. A voir le rassemblement qu’il y avait là, je compris que c’était le Jugement Final qui devait avoir lieu. Je demandai à Will de se cacher, et rejoignis les armées des clones. On ne passa aucun commentaire quant à ma défection passée, car le moment n’était pas le bon.

Illisita et Madirco se faisaient face, et à côté d’eux, Shona et Madisque. Plus loin, derrière Illisita, tous ses alliés. Près de Dugské, le roi des Dieu, se trouvait ses créations, Anne et Loki. Et plus loin, les Juges arrivèrent. Le clone qui les accompagnait rejoignit nos rangs, alors que notre original s’avançait vers sa famille. A la vie de l’armée de clones, Ieléa manqua s’évanouir, mais Yamitashi, son fils retrouvé, la soutint. Ielve et Ielke étaient parmi eux, inconnus de tous, porteur de l’âme de la Déesse-Mère.

Loki se mit soudainement à briller, et une foule de gens passèrent au travers d’elle, allant grossir les rangs de l’armée d’Illisita. Je reconnus en ces gens des doubles d’âmes de personnes déjà présente. Cette Loki était donc la para disi anne, la Porte des Âmes…

Ielve et Ielke se tournèrent l’un vers l’autre, avant de s’enlacer. Leurs lèvres s’approchèrent, et avec leur baiser, ils redevinrent le Grand Ielve, le Juge du Jugement Final. Dans sa main, la Balance des Juges.

Il s’avança vers les deux foules se faisant face, qui firent silence.

-Nous sommes ici pour le Jugement Final, opposant le Bien au Mal ! Je me dois de rappeler le rôle de chacun ici, afin que ce Jugement soit équitable. Illisita et Shona affronteront Madirco et Madisque. Les bons doivent gagner tous les deux contre leur ennemi pour être déclaré vainqueur. Les mauvais doivent gagner tous deux pour être vainqueur. Si Illisita venait à gagner ainsi que Madisque, le Jugement serait reporté, indéfiniment. Si Illisita est tué, Éli prendra sa place, et si Éli est défaite, Obskéraga, leur fils au temps de leur première vie, prendra alors la place de son père. A chaque coup, à chaque attaque, la balance penchera d’un côté ou de l’autre. Ce sera elle qui décidera à la fin qui sera le vainqueur. J’annoncerai alors le vainqueur, et le sort de ce monde. Dans le cas où je sois tué, et ne puisse rendre Jugement, Loki a pour mission de me ressuscité.

La jeune fille hocha la tête.

-Si Loki est à son tour tuée, Anne devra la ramener à la vie, afin qu’elle accomplisse sa mission.

Le jeune homme qui incarnait Anne n’était nulle part en vue, mais c’était son rôle. Il ne fallait pas qu’il soit tué.

-Les autres juges sont là pour me rappeler les règles durant le combat. Il ne manque qu’un acteur du Jugement Final… Dans le cas où cette bataille soit nulle, qu’il soit impossible de trouver un gagnant… Celui qui tranchera sera la Décision, Willian Mansel !

Je sursautai en entendant le nom de Will, et le vit approcher, craintif, guidé par un Ielvéor bienveillant. Will prit place aux côtés d’ Ielve, et Ielvéor resta derrière lui, garantissant sa sécurité.

Jamais je n’aurais cru que Will, mon petit Will, pouvait être un acteur du Jugement Final. Je n’avais jamais vu en lui qu’un humain comme les autres, et rien dans son aura ne permettait de savoir le destin qui l’attendait. Étrangement, c’était le nom de sa dernière incarnation qui avait décidé de son nom et de sa fonction, et non sa première vie. Il n’était donc pas une création ou créature quelconque, mais bien un être humain. Un être humain dont la décision pourrait faire gagner ou perdre le combat légendaire du Bien contre le Mal. Un simple humain devant seconder le Juge Ielve. Willian. La Décision.

Au milieu des bruits de combats, nous entendions la Balance monté et descendre subitement, au gré des coups que les adversaires se donnaient. Entre deux attaques, elle reprenait sa place au plein centre.

Une attaque d’Illisita rata sa cible, et une explosion retentit. Je hurlai le nom de Will, mais fut rassuré, en voyant la fumée de dissipée, de le voir à l’abri. Ielvéor l’avait protégé. Bien qu’il ne fut point mon frère, j’eu pour lui une reconnaissance toute fraternelle. Madirco se tourna vers moi, enragé. Comment savait-il que c’était moi qui avais hurlé, je l’ignorais.

-C’est pour moi que tu devrais t’inquiéter ! Misérable traitre !

Je vis vers moi venir la queue du Dragon Rouge, toute hérissée de lames, et la dernière chose dont je me souvins avant de mourir, ce fut le cri de Will qui empli l’air.

-ZÉÉÉÉÉOOOOOOOOOOORRRRRRRRRRRRRRRRRR !!!!!!

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Will éclata en sanglots, se retenant à Ielvéor pour ne pas s’effondré. A travers ses larmes, il vit un minuscule éclat lumineux devant lui. Il comprit, sans réellement la voir, que la parcelle d’âme de Zeor était devant lui. Il referma sa main sur l’éclat lumineux et la ramena à son visage, sanglotant. A côté, le combat continuait, mais il n’en avait rien à faire. Derrière lui, Ielvéor avait déposé une main sur son épaule pour le réconforté, mais rien ne pouvait le consolé.

Bientôt pourtant, il se rendit compte d’un étrange silence, et ouvrit les yeux pour voir les 4 dragons au sol, le souffle haletant. Chacun était blessé, à bout de force. Ielve jeta un œil à la Balance. Elle était en équilibre parfait. Chacun tourna la tête vers Will, qui ressentit comme un coup de poing en son ventre.

Zeor était du clan du Mal, mais ce clan l’avait trahit, l’avait tué. Mais le clan du Bien… Cela signifiait que la vie continuerait comme avant, alors que si le Mal gagnait, tous les mondes deviendraient des enfers, et qu’il mourrait rapidement, pour aller rejoindre son Zeor…

Ielzéor s’avança pour le regarder.

-J’ai vu que tu as son âme… Je peux lui recréer un corps.
-Vraiment ?
-Vraiment.

Will se tourna vers le dragon Vert.

-Que feras-tu, si je te donne la victoire ? Nous laisseras-tu en vie ?
-Pourquoi tuer ceux qui m’auront donné la victoire ? Non… Je suis égoïste en disant cela. Même si tu ne me donne pas la victoire, je n’ai aucune raison de tuer quelqu’un capable de sentiments, comme c’est votre cas à tous les deux. Réfléchis pour savoir dans quel monde tu veux vivre avec lui. Un monde où vous pourrez faire tout le mal que vous voudrez, mais où vous devrez sans cesse vous méfier de tout et de tous, ou alors un monde où il vous faudra peut-être respecter les règles, mais ou vous pourrez vivre heureux, ensemble, sans avoir peur pour votre vie.

Will resta un moment silencieux, avant de regarder vers sa paume, là où un éclat discret se laissait voir.

-Pardon, Zeor… Je veux vivre dans un monde où je n’aurai pas peur d’être séparé de toi.

Il leva les yeux et regarda les foules devant lui. Derrière, pressentant ce qui se passait, Ielvéor lui serra l’épaule.

-Que le Bien gagne !

Il y eu un moment de silence face à sa déclaration, puis un claquement sonore se fit entendre, alors que la Balance faisait chuter le côté du Mal vers le bas. Des chaines sortirent de l’univers pour enchaînés les deux dragons rouges, avant qu’ils ne disparaissent, lentement. Bientôt, il n’y eu plus de traces d’eux. Illisita et Shona se relevèrent, et bientôt, ce fut la liesse. Les doubles d’âme reprirent la para disi anne pour retourner au Bassin, et bientôt, tout ce beau monde retourna dans les mondes qui étaient les leurs. Ielzéor sourit à Will, et lui demanda de le suivre. Tous les juges, désirant des explications, le suivirent, même Ielve et Ielke, de nouveaux séparés. Ielvéor surveillait Will du coin de l’œil, le sentant proche du désespoir.

Ielzéor entra dans son laboratoire, et Will faillit défaillir en voyant tant de corps de clones immobiles. Il se dirigea vers un, le souleva et l’étendit sur une table, avant de se tourner vers Will.

- Apportes moi son âme, s’il te plait.
-Et si vous le détruisez ?
-Je ne le ferai pas.
-Je ne vous fais pas confiance.

Ielzéor eu un moment de silence, puis fit signe à Will d’approcher.

-Je te montrerai comment faire.

Suivant les explications du juge, Will approcha le point scintillant du cœur de Zeor, et pesa dessus en visualisant l’âme emplir le cœur de sa présence, et lui donner vie. Will contempla le corps immobile, et se dit qu’il avait du rater. Il éclata en sanglots sur la poitrine du clone, mouillant le tissu rouge de la tunique, appelant Zeor a grand cris. Il sentit qu’on lui caressait la tête, et cru qu’Ielvéor tentait de le consoler. Il s’accrocha plus fortement à la tunique du clone, jusqu’à ce que le corps ne lui rende son étreinte. Will releva la tête pour voir Zeor lui offrir un mince sourire. Ils restèrent un moment enlacés, jusqu’à ce qu’Illisita n’entre. Ce dernier fit un signe de tête à Will.

-Merci. Tu nous as donné la victoire.
-Ça leur apprendra à avoir tué Zeor.

Le clone eut un sourire et serra son humain contre lui.

-Que ferez-vous des autres clones ? demanda Ielzéor.
-Rien, pour l’instant, mais j’ose espérer que ramener ce clone à la vie sera le dernier que vous ferez ? demanda Illisita.
-Oui… Tous les corps seront détruits dès demain, et ce laboratoire, fermé.
-Mais… Et si Zeor se fait encore tué ! s’écria Will.

Ielzéor eu un sourire.

-Alors tu viendras me voir, petit humain, et je créerai un corps pour ton chéri. La production en série par contre est terminée.
-Les clones vivants le resteront, s’ils ne font pas de mal, déclara Illisita. Si l’un d’eux se prend des envies de despotisme, je devrai l’éliminer.
-Cela me semble un bon compromis.

Ielvéor s’approcha de Will et Zeor.

-Me permettez-vous de venir parfois vous rendre visite ?

Will regarda Zeor, qui haussa les épaules. Will finit par sourire à Ielvéor.

Plus tard, Will et Zeor saluèrent les Juges, qui partirent tous ensemble, avec cette fois parmi eux le vrai Ielzéor. Ielvéor, Ielvénor, Ielve et Ielke n’avaient jamais habité avec les autres, mais cette fois, il était temps que la famille des Juges apprenne à se connaître.

-Où on va maintenant, Zeor ?
-Je ne sais pas, Will. C’est important ?
-Tant que je te suis, je me fous d’où on va.
-C’est bien ce que je me disais.

Ce soir-là, lorsque Will s’endormit après des heures à faire l’amour, Zeor éteignit la lampe de la chambre et serra l’humain dans ses bras. Autour d’eux, dans cet appartement luxueux que le juge leur avait trouvé, tout était silencieux. Seule la respiration de Will se faisait entendre. Zeor ferma les yeux avec contentement. Il avait ce qu’aucun autre clone n’aurait jamais. C’était avec lui que Will avait choisit de vivre. Et c’était sûrement la plus importante des Décisions qu’il ait prit.

FIN

Tous les mots caractérisant les noms sont des mots en Feudzaï, la langue des Dieux, dans laquelle la Déesse-Mère et ses créatures/Créations se parlèrent au temps jadis. Illisita=Bien, Shona=Confiance, Ielzéor=Pervertion, Willian=Décision, etc.

Ce langage est mon exclusivité, merci !(et a Shinri, bien sûr)
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